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Jodariel Egregori ; little hellion in the wild.
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Jodariel Egregori
Ní meór an'tiarmé aetrú.
Jodariel Egregori
Race Race : Dragon
Habite à Habite à : Navigue un peu partout, mais surtout à Novigrad
Couronnes Couronnes : 29640
Messages Messages : 162
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Ní meór an'tiarmé aetrú.
Sam 26 Jan - 23:44
terra firma
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Jodariel Egregori

ft. Ashley Nicolette Frangipane (Halsey)
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nom: Ton nom est Egregori, un nom que tu t’inventas lors de ton indépendance, ayant vécue sans la présence de tes parents draconiques, tu ne possèdes pas de nom de la sorte et tu n'essayes même pas de t'en inventer un ; prénom: dans les tréfonds de ton passé, tu te nommais theodora, certains t'ont connus avec ce prénom, mais maintenant c'est Jodariel qui fait résonner ton indépendance ; âge: 32. Tu ne les fais pas et tu ne les feras probablement jamais tandis que ton âge réel t'est inconnu, scellé par une amnésie infernale ; lieu de naissance: Aussi loin que tu t'en souviennes, tu es née et as grandie dans les îles de Skellige, sur l’île d’Hindarsfjall et près du village de Larvik ; lieu d'habitation:  tu habites, à ton immense regret, la ville libre de Novigrad, ton coeur est à Ophir et tes rêves à Beauclair ; date de naissance: à ce que la mégère te dit, elle te trouva en été, un beau jour d'été sans pour autant savoir si tu étais née plus tôt ou non ; race: Tu es un dragon sang-mêlé, à moitié dragon noir et à moitié dragon d'or, le feu est ton ami et la chaleur ton réconfort; profession: tu veux donner du bonheur aux gens en dessinant sur leur peau leurs rêves et leurs espoirs et enflammer les scènes libres de tes personnalités multiples, ce qui fait de toi une tatoueuse itinérante et une comédienne. ; situation amoureuse: Petite menace que tu es, tu les fais tous fuir, te rendant libre comme l'air ; situation financière: Presque toujours fauchée, toujours sur la corde fine ; orientation sexuelle: Pansexuelle, ni la race ni le sexe ne t'empêcheront d'aimer quelqu'un ; groupe: tu essayes au mieux de remplir tes responsabilités, mais tu demeures une Scoia'tael par accident.

you're a storyteller
Do you tear yourself apart to entertain like me?


Dès tes premiers souvenirs, tu sais que tu es différente. Une résonance sourde dans ton crâne qui te supplie de te taire, de ne pas chercher à comprendre. Tu es un dragon, c'est tout ce que tu comprends. Mais l'incompréhension vient après. Pourquoi être un dragon et vivre auprès des humains? Pourquoi tes parents ne sont pas là? Pourquoi es-tu toute seule quand tu as besoin de la protection d'une meute? Personne n'a les réponses pour toi, Theo. Tu demeures perdue, dans ce tumulte et dans ce paradoxe. Les livres racontent que les dragons vivent ensemble, que les parents s'occupent de leur petit. Alors pourquoi pas toi? Aurais-tu oublié? Non. Tu es seule, orpheline, sans l'ombre d'un guide et tu vas devoir faire face seule au monde, déchire toi et brûle ce qui t'ennuies, fait vibrer ta colère, fait vibrer ton incompréhension et prends ta liberté, crame les chaînes et libère ta furie. Vas-y. Tous tes souvenirs avant tes cinq ans, avant cette maison à Skellige, tout le reste est flou, des souvenirs brisés, impossible à retrouver. Tout est perdu dans les tréfonds d'une mémoire morcelée. Peut-être n'étais-tu pas orpheline ? Peut-être que tu as connu une famille. Mais tu ne t'en souviens pas. Peut-être est-tu plus vieille que ce que tu penses ? Incessantes questions sans réponses, amnésie mortelle qui te tourmente, qui assassine ton esprit vif, l'enflamme de nouveaux questionnements.

Le soleil qui brûle sur ta peau, qui enflamme tes iris et qui assombris tes cheveux blonds. Le soleil de Skellige, la brise des forêts et les hurlements de ta mère adoptive pour que tu rentres à l’intérieur. Tu es capricieuse, tu n’en fais qu’à ta tête, tu contournes une énième barrière, courant jusqu’à ce que tes muscles brûlent et saignent, tes bras étendus comme si tu pouvais voler, comme si tu pouvais atteindre la vitesse de pointe des oiseaux dans le ciel. Tes yeux brillent de la jeunesse de l’enfance et tu ris avant de t’effondrer dans l’herbe, ta gorge déployée laissant entendre toute ta joie. Tu entends les sabots des chevaux sur les pavés un peu plus loin, et la voix de ta génitrice comme un ultime rappel que tu devrais rentrer et l’aider à préparer le dîner pour toi et les autres enfants de la maisonnée. Mais tu n’en fais rien, tu observes juste le ciel et son immensité, profitant de la liberté soudaine que tu as pris, que tu t’es octroyé en cette belle fin de journée et tu n’as que faire du reste. Ton rire se mû en souffles entrecoupés, hachés par la violence de tes courses tandis que tu te relèves, péniblement. Ta mère est là, bouillonnante de la rage que tu lui inspires, à quelques pas et quand elle te rejoint, c’est une gifle que tu reçois mais tu t’en fiches pas mal. Tu pourrais courir à nouveau et elle ne te rattraperait pas. Mieux, tu pourrais te transformer, l’effrayer et être tranquille pour le restant des jours que tu devras passer avec elle. Mais non, tu te lèves, sans un mot et la suit jusqu’à la maisonnée en bord du village. Elle n’est même pas ta mère, au fond, juste celle qui s’occupe de l’orphelinat, mais elle insiste pour que vous la considériez comme telle. Tu n’aimes pas ça. Ta mère est quelque part dans ce monde, t’ayant abandonnée dans ce pays avant de voler vers de nouvelles contrées, te laissant seule avec des pouvoirs qui te dépassent alors que tu n’es qu’une enfant, à peine plus âgée que dix ans. Tu ne te souviens pas d’elle, ni de son visage ni de rien qui la concerne. Tes premiers souvenirs datent d’ici, dans cette maison avec six autres enfants à peine plus âgés que toi. Si ta mère avait au moins pu se donner la peine de te donner des explications, un livre, un manuel, un rien pour que tu comprennes comment ton corps fonctionne, comment tes pouvoirs fonctionnent, tu lui en aurais été reconnaissante. Mais non. Tu es seule, avec des enfants insupportables et une mère que tu détestes par-dessus tout. Mais à quoi bon pleurer sur quelque chose qui te dépasse ? Alors tu suis le mouvement, tu ne te poses pas de question et tu obéis.

Tu as douze ans quand la mégère t’envoie à l’Académie d’Aretuza. A quoi bon ? Tu n’as pas de pouvoirs, tu canalises la force magique et l’absorbes pour que ta forme prenne vie mais tu n’es pas capable de jeter un sort. Les professeurs s’acharnent sur toi sans comprendre pourquoi aucun sort ne fonctionne sur toi tandis que tu es silencieuse, gardant le secret de ce que tu es bien enfoui. La nuit, tu ouvres la porte de ta chambre, escalades les tuiles glissantes de l’académie jusqu’à être tout en haut, pour sentir le vent dans tes cheveux ondulés. Et tu te laisses tomber, la magie prenant forme et transformant ta peau sucrée en écailles de fer, ton dos se pliant pour donner vie à des ailes noircies tandis que les stries dorées apparaissent. Tes yeux doublent de volume et prennent une couleur dorée et rougeâtre, des cornes se forment, combinant les sombres écailles et les stries dorées. Juste avant d’atteindre le bord de l’eau, tes ailes se déploient et ta forme, encore si peu évoluée, prend vie.  Tu voles, au-dessus des eaux, tu essayes de garder une stabilité assez précaire tandis que tes griffes touchent la surface de l’eau, soyeuse et impétueuse. Tu sais que tu n’as que peu de temps avant que quelqu’un se rende compte qu’un dragon est aux abords de l’école alors tu remontes, prenant de la hauteur pour venir te déposer à nouveau sur les toits de l’école. C’est si peu mais tu ne peux pas plus. Pas si tu veux garder ton secret. Car même si personne ne te l’a dit, une voix dans ton crâne te souffle que si tu murmures un mot de cela, tu seras chassée et abattue pour tes écailles, que ce secret doit être gardé par toi et toi seule.

« Theo ! Theo ! Reviens là Theo ! » Tu entends crier au loin alors que tu perchée sur un arbre. 15 ans et toujours aussi insupportable, aussi fougueuse. Tu es revenue il y a près d'un an sur les îles, les professeurs ne sachant absolument pas quoi faire de toi, et ô dieu que ça a énervée la mégère que tu reviennes bredouille. Elle qui pensait pouvoir être tranquille pour les années à venir et n'avoir jamais à te revoir. Le bonheur des autres mais le malheur de certains, ça t'amuse fortement, tu ne vas pas le nier. « Thedora, c'est pas drôle ! où tu es? J’ai peur ! » tu entends geindre, la petite dernière de la famille qui semble s'être véritablement amourachée de ta personne. Tu soupires, continuant de tailler minutieusement ton bout de bois. A défaut que tu sois une belle magicienne comme l’aimerait ta génitrice, elle t’a donc mis au travail auprès des chasseurs du village et ils t’ont gentiment appris à sculpter et tailler le bois afin de fabriquer flèches et arc. Même si ta précision n’est pas infaillible, tu dois bien avouer que tu te débrouilles pas trop mal pour une enfant de quinze ans, et pour être honnête, ça t’occupes. Néanmoins, tu te désintéresses rapidement de ta flèche en devenir quand un cri résonne entre les bois, tes pieds trouvant rapidement la neige glacée alors que tes jambes parcourent la distance entre toi et la fillette de 6 ans. Tu glisses légèrement et manques de trébucher avant d’arriver là où la petite est encerclée par deux loups. Tu dégaines une flèche et la première atterris dans le flanc de l’animal, alertant le second qui se désintéresse de la fillette. Tu jures avant d’en dégainer une seconde pour l’animal, le touchant cette fois dans l’épaule. Tu profites de la diversion pour rejoindre la petite, l’attrapant par le bras pour finalement courir à travers les bois afin de rejoindre les champs et enfin, la maison. La petite ne dit rien jusqu’à ce que vous atteigniez la porte de la maison où la mégère vous attend, les bras croisés.  Bien sûr qu’elle a entendue et comme d’habitude, tu vas te faire sermonner. Mais il ne se passe rien, elle attrape la petite et rentre à l’intérieur, te laissant à l’extérieur avec ton arc et ta flèche à moitié finie dans la main. Tu rejoins alors l’enclos, après avoir stabilisé ton arc dans ton dos et ranger ta flèche, grimpant sur la barrière, attendant que le cheval de la mégère te rejoigne. Tu passes plusieurs minutes à caresser son poil avant que tu ne te sentes la présence d’autrui à tes côtés. « Je suis désolée Theo, je voulais pas te mettre en danger. J’aurai pas dû te suivre. » Elle murmure et tu passes juste ta main dans ses cheveux blonds, l’incident vite oublier alors qu’elle passe entre les barreaux de la barrière pour caresser le cheval également. Une journée habituelle.  


« Va-t-en ! Je n'en peux plus de toi ! Tu es insupportable, sale gamine égoïste et ingrate ! » Tu entends la mégère hurler alors que tu ranges le peu d'affaire que tu as dans ce qui ressemble à un sac en cuir. Quelques vêtements, des babioles sculptées par les enfants, des bijoux que tu as récupérés en volant, des herbes pour te faire des onguents et quelques petites choses, rien de grandiose. « Est-ce que tu m'as entendue Theodora ? Je ne veux plus te voir ! » Tu te retiens de lui crier dessus que tu as entendu, que sa voix doit au moins porter jusqu'au temple des prêtresses et que même elles, avec leur patience toute bénie, doivent en avoir marre de l'entendre hurler. Mais du haut de tes dix-huit années d'existence, tu sais mieux que lui hurler dessus. Alors tu ranges tes affaires, accroches ton arc par dessus le maigre manteau de fourrure que tu portes, serre la sangle de ton carquois, attaque ton couteau à ta ceinture avant de mettre ton sac sur ton épaule. Tu te tournes pour lui faire face avant de passer devant elle d'un pas déterminé. Tu es vite rencontrée par la fillette de maintenant neuf ans, ses cheveux blonds attachés en une natte classique des îles. Tu t'arrêtes car son regard est embrumé de larmes. « Pourquoi tu dois partir Theo? C'est pas juste ! T'as rien fait de mal ! Comment tu vas faire toute seule dehors? Pourquoi... » et les gémissements et les pleurs reprennent et tu n'as pas la patience pour supporter ça alors tu passes sa main dans ses cheveux avant de lui donner un dernier bibelot. Un cheval de bois, assez grossier, mais qui lui ferra un bon jouet pour les années à venir. Tu souffles quelques mots avant de sortir de la maisonnée sous les pleurs de plus en plus intense de la petite fille ainsi qu'une dernière remarque cinglante de la mégère. Et que je ne te revois plus, Theodora ! Gamine maudite ! Les mots sont tranchants comme du verre. Ô que oui que tu sais que tu es maudite, pas la peine de le crier encore plus fort, tu penses. Mais qu'importe. Tu soupires avant de prendre le chemin pour le village en espérant que quelqu'un puisse te prendre sur leur bateau pour rejoindre Kaer Trolde. Peut-être pourrais-tu rallier le continent? Ce serait un bon début.

Et tu n'as pas pu rejoindre le continent. Deux ans que tu es bloquée à Kaer Trolde, vivant au crochet du tavernier. Il te donne une chambre et tu l'aides avec le ménage de la taverne ainsi que pour la préparation de la nourriture et un peu de chasse. Il ne t’appelle pas Theo, ni Theodora. Tu revêts le prénom de Jodariel et le nom d’Egregori. Il ne pose pas de questions, tu en es plus que reconnaissante. En attendant, tu économises pour le prochain bateau, en chassant et vendant les peaux au plus offrant. Tu aides parfois à la forteresse, tu es devenue amie avec le fils des An Craite, Hjalmar. Il est gentil et il te donne toujours un peu d'argent quand il peut, il sait que tu veux partir des îles pour aller ailleurs. Tu aimes les îles mais tu ne peux rien faire ici et tu ne veux pas passer tes jours à chasser pour pouvoir vivre, ça ne t'intéresse pas. Néanmoins, tu en profites. La nuit, tu te transformes, tu apprends à te déplacer plus facilement, à maintenir ta forme le plus longtemps possible mais ça demande tant d'efforts que c'est parfois douloureux, à tel point que tu ne peux parfois plus bouger le lendemain. Tu aimerais pouvoir juste tenir suffisamment longtemps pour traverser les eaux et rejoindre le continent, qu'importe où tu échoueras mais non. Tu sais que c'est impossible. Alors tu te recroquevilles, pleurant à chaudes larmes alors que tes muscles brûlent et que ta patience s'effiloche. Mais la somme est bientôt là, et bientôt, le bateau arrivera et tu quitteras les îles pour un nouveau rythme, un nouvel objectif. Tu aimerais rencontrer un autre dragon, pour qu'il puisse t'expliquer et t'apprendre comment ton corps fonctionne mais tu sais que ça n'arrivera pas de sitôt.

L'homme passe une dernière fois ses mains contre ta peau opaline, comme si tu lui appartenais avant de se rhabiller, te laissant là, nue comme un verre, ton regard porté vers le ciel visible depuis la petite fenêtre de ta chambre. Tu entends le cliquetis des couronnes calfeutrés dans une bourse, le tout tombant contre ta petite commode. Te voilà prostituée. Tu as besoin d'argent pour payer tes études à l'Académie d'Oxenfurt, pour enfin devenir comédienne, mais cela coûte cher, les cours et les livres coûtent cher alors tu vends la seule chose que tu possèdes: ton corps. C'est difficile, les hommes sont durs, les femmes ne le sont guère moins. Mais les hommes sont généreux avec les jolis minois. « A la prochaine, Jodariel. » Tu l'entends dire alors que la porte se ferme et que tu te recroquevilles un instant par-dessus les draps. Ça ne fait que six mois que tu exerces cette profession, tes économies étant toute tombées dans la location d'une chambre et le premier paiement pour les cours à l'académie. Tu te reprends vite, effaçant les marques du passage de l'homme sans nom avant de t'approcher d'une petite boîte posée à côté des couronnes. Tu ne prends même pas le temps de vérifier si le compte est bon dans la bourse, non, tu empoches la boîte et son contenu avant de t'asseoir au bord de ton lit de fortune. L'aiguille est dans ta main, l'encre dans un petit pot et tu commences à appliquer la pression contre ta cuisse, une suite de symboles te rappelant ton chez toi et les mondes que tu aimerais découvrir. Tu te dis que tu aimerais bien faire ça toute ta vie : marquer de la peau, des gens, qu'importe, mais pratiquer ce petit art que tu entretiens dans le secret de ta chambre. C'est quelque chose d'important, tu te dis, à entretenir, à garder, comme ton secret, sauf que celui-là, tu pourras le dévoiler quand tu seras plus expérimentée. Un sourire fleurit sur tes lèvres avant que tu ne ranges ton matériel, te peau trop à vif pour que tu puisses continuer ce soir. Tu t'endors en lisant une pièce à apprendre pour pouvoir la jouer dans quelques jours. Ce n'est pas peut-être pas le grand luxe mais ça te plaît, pour l’instant. Tu sais que les séquelles ne seront jamais bien loin.

Oxenfurt c’était bien. Novigrad c’est pire. Tes études ont été finies. Tu as vingt-six ans, tu peux rejoindre la grande ville et maintenant que tu y es, tu te rends compte que ce n’est pas ce que tu veux. Tu prends ton sac, tu claques la porte et tu rejoins la forêt. Il fait nuit mais qu’importe, toutes tes désillusions sont tombées dans l’eau. Tu ne sais pas vraiment quoi faire de ta vie. Tu ne peux parler à personne, ton secret trop lourd pour tes épaules frêles qui tentent quand bien que mal de le tenir. Tu as faim mais tu es fauchée, tu pourrais chasser mais ta fatigue te rend malade. Tu n’entends même pas les animaux arrivés tant tu titubes, tu ne sais pas depuis combien de temps tu marches mais tu te retrouves bien vite au sol, un animal flanqué sur ton corps et une flèche dans sa boîte crânienne. Il ne faut rien de plus pour que tu perdes tes esprits. Lorsque tu te réveilles, tu as un goût amer dans la bouche, et un bandage qui couvre tes côtes, là où l’animal a une le temps de te griffer en te tombant dessus. Tu es dans une grotte, sur un lit de fortune et il y a une femme, de vert vêtue à tes côtés, trifouillant dans ton sac. Tu t’apprêtes à dire quelque chose mais elle sent tes mouvements et se tourne vers toi. Sa peau est pâle, des oreilles pointues s’échappe de ses cheveux bruns tandis que ses yeux verts, saupoudrés de tatouages de la même couleur, t’observent. Sa main se pose sur ton front, pesant ta température. « Tu as l’air d’aller mieux, jeune fille. Comment tu te sens ? Tu dois être affamée vu comme tu es maigre… » Tu n’avais même pas le temps de répondre que la femme t’apporta de quoi manger avant qu’un autre elfe n’apparaisse, dans la même tenue. Il te demanda si tu savais te battre, et si tu étais contre les riches humains. Tu répondis oui plus par envie de manger et d’être protéger que par réelles convictions, mais cela lui suffit. Tu faisais partis des Scoia’tael.

Cela faisait tout juste deux ans que tu étais avec eux, une petite troupe cachée non loin de Novigrad, dans les forêts de Velen et de son no man ‘ s land. Tu utilisais toutes les techniques tu connaissais pour les aider : voler, le tir à l'arc, la séduction. Tu étais loin d'être la meilleure de leur fine équipe mais ils étaient ce qui se rapprochait le plus de ta famille. Celle qui t'avait aidée à ton arrivée, Azelnea, se comportait comme une mère avec toi, veillant à ce que tu manges toujours à ta faim et que tu ne te retrouves plus la peau sur les os, comme tu l'avais été à ton arrivée. Le chef du commando, Rihul, t'avait surnommée la "petite menace", celle qui menait le trouble dans la troupe, ta maladresse t'attirant des ennuis et, comme une enfant de cinq ans, celle qui trouvait toujours quelque chose à faire pour embêter ou faire rire les autres. Tu avais voyagé avec eux, jusqu'à Nazair et Toussaint, découvrant d'autres commandos elfiques au fur et à mesure de vos périples et tu mesurais peut-être enfin l'ampleur de ce qu'était les Scoia'tael, ce qu'ils cherchaient à faire et tu comprenais, même si tu n'adhérais pas toujours à ce qu'ils faisaient. Ils pensaient que tu étais une elfe, et même si tu les adorais, tu n'avais pas le coeur ni même la confiance de leur dire que tu n'en étais qu'une que par apparence. Quand tu disparaissais la nuit, pour apprivoiser le dragon qui dormait en toi, tu t'obligeais à leur mentir, disant que tu étais partie chasser ou un mensonge de ce type, pour ne pas les inquiéter sur ta condition. Ton corps avait besoin de régulièrement relâcher toute l'énergie magique que tu accumulais et en leur présence, tu ne pouvais rien faire. Tu aurais pu rester avec eux pour plus longtemps, bien évidemment, mais tu les mis en péril et même si aujourd'hui, tu leur étais toujours affilié, l'erreur que tu avais faite ne pouvait te forcer à les rejoindre à plein temps comme tu l'avais fait pendant ses deux ans.

La nuit avait jeté son voile nocturne et tu ne pouvais dormir, ton corps réclamant du mouvement et les écailles sous ta peau arrachant un peu ton épiderme sensible. Tu étais sortie, en douce, comme tu le faisais d'habitude. Tu t'éloignas suffisamment du campement pour pouvoir te transformer, volant à une altitude raisonnable jusqu'à ce qu'une salve de flèches tirée dans ton flanc ne te fasse tomber de toute ta hauteur. Il ne te fallut pas plus de quelques minutes pour rejoindre au plus vite le campement, te rappelant de te transformer que lorsque tu ne fus qu'à quelques mètres tout au plus du dit lieu. Ce que tu n'avais pas prévu, c'est que tes agresseurs t'avaient suivi, et qu'ils étaient au bord du campement, armes dégainées quand tu n'en avais aucune. Oh, tu essayas de te frayer un chemin jusqu'à l'arrière du camp pour les prévenir, mais c'était trop tard, ils étaient déjà à l'attaque. Des bandits, des idiots. C'était peut-être mieux que des chasseurs, mais ce n'était pourtant pas ça qui te rassurait. Sûrement pas quand l'un coupa une oreille de ton chef et qu'un autre planta sa dague dans la poitrine d'Azelnea, son cri résonnant dans tes oreilles avant que tu n'attrapes une arme au hasard et que tu jettes sur eux, telle une furie. Le commando avait survécu, mais ta culpabilité, elle, te forçait à prendre le chemin de Novigrad. Ils ne t'en voulaient pas, ils ne pouvaient pas savoir que c'était ta seconde forme qui avait poussé à cette attaque, et ton mensonge de besoin de voyage leur suffisait. Tu leur promettais de repasser quand tu reviendrais, que tu serais toujours avec eux et qu'importe où tu irais, tu remplirais tes devoirs. Une part de toi était restée ici, dans ce camp, alors que tu reprenais la route pour la ville des désillusions.

Oh, tu ne sais toujours pas comment tu t’es retrouvée là. Un soir, tu te couchais dans une cale vide d’un bateau, sur les quais de la ville libre et le lendemain : tu étais en mer. Oh tu aurais peut-être dû t’en douter, mais rien n’indiquait que ce bateau était sur le départ, rien. Le capitaine t’avait repéré et avait décidé que tu serais bien utile pour garder le navire en l’état, sans la moindre saleté sur le pont et qu’il s’occuperait de toi à votre arrivée. Tu ne savais même pas où vous alliez, l’accent et les dialectes parlés ne te disant absolument rien. Enfin, ce n’était pas comme si tu t’en préoccupais vraiment. Du haut de tes vingt-neuf ans, tu aimais toujours autant voyager et tu espérais juste que l’on n’allait pas te jeter aux fers à ton arrivée. Oui, ça se serait plutôt pas mal.

Ça n’était pas passé loin, si tu pouvais le dire. A l’arrivée du bateau, vous étiez à Ophir, un royaume dont tu n’avais entendu parler que par les contes et les pièces qui narraient ces paysages d’or. Le capitaine avait essayé de t’attraper une fois le navire amarré dans ce qui semblait être la capitale, mais tu étais peut-être nulle lorsqu’il s’agissait de te battre, mais tu étais agile et rapide, tu l’avais utilisé à ton avantage. Tu te retrouvais ainsi dans les rues, tes cheveux rendus bleus par tes onguents au vent, et tu savais que tu avais l’air d’une étrangère. Tu observais tout, et tu pourrais bien passer des heures à tout scruter juste pour ne pas en perdre une miette. Les premiers jours furent rudes : tu ne connaissais pas la langue qu’ils parlaient, tu n’avais pas vraiment énormément d’argent, et même si ils faisaient beau, dormir dans la rue n’était pas vraiment l’idéal. Rappelons-le : tu es toujours fauchée et c’est à se demander comment tu as fait pour survivre jusqu’ici. Et comme d’habitude, tu tombas sur tes sauveurs par mégarde, comme si la coïncidence était une constante dans ta vie, comme le fait que tu ne pouvais t’empêcher de t’attirer des ennuis. Tu avais essayé de voler une pomme, pour ton déjeuner, et le marchand t’avait malgré tout vu, rameutant les gardes à tes trousses et il n’était pas si difficile que ça de pourchasser une demoiselle aux cheveux bleus, il fallait être honnête. Tu tombas, cependant, sur un couple dans ta course. Une femme aux cheveux mordorés et à la peau halée, aux iris rougeoyantes et un homme au crâne rasé parsemé de tatouages et aux iris verdoyantes. Tu t’excusas, dans ta langue avant de jurer parce que bien évidemment, ils ne pouvaient pas comprendre de quoi tu parlais, ils ne parlaient pas la langue commune ici. Un rire échappa la dame qui regarda son époux avec un petit sourire avant que sa main ne se pose sur ton épaule, te tirant de ta rêverie où tu te voyais enfermée aux cachots. « Voyons, demoiselle aux cheveux aquatique, venez avec nous, vous semblez quelque peu perdue, non ? » Tu clignais des yeux, espérant avoir bien compris pendant que son époux s’occupait des gardes, donnant bien plus qu’il n’en fallait pour la pomme que tu avais volé. Tu les suivis, sans rien dire, alors qu’ils conversaient avec toi avec la langue commune, saupoudrés de leur accent ophiri, un accent que tu possèdes aujourd'hui. C’était terriblement agréable.

Tu appris, un peu plus tard, qu’ils étaient de riches nobles ophiri, qui avaient énormément voyagés par le passé et connaissaient ainsi la langue commune. L’homme, qui était mage, s’appelait Assani tandis que la femme, qui se révélait être une comédienne hors pair de la ville mais également une tatoueuse très réputée, portait le nom d’Esmée. Ils te gardèrent chez eux pendant toute la durée de ton séjour, soit deux ans complet. Ils étaient terriblement gentils et agréablement bienveillants à ton égard si bien que tu t’étais permis de parler à Assani de ta nature, espérant grappiller quelques informations sur ce que tu étais. A ton grand désarroi, il ne savait que quelques informations supplémentaires, dont le fait que par rapport à ton âge, tu étais déjà plus grande que la moyenne, selon les rapports de chasseurs. Ce n’était pas pour autant qu’il ne t’aida pas. Il t’apprit, pendant deux ans, à contrôler tes transformations et t’apprenant même à utiliser ton polymorphisme correctement. Ainsi, tu étais capable de l’utiliser pour tes cheveux, te permettant de faire des économies sur les plantes pour tes onguents, mais également pour te transformer en un seul animal. Ton caractère de sang-mêlé ne te donnait pas toute la variété de polymorphisme attribué aux dragons d’or, tu compris, mais étant donné que tu étais à moitié dragon noir et qu’ils étaient puissants également, tu pouvais néanmoins faire quelques usages de la polymorphie. Ainsi, tu étais capable de te camoufler en changeant tes cheveux et la couleur de tes yeux mais également de prendre l’apparence d’une panthère à la fourrure noire de jais et aux yeux mordorés, ressemblant assez similaire à celle que les deux ophiris possédaient chez eux. Tu appris énormément de leur culture, de leur façon de vivre, même si les règles étaient strictes dans leur pays. La femme t’apprit à être plus naturelle dans ta façon mais ce qu’elle t’apprit de plus, c’était l’art du tatouage, t’offrant même tout un ensemble d’ustensiles pour le faire plus simplement qu’avec une aiguille.  Elle t’offrit l’art du tatouage ophiri, les dessins et les significations qui en découlaient et tu savais que ça, c’était une partie de ta vocation. Il n’était pas rare, également, de vous voir aux bals donnés par d’autres nobles, à danser sur les musiques exotiques. Ils t’apprirent à apprécier ton corps comme il était, malgré ce que tu avais subit dans ta période de prostitution, ils te donnèrent la foi de comprendre comment ton corps fonctionnait et comment ta nature pouvait évoluer. Tu aurais voulu ne jamais partir, rester avec eux pour toujours et être ainsi toujours baignée par l’amour de deux personnes incroyables, vivre sous le soleil chaud du royaume d’ophir, pouvant vivre seulement des délices exotiques. Seulement, toute bonne chose a une fin, Jodariel.

Les autorités de la ville n’appréciaient guère les étrangers et même si tu avais réussi à te camoufler un peu plus dans leur société en teintant des cheveux de brun caramélisé, tu ne parlais toujours pas parfaitement leur langue, leur dialecte et ils se rendirent bien vite compte que tu n’étais pas d’ici. D’autant plus que le capitaine qui t’avait amené ici avait donné un avis de recherche. Ainsi, Assani préférait te voir loin d’ici en sécurité plutôt qu’ici, où ta tête était mise à prix et dans un pays où les dragons étaient cherchés plus particulièrement pour leurs écailles qui permettaient la création d’armures royales. Bien sûr, les adieux furent difficiles, brutales et comme une enfant d’à peine dix ans, tu pleurais à chaude larmes, ne voulant quitter ses deux êtres qui étaient de véritables saints. En guise de souvenir, tu offris un tatouage aux deux êtres comme ils en firent chacun un sur ta peau avant qu’il ne te renvoie à Novigrad par le biais d’un portail. Il resta avec toi quelques temps à Novigrad, te trouvant un endroit où dormir et t’ouvrant un petit compte en banque chez Vivaldi, auquel tu ne devais toucher que si tu manquais vraiment d’argent. Il avait mis le banquier au courant de toute façon. Il repartit peu après, te laissant à nouveau seule dans une ville qui n’était guère la tienne, ton cœur étant resté à Ophir. Tu ne voulais pas vraiment rester à Novigrad, cette ville était trop froide pour toi, trop brutale. Tu envisageais, après que ta réputation soit faite, de partir à Beauclair pour rejoindre un peu de chaleur et trouver moins de violence dans les rues, plus de bienveillance. Pour l’instant, seulement, tu étais coincée à Novigrad, avec toujours quelques couronnes en poche et ce secret trop lourd pour tes épaules, et tes responsabilités renouvelées en tant que Scoia’tael. Tu allais devoir être forte, courageuse, pour ne pas perdre espoir, sourire pour ne pas tomber. La petite menace qui courrait dans les rues de Novigrad, chevelure bleutée et yeux d’ambre marquant ton passage tandis que la détermination de te faire une place se marquait dans ta chair.

« Jodariel, puisses le vent déployer tes ailes et t’emmener là où tu seras chez toi. »

state of mind
Low on self esteem, so you run on gasoline

« Assani, mon ange, on ne peut la laisser seule. Elle est un esprit libre, ils tueraient ce qui fait d’elle si on la laisse à eux, nous ne pouvons pas. Je ne peux pas, trésor. »


Personne ne te comprenait vraiment, depuis que tu étais enfant, personne ne comprenait ce qui se passait dans ton crâne. Ce n’était pas l’envie de parler qui te manquait, tu avais toujours été bavarde, adorant parler de tout et rien, mais… Dévoiler tes pensées les plus intimes restaient un blocage tant cela impliquait de dévoiler ton secret. Les voix ne pouvaient l’autoriser, tu devais rester silencieuse. Alors tu vivais beaucoup dans ta tête. Tu t’allongeais dans l’herbe, les yeux rivés sur le ciel et tu imaginais des histoires où tu n’étais pas ce que tu étais, où tu n’avais pas un secret brûlant entre tes côtes qui t’opprimait plus que raison, où tu n’étais pas différente sans comprendre pourquoi tu l’étais et pas les autres. Tu souriais toujours quand on te demandait quelque chose. Tu ne connaissais rien de l’étiquette, tu vivais comme une sauvage, t’abreuvant de liberté et d’insouciance comme s’il n’y avait que ça qui comptait. Peut-être était-ce le cas. Qu’importe le monde, qu’importe la politique et les guerres, tu n’en avais que faire, tu ne savais même pas qui tu étais. Qui étais-tu ? Qu’est-ce que tu étais ? Comment tu vivais comme ça ? Comme tu allais survivre ? Qu’importe.

De tous ceux que tu avais rencontrés pendant tes années de vie, ils disaient tous la même chose : « elle est folle ». C’était peut-être vrai, rétrospectivement, tu étais peut-être ne serait-ce qu’un peu folle, un grain de folie brouillon qui te donnait des ailes et qui te rendait aussi volatile que n’importe quel oiseau. Ton sourire était flamboyant, tu tenais ta tête haute, tes épaules droites, tes bras au-dessus de ta tête, tentant de rejoindre ce ciel que tu aimais tant. Tu t’entourais de cette folie dans chacune de tes aventures, dans chacune de tes histoires. Tu es agitée, tu es impulsive, tu ne te contrôles pas, tu ne te filtres pas, tu t’attires tant d’ennuis. Tu ne connais rien de la retenue, tu ne connais rien de la politesse, tu es sauvage mais tu es douce dans ta propre violence. Certains se demandent même comment tu fais pour être encore en vie tant tu survoles le vide avec l’insouciance d’une enfant. Tu es toujours au bord de la falaise, à créer des anévrismes à ceux qui te regardent, apeuré que tu tombes et il t’arrive de tomber, que tes genoux soient écorchés au sang, que ton visage soit tuméfié par les coups, les douleurs, les marques, mais tu te relèves toujours, la tête haute, le sourire aux lèvres et les étoiles dans les yeux. Tu es comme une enfant : tu ne peux pas tenir en place, tu dois constamment bouger, quitter à sauter de toits en toits et t’écorcher au passage. Tu as besoin de vivre, de te sentir vivre même si cela veut dire sentir la douleur qui écorche ton épiderme, cette douleur veut dire que tu vis, et tu as besoin de ça. Parfois, tu n’es pas sûre d’être en vie, quand les voix assombrissent ton esprit, tu ne vois plus la lumière, tu te brises toute seule, des morceaux de toi obstruant toute pensée logique, mais tu résistes, tu ne tombes pas, tu ne t’enfonces pas. Il est hors de question que tu tombes du fil.

Tu es une équilibriste, toujours sur la corde fine, les yeux clos, le corps dans un équilibre précaire et au fond de toi, tu pries pour ne pas tomber, pour que cette fois-ci soit toujours la bonne, que ta chance continue. Elle a toujours été là. Peut-être étais-tu née seule, sans parents, sans guide, sans amour, mais ta chance, elle avait toujours été quelque part dans le coin de ta vie, saluant tes erreurs par des succès cuisants, pardonnant tes mauvaises rencontres par de nouvelles, impromptues et bienveillantes. Tu ne connaissais pas l’amour, tu ne connaissais les familles que par les pièces que tu avais lu, tu ne connaissais les amants que par les morsures de la prostitution, tu ne connais la maison que par une substitution. Tout ça ne t’empêchait pas d’en donner, de l’amour, de l’affection, de la gentillesse, un peu de bonté. Tu voulais voir les autres heureux avant toi, tu n’avais pas besoin de l’être pour vivre, mais certains en ressentaient le besoin. Tu ne voulais pas les voir prendre des risques quand toi, tu n’hésitais pas à courir au bord du ravin, à sauter dans le vide sans un sourcillement. Ta vie n’était pas grand-chose, tu ne valais pas grand-chose, tu ne comprenais pas grand-chose. Mais ce n’était pas grave. Les autres avaient besoin de vivre, avaient besoin d’être heureux, qu’importe si tu l’étais aussi ? Tant qu’ils l’étaient, tu étais satisfaite et tu pouvais continuer ta route. Parfois, tu te fichais des autres, tu n’avais jamais eu besoin d’avoir des gens autour de toi pour vivre. Tu étais un peu solitaire, tu vivais dans ta tête, dans tes bulles idyllique, tu te fondais dans tes dessins comme des arabesques imaginaires, retrouvant le plaisir de tes histoires et de tes propres mensonges.

Tu avais parfois peur, peur du vide, de ce que tu étais capable de faire. Tu ne te connaissais pas totalement, tu le savais. Comment le pourrais-tu ? Personne n’était là pour t’aiguiller, personne ne l’avait été jusqu’aux derniers moments de ces dernières années. Tu marchais comme une aveugle, la main sur le mur pour trouver le bouton qui t’éjecterait dans la bonne direction, ça avait marché jusque là mais tu savais que ça ne durerait pas. Qu’importe, n’est-ce pas ? Encore une fois, tu t’en fichais un peu, tu allais profiter, tu allais foncer. Tu avais peur, tout de même. Tu savais que tu ne te contrôlais pas, que tu absorbais trop d’énergie par rapport à ce que disais les livres, ce que t’avaient dit les mages que tu avais rencontré et qui connaissait beaucoup sur les dragons. Le dragon en toi était peut-être trop puissante pour toi, tu ne savais pas comment canaliser l’énergie, comment stopper son implantation dans ton corps. Tu étais une furie, tu ne pouvais rien contrôler, tu devenais un monstre dont tu avais toi-même peur. Tes émotions devenaient l’ennemi public, tu ne les contrôlais pas et tu te transformais sans le vouloir. Tu essayais de t’isoler, de te perdre un peu pour ne pas perdre plus que ce que tu perdais déjà. Tu ne voulais faire de mal à personne et pourtant, tu finissais par en faire, inconsciemment. Tu te détestais pour ça, tu détestais ce dragon qui vivait en toi et que tu étais incapable de dompter, incapable de comprendre. Ton manque de connaissances t’hurlait de te taire, de partir, de t’isoler pour les années à venir mais tu pensais savoir mieux. Qu’importe, non ? Tu souriais toujours, même quand ton corps devenait incontrôlable et que les écailles remplaçaient ton épiderme sucré. Tu devenais creuse, le visage vide, toute l’énergie magique déployée et épuisée, ton corps réclamait le sommeil qui lui était dû, ton corps souffrait, brûlait, tout était douloureux. Tu n’aimais pas être un dragon, tu n’aimais pas cette partie de toi que tu ne comprenais pas, que tu ne pouvais dompter. Tu aimais voler et pourtant, tu avais peur du vide, tu aimais le feu et pourtant tu avais peur de cracher des flammes.

Parfois, tu voulais juste être toi sans le pouvoir. Tu avais tant de fois tendus ton cou pour que les baisers pleuvent, tu avais tant laissé ton corps être touché sans restriction, tu avais tant de fois laisser ton esprit divagué pendant que les coups de butoirs ravageaient ce qui te servait d’enveloppe charnelle. Tant de fois tu avais changé tes cheveux pour plaire aux fantasmes des autres que parfois, tu ne pouvais que briser les miroirs, ne supportant pas ce que tu t’étais laissé devenir. Tu ne supportes pas qu'on te touche sans ton accord, tu ne supportes pas que des mains ou autres se posent sur ta peau quand tu en as tant fait l'objection, c'est comme une brûlure vive et tu as du mal avec cette surprise cuisante. Tu as besoin d'être dans le contrôle quand on te touche, tu as besoin de savoir et de ne pas appréhender sans quoi ton anxiété et la partie la plus acerbe de ton être ressortent. C'est le rare cas où tu peux devenir violente sans raison valable, devenir une furie sans visage et sans nom. Tu détestes ça. Parfois, tu voulais juste dormir et ne jamais revenir. Tu ne le faisais jamais, tu t’isolais un peu, tu te taisais, laissant les voix disparaître, laissant tes émotions se taire pour que la magie t’enflamme à nouveau. Tu te levais, tête haute, et tu dansais, à nouveau, le sourire aux lèvres, rêvant d’un jour où tu comprenais ce que c’était d’être ce que tu étais. Tu étais peut-être rêveuse, peut-être insouciante, peut-être trop altruiste, peut-être stupide, peut-être que tu t’attirais toujours des ennuis car tu ne te contrôlais pas, mais tu essayais véritablement de redevenir toi après des années à être ce que les autres voulaient que tu sois. Tu fus la gamine insupportable de ta mégère, tu devins la jeune fille reconnaissante d’un toit, la catin changeante pour les nobles, l’archère maladroite pour les elfes, et tu te redécouvrais enfin, sous les feux du théâtre, sous l’encre du tatouage. Dans la mélancolie de ta méconnaissance, tu tirais un doigt d’honneur avant de rejoindre les bières de l’insouciance, de ton impulsivité, le sourire aux lèvres, toujours. Ta colère n’avait pas sa place. Qu’importe si tu étais dragon. Peut-être que si tu prétendais de ne pas l’être, peut-être que ça disparaîtrait comme tout le reste ? Peut-être que oui, peut-être que non, peut-être était-ce une maladie. Tu te le demandais parfois, quand les voix se faisaient de plus en plus présentes, mais qu’importe, ça ne t’empêchera jamais de sourire et de trouver la lumière. Tu étais un esprit libre, sauvage, et personne n’allait t’enchaîner, personne ne te traînera dans la boue comme une moins que rien, personne ne t’arrêtera, tu continueras toujours de marcher au bord du ravin, sur le fil du rasoir.  

Parfois tu rêvais juste de ne pas être toute seule, tu rêvais que l'on avait besoin de toi, tu espérais connaître tout ce dont on t'avait privé. Mais c'était les rêves d'une enfant, des rêves que tu gardais caché. Tu préférais marcher sur le fil, au bord du gouffre, tâtonnant le danger du bout des doigts sans t'en rendre compte, en espérant secrètement que quelqu'un te rattraperait si tu venais à tomber. Mais c'était des histoires n'est-ce pas? Rien que des histoires. Tu préférais en rire plutôt que d'y croire, c'était moins douloureux.  


get to know better
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Quelles sont tes capacités physiques? Possèdes-tu des compétences magiques? Quel est ton petit plus ? A proprement parlé, tu n’en possèdes pas. On a bien essayé de t’en inculquer puisque tu as un lien avec le Pouvoir mais pas moyen. Au mieux, tu créées une petite lueur pour t’éclairer la nuit et tu sais faire des onguents pour colorer tes cheveux, c’est tout. Néanmoins, étant un dragon, tu absorbes la magie et tu la catalyses pour pouvoir te transformer et cracher du feu et de l’acide sous cette forme. Mais sinon, pas de pouvoir. Pour ce qui est du combat… En tant que dragon, inutile de dire que tu t’en sort plutôt bien, même si cela demeure maladroit. En tant qu’humaine, disons que tu sais manier un arc parce que l’on t’a appris à chasser, mais tu es vraiment loin d’exceller dans le combat. Ton domaine, c’est la parole et les aiguilles, difficile de se battre comme ça. Néanmoins, grâce à ta troisième forme, celle animale, tu arrives à te débrouiller un peu plus mais tu es toujours une véritable bille. Il ne faut pas compter sur toi pour ça, tu es une bille en combat.
Que peux-tu nous dire sur ton métier? Sur ce que tu fais au quotidien? Tu es tatoueuse itinérante et comédienne, ce qui veut dire que tu es parfois bien à court de choses à faire et de clients à satisfaire. De fait, tu tatoues les voyageurs et les habitants et te glisses dans la peau de personnage lorsque tu es sous le feu des flambeaux. Il t'arrive également de faire de la sale besogne pour pouvoir payer ton loyer et te payer à manger, ce qui veut dire t'occuper d'enfants de bonne famille, faire le ménage ou encore partir à la chasse.
Possèdes-tu une arme de prédilection lors des combats? Si oui, quelle est-elle et comment l'as-tu obtenue? Si non, est-ce que tu te considères comme polyvalent? Tu possédas le même arc pendant des années, celui fabriqué avec le bois de Skellige, mais tu en changeas quand tu arrivas à Ophir. Le mage qui t’enseigna ta polymorphie et comment la contrôler t’offrit un arc fait en bois souple, incrusté de pépites d’or et d’un manche mordoré, une véritable perle à tes yeux. En contrepartie, tu lui offris quelques-unes de tes plus petites écailles mordorées.  
Quelles sont tes idéologies par rapport au groupe auquel tu appartiens ou veux appartenir? T'étant retrouvée dans le groupe des Scoia'tael un peu par hasard, et en ce sens, tu n'as guère d'idéologie. Néanmoins, tu approuves certaines de leurs idées comme celle de voler aux riches pour donner aux pauvres, ainsi tu participes toujours un peu d'entrain à leurs raids contre les caravanes de nobles, avec ton arc et tes flèches.


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Possèdes-tu des traits physiques particuliers? Tatouages? Piercings? Lunettes? Anormalité physique? Des bijoux? Ton corps est marbré de tatouages que tu as fait lorsque tu as compris comment fonctionnait une aiguille avec de l’encre. Rares sont les zones de ton corps qui ne possèdent pas au moins un petit symbole d’encre noire. Quelques piercing ornent tes oreilles, également, souvenirs d'Ophir, comme certains de tes tatouages, tu aimes ces petits bijoux. Tu n’es pas une grande admiratrice des bijoux, ne gardant ainsi qu’un collier portant une pseudo griffe de dragon mais tu sais très bien que c’est faux. Au-delà de ton apparence humaine somme toute classique à l'exception de tes cheveux que tu gardes très régulièrement bleu, courts ou longs, ton apparence draconique est différente : tu portes les deux couleurs de ta race, le doré et le noir mais également le blanc, signifiant peut-être que ta mère ou ton père était également un sang-mêlé, parfois en stries et parfois juste en longues bandes comme au niveau de ton ventre et l'intérieur de tes ailes, le tout dans une harmonie assez jolie des trois couleurs. Tu possèdes deux paires de cornes, une plus petite, noires comme le charbon, allant vers l'arrière, tandis que ta seconde se recourbe vers ta gueule, noires également, mais avec une strie blanche en pointe. Tes yeux deviennent rougeâtres et dorés sous cette forme. A la différence d'un dragon d'or véritable, tu es plus petite mais suffisamment massive pour que tes écailles valent leur pesant d'or. Selon celui qui t'a apprit tant, tu es plus grande que la moyenne, par rapport à ton âge, une information gardée par les carnets des chasseurs. Autre point particulier de ton apparence humaine, et tu penses que c'est probablement parce que tu es un dragon, mais tu possèdes des traits très similaires à ceux des elfes, dont les oreilles pointues.
Possèdes-tu un animal de compagnie? Si oui, dis nous en un peu plus? Tu aimerais mais non. Déjà que tu as du mal à te nourrir toi-même, alors entretenir un animal? C'est une cause perdue. Mais tu t'occupes toujours des animaux des rues, surtout ceux qui traînent autour de ta maigre demeure. Certains s'installent dans ta chambre, et tu les laisses mais tu ne peux te permettre d'en adopter un, même si tu aimerais.
Quelles sont tes activités favorites en dehors de ton travail? Bien que tu sois nulle en combat, tu es dotée d'une très bonne agilité, ainsi, tu adores explorer la ville en grimpant sur les toits des maisons et observer les étoiles lorsque le ciel est dégagé. Tu es également croyante, selon les religions des îles, et il t'arrive de sculpter des petites statuettes des dieux que tu connais et que tu pries. Mais l'exploration reste l'une des choses que tu pratiques le plus avec le dessin, ainsi que la danse. Il t'arrive de chanter, quand l'alcool fait tourner tes iris et que la compagnie est agréable. De même que des bribes de pièces écrites traînent un peu partout dans ta chambre. Tu es curieuse de tout, tu as besoin d'apprendre, de savoir et il n'est pas rare de te voir plongée dans des ouvrages anciens entre deux répétitions.
En trois mots, décris nous ton passé, ton présent et ton futur ? Incompréhension. Liberté. Découverte.
Quel est ton opinion vis-à-vis de la Destinée? Ton opinion est mitigé à ce sujet.
who are you?
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Faites pas genre d'être surpris. Je suis faible, nous le sommes tous. Tiababylo, fonda en carton, toujours présente, pour un troisième opus  Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 391820783  
Jodariel Egregori
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Adélice Vaer Déharronis
Death holds no surprises.
Adélice Vaer Déharronis
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Death holds no surprises.
Sam 26 Jan - 23:48
Bienvenuuuue zolie demoiselle ! (oui je fais genre kesta !)

Cette petite va être charmante ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner en rp. Bisous bisous.

Keurkeur
Adélice Vaer Déharronis
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Danaän Peryite
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Danaän Peryite
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bard of a thousand words
Sam 26 Jan - 23:51
JE DIS OUI!!! MILLE FOIS OUIII !!  Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 1971773193

Qui d'autre que toi pouvait incarner Halsey ??? Personne !! Avatar parfait !!! Personnage juste exquis !!! J'ai tellement hâte de voir ce que tu va en faire !!! in love  Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2862203121 Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2862203121 Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2862203121 Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2862203121 Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2862203121 Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2862203121

Mille fois re-bienvenue sur ton propre forum mon chaton que j'aime plus que le chocolat !!! Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 3101886259 Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2165808251
Danaän Peryite
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Jodariel Egregori
Ní meór an'tiarmé aetrú.
Jodariel Egregori
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Quelque chose à ajouter Quelque chose à ajouter : Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. Giphy
Ní meór an'tiarmé aetrú.
Dim 27 Jan - 0:36
Adélice mon petit chaaaaaaaat, on se retrouvera vite en rp huhu Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 391820783 & merci Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2165808251

Danaän la bôtéééééééé ! depuis le temps que tu en entends parlé de ce tc Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2165808251
ravie qu'il te plaise, cela dit Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 391820783

& merci chaton. love you more than chocolate too Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 3449228946
Jodariel Egregori
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Elerinna de Novigrad
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baroness of secret lust
Dim 27 Jan - 17:08
Re-re-bienvenue à la maison !

Dragon + Halsey + toi = un bon truc qui promet de sacrés rps qui tuent Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 1997267416

Je t'envoie des cœurs et de la motivation pour la fin de ta fiche et j'ai hâte qu'on puisse se trouver des liens ! Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 2640334360 Jodariel Egregori ; little hellion in the wild. 3276912667
Elerinna de Novigrad
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