Night Howlers RP Commun.•••La jeune barde m’avait échappé, elle avait fui et cela me laissait pensive. Déambulant dans les rues avec le torse nu et toujours ensanglanté de ma première victime, je frappais violemment à la mâchoire un pauvre homme qui tentait de fuir un vampire. Le sonnant, l’homme s’écroulait au sol, suivi de son cri perçant alors que le vampire bloquait de son corps le pauvre malheureux. Je claquais alors ma langue avec agacement, même ce coup, cet élan de violence n’arrivaient pas à apaiser les pensées en moi. Une douce colère planant en mon être, alors que l’incompréhension régnait. Regardant la vie quitter le regard du pauvre mortel, je croisais la lueur sanguine de la sangsue et lui adressait un regard complice. Un hochement de tête dans ma direction et il était reparti, chassant d’autres proies. C’est à ce moment que j’éclatais de rire, face à la mort d’une victime innocente, je riais jusqu’à en avoir mal aux abdominaux. M’avait-elle épargné, car elle me voyait comme cette vermine au sol? Elle m’avait répété ne pas vouloir se battre, mais pourquoi?! N’était-ce pas la raison de cette nuit? Faire couler le sang enfin?
Ma main se posait sur ma gorge alors que je reprenais ma marche, je me rappelais d’un endroit pour se regrouper entre monstres et j’avais bien besoin de prendre une petite pause. Ma soif de sexe rassasié, elle calmait mon envie sanguine par la même occasion. Pressant mes doigts sur la petite entaille faite à ma gorge par la mortelle blonde, je serrais les dents, alors que mon bas ventre se contractait d’une pulsion masochiste. Cela m’avait excité à dire vrai, l’adrénaline encore dans les veines, je devais me calmer pour la retrouver, recommencer à réflé…
C’était Elijah là-bas?
Laissant mes sabots claquer sur le sol de pierre, j’accélérais l’allure et rejoignait la fête. Mes mouvements tout de même sensuels dans ma hâte, due à une nature érotique au quotidien. J’avais ma forme démoniaque, pour une fois que je pouvais en bénéficier sans créer la panique générale? Okay… La panique était déjà installée et cette musique… La musique infernale, comme un tourbillon venait de nouveau chambouler mes pensées et mes émotions. Le chaos en moi se faisant secouer, alors que c’est bien connu… Les succubes sont loin d’être sages.
-Elijah!
Avec un sourire rayonnant, j’avançais vers lui, ignorant pour le moment l’autre homme qui l’accompagnait.
-Heureuse de voir que tu as rejoint les festivités!
Une odeur de sexe, sang et violence m’entourant, je tournais un regard rubis vers l’autre homme et lui tendait ma main en soufflant langoureusement,
-Ho… Moi c’est Jäelle… Désolé, de vous interrompre, mais il m’est arrivé une chose improbable! Mon jouet m’a premièrement échappé et alors qu’elle avait l’occasion de me tuer… Elle m’a laissé vivre…
Je prenais une moue boudeuse, ivre de folie alors que dans mon regard régnait une lueur désireuse. La musique de l’aile infernale me donnant envie de danser aux soudains changements de rythme, me donnant envie de chasser plus de souris.
Night HowlersRp commun La terreur omniprésente, les flammes des brasiers de ces nuits de folie t’arrache un frisson d’effroi. Tu ne t’es jamais senti en sécurité dans ce monde, jamais. Tu as toujours eut peur car chaque chose, chaque individu pouvait représenter une menace quand les seuls en qui tu pouvais croire étaient tes autres. Il était donc rare que tu quittes ta maison aux abords de Brunwich, très rare. Tu préférais le calme et la solitude des forêts de Velen au tumulte de Novigard. La ville bien trop grande, trop peuplée, te donnait la désagréable sensation d’être acculé, pris dans l’étau de la masse grouillante, par l’effervescence de vie. Tu avais entendu de loin la fureur qui s’était emparé de la cité libre. Tu en avais entendu les échos, comme la résonance d’un tremblement de terre dévastateur qui était en train de ravager la ville. Tu aurais alors largement préféré resté cloitré chez toi, loin de ce merdier sans nom car tu n’avais pas besoin de le voir de tes yeux pour te rendre compte de la folie qui régnait en ces lieux.
Seulement voilà, les autres n’étaient pas de cet avis. La curiosité, l’envie de prêter main-forte aux tristes âmes bloquées là-bas ou simplement le désir dévorant de prendre part à cette agitation les avaient forcés à se manifester. Alors te voilà ce soir dans cette ville en proie aux flammes et à la démence à constater l’étendue de la déviance humaine et monstrueuse. Et question démence, tu t’y connais un minimum et tu pourrais presque te targuer de ne pas être aussi atteint que tous ces monstres galvanisés par le sang et l’horreur. Presque… Tu te retrouvais là, dans ses rues en proie à la panique, tout comme chaque fibre de ton être. Les buchers disséminés dans la ville te rappelant douloureusement la caresse abrasive de celui sur lequel tu étais monté il y a plus d’un siècle à Ard Carraigh à cause de Darius. Un pas de travers et tu pouvais encore te retrouver au centre d’une place, dévisagé, conspué par tous qui réclamaient ta mort. Toi aussi tu l’attendais comme une délivrance, mais tu ne voulais qu’elle soit le fruit d’un spectacle pour divertir ses humaines pour lequel tu n’avais aucune empathie. Bien sur ce qui se passait dans cette ville était une rixe futile et dévastatrice, mais tu n’avais aucune envie de t’emmêler. Tu craignais plus les conséquences sur les monstres que tu ne regrettais le sort de ces humains et non-humains qui avaient enfin la preuve qu’ils n’étaient pas les plus grands prédateurs de ce monde. La ville était aux mains des monstres, mais quand la tendance s’inversera ? Combien d’entre eux bruleront dans les flammes de la vengeance ? En feras-tu partie ? Tu réprimes un nouveau frisson, fermant les yeux pour garder le contrôle de ses peurs, tes émotions, le doute et la crainte étaient un terrain fertile à l’apparition de Darius et tu savais qu’il n’attendait que cela.
Tu avais déjà été témoins de la venue des ailes infernales dans une ville en proie à la répression de tout ce qui sort de l’ordinaire, tout ce qui n’est pas humainement normal. Tu as déjà vu ces événements auparavant, tu as déjà entendu ces musiques et en as déjà vu le résultat. Œil pour œil et le monde est aveugle… Tu es venu pour constater ce que tu connais déjà, pour satisfaire la curiosité des autres et tu ne comptes en aucun cas t’attarder, surtout si Darius décide de se réveiller… Tu ne tiens pas à ouvrir les yeux le lendemain couvert du sang de tu ne sais qui… Cela t’est déjà arrivé bien trop souvent… Tu sens aussi Arod s’agiter dans ta jambe droite. Tu sens qu’il a envie de sortir, tu sens que même s’il a raccroché l’épée d’argent depuis longtemps, la présence d’autant de monstres déchainés au même endroit réveille son instinct de chasseur. Tu sens aussi Islène, tu entends sa voix, elle te demande de venir en aide à ces humains et ces monstres pris au piège dans cette tourmente, mais toi-même tu as bien trop peur pour intervenir. Phinéas, quant à lui, reste calme, simple spectateur comme toujours, il observe les résultats, essaye de comprendre les causes, mais ne porte jamais de jugement.
Tu as traversé les rues de cette ville avant d’arriver sur la place du Hiéraque, là où les festivités plus que la traque semblent régnées. Tu avais envie de fuir, de te cacher là où personne ne pouvais te voir, te parler, t’entendre. Tu tétais adossé à l’un des piliers de la place, observant jusqu’à ce que les autres se taisent enfin et te laisser rentrer chez toi pour t’y prostrer. Tu observes, tu écoutes, les mains dans les poches de ton long manteau noir, le col relevait pour cacher une partie de ton visage et le cou rentré dans tes épaules dans l’espoir de te faire le plus discret possible, dans l’espoir de ne pas être remarqué, de pouvoir repartir sans encombre. Tu te sens comme un animal avançant consciemment droit dans un piège et tu as l’impression que la porte de la cage va se refermer à tout moment. Mais tu sais qu’ils ne te laisseront pas faire demi-tour, chacun pour des raisons différentes, ils veulent que tu restes, que tu leur laisses le contrôle, que tu t’effaces.
Tu dois te concentrer sur autre chose, tu dois oublier la présence des autres, de Darius pour ne pas l’inviter à entrer dans la lumière. Tu sais qu’il ferait des ravages sans nom dans ce chaos total. Il s’enivrerait de cette vendetta, de ce carnage et tu serais bien incapable de reprendre le contrôle tant il serait survolté par les festivités et son appétit de violence. Tu essayes de te concentrer sur la musique, tu essayes d’oublier ses voix trop forte, assourdissante. Je veux participer. Je veux jouer avec eux, les faire souffrir. Je veux tuer. Tu as l’impression qu’il va y arriver, il est aux portes de ton esprit. Tu parcours l’assemblait du regard dans l’espoir d’y voir des monstres assez puissants pour le stopper quand tu vois une silhouette familière s’approcher et saisir un instrument, il est plus jeune que toi, mais aussi bien mieux adapté à ce monde qui tu ne l’es. Tu ne sais pas si le vampire serait capable de stopper Darius, mais sa présence te rassure tout de même quelque peu. Très vite, un nouvel arrivant prend la parole faisant taire les instruments sur le coup. Tu relèves les yeux pour l’appréhender, comme pour t’assurer qu’il est bien réel au milieu de cette effervescence. Tu n’arrives plus à différencier la réalité de la fumisterie. À tes yeux, l’homme aux cheveux dorés semblait soudain un fard de raison dans cet océan de confusion et d’euphorie, le seul à remettre en question le bien-fondé de cette débâcle. Tu n’allais pas pour autant répondre, tu étais spectateur et tu comptais bien le rester. De toute manière, ta connaissance vampirique se charge de répondre avec justesse et tu écoutes le débat s’enclencher au milieu des fêtards qui s’en trouvent interrompu.