La richesse, le plaisir et la luxure, voilà au final l'essence de la vie, n'est-ce pas? Nous sommes tous nés parce qu'un jour, notre père a prit notre mère et ce n'est pas différent pour moi, pas davantage que pour vous mais le fait est que je ne suis pas né manant ou faible mais dans une famille bourgeoise, les couronnes assurant une vie de luxe de laquelle je n'ai que profité. Envie d'un cheval? Voici un étalon. Envie de frapper quelqu'un? Fais-le, nous donnerons quelques couronnes et ce sera oublié. Ma vie était un délice de ce temps et je n'en ai que de magnifiques souvenirs.

Marié à 16 ans, ma vie n'a pas eu une grande différence par ce fait, ma femme n'avait pas véritablement envie de notre union et moi d'elle aussi elle ignorait mes amantes et je faisais de même avec le garçon d'écurie qu'elle appréciait tant. Cependant, avec le temps, je réalisai que l'enfant qu'elle porterait un jour serait peu probablement mien mais je devrais l'élever et l'éduquer comme tel et cela... Non. Ma fierté, mon arrogance ne permettraient pas que je donne à un sombre bâtard la moindre couronne aussi je fouillai les livres de mon père et trouvai là une invocation pour un démon avec qui un pacte pouvait être passé.

Les détails? Ma femme ne pourrait avoir d'enfants d'autres que moi, ne pourrait plus prendre plaisir de l'acte que de moi et que nous serions infertiles si ce n'est ensemble. Oui, je me suis inclus dans cela car une de mes anciennes maîtresses avait eue à être éliminé dans les années précédentes. Pas de batards.

Le pacte a été accepté et ma vie a été magnifique, parfaite. Longue vie qui connu une fin lorsqu'un bandit est venu me trancher la gorge dans mon sommeil, m'envoyant aux enfers. Il semble que mon style de vie, ma décadence et le fait que je sois un humain sans âme me donnait le traitement exclusif et ma force de caractère fut testée. Dans ces feux, je fus brisé, encore et encore, reforgé jusqu'à être une chose qui n'était plus humaine, si je l'avais été pour commencer. Mais mon forgeron n'avait pas mon amour pour cela, oh non. Ma fierté n'est pas quelque chose avec quoi il fait bon de jouer aussi lorsque je pus prendre une sortie, je la pris.

Revenir dans ce monde fut étrange pour moi, moins de 50 ans s'étaient écoulées depuis ma mort et pourtant les choses étaient différentes. Étourdi, j'ai regagné ma demeure ancestrale pour la trouver détruite. Quelques informations recueillies auprès de ceux qui furent jadis des servants me permit de savoir donc la vérité. Mon fils ainé m'avait fait tuer pour toucher son héritage car il avait accumulé des dettes et, mon cadet trouvant ce complot peu après qu'on m'ait égorgé, avait déclenché ce qui, au final, avait été la fin de la famille, mon plus jeune ayant fait appel au même livre que moi pour invoquer des créatures et ainsi attirant les foudres de chasseurs qui sont venus mettre table rase.

Étrange, mais c'est un soulagement de savoir que ces petits idiots sont morts. Trop idiots pour être miens, au fond.

J'ai donc errer dans les ruines jusqu'à trouver l'une de mes cachettes dans lesquelles je gardais un sac de couronne et ici commence véritablement ma nouvelle vie.

Un monstre est-il né ou est-il fabriqué? Une bonne question à laquelle je ne peux que supposer le premier plan puisque je me trouve ici devant vous. De mon temps d'antan, j'ai été un homme qui vivait pour son plaisir sans véritablement penser aux conséquences, un homme bon vivant qui dépensait volontiers de l'argent pour des femmes et du vin. Enfant d'un bourgeois, je n'ai jamais manqué de quoi que ce soit et ma vie a été d'une douceur inouïe et sans véritable ennui sinon celui que l'inaction me laissait. Même à cette époque, j'étais quelqu'un qui n'avait pas de morales et qui me permettais de payer pour me sortir des ennuis, puisque chaque chose a un prix et j'avais les couronnes pour les payer. Décadent, voilà le meilleur mot pour décrire ce que je pense, ce que j'étais.

Ma mort et mon passage aux enfers avant un retour en terre ne fit rien pour arranger les choses sinon que mon appétit volage de chair chaudes n'a été que mis davantage en avant et, avec les humiliations faites lors du passage de l'autre coté, j'ai accumulé une haine envers mes semblables et une volonté de devenir plus fort, de briser les fils que le maître m'a accroché au corps. Pantin je ne serai longtemps et ma vengeance sera terrible.

Je ne ressentais rien, les émotions qui ne sont la colère et la convoitise me sont étrangères mais je suis un excellent acteur, manipulateur et mes pouvoirs n'ont de cesse de m'aider dans mes projets les plus sombres. Je serai libre. Oh, le pouvoir? Je le veux mais je ne veux pas l'autorité. Simplement que plus jamais personne ne puisse me dicter ma conduite.

Des peurs... Eh bien, j'avais jadis une peur qui s'est manifesté après qu'un accident soit arrivé avec une des servantes, celle-ci avait commencée à montrer d'indésirables rondeurs des suites de mes escapades nocturnes avec elle et ma femme de l'époque n'avait encore conçue avec moi de sorte que la malheureuse femme de chambre a dévalé les escaliers après avoir trébuché mais ce n'était suffisant aussi j'ai passé un pacte avec ce qui était mon âme pour assurer que ma femme ne puisse avoir d'enfant que de moi et moi d'elle, assurant que mon héritage serait assuré et qu'aucun sombre batard ne viendrait noircir ma lignée. Ironique, cette peur n'est plus depuis mon retour puisque la demeure qui fut mienne n'est plus que ruines, la lignée Saintsburrow ayant été tuée pour avoir pactisé avec des démons.

Oh, douce ironie, comme tu m'amuses.