La peur est quelque chose de commun chez chaque être et vous serez un piètre menteur si vous veniez à dire que vous n’avez aucune peur, aucune crainte concernant votre vie et celle à venir. Chaque être connaît la peur, même la plus infime, et il est peut-être temps pour vous de venir tester vos limites.
C’est pour cela que vous avez rejoint le Pont de Bonne Espérance. L’avertissement vous a peut-être effrayé, ou vous a peut-être enhardit, mais il en demeure que vous êtes là, à marcher, lentement, sur ce qui semble être un pont de pierre. A mesure que vous avancez, vous pouvez voir que les nuages se dérobent petit à petit, disparaissent et il ne reste plus que le vide autour de vous, le chaos, le néant, le vertige est prenant puisque la hauteur est indéterminée. Mais vous continuez d’avancer, malgré tout, toujours. Après tout, si vous n’étiez pas un minimum curieux, vous n’auriez jamais pris le risque de prendre le chemin du pont surtout avec l’avertissement. Toutefois, plus vous avancer, plus vous remarquez une forme serpentiforme qui s’enroule autour du pont, vous obligeant à grimper par-dessus les écailles mais également à passer dessous, quand l’espace est suffisamment grand pour que vous puissiez passer. Toutefois, il vous semble que le pont est infini et vous avez de plus en plus le sentiment que ce chemin ne s’arrêtera jamais. Et pourtant… Au moment où vous sentez votre propre conscience qui commence à flancher, vous voici face à la gueule d’un serpent, dardé d’écailles blanches et aux yeux aussi profonds que les abysses qui sont sous vos pieds, si proches du néant. La créature vous juge, vous observe et vous contemple pendant quelques minutes avant que sa voix ne s’élève, au-delà des nuages.
« Je sens qu’une crainte réside en votre sein, qu’un fragment de crainte vous guette, par ma présence ou simplement par votre présence sur un pont qui n’est peut-être pas si stable, n’est-ce-pas ? Pourtant, vous avez outrepassé l’avertissement, malgré les mises en garde, malgré tout ce qui vous indiquait de ne pas continuer. Alors écoutez-moi, puisque vous ne pouvez faire demi-tour… Je n’ai pas de clé à vous offrir, juste une chance, comme une autre, une opportunité de vous défaire d’une crainte que vous pouvez posséder. Toutefois… Cela ne se passe pas toujours aussi simplement que ça. Vous allez jouer, mon enfant. Vous allez essayer de vaincre une de vos peurs, et le hasard décidera de votre réussite. Si jamais vous réussissez, vous pourrez choisir la récompense de votre choix, dans la limite du raisonnable mais si jamais vous échouez… Une nouvelle crainte vous sera imposée. N’est-ce-pas magnifique ? »
La créature semble vous sourire alors que la peur commence déjà à serrer vos entrailles, commence déjà à s’insinuer dans chaque fibre de votre être. Il n’y a pas de retour en arrière.
pour jouer : Rp accessible à tous, que vous soyez dragon ou non. Rp qui est essentiellement individuel. Pour le premier poste, nous vous demandons de jouer le dé Ouroboros qui déterminera l’issue de votre peur, de même que vous allez devoir décrire cette dernière et la vivre. Pour ce qui est de la récompense, il faudra la réclamer à la Petite Fille.
May you face your deepest fears.
PNJ
Elijah Nyx Caedreach
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Dim 7 Juil - 17:31
Entre Vertige et Ascension de la peur. ft. Ouroboros 01h / 60h♛ Le réveil était doux, ou du moins, presque, si tu excluais la froideur qui encombrait chacun de tes membres alors que tu te redressais, peu à peu, dans une position qui se voulait assise tandis que tu essayais de comprendre où tu étais, que tes yeux s’habituaient peu à peu à la luminosité inhabituelle du lieu dans lequel tu étais apparu. Te redressant, peu à peu, tu passais une main contre tes tempes, fermant tes pupilles dans l’espoir que tout ceci disparaisse et que tu reviennes là où tu étais sensé être : Novigrad. Mais ce ne fut pas le cas, un cuisant échec et tu commençais déjà à trouver cela fâcheux. Tu te souvenais d’avoir reçu une lettre de ta jeune sœur, mais à mesure que tu avais voulu lire le contenu, les lettres s’étaient écharpées pour ne devenir que des traits noirs sans formes ni sens et que tes yeux se ferment aussi naturellement que si Morphée elle-même était venue te cueillir pour un long sommeil. Maintenant, tu te réveillais dans un monde formé par des nuages, sans la présence de ton corbeau qui, bien qu’il n’y ait pas de lien de symbiotes entre vous, était bien plus important qu’on ne pouvait l’imaginer. Tu étais à un croisement, un piquet annonçant divers lieux s’échappant de la haute teneur nuageuse qui était sous tes pieds, et tu ne tardas pas à enfouir tes mains dans les poches de ton manteau pour en extraire deux choses : la lettre de ta sœur, que tu lirais plus tard, et… une autre lettre, celle annonçant un chemin à parcourir pour sortir d’ici. Toutefois, tu n’accordas au deux que peu d’intérêt pour l’heure, bien trop effrayé à l’idée qu’une autre farce ne se prononce et t’envoie on-ne-sait-où. Non, là de suite, malgré toute la composition que tu arrivais à avoir, tu étais néanmoins tiraillé par l’inquiétude. La première était de savoir comment tu allais te sortir d’ici, et la seconde – c’était d’ailleurs ta raison qui te poussait à la mettre en second rang – concernant Faelan que tu ne voyais pas parmi les figures déambulant au milieu des nuages. Un nœud se forma dans ta gorge, malgré tout, et tu priais pour qu’il ait été exempt de cette malédiction illusoire. Toutefois, tu ne pouvais décemment pas rester ici à attendre que le temps passe et que le monde se résorbe. Non, il te fallait faire quelque, trouver quelque chose, faire… Tu ne sais quoi, mais tu ne pouvais rester les bras croisés ici, non.
Tes yeux se posèrent à nouveau sur ce qui semblait être un panneau d’indication et ton regard fut étrangement captivé par ce qui s’appelait le pont de bonne espérance. Peut-être y trouverais-tu quelque chose ? Bah, de toute façon, qui ne tentait rien n’avait rien. Ta raison te hurlait peut-être de jeter un œil à ce guide, mais tu étais plus ou moins attiré vers ce lieu et tu étais curieux, malgré tout. Alors, naturellement, tes pas te guidèrent jusqu’à ce pont qui s’avérait être presque infini à mesure que tu avançais. Tu jetas un léger coup d’œil, au bout d’un moment, par-dessus le bord, pour ne voir rien du tout en dessous : il n’y avait plus de nuages, seulement un vide qui semblait s’étendre à l’infini et même si tu n’avais pas le vertige, un haut le cœur te prit avec une certaine violence, te poussant à reculer aussi vite que possible avant que ta conscience ne te hurle de faire demi-tour. Non, il fallait que tu continues, et plus tu avançais, plus la brume autour du pont s’épaississait jusqu’à ce que tu puisses sentir une masse devant toi qu’il te fallait escalader. Au toucher, cela semblait véritablement très proche du serpent, en plus rugueux. Tu ne t’en formalisas pas la première fois, mais les questions s’enchaînèrent à mesure que tu tombais sur d’autres formes similaires qu’il te fallait escalader pour pouvoir avancer. C’est avec un énième soupir que tu retombais sur tes jambes pour la énième fois, mais c’est ton cœur qui fit un bon quant tes yeux tombèrent sur la tête de ce qui semblait être un gigantesque serpent dont le corps était cette forme enroulée autour du pont. La créature te dévisagea, pendant un moment, avant de prononcer des mots que tu étais forcé d’entendre. Tu n’eus qu’à peine le temps de répondre que tu te sentais emprisonné dans une bulle d’écailles, ton souffle se coupant tandis qu’une illusion se formait autour de toi pour former cette arène de tes propres peurs.
Edit post-dé - La première chose que tu sentis dans cette forme d’arène d’illusion, ce fut le froid glacial qui se métamorphosa sur ton épiderme comme si l’on avait directement ajouté de la glace sur ta peau. Lorsque ta vue s’ajusta, tu remarquas différentes figures devant toi : Elerinna, Danäan, Malkha, Galaad, Nyleen, Azraël et enfin… Faelan. Il y avait quelque chose d’anormal, tu le sentais bien, mais tu ne pouvais pas bouger. Il n’y avait rien que tu puisses faire, tu étais forcé d’observer ses figures qui ne te regardaient qu’à moitié, comme si leur regard voyait au-delà de ta propre personne. Tu sentais la peur qui tiraillait tes entrailles quand tu remarquas la présence d’un autre homme, masqué, mais que tu pus reconnaître aux griffes sur ses mains comme un vampire. « Tu as peur de te sentir impuissant et de ne rien pouvoir faire contre la mort de tes proches. » Sa voix était rocailleuse, comme celle de la créature et tu avais envie de vomir tant c’était véritablement vrai. La figure s’approcha de Danäan, caressa son visage pendant quelques infimes secondes avant de lui briser le cou et un premier grognement s’échappa de tes lèvres alors que tu essayais de te débattre contre les liens invisibles qui obstruaient tout mouvement de ta part. Azraël, Malkha et Galaad subirent le même sort, t’enfonçant encore plus dans une peur sourde quand vint le tour des deux personnes qui étaient les plus importantes à tes yeux, ton corps refusant de se mouvoir et n’ayant que tes yeux pour observer la scène qui se jouait devant toi. Tu étais impuissant, complètement impuissant et tu te laissais submerger par une peur que tu ne contrôlais pas, ton corps tremblant à cause de ce qui se jouait sous ton épiderme. Toutefois, la figure te fit relever les yeux car il restait encore trois figures debout, les plus importantes. Cependant, ce que tu vis, sous tes yeux, te glaça le sang. La figure avait revêtu ce qui était ton apparence vampirique, les yeux révulsés de noirs et les griffes bien apparentes. C’était toi. Sa voix s’éleva, et c’était la tienne. « Et maintenant, tu vas avoir peur d’être celui qui sera le bourreau de tes proches. » Il s’approcha alors d’Elerinna avec une lenteur insupportable, ses griffes glissant le long de sa nuque avant d’enserrer sa gorge avec la force brute, laissant le corps sans vie de celle qui était ton amie sur le sol, sans aucun ménagement. Un cri de rage échappa à tes lèvres alors qu’il se rapprocha de ta petite sœur, et qu’il eut un ricanement, sourd, quand il plongea sans ménagement ses griffes dans sa poitrine, comme tu l’avais fait pour ton frère, avant d’en extraire le cœur qu’il te lança à tes pieds. Les larmes étaient déjà là, bouillantes, alors qu’il passait à ta moitié. Il prit son temps, se délectant des moindres sanglots que tu laissais s’échapper, avant de plonger ses crocs dans sa nuque pour en arracher la veine vitale qui était logée là. C’est à ce moment-là que tu décidas de fermer les yeux, abattu, et que lorsque tu les rouvris, l'illusion était défaite, détruite et tu étais à genoux devant la créature qui sifflait de mécontentement. Sa tête disparut dans les nuages alors que tu sentais une crise apparaître mais qu’il te fallait continuer, et surtout, quitter ce lieu maudit et pestiféré avant que tu ne perdes définitivement la tête. :copyright:️ 2981 12289 0
Elijah Nyx Caedreach
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Dim 7 Juil - 17:31
Le membre 'Elijah Nyx Caedreach' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'[E] Ouroboros' :
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Zéphyr aep Liäl'wyn
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You're disappearing all the time
But I still see you in the light
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Sam 13 Juil - 0:39
Baptême du feu The world's a little blurry, or maybe it's my eyes. The friends I've had to bury, they keep me up at night. Said I couldn't love someone 'cause I might break if you're gonna die, not by mistake. So, where did you go? I should know, but it's cold and I don't wanna be lonely so tell me you'll come home. Even if it's just a lie. I tried not to upset you, let you rescue me the day I met you, I just wanted to protect you. But now I'll never get to. Hurry, I'm worried...
•••
DEUXIÈME HEURE
Depuis son arrivée dans ce monde, Zéphyr avait eu le temps de relativiser. L’épreuve de la petite sirène lui avait curieusement permis de retrouver son calme et une certaine quiétude. La tempétueuse brune réfléchissait désormais correctement et n'avait plus pour projet de tuer tout ce qui pourrait croiser son chemin. Elle était moins méfiante, décidée à quitter cette vaste plaisanterie dans laquelle elle avait été embarquée contre son gré. Pourtant… Zéphyr ne déplorait plus tant sa présence ici. Elle avait décidé de voir ce qui lui arrivait comme un défi, comme si quelqu’un lui avait lancé un pari. Qu'elle ne sache pas exactement qui n’importait pas à ses yeux. Du moins pour l’instant. Soyez sûrs qu’elle le poursuivrait jusqu’en Enfer s'il le fallait une fois sortie d’ici. Mais pour l'heure, Zéphyr en avait justement un de défi à réaliser.
Un pont.
Du moins c'est ce qui semblait dans un premier temps. Un pont tout ce qui semblait de plus charmant. Un pont avec de jolis petites pierres et qui était bordé par de jolis petits nuages. Même si elle le trouvait un peu trop champêtre, ce pont plaisait à Zéphyr. Comme son instinct ne la trompait que rarement, elle décida de le suivre et ce n'est que bien après, bien après qu’elle se rendit compte de son erreur.
Des heures.
Des jours.
Des mois.
Une éternité. Une éternité à marcher sur ce pont, voilà ce à quoi elle se croyait condamnée. Les nuages avaient disparus depuis longtemps et le pont n'avait plus rien de champêtre. Rien que le froid qui venait mordre sa peau caramel et le vide. Zéphyr ne le craignait pas, en revanche ce qu’elle craignait, c’était la mort. Et il ne fallait pas être particulièrement érudit pour comprendre que si on se laissait tomber là, ce n’était pas une fanfare qui nous attendait en bas et des hamadryades nues qui nous offraient des gâteaux. Alors Zéphyr, elle s’était contentée de serrer les dents et de marcher droit, de regarder droit devant elle, toujours. Seulement, elle n’avançait pas. Du moins, c'est ce dont elle avait l’impression. Elle n’était pas particulièrement patiente la vixéne, mais après tout, avait-elle le droit de reculer ? Elle avait compris depuis que cet immense serpent était apparu que cette épreuve ne serait pas aussi sympathique que celle de la sirène. Elle avait pris l'avertissement donné au début du pont à la légère, mais peut-être n'aurait-elle pas dû. Peut-être jouait-elle avec quelqu’un de plus fort qu'elle, de plus dangereux. Elle en eut de nouveau l'impression lorsqu’elle fit face à la gueule ouverte du monstrueux serpent qui lui barrait la route, alors que la brune perdait la notion du temps, de l’espace, perdait espoir. Elle manqua d’éclater de rire lorsqu’il fit mention de la crainte qui résidait en elle. Bien sûr qu'elle avait peur, elle était perchée au dessus du vide avec un immense serpent en face d'elle qui lui soufflait son haleine au visage. Même elle n’aurait pas eu l’idée de créer une pareille illusion. Mais au fond, Zéphyr savait de quoi il parlait. Elle savait très bien qu’il ne parlait pas de sa peur du vide, ou de sa peur des trucs à écailles. Il savait qu’il parlait de ce qu’il y avait au fond d'elle, des véritables monstres qui s'y cachaient. Elle sut a cet instant qu’elle avait eu tort et qu’elle n’était peut-être pas de taille à affronter cette épreuve-ci.
Mais elle n’avait plus le choix.
ÉDIT : Et rien d’effrayant ne se matérialisa sous ses yeux lorsqu’elle les rouvrit. Rien que sa chambre, sa chambre à Ophir. Pleine de babioles et à l’atmosphère chaude et rassurante. Elle voulut faire un pas, mais la pièce changea. Elle n’était plus aussi rassurante, plus aussi chaleureuse. Elle était vide, comme lorsqu'elle était partie en hâte, sa tête mise à prix. Ne restait plus qu’un miroir. Un long miroir, vers lequel elle n’avait pas le choix n’avancer. Elle ne voulait pas pourtant. Elle ne voulait pas, mais c'est tout de même son reflet d'aguara qui s'imposa à elle. Une tête de renarde, un corps de femme, des griffes acérées. Rien qui ne l’ébranla. Rien dont elle n'avait pas l'habitude. Rien qu'elle ne connaissait pas et rien dont elle avait honte. Autour d’elle gisait montagnes de cadavres d’enfants, d'os de nouveaux nés. Des cris résonnèrent et Zéphyr ne put se détourner de cet affreux spectacle.
Et elle savait pourquoi.
- Maman ?
Et désormais, elle ne voulait plus se détourner. Désormais, elle préférait ces cadavres d'enfants plutôt qu'affronter le regard désillusionné de sa fille. Sa fille qui croyait encore qu'elle faisait partie des gentils.
- Pourquoi tu as fait ça ?
Mais elle ne pouvait pas répondre Zéphyr, en plus d’être clouée au sol elle était devenue complètement muette. Et ce fût son grand ami Sascha qui prit la parole, le regard plein de haine, de dégoût, de pitié. Elle ne l'avait même pas vu apparaître, mais il était là, en chair et en os. Elle faisait de son mieux pour se persuader que ce n'était pas vraiment que lui, que cette chose n'avait rien de Sascha, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se briser à chacun de ses mots.
- Parce que c’est dans sa nature. Pauvre petite fleur innocente, qu'est ce que tu croyais ? Que tu avais été enlevé pour ton bien ? Que tu es séquestrée pour ton bien ? C'est un monstre. Le vrai monstre. L'ogre des contes de fées mais en bien plus perfide. Au moins lui, il ne ment pas. Il est à l’image de ce qu'il est. Alors qu’elle… elle se cache derrière du fard, des artifices, des illusions et tout ça pour dissimuler ce qu'elle est vraiment. Un monstre.
Ce n’était même pas sa voix, ce n’était même pas ses yeux, mais ça lui fit mal. Très mal. Vinrent bientôt le rejoindre tous ceux qui lui étaient proches, ses amies aguaras, aussi bien celles qui n’étaient plus de ce monde que celles qu'elle côtoyait toujours. Ataroa, Hashmal, Vadim, même Renarde et Gabriel. Certains clients de ses illusions et d’autres de l’échoppe de Sascha. Tant de monde qui se pressaient dans cette chambre qui ne semblait plus avoir aucune limite et qui la fixaient de leurs regards de pierres, leurs voix ne parvenant pas à couvrir les pleurs de nouveaux nés. Ils répétaient tous la même chose.
Monstre.
Meurtrière.
Abomination.
Et ça lui faisait mal. Tellement mal que cela ricochait comme autant de balles sur sa peau de renarde. Cela perçait des trous à la surface. Elle le savait pourtant, elle s'en vantait même parfois, mais c'était bien loin d'être la même chose. Là, c'étaient ses proches, les gens qu'elle aimait, ou bien ceux qui la connaissaient et qui ne la voyaient pas comme une meurtriére. Ces gens... voyaient ce qu'il y avait de bon en elle, d'une manière ou d'une autre. Ils voyaient ce qu'elle voulait bien montrer. Sa plus grande peur, c'était ça. C'était d'être mise à nue, d'être jugée pour ses crimes, d'y être confrontée et le tout par les personnes qu'elle admirait le plus. C'était ça, sa grande peur. Mais si la brune avait la sensation que rien ne pouvait être pire qu'à ce moment, ce n'était pas le cas. Le pire arrivait. Le pire, c’étaient les larmes de sa fille et le sang qui coulait le long de ses poignets. Le pire, c’était l'espoir qui avait quitté son visage et la vie qui commençait à s’échapper de ses yeux. Ses yeux. Ceux qu'elle dardait vers elle alors qu'une lame retombait sur le sol dalé de cette chambre qu'elle n'avait même pas connu. Une lame qu'elle tenait, avait utilisé en comprenant que celle qu'elle pensait être sa sauveuse n'était qu'une meurtriére d'enfants, de familles. C'était ça, le pire. Et Zéphyr n'était pas prête pour ça. Zéphyr aurait préféré mille fois mourrir, affronter mille autres tourments plutot que celui-ci. Aucun serpent n'était plus terrifiant que ça. Aucune araignée, bestiole à crocs, à dards, venimeuse ne pouvait être plus glaçante que cette vision.
Et Zéphyr crut mourir.
Comme elle ne l'avait jamais fait auparavant.
Elle crut voir tous ses espoirs anéantis, tous ses rêves. Elle eut mal comme jamais elle n'eut mal, même si cette douleur lui était familière.
Et elle sombra.
***
À son réveil, la brune ne put rien faire d'autre que de rester recrovillée sur elle-même à sangloter comme une enfant. Elle mit de longues minutes à se rappeler où elle se trouvait et à réaliser que ce qu'elle venait de vivre n'était pas réel. Lorsqu'elle se redressa enfin, la lueur qui l'habitait avait disparue. Elle réapparaîtrait, certainement dans peu de temps, mais elle avait disparue l'espace d'un instant. L'espace d'un instant, elle était redevenue cette aguara qui venait de voir sa famille brûler et qui plongée dans un mutisme protecteur, avait le regard mort. :copyright: 2981 12289 0
Zéphyr aep Liäl'wyn
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Sam 13 Juil - 0:39
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