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Time stood still [pv Dany/Renarde]
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Renarde Pâarvhus
What is truth if not an illusion?
Renarde Pâarvhus
Race Race : Dragonne
Couronnes Couronnes : 29485
Messages Messages : 36
What is truth if not an illusion?
Dim 13 Oct - 13:55




Renarde & Danäan
Let's put time on hold

Humaine. Dragonne. Humaine et pourtant bien plus, les pensées et le chaos de mon esprit est sans relâche depuis ce retour au monde éveillé. Le cauchemar, s'il en était un, est terminé mais ce que j'y ai appris, ce que j'y ai compris est véritablement quelque chose. Je ne suis humaine. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais mais pour la peine, je peux changer les choses. Je peux rendre le monde meilleur, ce serait si simple de tenter de trouver les autres dragons, de mettre à feu et à sang les empires de ce monde ayant des mages qui n'ont guère de mieux à faire que tourmenter des gens, leur faire vivre leurs pires cauchemars, les mettre à l'agonie. J'ai conscience enfin de ce que je suis, je suis Renarde Paarvhus... mais ce nom n'est pas le mien, pas véritablement. Le nom que j'ai dérobé d'un mage demi-elfe qui a prit la peine de m'inculquer des valeurs que je pouvais ou non laisser de coté. Rendre le monde meilleur pour des gens comme Hashmàl, dont j'ai vu la tristesse dans les yeux lorsque ceux-ci étaient encore voilés par la cécité... Les gens de bien doivent faire le mal pour le bien de tous alors quel devait être mon sacrifice? Je suis une jeune dragonne mais je reste une dragonne, MERDE!

Ces pensées me tourmentent bien davantage que je veux l'avouer et pour la peine, ce sera deux mois entiers sous ma véritable forme... la forme naturelle d'une dragonne rouge, or et blanche dont les écailles près de la patte sont visiblement plus fragiles d'une plaie qui ne guérira entièrement jamais que je reprends mes forces. Dormir... Oui, j'ai dormie comme une loire pendant huit jours après m'être fait un festin comme peu avant mais sans déranger les fermiers locaux, allant pour les cerfs et même deux ours. Un sanglier avait agrémenté le tout et je me souvenais surtout de la sensation grisante de la chasse. Est-ce que ce serait ainsi de chasser des humains? Si facile? Couineraient-ils comme des porcs?

Quel est le goût de chair humaine?

Des pensées parasites... Je m'ébroue après ce temps et réalise que je suis en train de me perdre malgré moi, que je deviens de moins en moins Renarde et recommence à sombrer dans l'animal sans nom qui avait été trouvé par un sorceleur.. Oui, c'était un de ces monstres qui avait un jour trouvé une dragonne sans nom qui ne pensait qu'à manger et s'amuser, sentir de nouvelles choses. Ces deux mois sont les plus purs de bien longtemps mais alors que je fais bon à ma tête... des gens souffrent. Des gens que je pourrais aider. Mais que je ne dois pas sans quoi ce serait prendre plus d'importance que j'en ai... Bordel de merde! Je reprends forme humaine et pour la première fois, je réalise combien je suis fragile.. vulnérable sous cette forme. Les humains qui abusent des autres... ils devraient tous crever. Oui, les tuer jusqu'au dernier. Je le pourrais...

Mais je ne le dois. Les humains ne comprendraient et feraient d'eux des martyrs. Je hurle alors de mes pleins poumons une rage profonde... Je peux changer le monde mais les humains ne veulent pas que ce soit fait pour eux, ils aspirent le faire eux-même, à leur façon. Impuissante par les désirs des humains... Je suis liée par ceux-ci et je pense à ces gens qui souffrent... Mes amis. Ma famille. Pas ma génitrice et mon géniteur qui m'ont abandonné mais des gens comme Hashmàl et Danaan... Je ne peux rien pour eux sans leur permission sans quoi ils pourraient m'en vouloir.

Un mois entier à errer, humaine, sans but réel. La faim est ce qui me fait travailler, demander aux gens des environs pour aider à faire ce dont ils ont besoin. De l'aide bien faible pour un gite et de la nourriture, dormant dans les étables ou sous une table pour quelques couronnes. Le fait est... je suis dragonne et je suis aussi humaine, dans un monde humain. Leur monnaie est ce qui importe et je travaille, encore et encore. Ce sera donc alors que j'étais en train de prendre un travail en tant que serveuse dans une taverne lorsqu'une caravane de saltimbanques passe vers une des grandes villes. Confusion dans mon cerveau car j'avoue ne plus savoir ou je suis dans ce vaste monde... Mais je sais que je ne peux pas rester ici. Je vais jeter le chiffon sale et sous les cris outrés du tenancier déserte l'endroit, mes pieds endoloris, le son de la musique toujours aussi enivrant... Il me faudra faire mes preuves, bien entendu mais je veux bien danser, ces instants de pur délice alors que je peux enfin oublier tout cela. Je danse, encore et encore... Le monde cesse enfin d'être et je peux même me payer une nouvelle tenue pour le faire. Une jupe très courte... et rapidement je découvre que danser ne convient pas, que le facteur de fascination des gens autour de moi s'estompe... Oui, je danse bien mais les gens ici le font aussi, avec parfois des numéros bien plus extravagants. Je regardais les gens s'amuser et sauter par-dessus le feu... Le feu...

Une idée germe dans mon esprit et je m'approche des braises. Je suis une dragonne... Je tends la main et sens la chaleur des flammes, quelqu'un me crie de me reculer alors que je tends la main et touche le bois. Je ne me brûle pas mais quelqu'un m'arrache la main des flammes, une vieille femme qui observe mes doigts sous toutes ses coutures. Pas la moindre trace de chair blessée, pas la moindre trace de mon délit sinon les braises... et je souris alors.

Lorsque les flammes seront plus basses, j'entâme une nouvelle danse, une nouvelle série de mouvements dans les braises chaudes. Je sens la chaleur, déplaisante sans être douloureuse et mes gestes vont donc pour aménuiser ces sensations déplaisantes. Des ampoules? Oui, j'en ai... Enfin, j'en développe car ma chair humaine est plus fragile que mes écailles mais je trouve là un plaisir comme rarement avant mais... avec vient un nouveau souci. Mes vêtements... Eh bien, je cesse de les porter lorsque je danse dans le feu, je me trempe entièrement et les flammes pourront me lécher la peau sans me faire mal. Je ne sais pas si les hommes et femmes sont fascinés par ma danse ou mon corps mais je n'en ai cure.

Je danse, et le monde s'arrête.
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Renarde Pâarvhus
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Danaän Peryite
bard of a thousand words
Danaän Peryite
Race Race : Humaine ¼ Elfe
Habite à Habite à : Quartier de l'Argentin à Novigrad mais elle bourlinge énormément
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Messages Messages : 457
Quelque chose à ajouter Quelque chose à ajouter : "Toute musique est une suite de tensions et de relâchements, je vous laisse le soin de trouver l'analogie douteuse la plus appropriée"
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bard of a thousand words
Jeu 30 Jan - 19:06
Time stood still



Brunwich - Février 1275
Renarde Pâarvhus & Danaän Peryite;
☾☾ My head was warm,
My skin was soaked.
I called your name 'til the fever broke.


La douleur est une chose fascinante, autant une hantise qu’un moteur. Celui de la vie, de l’évolution, de l’art, de la beauté. La douleur, celle du corps, celle des émotions, inspira artistes et mages, inventeurs et scientifiques au cours des siècles pour un usage qu’il serait bien dommage de réduire aux notions purement manichéenne. La douleur est un moteur. On s’évertue à la fuir quand c’est elle qui nous donne la certitude la plus naturelle de notre existence. On s’évertue à la fuir quand elle nous inspire les ballades les plus mélancoliques et les toiles les plus viscérales. La douleur est un moteur, la douleur est une muse et elle ne l’avait jamais été autant pour toi que depuis que tu savais que tu étais née de cette douleur. De celle des autres, de celle de ce corps qui était le tien. Tu étais toi-même une douleur, moteur de la déchéance des autres. Tu étais une douleur et tu avais enfin compris pourquoi tu prenais tant de plaisir à l’infliger. Elle était fascinante cette douleur et tu la voyais se dessiner dans une multitude d’expression sur le visage de celui qui venait de se prendre ta dague dans l’abdomen.

When I awoke
The moon still hung.
The night so black that the darkness hummed


Au fond, il ne te fallait plus véritablement de raison et même s’il y a sept mois de cela tu avais encore peur de cette pulsion, de ce désir de violence qui grouillait sous ta peau, tu l’avais à présent embrassé dans sa pleine mesure et son entière plénitude. Et puis après tout, sous son éventail de grimace, cet homme n’était pas innocent. Tu l’avais entendu, tu l’avais vu dans son esprit, ce qu’il faisait à ces jeunes prostituées. Il n’était pas innocent et si toi-même tu ne valais rien, il ne valait guère mieux que la satisfaction de ton désir de douleur. Tu tournas la lame dans la plaie en voyant le sang remonté de sa gorge se déverser lentement entre ses lèvres. Ses yeux semblaient te supplier de t’arrêter, de mettre un terme à cette douleur fascinante alors que sa bouche ne pouvait plus parler. Tu tournas une nouvelle fois la lame de l’autre côté, provoquant un nouveau soubresaut, une nouvelle coulée de sang avant de retirer finalement ta dague et regarder son corps glisser contre la roulotte pour s’effondrer au sol, inerte.

I raised myself.
My legs were weak.
I prayed my mind be good to me.


La nuit était claire, le ciel dégagé et tu pouvais admirer les constatations d’étoiles s’instiller sur la chape obscure. La lune était presque pleine et sa lumière inondais les lieux mais tu étais toujours caché dans l’ombre de la carriole, observant le ciel devant un cadavre qui n’avait déjà plus la moindre importance. Tu essuyas finalement ta lame d’argent contre la tunique de ta victime avant de la ranger dans ton fourreau. Tu sortis mécaniquement la petite boîte que tu gardais dans une de tes sacoches et dans un geste toute autant tinté de ton habitude, tu portas la poudre à ton nez pour en aspirer tout le poison. Des picotements dans le bout de tes doigts, un engourdissement le long de tes jambes suivit d’un soupire plus profond que les autres. Tu fermas les yeux un instant, sentant la lumière des étoiles sur ta peau, goutant à la fraicheur de la nuit, à la caresse du vent, à l’intensité de la vie. Tu ne voyais jamais aussi bien le monde que lorsque tu avais les yeux fermés. Un frisson et tu ouvris à nouveau les yeux pour les tourner vers l’agitation qui régnait non loin de toi sans se douter de ce qui se tramais dans l’ombre. Pas un regard, pas un mot pour celui qui fut debout quelques minutes auparavant et tu t’éloignais pour rejoindre la lumière de la lune et de la fête.

An awful noise
Filled the air.
I heard a scream in the woods somewhere.


La neige qui t’avait retenue à Toussaint avait finalement libéré les cols et tu avais pu reprendre ta route pour le nord, pour Novigrad. Tu pensais faire une nouvelle nuit de bivouac avant de tomber sur une troupe de saltimbanques, avant de laisser ton esprit entendre des pensées qui n’étaient plus. Les spectateurs étaient venus nombreux pour voir les acrobaties et les tours, pour écouter les pièces et les chants et tu te mêlais à nouveau à la foule, baigner dans la musique et les clameurs. Les hommes dansaient, buvaient et tu te mêlas à la fièvre dans la transe et l’ivresse de la douleur. Dans l’euphorie d’un meurtre et la béatitude de la mort qui fait se sentir si vivant. Tu te mis à danser dans ton vertige d’adrénaline, dans ton effervescence de plénitude, dans ta satisfaction macabre. Tu dansais, dansais et dansais encore jusqu’à apercevoir un attroupement autour des flammes.

A woman's voice!
I quickly ran
Into the trees with empty hands.


Au centre des flammes, une silhouette dansait. Gracieuse, fluide, désarticulé. Un songe, un rêve lyrique donnant vie à la chaleur incisive qui mordait ta peau. Hypnotique, poétique, illusoire, la silhouette accrochait ton regard transcendé alors que la panique prenait possession du public aussi inquiet que subjugué. Tu avais mis fin à ta danse, tu restais parfaitement immobile devant ce spectacle surréaliste et sublime. Tu sentais les flammes, tu pouvais goutais à leur caresse sans pour autant les toucher, comme si c’était toi la silhouette qui défiait la mort au milieu des flammes de sa haine. Tu pouvais les sentir, ses flammes harcelant ta chaire, essayant de s’y frayer un chemin jusqu’à ton âme morcelé pour raviver ce qui était éteint ou pour finir de le consumer.

A fox it was,
He shook afraid.
I spoke no words, no sound he made.


Il est si tentant de jouer avec le feu, de laisser cette douce tentation nous consumer, de laisser la fascination nous emporter sur un chemin sans retour. Il est si tentant, il est si simple de se laisser guider par ce simple désir de se sentir en vie, par ce simple désir de savoir que l’on est là pour une raison, ce simple désir de savoir que l’on existe pour une chose, aussi futile et dérisoire soit-elle que la recherche de la douleur. Comment s’en détourner alors ? Comment cessé d’y voir le sublime pour n’en retenir que la laideur, comment ne pas céder à la tentation de jouer avec ce feu si salvateur et de le laisser nous consumer jusqu'à ce qu'il ne reste rien excepté lui ? Tu t’approchas doucement des flammes, toujours hypnotisée par leur danse autour de cette silhouette enivrante et tu tendis la main comme pour saisir enfin cette tentation de t’abandonner à cette douce rage d’exister malgré tout.

His bone exposed,
His hind was lame.
I raised a stone to end his pain.
b l a c k f i s h
Danaän Peryite
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Renarde Pâarvhus
What is truth if not an illusion?
Renarde Pâarvhus
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What is truth if not an illusion?
Mar 31 Mar - 13:54




Renarde & Danäan
Let's put time on hold

La danse... Douce et chaude libération dans les flammes qui lèchent une peau qui y est insensible, l'air plus rare donnant l'impression d'être dans une plus grande altitude, mes mains s'élancent vers les cieux dans une impression des plus grisantes. Danser ainsi dans les flammes n'est pas un plaisir et doucement je m'écartais, empoignais un peu de feu. Les ampoules viennent, douleur et plaisir alors que je fais revenir les flammes, ma peau se lustrant d'un voile de sueur que les flammes lèchent, mon corps nu dansant dans cet air nocturne pour me libérer de mes craintes, de mes démons. Plusieurs crient, certains sifflent, des commentaires se font entendre et je me déchaine franchement, je fais l'amour à cette douce mélodie que j'entends seule et frémis de plaisir. Oui, la chose est un délice, une agonie et des cendres viennent sur ma peau, je sens la brûlure dans le plus profond de mon être...

Je n'en ai cure.

Je peux danser et nul homme n'ose approcher pour me toucher, ceux qui ont tentés ont reculés devant la chaleur bien réelle des flammes et mes yeux changent, le seul point qui est perceptible sans le moindre doute si on porte une réelle attention à ceux-ci et je couvre doucement le dessous de mes pieds d'écailles rouges et or comme les flammes qui m'entourent, retirant la douleur de cette équation de délivrance. Je virevolte et voit une autre forme approcher, venir pour tester sans doutes les flammes et je continue. Quelques battements de coeur de plus et je fais face à cette forme encore et elle s,est approchée, sans être repoussée par les flammes et cette fois je m'arrête pour contempler la personne qui ose approcher, braver mes flammes et je fronce les sourcils alors que je détaille le visage. Familier, certes, mais aussi inconnu. Je contemple en continuant de bouger lascivement mon corps, serpentant et comprend ce que je regarde, pourquoi c'est familier et pourtant que je ne connais pas. Les yeux de la personne sont vides mais dans un visage qui m'est familier et je reconnais mon amie barde...

Ah, cette chère Dany! Mais je plisse un peu le nez alors qu'elle tendait les doigts vers les flammes et je réalise que, dans son état, elle risque de plonger les doigts dans les flammes, qu'elle risque de se brûler et contrairement à moi, elle risque d'en garder un souvenir pour des jours durant. Un peu de mécontentement traverse mon esprit de devoir mettre fin à ma danse mais je sais que mon amie mérite mieux. Ne m'avait-elle pas, le premier jour de notre rencontre, sauvée de ces idiots qui avaient filés une dose de drogues assez potente pour pouvoir m'abuser? Bon, je n'étais pas entièrement partie ce soir-là au contraire de ce que je vois. Je saute de mon piédestal de flammes et sort des flammes, dissipant mes écailles pour préserver mon secret alors qu'une main aux limites de brulante se pose sur le poignet de la barde que j'attire contre moi dans une étreinte amicale

"- Dany! Tu m'as manquée, comment vas-tu?"

Nous attirions des regards, cela est inévitable mais je repousse doucement mon amie, faisant écran de mon corps entre elle et les flammes qui l'ont captivés.

"Tu veux venir? Après avoir autant dansée, je voudrais bien boire quelque chose, pas toi? Ou voulais-tu chanter près du feu?"

Quelque chose n'allait pas pour que la barde soit aussi dosée de ses drogues mais le dire était un chemin pour me faire repousser, je le savais après quelques rares rencontres avec mon amie et... Il fallait bien que quelqu'un la sauve d'elle-même!
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Renarde Pâarvhus
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Danaän Peryite
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bard of a thousand words
Mer 29 Avr - 18:59
Time stood still



Brunwich - Février 1275
Renarde Pâarvhus & Danaän Peryite;

☾☾ Il est fascinant de voir à quel point de simples et dérisoires insectes sont fascinés par le feu qui leur est pourtant si mortel. Il est fascinant de les voir l’approcher encore et toujours plus, jouant avec le danger, jouant avec la mort pour avoir le privilège de sa lumière et de sa chaleur. Il est fascinant de voir leur méprit de la vie elle-même au profit de cette salvation irrévocable. Tu n’étais pas différente d’un de ces insectes, tout aussi dérisoire et tout aussi captivée, attirée par ta propre douleur, ta propre fin, ton propre déclin. Le feu t’avait toujours fasciné, que ce soit dans les dessins aléatoires et chaotiques qu’il pouvait créer en s’envolant dans les aires ou dans la chaleur aussi vitale que meurtrière qui pouvait émaner de lui. Le feu à l’instar de la douleur était bien plus porteur de vie que l’on pouvait le soupçonner de la part d’une entité qui consume pour ne laisser que des cendres. Il suffisait de voir l’aisance avec laquelle la vie revenait sur les coulées de lave qui avait laissé le sol plus fertile encore suite au passage du feu, il suffisait de voir la tendance qu’avait chaque être vivant à en rechercher la chaleur et les liens qui pouvaient se créer autour de lui, il suffisait de voir la fascination qu’il créer chez des créatures aussi dérisoires que les insectes… En cet instant, tu n’en étais clairement pas si différente. Face à ce spectacle, tu n’étais guère plus qu’un papillon près à te bruler les ailes dans les flammes de ta contemplation hypnotique. Ta main était toujours plus près du feu et comme cette silhouette, tu voulais danser avec lui, le laisser lécher ta peau, le laisser te consumer. Pas pour y mourir, mais comme un papillon, tu voulais sentir sa lumière, gouter à sa chaleur dans l’espoir qu’il rallume peut-être l’étincelle qui c’était éteinte au fond de ton regard. Tu étais de plus en plus proche, tu sentais déjà sa caresse au bout de tes doigts, oubliant le rester, oubliant ceux qui t’entouraient, ne voyant plus que le feu et cette silhouette que tu voyais comme un reflet de ce que tu voulais être.

Tu le touchais du bout des doigts, tu savourais déjà sa morsure, cette douce douleur, cette chère douleur, cette magnifique ruine. Mais cette étreinte prit fin au profit d’une autre et bien vite tu fus tiré de ta torpeur alors qu’une main brulante se posait sur ton poignet et qu’un corps attiré le tien. Tu mis quelques instants à réaliser, quelques instants à comprendre, quelques instants à sortir de ta transe abyssale et ce n’est quand entendant une voix quelque peu familière que ton esprit sembla abandonner les flammes pour réinvestir ton corps si glacial.

Tu avais d’abord eu un mouvement de recul parfaitement instinctif. Mélange de dégout et de colère, mélange de crainte et de volonté de te défendre. Contrarié de voir le feu échappé à ton toucher mais surtout crispé de sentir le contacte d’un corps, toi qui ne le supportais plus depuis que tes souvenirs étaient revenu du tréfonds des abysses de ton esprit morcelé. Tu ne voulais plus que l’on te touche, tu ne voulais plus que l’on t’approche. Mais tu étais encore trop abasourdi, encore trop tétanisé pour repousser tout bonnement ce contact qui était malgré tout si chaleureux comme si c’était le feu lui-même venait de te prendre dans ses bras luminescents.

Quelqu’un te serré dans ses bras et tu pouvais sentir un corps frêle comme le tien, un corps chaud, brulant même et totalement nu. Cette voix, tu mis quelques secondes à lui donner un visage, quelques secondes durant lequel tu essayais encore de revenir au moment présent, de revenir parmi les vivants, parmi ses festivités nocturnes. Et après la voix ce furent les paroles que tu compris enfin. Celle de Renarde. De cette chère petite Renarde, la petite sœur que tu n’avais jamais eue.

Son corps se détacha finalement du tien et tu constatas avec étonnement qu’elle était entièrement nue. Tu clignas des yeux plusieurs fois, essayant encore de reprendre parfaitement tes esprits, essayant encore de comprendre cette situation étrange. Que faisait-elle là, dans cet état, dans cette absence de tenue. Tu ne répondis pas immédiatement à sa question, cherchant toi-même quelle en était la réponse et tu parcourus les lieus du regard à la recherche de quelque chose jusqu’à ce que tu le trouves enfin. Tu détachas prestement une bannière de la troupe d’une roulotte voisine et revins vers ton amie pour en recouvrir ses épaules et soustraire son corps au regard de ceux dont tu percevais des pensées que tu voulais déjà faire taire de ta lame. Tu déroulas ensuite l’écharpe que tu portais autour du cou pour la déposer sur la nuque de la jeune femme, posant tes mains sur ses épaules comme pour la réchauffer en cette nuit d’hiver quand bien même elle ne semblait absolument pas avoir froid. Tu te questionnais encore sur la raison de son accoutrement au milieu de cette foule et tu sentis enfin le sens de la parole te revenir péniblement. « Renarde… Qu’est-ce que tu fais ici, entièrement nue ? Tu vas bien ? » Tu éludas presque inconsciemment sa question, plus inquiète de l’état de la jeune femme, subitement assaillis par des scénarios faisant tous écho à un passé traumatique retrouvé.

Mais la jeune rouquine semblait aller bien, ne semblait souffrir qu’aucune blessure à l’instant présent. Elle te disait même elle-même qu’elle venait de danser. Alors la silhouette, c’était elle ? Comment ? Les questions fusaient dans ton esprit, accompagné de presque autant d’hypothèses et tu te décidas à répondre aux autres questions qu’elle t’avait posées. « Hm… Oui, éloignons-nous d’ici. » Les regards devaient insistant, surtout vis-à-vis de ton amie et tu n’avais pas envie d’imposer le spectacle d’autant d’éviscération à jeune femme. « Pour un verre, je ne dirais pas non. » Tu n’arrivais même pas à mettre un tant soit peu d’entrain dans ta voix, non pas que tu n’étais pas heureuse de la voir, au contraire, tu aimais cette gamine comme une petite sœur. En revanche, tu aurais préféré qu’elle ne te voit pas dans cet état pas maintenant, pas en ce moment, pas depuis que tu avais sombré dans la spirale infernale de ta remembrance. Tout simplement parce que tu ne voulais pas qu’elle s’inquiète, tu ne voulais pas qu’elle se pose des questions auxquelles de tu ne te sentais pas d’apporter des réponses. Seulement voilà, elle était ici, ce soir, et tu étais heureuse de la voir quand bien même tu aurais tout donné pour des circonstances différentes. Tu aurais tout donné pour tant de chose… Mais certaines choses ne se monnayent tout simplement pas…

Tu saisis la main de ton amie pour la guider un peu plus loin, près d’un autre feu, plus petit autour duquel personne n’était rassemblé, attiré ailleurs auparavant par le spectacle d’une danseuse du feu. Tu attrapas deux chopes en passant près d’un étale et tu invitas la jeune femme à prendre place alors que tu posais ton luth près de toi pour t’assoir à ton tour, manquant de tituber légèrement tant ton équilibre était précaire, tant ton regard était embrumé. Tu essayais tout de même de ne rien laisser paraître. Il était inutile de lui donner une raison supplémentaire de te questionner.  « Toi aussi tu m’as manqué Sor’ca ! Qu’est-ce que tu fais ici ? C’était toi dans ce feu ? Tu… Enfin, ça va ? » Tu étais véritablement inquiète mais tu espérais aussi égoïstement qu’en concentrant la conversation sur elle, tu n’aurais pas à parler de toi.

Tu pris une longue gorgée de l’hydromel contenu dans ta choppe, espérant ainsi réussir à occulter, à faire taire toutes les pensées qui affluaient contre ton gré dans ton crâne. Tu n’arrivais pas à les repousser, pas dans ton état, pas depuis quelque temps et toujours au prix d’un gros effort. Tu étais toujours assailli d’un tourbillon de pensées assommant, étourdissant et tu voulais enfin parvenir à le calmer, juste le temps d’une soirée, juste le temps d’une conversation, juste le temps d’une retrouvaille avec une jeune femme déjà si chère à ton cœur. Tu fermas brièvement les yeux, essayant de te reconcentrer avant de perdre ton regard dans la contemplation du bout de tes doigts légèrement noircis par les flammes et crispés sur la surface de ta chope.
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Danaän Peryite
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Renarde Pâarvhus
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Renarde Pâarvhus
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What is truth if not an illusion?
Mar 16 Juin - 13:51




Renarde & Danäan
Tears dropping like forgotten snowflakes

giphy.gif Le monde perdra toujours un peu plus de ses couleurs alors que la souffrance domine et étrangle, bête vicieuse et sans pitié, les âmes des gens de biens. Alors que je sautais sur la barde, celle que j'avais considérée comme une soeur malgré que l'héritage de notre généalogie ne peut pas être la même, la barde aura une réaction qui réussie à me blesser bien malgré que je ne devrais pas être surprise, Danaan avait toujours été très prudente et une forme dansant dans les flammes qui lui saute dessus aurait bien pu provoquer une réaction plus violente mais... Mes yeux trouvent ceux de la barde et je sens un frisson traverser mon être alors qu'elle s'est reculée, ses yeux... On parle des yeux comme le miroir de l'âme alors pourquoi est-ce que je regarde ces sombres yeux et vois un vide béant qui s'ouvre? Mais le pire est bien de constater combien les pupilles de la barde sont dilatées...

"Tu es retournée à la drogue..."

Ces mots sont pénibles à dire pour la jeune dragonne que je suis, car je ne doute pas un instant que cette absence de mon amie est dut à cette drogue qu'elle m'a présentée et qui m'a toujours donnée une bien mauvaise impression. Mes doigts vont prendre ceux de la barde et les inspecte sans trouver de traces de la morsure des flammes avant d'imbriquer ses doigts brièvement aux miens avant qu'elle ne se recule et empoigne la bannière qu'elle me passe sur les épaules mais je ne montre pas d'inconfort au froid mais l'écharpe me fera du bien, l'odeur de mon amie est toujours un réconfort alors que je glisse mes yeux dans les siens, tendant la main pour caresser avec douceur sa joue.

"Je vais bien, merci... J'ai apprise quelques trucs depuis que nous nous sommes vues comme la danse dans les braises. Personne ne m'a touchée, tu es celle qui a été la plus près de te brûler."

Je lui offre un sourire que je veux rassurant, je comprends ce que son esprit a captée comme menace contre ma personne mais elle ne peut savoir, n'est-ce pas? Je lui fais un baiser sur la joue avant de me reculer pour lui donner espace. Elle semble... Distante, comme si un mur nous séparait mais je ne suis pas une pour me laisser décourager si facilement non plus, les murs, j'aime les défoncer, Hashmàl peut confirmer ce point... Je me demande d'ailleurs si je lui dois encore de l'argent pour ces dégats.

Mais mes pensées vont se cristaliser une nouvelle fois alors que la barde regarde les gens et je les regarde à mon tour, voyant la lueur de convoitise de l'humanité dans les yeux de ceux qui me regardent et soupire. Je pense, très fort combien ces gens sont pitoyables de convoiter quelqu'un qui est bien plus fragile d'apparence et hoche la tête, heureuse que ma soeur veuille me soustraire à eux. Je l'accompagne donc, serrant doucement les doigts de Dany dans les miens alors qu'elle soustrait deux choppes pour nous. Ah, l'hydromel... Je ne peux pas dire que je déteste cette liqueur bien humaine et que la tête m'en tournera sans doutes rapidement mais c'est aussi grisant alors que je serre l'étandard sur mon corps, le glissant sous mes bras pour en faire une jupe de fortune et m'assoit. Cependant, alors que je le fais, je regarde mon amie faire et lorsqu'elle titube, mon geste est rapide, très rapide pour la retenir mais celle-ci se rattrape et, pour sauver les apparences, je prends une petite buche pour la lancer dans le feu.

Elle s'élance dans une série de questions qui me fait sourire, mais je ne suis plus aussi dupe, le monde laisse sa trace sur la lumière et mon sourire n'est sans doutes plus aussi étincelant qu'elle l'a vue du temps de ma naïve innocence...

"Je vais bien, personne ici n'a tentée quoi que ce soit sur moi depuis que j'ai menacé de faire manger ses couilles à un des ménéstrels aux mains baladeuses. Je n'aime pas autant les hommes depuis quelques temps, souvent trop hypocrites..." Un sourire amer pour la barde. "Je voyage... Une dame m'a apprit comment danser pour que les flammes ne me mordent pas trop vivement, c'est une question d'équilibre et de mouvements, je pourrais te montrer mais tu ne pourrais pas chanter, tu dois rester concentrée..."

Un mensonge mais... Je regarde mon amie et doute qu'elle puisse s'en rendre compte alors que je tends la main pour prendre une des deux coupes et prend une gorgée, le liquide réchauffant ma gorge sur le chemin de mon estomac alors que je la regarde.

"Toi... Tu ne vas pas, n'est-ce pas? Que se passe-t-il?"

La question pourrait être une accusation mais je ne tente pas de le faire. Je suis inquiète mais surtout, je sens une tristesse de ne pas voir le sourire de mon amie briller... Puis un frisson me traverse alors qu'une idée me passe en tête et je siffle entre mes dents, un son presque inhumain comme si j'avais de trop gros poumons pour ma modeste carrure.

"Qui t'a fait mal, Dany? Je vais le castrer, lui faire manger ses couilles avant de lui prendre sa verge et lui foutre dans le cul pour le faire courir le marathon avec une horde de chiens affamés..."

Oui, bon, niveau menaces, j'ai sans doutes encore du chemin à faire mais une lueur dans mes yeux indique la mortalité de combien je suis sérieuse. Elle m'a défendue et oui, je suis aussi très protectrice de ces rares humains que j'aime encore.
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Renarde Pâarvhus
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