S'oublier jusqu'à l'aubeI'm getting tired, and I need somewhere to begin And if you have a minute, why don't we go Talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything So why don't we go Somewhere only we know? Sans trop savoir à quoi m’attendre, j’observais mon hôte détaler au cœur de la maison, ce qui me laissa le loisir d’observer le jardin ainsi que la tablée nous attendant sagement. J’esquissais un sourire assez amusé face à la masse de victuailles faisant presque crouler la table, puisqu’en réalité je mangerais ce soir, certes, mais pas de la meilleure des façons selon mon organisme. Toutefois, mon amie avait fait l’effort de penser à tout et cela me touchait. Mon regard toujours accroché aux flammes dansantes de bougies trônant sur la table, je perçus bien vite le retour de mon amie à mes côtés. Un sourire orna mon visage en remarquant un paquet plus que maladroit entre ses doigts ; elle avait pensé à moi ? « C’est pour ma personne ? » Demandais-je d’un air grandement surpris avant de prendre le dit cadeau entre les mains. Elerinna tenta par la suite d’expliquer son geste, ce qui eut le don de me faire sourire tendrement, car la voir ainsi demeurait rare et distrayant. Je la coupais dans son embarras en déposant un rapide baiser sur son front pour finalement défaire avec soin l’emballage désastreux sur lequel elle avait dû grandement travailler. Du papier ressorti un recueil de poésie dont je ne connaissais rien, pour le moment du moins.
Avec ma curiosité habituelle, j’arpentais rapidement l’ouvrage, feuilletant et respirant son odeur de poussière et d’encre. J’esquissais un sourire en direction de mon amie « Il ne fallait pas, mais merci ! J’ai hâte de le lire ! Je pourrais peut-être t’en lire des extraits ? » Plaisantais-je pour mieux reprendre mon sérieux par la suite « Plus sérieusement, je vais le conserver avec soin. Sois en certaine. ». Je rangeais sans tarder l’ouvrage dans une des poches de mon manteau puis reprenais le bras de la dame afin de rejoindre nos sièges. Bien installé face à nôtre repas, je m’étirais en grimaçant. Ces derniers temps je me retrouvais à bouger plus que de raison et mon épuisement venait de là. Non, je ne suis pas un espion déjà rouillé ! Je m’y refuse. Mes dernières phalanges craquèrent avant que je ne saisisse mes couverts pour me servir. « Alors dis-moi ma chère, comment se porte la baronne de Novigrad ? Les affaires vont-elles de façon convenable ? » Demandais-je en remplissant mon assiette. Même si ma démarche pouvait sembler être une simple manœuvre afin de disposer d’informations concernant la pègre de Novigrad, cela demeurait purement amicale. J’avais laissé le travail en quittant ma maison et mes habits d’espion dans mon placard. Il fallait savoir faire fructifier ses amitiés tout comme ses contacts et ce soir j’étais présent en tant qu’ami. De plus, je n’avais pas le cœur aux manigances ce soir ! Grand dieu non… Seulement un peu de tranquillité.
S'oublier jusqu'à l'aubeI'm getting tired, and I need somewhere to begin And if you have a minute, why don't we go Talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything So why don't we go Somewhere only we know? - Pas du tout, c'est pour le gars derrière toi.
Oui, c'était puéril, oui, ce n'était pas drôle mais oui, c'était surtout Elerinna. La maquerelle redevenait une enfant qui faisait des blagues moqueuses lorsqu'elle était avec des amis proches. Elle essayait de se modérer quand ses amis proches étaient aussi ses associés mais ce n'était pas le cas d'Adelice. Alors oui, elle s'était permis cette petite pique parce qu'elle aimait bien embêter son monde, surtout quand ça comprenait un certain incube.
- Bon d'accord, pardon. Évidemment que c'est pour toi, espèce de petit navet.
Et des navets, il y en avait justement sur la table qu'ils rejoignirent lorsque son ami eut découvert son cadeau. Adélice avait l'air de l'apprécier, alors Elerinna était satisfaite. C'était bien loin d'être aussi somptueux que le bijou qu'il lui avait offert, mais ça avait l'air de lui suffire. Elle lui fit les gros yeux quand il proposa de lui en lire quelques extraits, parce qu'elle s'en peinturlurait les coquillettes avec le pinceau de l'indifférence. Après tout, ce n'était pas pour rien qu'elle avait décidé de lui donner ce recueil sans même le lire. Elle n'aimait pas ça, elle n'avait jamais aimé ça. Elle considérait la lecture comme une perte de temps et aucun livre ne l'avait encore fait changer d'avis. Peut-être était-ce parce qu'elle les fuyait tous comme la peste.
En tout cas, ils se mirent à table et il était temps.
Elerinna était déjà affamée avant l'arrivée d'Adelice et ça ne s'était pas arrangé, bien loin de là. La blonde se jeta immédiatement sur son assiette remplie de quelques légumes fondants en guise d'entrée. Elle écoutait néanmoins l'incube pendant ce temps d'une oreille plus ou moins attentive et ne manqua pas de lui répondre une fois sa faim quelque peu atténuée.
- Oh et bien tu sais, rien de bien nouveau, la routine en quelque sorte. Nous prévoyons d'assassiner la duchesse de Toussaint prochainement afin de pouvoir prendre le contrôle du duché et transformer Beauclair en un gigantesque bordel. Nous tendrons alors un piège à l'empereur du Nilfgaard que nous tuerons pendant son sommeil. Finalement, nous deviendrons les maîtres du monde et il va de soit que j'éliminerai mes complices afin de le diriger seule.
Elerinna garda un instant le silence, toujours aussi sérieuse, but un peu de vin et manqua de le recracher sur l'espion. Elle ne pouvait tenir plus longtemps, c'était trop lui demander.
- Excuse moi, c'était trop tentant. Mes affaires vont bien, mes maisons closes ont toujours autant de succès. Quant au reste et bien... j'essaie de m'en sortir. J'ai de la paperasse à faire, des lieux à rénover et des... choses moins glorieuses à arranger. J'essaie de m'en sortir.
Et de comprendre surtout. Personne n'avait appris à Elerinna à gérer un véritable empire du crime, personne. Mais personne ne lui avait appris à diriger un bordel, alors elle imaginait qu'elle s'en sortirait seule. Elle se trompait mais n'en avait pas encore la moindre idée.
- Et toi alors ? Parle moi de toi, de ta vie. Cela fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas vus, mon ami. :copyright:️ 2981 12289 0
Elerinna de Novigrad
Adélice Vaer Déharronis
Death holds no surprises.
Race : Incube
Habite à : Novigrad
Couronnes : 28256
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Dim 6 Oct - 19:48
S'oublier jusqu'à l'aubeI'm getting tired, and I need somewhere to begin And if you have a minute, why don't we go Talk about it somewhere only we know? This could be the end of everything So why don't we go Somewhere only we know? La tirade maîtrisé d'Elerinna m'arracha un air halluciné. Assassiner Anna Henrietta ? Faire de Toussaint un bordel ? Mon cœur rata un battement en songeant que mon aimé se trouver là-bas ; ma douce, ma tendre Edora. Tandis que je me maîtrisais tant bien que mal pour avaler mon vin, je fus soulagé d'entrevoir la mine d'Elerinna se fendre d'un rire libérateur qui fut contagieux dans l'instant. L'accompagnant dans son élan joyeux, je secouais vivement la tête comme pour lui signifier une vague remontrance, bien que le cœur n'y était évidemment pas. Par chance, elle me parla par la suite de ses réels taches a effectués. L'air consciencieux je l'écoutais sagement sans la quitter des yeux, piochant par-ci par-là sur la table en dépit du fait que la nourriture humaine ne pouvait réellement combler mon « appétit ». Je ne doutais pas de la réussite d'Elerinna dans ses nouvelles affaires à vrai dire ; c'était une des femmes les plus surprenantes que j'eus rencontré durant mon existence et je savais qu'elle s'adapterait à ses nouveaux devoirs. Pourtant, étant un homme de parole, je ne pouvais que promettre de lui apporter mon aide si le besoin se faisait sentir. « J'imagine qu'en effet tu as bon nombre de choses à faire, mais je ne doute pas un instant de tes capacités très chère. D'ailleurs, si tu as besoin de je ne sais quoi ma porte te sera toujours ouverte. » Fis-je à son attention avant de me pencher dans sa direction sur le ton de la confidence « Même en matière d'assassinat ».
Je reprenais finalement ma place dans un sourire et haussais vaguement les épaules vu la question qu'elle m'adressait ; je devais donner des nouvelles, n'est-ce-pas ? L'air pensif, je posais ma coupe sur le bois de la table en observant mon amie à travers les flammèches dansantes des bougies « Je dois admettre que je n'ai pas à me plaindre non plus. J'ai fort à faire ces derniers temps... ». Une pause s'imposait. Je grattais brièvement l'arrière de mon crâne puis me râclais la gorge afin de trouver le courage nécessaire pour annoncer la nouvelle. « J'ai … rencontré une femme Ele. C'est une créature particulièrement délicieuse je dois dire... » Déclarais-je en évitant soigneusement les iris bleutés me scrutant. En vérité, je me questionnais sur les réactions possibles de mon amie face à cette annonce surprenante, car j'avais pourtant assuré à Elerinna préféré les hommes aux femmes. Une erreur crétine, pour ne pas dire misérable. Prenant un grain de raisin entre mes dents, j'osais affronter le regard de la baronne. « Surprenant, hein ? »
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