Flatteur, flatterie : H-18Katarina & AllJe croisais alors une personne en chemin. Un homme à l’allure élancée et forte. L’homme sortait d’un bois et semblait troublé. Son air me faisait hausser les sourcils, alors que je lui envoyais la main en signe pour attirer son attention. Il sembla me remarquer et me faisait alors un maigre sourire, celui d’un homme encore vivant, mais qui a croisé la mort de près. M’immobilisant, je demandais alors,
-Dans un effort de préservation et de coopération, j’ai trouvé une clé dans un labyrinthe vers l’Ouest.
-Et j’en ai trouvé une dans ces bois, dans une clairière avec deux animaux étranges.
Je souriais alors doucement, regardait les lieux sombres, lugubres et à l’allure peu rassurante. Hochant ma tête, je lui adressais des remerciements, avant que celui-ci n’incline la tête pour continuer son chemin vers l’Ouest. Brave type. Je lui souhaitais le meilleur pour la suite, j’espérais que tout comme moi, il arriverait à sortir d’ici pour retrouver ses proches. Danäan, Otsumi… J’arrive! Une pensée pour les jeunes femmes, une dernière avant d’être tiraillé par la peur et l’incertitude en m’aventurant dans ces bois.
Avançant dans la pénombre, je tournais alors sur moi-même en regardant autour de ma personne. Je n’osais m’aventurer hors de ce chemin, les bois étaient lourds, humide et l’ambiance… Lugubre à souhait. Le soir semblait tombé, sombre à souhait et je me sentais comme en pleine nuit dans les bois de Velen, mais en pire… Des craquements étaient audibles. Dispersé dans la forêt dans diverses directions pour créer la paranoïa en moi. Les épaules tendues, je me préparais au pire, m’attendant à voir surgir de l’ombre à tout moment une créature avec d’horrible pustule, mais non…
Je finis par sentir mes épaules se détendre, alors que j’atteignais finalement cette clairière dont on m’avait parlé. Tournant sur moi-même de nouveau, mon regard se posait sur un immense arbre, puis les deux créatures s’y reposant. Un renard et un corbeau. J’étais préparé à cette épreuve, l’homme que j’avais croisé m’avait expliqué le concept, étant de flatter l’ego du petit animal noir pour obtenir la clé. Je laissais le faune roux m’expliquer les critères, polie et patiente, avant d’approcher de la branche ou se trouvait ma cible. Relevant la tête, je souriais alors au volatile, avant de souffler avec confiance,
-Monsieur le Corbeau, de par votre prestance sur cette branche, vous démontrez un esprit supérieur à la moyenne. Vous avez compris comment obtenir ce que vous désirez sans avoir à faire d’effort et cela est tout à votre honneur.
Le corbeau se contentait alors de pencher la tête, puis le renard échappait un rire. Et un échec à mon compte. Je soupirais, agacé plus qu’autre chose. L’envie pressante de rentrer à la maison, alors que ce misérable volatile m’empêchait d’atteindre mon objectif, je soupirais, avant de poser de nouveau mon regard sur le corbeau, déterminé à avoir cette foutue clé. :copyright: 2981 12289 0
Katarina Farah
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Flatteur, flatterie : H-18Katarina & AllAprès le premier échec, je continuais de fixer l’oiseau de malheur. J’avais envie d’envoyer une boule de feu dans sa direction, de le faire cuire sur une broche pour le dévorer en récupérant cette clé. La faim commençait à me gagner dans ce milieu sans nourriture et l’idée de disséquer les espèces ici commençait à devenir de plus en plus tentante. Les ouvrir pour les manger, tout en analysant leurs organes. Car un renard aussi intelligent, c’était du jamais vue! Alors que je fixais le petit oiseau, je fronçais les sourcils alors qu’il me rappelait une personne plutôt près de moi, ou plutôt un familier.
Jaskier, ce petit oiseau se promenant souvent chez moi. J’avais appris à me lier d’amitié avec le petit être alors que je ne pouvais nier qu’il pouvait s’avérer attachant dans certains contextes. Bon, celui qui détenait ma porte de sortie n’était malheureusement pas l’ami de Danäan. Je devais donc arriver à remplir les critères, gagner le jeu pour pouvoir quitter ces lieux de damnation. Mais voilà que je me rappelais un détail important. Les Corbeaux sont rusés, aiment ce qui brille et sont joueur. Je me détendais finalement, relâchant la tension dans mes épaules et laissait mon cœur parler plus que ma raison,
-Beaucoup ont peur de vous, Monsieur le Corbeau. Beaucoup pense que vous êtes sources de malheur. Je pense que vous êtes plutôt rusé, muni d’un esprit vif et que la population générale apprendrait à vous côtoyer quotidiennement s’ils n’étaient pas aveuglés par la peur de l’inconnu.
ENFIN! Le corbeau laissait tomber cette clé, qui retombait dans la main du Renard. Un crie de l’oiseau, à l’aspect satisfait me signifiait qu’il avait finalement aimé ce compliment. Peut-être était-ce la sincérité dans celui-ci qui l’avait comblé, ou la qualification à son intelligence? Je ne saurais dire, mais j’étais contente de sentir cette cinquième brûlure à mon poignet. Un petit rire d’enfant me faisait alors me tourner sur moi-même, offrant mon dos à l’oiseau et au prédateur alors que mon regard tombait sur une petite fille.
Mon orgueil et mon corps avaient souffert de ce séjour. J’avais mal à mon âme d’avoir complimenté un volatile et mes côtes étaient encore douloureuses à chaque mouvement brusque. Si bien que devant la proposition de rentrer ou rester… Je répondais avec hâte,
-Je veux rentrer à la maison.
Un dernier sourire enfantin m’était adressé, avant que le monde ne bascule autour de moi. Je me sentais faiblir des jambes, tombait au sol en fermant les yeux. En les ouvrant de nouveau, je découvrais le carrelage de ma cuisine. Redressant la tête, la douleur à mon flanc me faisait alors réaliser une chose. Ce rêve était réel… Réel comme il avait été ma réalité pendant un instant de mon existence. Merde! Me relevant, je grimaçais, alors que pourtant mes fruits étaient encore intacts, mon thé chaud… Un instant seulement c’était écoulé dans ce plan?! Danäan… Otsumi… Je me hâtais alors de rejoindre mon bureau pour rédiger des missives à leurs intentions. Je n’étais pas en état d’ouvrir des portails et surtout, je ne savais où les trouver. Alors à quoi bon foncer tête baissée alors que ces deux femmes ne restait jamais en place à la maison? Rédigeant, je réprimais une peur en moi, la peur de fermer les yeux de nouveau et se retourner dans cet univers parallèle et effrayant.
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Flatteur, Flatterie Le Corbeau et le Renard H-12 Une fois de plus ce monde avait essayé de te frapper en plein cœur, de te briser en mettant ta plus grande peur devant tes yeux mais tu t'étais finalement dressé contre ce sort qui tentait de te mettre plus bas que terre. Tu étais plus forte que cela, plus intelligente, assez pour savoir que tes enfants ne te haïraient pas de faire ton devoir envers ta famille et toi-même. Si tu voulais accomplir ta vengeance coute que coute c’est aussi pour enfin rentrer chez toi et être la mère que tes enfants méritaient, c’était pour te débarrasser du poids qui enserrait ton cœur depuis ta jeunesse, depuis son départ, c’était pour enfin être libre et cela, tu étais convaincu que Haides et Iris en avaient conscience. Tu avais beau lui ressembler, tu n’étais pas ton père, on ne pouvait pas te haïr comme il méritait de l’être. Toi tu n’avais pas failli… Et cette fois encore, face à Ouroboros, tu t’étais encore davantage convaincu que ta vengeance était juste et que tu n’aurais aucun scrupule à avoir de la mettre en application une fois de retour chez toi.
Pour cela il te manquait encore deux clés et tu n’avais plus rien à faire dans ce monde céleste. Tu entrepris donc de quitter les nuages pour le domaine terrestre, ses nouvelles fables exécrables et ses nouvelles déités perverses. Mais il n’était plus question de perdre ton temps en épreuve sans récompenses, cette fois tu comptais bien gagner ces clés sans détour. Tu finis donc par saisir le guide et pour la première fois depuis que tu étais perdue ici, tu choisis de le suivre pour prendre la direction de la Forêt des Inespérés. L’endroit était particulièrement lugubre et tu pouvais jurer voir des yeux t’épier dans l’ombre, entendre des murmures et des soupirs dans la pénombre mais tu continuas d'avancer. Si le grand serpent des nuages n’était pas parvenu à te faire peur, ce n’était pas une forêt mourante qui allait t’arracher le moindre frisson.
Au bout d’un long moment de marche, tu arrivas dans une clairière au centre de laquelle trônaient un chêne séculaire et deux animaux tout aussi atypiques que ceux que tu avais aperçus pers de la forteresse céleste. Tu espérais qu’il ne soit pas question de course car si tu avais éclipsé la première, ce n’était pas pour en faire une ici dans les bois. Fort heureusement, le renard annonça la couleur de l’épreuve. Tu devais flatter le corbeau ? Entre ça et la petite sirène tu étais servie en matière d’épreuve stupide et rabaissante. Mais soit, cette fois tu allais devoir mettre ta fierté de côté et les dieux savent à quel point cela te coutait. Mais tu ne pouvais pas te permettre de faire demi-tour, tu ne pouvais pas te permettre de renoncer à cette clé quand tu t’étais promis de sortir au plus vite et sans détour.
Tu inspiras profondément, comme pour te préparer à la douleur de faire des compliments à un volatile et tu finis par reporter ton regard sur lui, armée d’un sourire des plus doux et affables. « Et bien bonjour, Monsieur du Corbeau ! Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois ! » Tu avais avait appris à duper tout le monde et n’importe qui pour obtenir ce que tu voulais, montrer dans la hiérarchie, duper tes clients sur la provenance des marchandises de ton marie depuis que tu étais dans ce monde. Tu étais une manipulatrice née et même si tu n’utilisais que rarement la flatterie, préférant la menace, tu étais tout de même douée en la matière. Restait à savoir si cela allait suffire pour ce brave corbeau.
Edit post-dé : Et visiblement, ce fut le cas. La clé tomba du bec du corbeau, visiblement toucher par tes mots qui t’étaient venus le plus naturellement du monde sans que tu saches ce qui avait bien pus les inspirer et avant qu’elle ne touche le sol, la récompense disparue pour réapparaitre sur ton poignet. Un sourire toujours aussi suave sur les lèvres, tu reportas de nouveau son regard sur le corbeau après avoir admiré ta victoire inscrite sur ta peau. « Mon bon Monsieur, apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute. Cette leçon vaut bien une clé sans doute. »C’est pour cette raison que tu ne te laissais que rarement avoir par la flatterie car tu étais bien placé pour savoir que toute être pouvait être fourbe et que c’était la tromperie qui gouvernait ce monde. « Sur ce, je vous quitte. Au revoir Maitre Corbeau, Maitre Renard… » Tu te détournas d’eux, reprenant le chemin par lequel tu étais arrivé pour trouver ton ultime et dernière clé. :copyright: CRIMSON DAY
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