Un chien se promenait dans les bois, non loin de la maison de son maitre. Il vivait depuis son enfance dans cette ferme et connaissait bien les alentour. Son maitre sur le perron, l’observait entrée dans les boisés avec un sourire, le chien n’allait mais bien loin et revenais toujours avant la nuit. Le vieil homme se berçait sur sa chaise écoutant la tranquillité de son domaine, il était loin du village et loin de tous ses idiots qu’il m’méprisait. Oui il n’aimait pas vraiment la population et selon les rumeurs qui courraient à son sujet, il était un vieux fou au cœur de pierre, qui avait perdu ses enfants et sa femme mystérieusement. Il était seul depuis bien des années et vivaient presque comme un Hermite avec pour seul ami, les animaux de sa petite ferme.

Le chien continua de suivre le petit sentie, chaque matin c’était la même chose, la même routine, il tournait un peu en rond sentant les odeurs des animaux nocturnes qui avaient osés pénétrer son territoire. Il se faisait un devoir de parcourir se dernier afin de répondre son odeur. Mais quelque chose attira son attention, une odeur de sang qui était présent dans l’air. Suivant alors la piste, le chien quitta le sentier imaginaire pour aller en direction de la rivière qui longeait le terrain. Il s’arrêta reniflant l’air et le sol, il y avait bien quelque chose la devant lui, une odeur humaine. Étendu dans la boue, la moitié du corps dans l’eau se trouvait une jeune fille. Le chien s’approcha doucement, reniflant les cheveux châtain de l’humaine il redressa la tête voyant qu’elle respirait faiblement, le visage couvert de sang.  Il se redressa et se mit à hurler, cherchant à alerter son humain.

Le vieil homme qui débutait doucement à s’endormir sur la chaise entendu dans un lointain écho le son particulier de son chien. Ce qui le fit brusquement se redresser sur ses deux jambes. Son regard bleuté regardait en direction de la foret et son cœur se débattait dans sa poitrine. Son chien, ancien chien de chasse, hurlait que rarement et lorsqu’il le faisait, c’est qu’il avait trouvé quelque chose. Le vieil homme prit donc son courage et entra dans la forêt cherchant des yeux son chien qui n’avait pas arrêté d’aboyé comme s’il était en danger. Suivant les hurlements, le vieil homme trouva rapidement la trace de son animal qui était assis proche de la jeune fille une patte dans son dos. L’homme prit de stupeur s’approcha du corps inerte de la jeune fille, il la souleva facilement, cette dernière n’était pas bien lourde. Il félicitation son chien et prit rapidement la direction de la ferme, regardant la jeune fille qui avait les yeux fermés, les vêtements déchirés tâcher de sang et la peau blanche et froide, la pauvre semblait avoir terriblement froid. Suivi par son chien qui tournait autour d’eux, comme s’il désirait voir également l’humaine, l’homme entra dans sa demeure déposant la jeune fille dans son lit. Il n’avait même pas prit la peine de retirer la vieille couverture de laine et observa sans savoir quoi faire le doux visage de cette jeune femme qui devait avoir selon lui plus ou moins la majorité.

Il retira, malgré lui les vêtements mouiller de son invité et fut surprit de voir sur le corps de l’humaine plusieurs blessures. Le chien pour sa part observait son maitre qui cherchait à soigner la jeune humaine. Il tournait autour du lit, puis vient déposer sa tête proche du visage de la belle endormie, son regard attristé l’observait en silence, le chien eu une lamentation qui attira le regard de son maitre. «Elle va s’en sortir ne tant fait pas» Voyant que la peau de l’humaine était froid, le chien décida de monter dans le lit afin de venir se blottir contre elle.

Combien de temps ai-je gardée les yeux fermés, combien de temps passé dans ce lit avant d’ouvrir douloureusement mes yeux azurent fixant un moment le plafond de bois. Il fallut quelques minutes à ma vision afin de comprendre ce qui se trouvait devant moi. La confusion régnait en maitre dans mon esprit et je tournai la tête d’un geste lent en direction de ce qui était dans le lit, un chien. Ce dernier semblait avoir guetté mon éveil. Remuant la queue il semblait heureux de voir enfin la couleur de mes yeux. Je me redressais délicatement sur mes coudes, mon corps souffrait terriblement, comme si une main invisible me retenait contre le lit. Avec un gros effort je réussi quand même à m’assoir dans ce lit de paille, mon esprit était toujours dans le néant, l’endroit m’était complètement inconnu et j’ignorais comment je m’étais rendu ici… En fait j’avais beau chercher je n’avais aucun souvenir de ce qui c’était passé.

Je sentis sur mes joues quelques choses d’humide et chaud qui coulait, glissant mes mains par curiosité je compris que je pleurais, les larmes coulaient abondement sur mon visage pour venir mourir sur mon mentons. Je sentis les sanglots remontés dans ma gorge et je me suis mise à sangloté, le chien assit en face de moi tournait la tête sans savoir ce qui me prenait. Je l’ignorais moi-même. Le vieil homme alerté par les sons provenant de la chambre ouvrit doucement la porte et porta son regard sur moi. Il était déboussolé et complètement désemparer, il s’approcha de moi et je l’observais cherchant à voir si je le connaissais, non son visage m’était complètement inconnue. «O..Ou suis-je… Et … Qui êtes-vous?» L’homme resta immobile devant le lit, son regard plongé dans le mien «Vous êtes chez moi, dans ma ferme, je me présente Arnold, puis-je savoir ce qui vous est arrivée?» Je détourne le regard un moment observant les lieux, j’étais chez lui «Je.. » J’avais bien beau chercher dans ma mémoire, je n’arrivais pas a trouver la réponse à cette simple question.. La seule image qui me venait en tête était un visage qui me regardait et moi qui tombait.. «Je.. Je me souviens pas… je l’ignore.. Je pense que je suis tombée..»

Le vieil homme me regardait comme si ce que je disais n’avait aucun sens, je ne pouvais lui en vouloir car même moi je n’arrivais pas à comprendre le sens de mes paroles et je me suis remise a pleuré, il prit place au pied du lit me regardant, comme s’il évaluait ma situation, comme s’il cherchait à voir si je jouais la comédie. «Est-ce que vous avez un nom?» Sa voix était calme, même si je voyais qu’il n’avait pas confiance en moi.. Un nom oui, j’avais un nom et je m’en souvenais parfaitement «Lexy… Lexy Tarron» Je me surprise moi-même de me souvenir de ce détail, quand le reste de qui j’étais, n’était que néant. Il secoua doucement la tête et se redressa «Reposez-vous, peut-être que les souvenirs vont vous revenir avec le temps… Vous pouvez rester ici aussi longtemps que vous avez besoin… J’ai besoin d’aide avec la ferme c’est que je me fais vieux, mais on en reparlera plus tard» Il quitta la pièce appelant son chien qui le suivi… Je me laissai tombé dans le lit les deux mains sur le visage pleurant de nouveau jusqu’à tomber d’épuisement dans les bras du sommeil.

Malgré le temps et le changement de saison, les souvenirs ne semblaient pas vouloir me revenir. Je dû me faire une raison, que se passé qui était mien m’avait été dérobé et je devais arrêter de le chercher afin de me concentrer sur mon avenir. Un avenir plutôt calme, le vieil homme m’avait permis de rester avec lui, même s’il était distant. En échange du toit et de gite, je l’aidais au mieux de mes connaissances avec la ferme. Il m’apprit plusieurs choses, malgré la distance qu’il cherchait a mettre entre nous, mais parfois il laissait tombé les murs et j’avais l’impression de faire partie de sa famille… Famille, est-ce qu’il y  a des gens qui me cherchent, est-ce que j’ai des parents qui me pleurent.. Même si j’avais promis de laisser mon passé dernière moi, il m’arrivait quelques soirs de regarder le ciel en imaginant ma vie d’avant. Suppliant pour que mes souvenirs reviennent à moi.. Mais il y avait également cette peur de découvrir pourquoi j’étais blessée, de découvrir qui j’étais vraiment et c’est cette peur qui me gardait si loin du village.

Deux ans venaient de s’écoulé comme un souffle sur du sable, le vieil homme qui m’avait sauvé la vie était tombée terriblement malade. Malgré le fait que j’aille été chercher le soigneur du village, ses jours étaient compté. Son fidèle compagnons ne voulait pas le quitter, coucher en boule dans le lit, j’attendais le visage couvert de larmes. Les regards avide de l’homme se posa sur moi «Lexy.. J’ai un aveu à te faire.. Lorsque je t’ai trouvé proche de l’eau.. Tu avais autour du cou un médaillon.. Avec un symbole que je me doutais était un indice sur ton passé… Mais j’avais peur que tu partes seule dans ce monde remplis de danger donc je ne te l’ai jamais montré..» Il venait de craché cette phrase avec difficulté, redressent sa main tremblante en direction d’un coffre sur une tablette, mon regard se glissait un instant sur ce dernier avant de revenir sur le visage du vieille homme. Je pris sa main dans les miennes et y déposa un baiser. Les larmes coulaient sur mes joues, «Je ne vous en veux pas, vous m’avez gardé auprès de vous, vous m’avez enseigné à garder la tête haute, a prendre soin de moi et de la femme, vous m’avez permis de rester quand d’autre m’aurait mis dehors…» Il eut un petit sourire et ses yeux doucement se fermèrent en regardant mon visage. Je sentie les sanglots remonté dans ma gorge et je lui fis un beau sourire «Reposez-vous… Vous le méritez…Adieux mon ami» Ses yeux clots, sa main arrêta de trembler dans les miennes, j’entendu son dernier souffle mourir sur ses lèvres et je me laissai pleurer.. Mon visage venant contre son front… C’était douloureux, de devoir accepter la mort de cet homme.

Je me retrouvais donc seule, seule dans cette ferme… Avec la peur de partir, la peur d’explorer le monde, la peur de découvrir que je suis, car la personne que je suis présentement me convient parfaitement.

Qui j’étais avant? Je me suis longtemps posé la question. Surtout lorsque je me retrouvais seule dans les bois, écoutant le vent venir jouer avec les branches des arbres. Debout sur une pierre j’étais étrangement calme, comme si mon corps s’avait ce que mon esprit avait oublié. Certains réflexes étaient encore présents, alimentant ma curiosité. Je me souviens la première fois, j’avais simplement pris une pierre pour la lancer sur un arbre, touchant ce dernier… J’avais recommencé encore et encore, touchant toujours ma cible. Curieuse, j’avais pris le temps placer plusieurs branche un peu partout, visant facilement j’avais réussi a presque toutes les faires tomber.  J’ignore si j’ai toujours eu cette curiosité en moi, mais elle est bien présente et me pousse parfois à faire des bêtises. La nuit allait bientôt tombée et j’avais marché longtemps afin d’explorer cette vaste forêt qui entourait le domaine. Aucune peur ne m’habitait malgré le fait que je savais que les bois étaient dangereux. Un bruissement m’avais fait arrêter, je sentais un regard sur moi et je tournais brusquement la tête en direction du loup. Ce dernier était plutôt grand, son regard remplis de haine me fixait et il dévoilait sans retenue ses crocs.

Pourquoi mon corps n’Avait pas peur? Quand mon esprit me disait de partir. Je me mis face à lui, et mon regard ne quittait pas le sien. Mon cœur lui se débattait et un sourire vue le jour sur mes lèvres. Je me penchai doucement, sans le moindre geste brusque afin de venir prendre une branche qui reposait à mes pieds et me redressa, le loup avant fait quelques pas dans ma direction. «Approche encore et je vais te faire si mal que tu vas regretter cette affront» Mes doigts serrèrent le bois, je savais que si je tournais dos et que je fuyais il lui suffisait d’un bond pour venir vers moi. Il eut un grognement avant de venir dans ma direction… J’analysai rapidement la distance et la longueur de mon arme improviser, je déplaçai une jambe vers l’arrière afin de me donner un encrage et  j’attendis que la tête de l’animal soit à ma porter, balayant alors l’air avec violence je frappai directement sa tête. L’animal fut projeter un peu plus loin, je pouvais voir que mon coup l’avait un peu étourdit, le bois pour sa part avec craqueler m’accordant un seul et dernier coup avant de rompt. Le loup, remplis de rage commença à tourner autour de moi qui était devenu sa proie. Ses dents mordaient l’air en signe d’intimidation et un sourire prit vie sur mes lèvres. J’avais vraiment un don pour m’attirer des ennuis, mais d’où me venaient ce courage et ce calme en situation de crise? Je me perdais un peu dans mes pensées et le loup en profita pour venir claquer ses dents proches de ma cheville, le voyant si proche de moi je reculai mon pied et il m’attaqua de nouveau cherchant à me mordre… Ses dents s’encrèrent dans ma cheville et je profitais du fait qu’il me tenait pour lui donner mon dernier coup dans le flanc droit, ce geste eu la répercussion que j’espérais coupant le souffle de l’animal qui relâcha sa prise me tirant un cri de douleur. Une rage vue le jour dans mon esprit et posa des yeux remplis de colère sur l’animal reculant mon pied afin de ne pas être de nouveau attaquer par le loup qui avait reculé également. Mon arme était détruire mais je gardais ce qu’il me restait de la branche férocement en main «Saleté d’animal… » Un bruit venant de derrière moi.. fit Figée l’animal et le loup meurtris par mon dernier coup se retira rapidement de la situation en partant dans les bois… Lorsque je me retournais pour faire face à ce qui avait fait peur au loup… Il n’y avait rien, rien qu’un arbre et le silence de nouveau autour de moi. La nuit avait inondé le ciel, éclairé par la pleine lune.

Mon calme me fait parfois peur.. Ce calme qui m’habite et qui semble me détacher du monde. Oui, parfois j’ai l’impression de ne pas me soucier des gens qui m’entourent, comme si j’avais un mur autour du cœur, comme si je gardais mais distance pour ne pas avoir de sentiment… Pourtant je suis si sensible et il m’arrive de pleurer pour rien. Est-ce que j’ai toujours été comme ça? Sensible.. Distraire.. Téméraire… Mon plus grand défaut, même si je sais que c’est risqué, que je peux perdre la vie, je fonce sans hésitation. Il n’y a pas grand-chose qui me fait peur, sauf d’apprendre qui j’étais… J’ai peur d’avoir fait des mauvaises choses qui ont poussé des gens à me faire mal… Du moins c’est ce que j’imagine. Après avoir combattue le loup j’ai repris mon chemin, la douleur était supportable, comme si mon corps avait l’habitude de souffrir, ce qui n’est pas très rassurent…