Le nom d’un dragon est formé de trois mots dans sa langue. Trop mot le représentant par ses traits, son caractère, ses ambitions ou les étapes de sa vie. Aujourd’hui âgé de 326 ans, j’ai enfin mon nom complet alors que ma vie semble s’être stabilisée en apparence.

Hahvulon Spaan Hahnu

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Hahvulon – Cauchemars

Chapitre 1 : Naissance et enfance (0-16 ans)

Commençons par la naissance. Je suis née dragon, dans le creux d’une montagne chaude et humide en Mahakam. J’ouvrais les yeux pour la première fois en 948, me relevant du haut de mon mètre devant ce dragon imposant de 15 mètres. Mais je n’étais aucunement effrayé, alors que cette dragonne était ma créatrice. Ma mère, qui me regardait avec une lueur tendre malgré son physique imposant. Mes premiers pas, je les terminais en roulant en bas d’une pile d’or reluisante. Terminant avec une aile sur ma tête, cachant ma vision et la lueur amusée dans le regard de ma créatrice. Les trésors et pierres précieuses ayant servi de lit à mon œuf, en me redressant, j’en voyais trois autres encore intactes. Mes deux frères et ma sœur qui ouvrirent leurs yeux à leurs tours quelques jours plus tard en alternance.

J’ai grandi dans cette montagne creusée à même la pierre par des nains, puis subtilisé par mes parents une fois celle-ci inhabité. Une mine, qui devint l’antre d’un couple de dragons. Mes deux parents étaient de sang croisé, demi-dragon rouge et demi-dragon d’or. J’ai moi-même de ce précieux sang offrant la polymorphie dans le sang, mais en plus petite quantité. Mes traits sont donc moins apparents, mais présents surtout dans les reflets et jeux de lumière sur mes écailles.

Dans cette ancienne forge naine, j’ai appris à maîtriser mon corps, mes ailes et voler. Ce que je préfère. Chaque fois que je voulais sortir de notre antre, mère ou père m’en empêchait.

''Tu es trop téméraire mon enfant''
''Tu es trop naïve ma fille ''
''Tu n’es pas encore prête''

Les excuses se multipliaient, m’empêchant de voler de mes propres ailes pour le moment. Car un élément à ne pas négliger est la dynamique familiale standard dans les familles draconiques. Les parents ont comme mandat d’éduquer leurs dragonnets. De leur apprendre la hiérarchie, la langue et les caractéristiques culturelles de leur race. Nous sommes une race qui malgré nos jeunes âges, fait preuve d’une intelligence surprenante dès nos deux ans. J’apprenais donc ma langue maternelle et comment l’écrire vers l’âge de quatre ans. Une langue complexe et reptilienne, se parlant mieux sur le bout de langue. Une langue adaptée à notre morphologie grave et profonde en terme de ton. Ma mère me répétait sans cesse comment il était amusant d’entendre un humain tenter de parler notre langue. Tout comme elle m’expliquait souvent que des accents étaient présents, dépendant de la couleur du dragon. Un peu comme la langue varie en fonction de la région.

Lien vers l'alphabet Draconique

Vint ensuite le sujet de la hiérarchie. Ce fut mon père qui se chargeait de cette partie de notre éducation. Mon paternel étant un homme strict, mais aimant. Il nous expliquait certaines distinctions selon la couleur et l’âge des autres dragons. J’étais la plus vieille de mes frères et sœur, mais la plus têtue. Récalcitrante dans l’apprentissage, que la couleur de nos écailles créait une différence sur le plan de l’importance en société. Les hommes vouent respect à la richesse et au titre de noblesse. Chez les dragons, c’est l’âge qui détermine le respect qui doit être offert en premier lieu. Il faut respecter ses aînées et veiller sur les plus jeunes. Les couleurs ensuite sont une seconde variante à prendre en compte. Cela ne détermine pas tout évidemment… Un dragon d’or qui s’attaquerait à sa propre race ne serait pas mieux qu’un nain puant, il y a là une question de logique également.

Selon la hiérarchie instruite par mon paternel, voici comment les Dragons selon leurs couleurs devraient être traités en terme de respect ou de priorité :
1) Or
2) Bicolor avec de l’or
3) Blanc et noir
4) Rouge, bleu et vert
5) Les mélanges sanguins sans Or

Les Dragons d’Or étant une représentation de la pureté, de la source même possiblement. Puisque seuls eux ont accès à la magie polymorphe pour les faire vivre parmi les mortels, leur donnant ainsi une teinte moins primitive et plus civilisée. Les Dragons Blancs et Noirs, ils m’avaient été expliqués que c’est en lien avec la rareté de leurs écailles et variante en terme d’habilités.

Lorsque j’avais les bases d’acquis, le plus important, ma mère m’apprenait la langue des Hommes. Une langue bien plus simple à apprendre que le draconique de mon humble avis. Avant de me laisser découvrir le monde, elle nous disait qu’il était important de pouvoir communiquer avec ces êtres violents et axés sur la guerre. Autrefois, j’avais un accent bien prononcé. Mais je l’ai perdu depuis et arrive à changer de langue avec fluidité désormais.

Ma première forme que j’arrivais à maîtriser était le faucon pèlerin. J’en voyais plusieurs dans les montagnes et les forêts. Ne m’éloignant jamais bien loin de notre nid, j’avais trouvé dans cet animal une certaine éloquence que j’admirais. Tentant de piquer comme lui des cieux dans mes débuts, je m’éclatais de nombreuses fois le museau au sol, alors que j’échouais lamentablement mes atterrissages sous le regard amusé de la fratrie. Mais après en avoir observé plusieurs fois, j’arrivais après un moment à prendre cette forme physique. Profitant de cette morphologie naturelle et inoffensive pour observez le monde des hommes discrètement.

Je commençais par analyser le peuple des nains, une grande ville naine étant à proximité de notre montagne. Se nommant Mahakam, j’observais la décadence alcoolique des nains avec une certaine envie non caché de les rejoindre lors de leurs festivités. Je ne comprenais pas leurs langues natales, mais la plupart parlaient dans cette langue que ma mère m’avait apprise. Je ne me montrais pas à eux, narrateurs absents du haut de mes perchoirs, fuyant lorsqu’ils voulaient me transformer en animal domestique.

J’apprenais les différences raciales par leurs interactions, amenant mes observations à mes parents le soir, qui nous racontait alors en quoi consistaient ces autres êtres. Les hommes, les nains et les elfes. Peuple commun et varié, ils nous expliquaient qu’un jour nous pourrions avoir une forme humanoïde pour nous joindre à eux et que ce jour serait celui où nous quitterions le nid familial pour voler de nos propres ailes.

J’avais une fixation certaine pour les elfes. Avec leurs oreilles pointues et leurs immortalités, je trouvais ce choix bien plus logique pour faire ma vie auprès des hommes. Ainsi, je n’aurais à justifier pourquoi j’étais bloqué à un stade dans mon vieillissement, pourquoi le temps n’avait d’influence sur mon corps. C’est donc à l’âge de 16 ans que j’arrivais à prendre la forme d’une elfe à la chevelure de flamme. C’est à ce moment que je me créais un nom d’immortel, Amelia. Afin de me fondre dans les foules, parmi les hommes.

Mon nom draconique n’était pas encore créé. Ils se créaient avec l’expérience de vie et ayant été couvé par ma tendre mère depuis ma naissance, je n’avais eu la chance d’expérimenter et me développer pour le créer.


Chapitre 2 : L’adolescence (16 – 102 ans)

J’entamais alors mon long voyage. La forme utilisée dépendant de mon environnement durant ces périples. L’important était de garder ma forme draconique cachée, afin de me protéger. Surtout mes écailles et éviter d’attirer le regard des chasseurs de dragon. Tant redouté par mes parents d’ailleurs.

Je suivais les chemins, laissant le destin me guider sans réellement en faire de cas. Mon objectif était simple, me fondre parmi les hommes. Apprendre les différentes cultures dans les peuples existants, apprendre leurs langues et explorer le monde. Voir de nouveaux horizons, de nouveaux paysages, de nouveaux visages… Je passais toujours quelques jours dans chaque ville. Parfois des mois lorsqu’elles étaient grandes, afin de me familiariser avec les coutumes et lieux communs. Je me tenais loin de la guerre, loin des zones de tension. Mon objectif n’était pas de me battre, mais d’élargir mon savoir.

Les couronnes n’étaient pas un problème, je vivais plutôt bien. Mes parents avaient accumulé un trésor lors de notre enfance et à notre départ, nous avait tous remis une somme considérable de bien précieux. Certains croient qu’il faut de l’or et des trésors pour faire éclore un œuf de dragon. Ceci est un mythe et une légende uniquement. Les parents regroupent un trésor généralement pour respecter la tradition draconienne, ou il est dit que de laisser l’œuf éclore dans des biens précieux, portera chance au dragonnet. C’est un porte-bonheur à la maternité tout simplement qui doit ensuite être remis à la progéniture lors de son départ du nid. Une superstition, parfois respectée et d’autres fois non.


Chapitre 3 : Jeune adulte (102 – 223 ans)

Kael fut mon premier et mon dernier jusqu’à présent. Quel homme… Je l’ai rencontré à une étape de ma vie, ou l’envie de me poser un peu était présente. Mais toute bonne chose a une fin, j’avais besoin de couronnes pour continuer de payer mes auberges et mes bières dans les tavernes. M’engageant dans la milice de Vengerberg, lieu prisé par les voyageurs, je le rencontrais dans un entraînement militaire. Pauvre idiot, dès l’instant où notre regard s’était croisé, j’avais ressenti une certaine chimie entre nous. Jusqu’à ce qu’il perde sa concentration sur l’entraînement en cours et reçoive un violent coup de bâton sur le front.

Il était grand, éloquent, fier… Un beau brun aux physiques torturer pour mes pauvres hormones de jeune dragonne. Apprenant à nous connaître intimement, laissant la chimie et le désir alimenter notre relation, je lui dévoilais ma nature. Heureux hasard, ou Destin qui nous avaient réunis, il était lui aussi un dragon. À demi or et demi blanc. Tout en suivant nos entraînements militaires, nous devenions plus forts. Notre amour grandissant et aveuglant le monde de sa vive flamme.

Il avait environ mon âge, donc son nom draconien n’était pas encore créé. Par amour, il me parlait souvent d’y ajouter passion, en référence à ma personne par romantisme. L’amour, quel sentiment puissant que je découvrais. Il me donnait l’impression de pouvoir gravir n’importe quelle montagne et de pouvoir surmonter n’importe quelle épreuve de la vie à ses côtés. Je laisse le Destin et le chemin me guider encore une fois, équipé de mon innocence au lieu de mon sac de voyage cette fois.

Je devenais rapidement une excellente archère et lui, un combattant redoutable. Nous formions un duo que nul ne voulait affronter en équipe, féroce et territoriale un envers l’autre. Moi et lui contre le monde, mais cette union faisait des ravages en action. Le souvenir de sa demande en mariage m’arrache encore des larmes à l’occasion, alors qu’il m’avait demandé ma main lors d’un soleil couchant sur une montagne un soir d’été.

Avec le mot mariage vient famille. Puis avec famille vient enfant. Je vivais alors les joies de la maternité, accouchant deux œufs dans un nid que nous avions trouvé amoureusement. Les dragonnes peuvent accoucher d’environs 1 à 4 œufs par portée et les œufs prendraient 1 an avant d’éclore. La caverne qu’on avait volée à une famille d’ours était dans une montagne près de la ville. Accumulant les trésors pour décorer les œufs et leurs porters chance, je veillais sur mes petits jours et nuits en forme dragon. Territoriale et protectrice, je ne laissais personne toucher à mes petits. Kael continuait de travailler en ville et me rendait visite une fois par jour. Il avait avisé le commandant que j’étais en maternité et prendrait une année de repos, voire plus au besoin. La vie était belle et mon cœur de maman comblé.


Chapitre 4 : Les cauchemars (224 ans)

Le sang, les trésors éparpillés dans la caverne, le corps lacéré de Kael… Revenant d’une journée en ville, voici le triste spectacle qui m’attendait. Mes pattes tâcher du sang de mon mari, baignant dans la mare de sang près du corps, les larmes coulaient le long de mes écailles. Je lui donnais quelques coups de museau, espérant que cela le réanimerait, mais je devais me résoudre à l’évidence… Il ne reviendrait pas de parmi les morts. Impuissante, je constatais l’absence de mes œufs et de quelques trésors de choix que nous avions accumulés. L’homme de ma vie, mes enfants… Ils m’avaient été enlevés, on me l’est avait retiré de force. Il avait suffi que je détourne les yeux une journée, une seule misérable journée pour perdre tout ce que j’aimais.

La suite est ambigüe dans mes souvenirs, vagues. Je perdais mon humanité pendant plusieurs mois, errant comme un fantôme à la recherche de ce misérable chasseur de dragon. Dans mon traumatisme, j’étais resté près du corps de mon amant jusqu’à ce que l’odeur de putréfaction soit intolérable. Perdant de précieuses journées de recherche, je n’arrivais pas à réfléchir. Irrationnel, j’étais coincé dans mon émotion et dans une pensée destructive. La rage me nouant les tripes et la peine me poignardant le cœur. À chaque fois que je fermais les yeux pour dormir, le corps de Kael me revenait en tête, les écailles blanches et dorées manquantes et pillées dans son intégrité physique. Je ne trouvais le repos, en proie à des cauchemars. Victime de terreurs nocturnes violentes, je me réveillais plusieurs fois par nuit en sueur et en hurlant mon désespoir.

Le désespoir et les cauchemars furent rapidement la seule chose qui me restait. Je me laissais dépérir, ne devenant qu’une âme solitaire et mourante.

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Spaan – Protéger

Chapitre 5 : Convalescence (225 - 237 ans)

Je dois la vie à Scoia’Tael. Je pensais être sur les pistes de mon chasseur de dragon. Je le pensais réellement, laissant la haine m’aveugler. Plus je m’enfonçais dans cette sombre forêt, plus je me perdais. Sous ma forme humanoïde, l’idée de me transformer pour m’envoler et retourner en ville était loin de mon esprit. Je laissais les jours passer, m’enfonçant toujours plus profondément dans les bois. Je laissais la déshydratation et la fatigue me prendre d’assaut, accueillant à cette étape la mort à bras ouvert.

Mais alors que j’étais étendu au sol, faible et pleurant toutes les larmes de mon corps, ils venaient à ma rescousse. Faible, frissonnante et aux limites de l’hypothermie après être tombé inconsciente dans l’herbe humide un matin de pluie, des bras me soulevait et me transportait dans d’autres lieux. Je me rappelle d’un visage masculin et flou, avant que le noir ne brouille mes pensées.

Le réveil fut doux, au chaud sous des fourrures d’une tente fermée. Je rencontrais mon futur employeur, l’un des hauts placés de ce groupe de rebelle. Ils m’offraient l’hébergement, ne me forçant pas à briser mon silence, alors que je retenais mes larmes. J’y étais presque, j’avais presque mis fin à mon calvaire. Les idées noires étaient bien présentes, je souriais peu et me murait derrière un regard peu amical. Mais le temps fit son œuvre et peu à peu, je m’ouvrais à ma nouvelle famille.

Je sortais de ma coquille et après douze années de paix et de douceur, je recommençais à sourire. Les terreurs nocturnes diminuaient, les cauchemars moins présents, mais toujours aussi violents. Je n’arrivais à oublier l’image du corps de Kael, mais j’arrivais maintenant à vivre malgré cette perte, cessant de m’autodétruire. Je n’arrivais à effacer la douleur de la perte de mes œufs, mes enfants… Mais j’arrivais désormais à sourire et à profiter du moment présent. J’éteignais le feu qui avait bien failli me consumer et me brûler vive, éteignant la pulsion de mort pour laisser place à celle de vie.

Chapitre 5 : Keeper (237 - 326 ans)

Reprenant ma vie en main, je mettais mes forces au profit de Scoia’Tael. Rapidement, on me donnait un poste d’une certaine façon comme éclaireur. Je restais une vaillante combattante et des plus compétentes sur le plan de l’orientation. Lorsque j’étais en permission, j’effectuais des contrats comme guide au particulier. Guidant des bourgeois, des nobles et même des mercenaires à travers les routes périlleuses.

J’accumulais de l’argent de cette façon, me permettant de m’acheter ainsi mon sac à dos, petit est très spacieux. Un enchantement par un mage avait suffi pour faire le travail, mais cela m’avait couté la peau du cul. En manque de couronne, j’ai eu la chance de rencontrer Irness, une magicienne qui accepta de m’enchanter un arc long de feu, tout en ajoutant un enchantement sur mon carquois. Le tout me permettant d’avoir 100 flèches, alors qu’en apparence il n’en avait qu’une vingtaine. Le prix avait été aussi élevé d’une certaine façon, mais elle avait accepté le tout en échange d’une écaille de dragon. Avec cet échange des plus équitables, j’avais pris une entente avec la jolie dame. Lui dévoilant ma véritable nature, je lui offrais mon aide si un jour elle était dans le pétrin, afin de lui démontrer ma gratitude.

C’est à cette étape de ma vie, qu’on me surnommait Keeper. J’acceptais ce nom, utilisé lors de mes contrats de guide ou mission avec Scoia’Tael. C’est le surnom qu’on me donnait, puisque je ramenais toujours ceux que j’amenais avec moi en mission. Sauf exception soient ceux qui n’écoutaient pas mes conseils ou jouaient aux têtes brûlées. Ce noble par exemple, qui un jour, avait refusé de faire un détour qui passait près d’un nid de Wyvern. Je l’avais bien averti qu’il fallait prendre un autre chemin, mais il ne m’avait pas écouté, je n’avais pas voulu m’être ma vie en danger et l’avait donc laissé continuer seul. Le pauvre, reposait maintenant permis les piles d’os de la créature. Je ne sauve pas les inconscients.

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Hahnu – Rêve

Chapitre 6 : L’Espoir face au futur…

Je rêve d’un futur utopique. D’un monde sans raciste ou inégalité sociale. Je défends mes clients, revendique l’intérêt des monstres et redonne aux pauvres ce qui est pris au plus riche. Je n’ai pas de maison et vit avec le strict minimum. Lorsque j’ai besoin d’un toit, je cherche souvent l’hébergement chez des amis ou alliés. Ayant seulement les couronnes nécessaires pour payer des auberges ou me nourrir au besoin. Je continue ma vie parmi les hommes, une âme tourmentée qui s’exprime parfois par des cauchemars nocturnes et tremblement, lorsque confrontée à mon passé.

Cauchemars :
Nous avons tous nos fantômes. Chacun de nous avons des points forts et des points faibles, fruit de notre existence. Résultat de nos expériences et notre vécu. J’ai parfois des moments plus difficiles, un sourire plus flasque et effacé. Moment de mélancolie, où je me rappelle de mon ancienne vie, je me rappelle du sourire de Kael en caressant d’une griffe nos œufs. Ces souvenirs encore bien présents me laissent ambivalente. Certains jours j’aimerais les oublier, d’autres jours, je veux les préserver. Je veux me rappeler d’où je viens, respecter mes origines et la femme que je suis devenu. Mais les terreurs nocturnes et les restants de mes syndromes post-traumatiques me font grincer des dents. Coincé dans cette chanson infernale, j’ai terriblement peur de perdre les êtres aimés et m’attache donc difficilement à autrui.

Protéger :
Paradoxe étrange, cette peur m’a renforcé d’une certaine façon. Je m’attache difficilement à autrui, mais je me tue à protéger même les inconnus. J’ai créé un complexe d’infériorité, compensé par un désir de défendre les êtres mal aimé. Une justicière dans l’ombre qui tente de se rattraper pour son impuissance passée. Mais je ne suis pas niais. Je ne sauve pas les idiots, ni les suicidaires qui n’écoutent pas mes conseils. Je ne peux les préserver d’eux-mêmes après tout! Cette audace, ce désir de protection, me rend donc des plus territoriales. Je suis maternelle avec mes proches, un peu trop encadrante à l’occasion, mais cela cache une anxiété de les perdre bien profonde. Décrite par un côté féroce et protecteur, alors que je n’hésite pas à utiliser les grands moyens lorsque nécessaire.

Rêve :
Je reste malgré tout une personne des plus joviales. J’aime fredonner en marchant dans les bois, voyager et profiter de la vie. J’ai une personnalité plutôt taquine, mais douce. Je ne suis pas le type de personne qu’on remarque en premier dans un groupe, je suis plus discrète et introvertie. Un caméléon qui s’adapte selon les dynamiques de groupe et son environnement. Lorsque le soleil brille, effrayant les cauchemars par sa vive luminosité, je rêve. Je rêve d’une famille, d’une grande table entourée d’enfant. De mon partenaire de vie, revenant de la chasse après une dure journée de labeurs. Oui, je rêve d’une vie qui peut être possible, si j’ouvre mon cœur et cesse de fuir à la moindre démarcation d’amour conjugal.