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Celes Malphàs aep Eren - I won't smile, but I'll show you my teeth
Celes Malphàs aep Eren
What is truth if not an illusion?
Celes Malphàs aep Eren
Race Race : Vampire supérieur
Habite à Habite à : Novigrad
Couronnes Couronnes : 28481
Messages Messages : 45
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What is truth if not an illusion?
Ven 12 Juil - 21:00
I keep a record of the wreckage of my life
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Celes Malphàs aep Eren

ft. Evan Rachel Wood
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
nom: aep Eren, en l'honneur de son père, un nom qu'elle arbores la majorité du temps tandis que lors de soirées ou de prestations sociales, elle prend le nom de son époux ; prénom: Malphàs est son prénom d'origine, donné par son père tandis qu'elle préfère qu'on l'appelle Celes, depuis qu'elle est arrivée dans ce monde ; ; âge: Bien qu’on ne lui donne pas plus d’une trentaine d’année, Celes a déjà bien plus d’un millénaire, 1618 ans pour être précis ; lieu de naissance: Elle est nait dans le monde originel des vampires, entouré d’un père duquel elle était très proche, d’une mère partit trop vite et d'un jeune frère dont elle se sentait responsable ; lieu d'habitation: Elle vit non loin du Dornal à Novigard avec son époux ; date de naissance: Elle est nait une vingtaine d’année avant la conjonction des sphères qui bouleversa l’ordre de son monde, en été - 343 du calendrier commun ; race: Fière vampire supérieur, elle maitrise son essence aussi bien que son père lui a appris à le faire ; profession: Celes est receleuse et marchande d'œuvres d'art, joaillière à ses heures perdues, experte dans la dissimulation de poisons et autres petites choses dans les bijoux qu'elle peut créer ; situation amoureuse: Elle s’est mariée à Garrett Aeducan peu de temps après son arrivé dans ce monde. Un mariage pour l'argent plus que par amour puisqu'elle est libre de faire ce qu'elle veut, tout comme lui, un mariage d'arrangement autour d'une amitié fidèle, elle est à considérer comme célibataire ; situation financière: Grâce à son marie, elle a atteint un bon statue sociale et une certaine richesse ; orientation sexuelle: Déçu par les hommes, elle ne les renie pas pour autant mais son regard s’attarde plus facilement sur les corps féminin depuis qu’elle s’est échoué dans ce monde. Cependant son cœur semble dorénavant insensible et imperméable à l'amour ; groupe: Simple citoyenne, elle se contente de se frayer une place dans ce monde qu’elle ne connait pas et dans lequel elle n’a perdu sa haute place dans la hiérarchie vampirique de son clan.

you're a storyteller
Father, you killed everything. how can you look at me and say "everything is fine, i did nothing"?

La pâle lumière de la lune filtrait au travers de la serre dans laquelle tu t’étais cloitré pour écrire et ce bien avant la tombée de la nuit. Tu observais cet astre lugubre au travers du feuillage des nombreuses plantes que tu avais à cœur d’entretenir, un astre bien différent de celui que tu connaissais, blafard, morne, bien loin de la lune rougeoyante de ton monde. Un monde dont les couleurs étaient bien différentes de celles qui éblouissaient désormais tes pupilles. Ton regard tourné vers le ciel, tu laissais tes doigts aux ongles peints en rouge glisser sur la tige d’une ancolie, fleur aux pétales rappelant les serres d’un aigle et symbole de tristesse et des troubles de l’âme. Une fleur sublime et délicate, dont les pétales sont comestibles et sucrés mais dont la tige et les racines sont hautement toxiques. Tu reportes le regard sur sa couleur violacée alors que tu te disais qu’elle te représente finalement à merveille tant ton visage peut être celui d’une femme frêle, tant ton sourire peut paraître affable alors que ton cœur est rongé par les souvenirs et la haine de ce qui fut tes racines. Une haine qui aujourd’hui fait battre ton cœur et anime tes gestes jour après jour depuis maintenant des siècles et encore plus depuis que tes pieds ont foulé ce monde qui n’est pas le tien. Exilée de ton monde contre ta volonté, loin de ta chair et ton sang il ne te reste définitivement plus que la fureur de ton désir de vengeance.

Tu finis par poser la fleur près de toi pour reprendre la plume que tu avais trop longtemps laissée de côté pour enfin la tremper dans l’encre après avoir trop longtemps cherché quoi dire et comment le dire. Mais cette haine, tu devais l’expliquer auprès des seules personnes qui méritaient véritablement de savoir, de comprendre. Tu pris une longue inspiration avant de finalement poser la pointe de la plume sur le papier. Tu observas, comme hypnotisée, la goutte d’encre qui en tomba et se rependit sur la surface blanche avant d’enfin t’en servir pour tracer la première lettre. « Je suis désolée. Je sais ce que vous vous dites certainement, mais vous vous trompez. Je ne vous aie pas abandonnés et sachez que si je le pouvais, je reviendrais auprès de vous car je ne suis pas comme lui… » Tu avais déjà parlé de ton père à tes enfants mais tu n’étais jamais véritablement entré dans les détails, préférant garder cette haine pour toi, comme pour l’intérioriser, la laisser grandir encore et toujours plus jusqu’à ce qu’elle gangrène chaque parcelle de ton être. Tes deux enfants n’avaient toujours été que les témoins de la haine qu’il t’inspirait, une haine légitime, une haine qui expliquait que même si tu avais pu rentrer auprès deux dès à présent, tu ne l’aurais pas fait. Tu avais une tâche à accomplir ici, une vengeance à mener et tu ne pourrais jamais y renoncer car il ne méritait aucun pardon, aucune rédemption et que tu avais juré de lui ôter chaque étincelle de bonheur qu’il pouvait frôler de ses doigts méphitiques pour qu'il ne lui reste que le désespoir et l'envie d'y mettre un terme irrévocablement. Et alors tu serais là, pour lui accorder cette fin… ou alors le faire souffrir encore davantage. Ils devaient le savoir, ils devaient le comprendre et c’est pour cela que ta plume glissait sur le papier, alignant les mots qui constituaient ton histoire.

« Je n’ai pas toujours voué cette haine dévorante à l’égard de mon père, bien au contraire. Il fut un temps où il était mon modèle, mon guide, la personne la plus importante de mon existence. » Et cela ne rendait la trahison que plus cuisante encore. Ta mère et lui n’étaient pas de mauvais parents, loin de là, ils se complétaient au contraire aussi bien qu’ils le pouvaient. Mais de tes deux parents, c’est de ton père dont tu étais la plus proche. Tu ne dirais pas non plus que ta mère et toi étiez des étrangères mais c’est Daithi, ton petit frère, qui avait sa préférence et tu t’en étais accommodé sans mal quand c’est Eren qui t’avait tout appris sur ce qui était votre essence, vos capacités, vos lois, les règles et la hiérarchie qui régissaient les clans, dont le vôtre, les Gharasham. Il t’apprit absolument tout, te modelant quasiment à son image alors que tu devenais une copie conforme de ce qu’il était et encore aujourd’hui, tu te souviens de chacun de ses enseignements. Cela aurait pu continuer ainsi des siècles durant, Dolorhessi et Daithi d’un côté, Eren et toi de l’autre dans un équilibre parfait et au sein d’une famille fonctionnelle mais tu n’en serais pas là aujourd’hui si cela avait été le cas…

« Les choses changèrent lorsque le destin frappa une première fois et emporta ma mère. Ce fut aussi à ce moment que mon regard changea, que je vis les premières fissures de son masque, les premières lacunes, et une fois que l’on commence à voir les aspérités, il est difficile d’en détourner le regard… » Daithi fut sans doute celui qui en souffrit le plus et cela n’avait rien d’étonnant. La fracture avait commencé à se former au sein de la famille et rien ne pouvait plus la colmater. Dolorhessi fut emportée par une maladie car même les vampires n’en sont pas exempts. L’infection frappa si vite que vous ne pouviez que rester impuissants, témoins de la décrépitude immuable d’un destin inflexible. À partir de ce moment, tu ne pus que constater la spirale dans laquelle ton frère était en train de tomber, l’apathie dans laquelle il était dorénavant enfermée et tu désespérais de ne rien pouvoir faire. Il n’était plus que l’ombre de lui-même, un spectre traînant la mélancolie sur son sillage comme le boulet d’un condamné. Tu voyais aussi ton père dont l’image parfaitement inébranlable se voyait entachée par ce deuil qu’il n’avait pas pu empêcher. Cet homme si parfait, si invincible à tes yeux jusqu’à présent était dorénavant vulnérable, impuissant et dès lors tu commenças à lui en vouloir de cette faiblesse, de son incapacité à la sauver et à extirper ton frère des griffes de sa tourmente mortifère. Mais ce qui insuffla cette corruption dans ton cœur, celle qui aujourd’hui a absolument tout contaminé, c’est le détachement qu’il montrait face à cette situation. Avec le recul, tu aurais pu te dire que cela avait été une manière pour lui de se préserver, de garder la face et rester fort pour vous deux, mais tu étais bien incapable de lui accorder de telles intentions, c’était bien au-delà de tes forces et la fracture était dès lors inévitable…

« Malgré tout, je l’aimais encore cet homme. Je l’aimais et le respectais… Mais cela ne le retint pas, cela ne l’empêcha pas de nous abandonner, de nous trahir. Il est responsable de ce qu’il s’est passé. Il est responsable parce qu’il n’a rien fait pour l’en empêcher. Absolument rien. » Il était coupable parce qu’il était absent. Il était coupable, parce qu’il en fallait un. Ta main se crispa sur la plume que tu tenais entre les doigts alors qu’un souffle de haine vint broyer tes entrailles. Tu fermas les yeux, inspira profondément lorsque le son d’un craquement te fit reporter le regard sur la plume que tu avais brisée à force de serrer tes doigts de rage. Un soupire franchis la barrière de tes lèvres alors que tu déposas ladite-plume auprès des deux autres qui avait déjà subi ce triste sort et tu en saisis une autre, la trempa à nouveau dans l’encre avant de reprendre ton écriture. Tu en étais à présent à son départ, celui que tu n’avais jamais compris et pour lequel tu avais cessé de chercher des explications. Elle était survenue cinq ans à peine après la mort de votre mère alors que tu n’avais que 23 ans. Cinq ans, un battement de cils pour la vie d’un vampire et vous n’aviez qu’à peine eu le temps de vous remettre de votre premier deuil que le deuxième survenait. Il ne fut pas le seul à disparaitre du jour au lendemain, beaucoup d’autres partirent avec lui, mais cela n’avait pas d’importance, seul lui importait. Il était partit en se détournant de vous, en se détournant de l’état de ton jeune frère qui ne faisait qu’empirer. Plus rien ne semblait l’atteindre, le maintenir dans la réalité alors qu’il semblait s’effacer de plus en plus, la vie quittant un corps au cœur pourtant battant. Il n’était plus lui, il était fragmenté, en miettes alors que toi aussi tu avais sentis une partie de toi t’être arraché lorsqu’il était parti. Mais tu avais toujours été plus solide que ton frère, toujours plus semblable à ton père et tu adoptas l’attitude que tu lui avais pourtant reprochée. Parce que tu étais comme lui, malgré ton aversion naissante à son égard, tu étais encore lui. Alors tu te pris du recul, tu te détachas de cette solution qui aurait pu te faire sombrer avec Daithi dans le gouffre de deuil. Vous, vous étiez encore là, tous les deux et tu devais à présent être présente pour lui, veiller sur lui quand il n’était plus capable de le faire lui-même. Quand tu voyais les prémices d’un comportement autodestructeur chez lui. Tu devais être forte pour vous deux, tu devais gagner en pouvoir pour le maintenir en sécurité car il était tout ce qu’il te restait et tu ne tolérais pas que l’on t’arrache une nouvelle part de toi-même. Tu fis alors en sorte d’être en mesure de le garder auprès de toi. Tu pris position au sein de la hiérarchie de ton clan, mettant en pratique ce que ton père t’avait appris. Tu fis parler ta force, ta stratégie, tu imposas ta puissance et tu ne tardas pas à te faire respecter comme tes parents l’étaient avant toi. Au cours des siècles, tu gravis le sommet et tu avais gagné l’influence nécessaire pour que ton frère soit surveillé, en sécurité. Car si la disparition de tes parents t’avait insufflé une chose, c’était ton instinct de protection féroce, ta volonté de ne plus voir un seul de tes proches s’éloigner de toi… Ta peur de la solitude aussi d’une certaine manière même si cela représentait davantage une faiblesse qu’une force. Or les faiblesses, tu ne voulais pas en avoir, tu voulais être plus solide que ta mère, plus forte et plus inébranlable que ton père. Tu voulais être parfaite et tu étais presque sûre de l’être devenue. Alors tu ne t’avouerais jamais cette faiblesse, te complaisant avec ta colère comme compagne fidèle… Et puis tu lui avais trouvé un exutoire puisqu’en parallèle, tu développas une fascination pour l’art vampirique sous toutes ses formes, un art qui exultait les émotions avec tant de puissance que rien ne pouvait davantage te parler. Tu affutas ton regard, ce dernier devenant expert et couplé avec les talents que tu avais développé pour les débats et la négociation, tu finis même par faire la collection de ces œuvres, celles qui étaient teintés d’une mélancolie et d’une rage qui reflétaient si bien tous les sentiments qui brûlaient en toi. Mais même si toi-même tu ne savais pas peindre, tu te découvris également une aptitude dans le travail de la pierre, la transformation du plus disgracieux des cailloux en gemme d’une rare délicatesse. Tu arrivais à déceler le sublime dans la laideur, à faire ressentir l’éclat d’une chose pourtant si terne. Lorsque tu y pensais, c’était encore la période la plus stable de ta vie lorsque tu ne pouvais pas songer à ton enfance sans que l’amertume et le manque n’étreignent ton cœur. Un manque qui se mua en haine au fil des siècles. Une haine et une colère froide, muette, qui se rependait dans son esprit comme une infection. Mais lorsque tu te concentrais sur l’art et les bijoux, tu arrivais un instant à faire taire ces ressentiments. Mais pour quelques instants seulement et tout ceci ne demeurait au final que des passe-temps quand les seules choses qui comptaient véritablement étaient ton frère et ton ascension au sein de ton clan.

« Car le devoir est une chose à laquelle on ne peut déroger et auquel je me suis pliée avec complaisance. Et même si cela m’a parfois coûté des sacrifices, je ne regrette pas, car cela m’a permis de vous avoir, vous, mes enfants, ma chair et mon sang. Alors j’ai accepté mes obligations parce qu’elles vont de pair avec le pouvoir…. Et avec leurs conséquences… » Et il y en avait eu, ça oui. Et même si tu étais heureuse d’avoir eu tes enfants, et même s’ils étaient devenus ton trésor le plus précieux, tu ne pouvais pas occulter les ombres qui venaient ternir ce tableau qui aurait pourtant pu retrouver un peu de lumière. Tu épousas un homme, un membre du clan des Ammunrun car ta place au sein de ton clan signifiait que tu devais le faire prospérer, le renforcer et tu savais que malgré les siècles qui s’étaient écoulés, le départ massif des membres de ton clan parmi lesquels comptait ton père avaient affaibli les Gharasham. Tu le savais et tu devais y remédier. Tu n’étais pas foncièrement amoureuse de cet homme et même si des sentiments auraient pu naitre entre vous, encore une fois, il n’en fut pas ainsi. De cette union naquirent des jumeaux,  Haides, ton fils et Iris, ta fille et à peine un an plus tard vint ensuite la raison du malheur suivant qui frappa ta vie. Une troisième enfant aurait pu venir compléter cette famille, Alcides, ton dernier-né… Tu t’occupais bien de tes enfants, aussi bien que tes parents l’avaient fait avec vous avant leur départ, ils ne manquaient de rien, ni d’amour, ni d’enseignement, mais tu étais pourtant bien trop absente et tes obligations te forçaient parfois à laisser leur père s’en occuper même si ton instinct maternel te dictait de rester auprès d’eux. Et à raison, car ton époux prouva qu’il n’était pas apte à être un bon père. Il préférait la frivolité, chercher l’affection ailleurs quand tu étais incapable de la lui donner, quand ton cœur semblait irrémédiablement fermé dans un étau d’acier et de glace. Il délégua son rôle à une gouvernante sans même t’en informer alors qu’il s’absentait. Ce ne fut alors qu’un accident, un triste concours de circonstances qui précipita la mort de ton jeune fils âgé de quelques mois. C’était peut-être aussi de ta faute, toi qui étais trop obnubilée par tes obligations et tes ambitions pour remplir pleinement tes devoirs familiaux, mais tu ne pouvais pas te blâmer, tu en étais incapable. Il te fallait un coupable encore une fois et ce serait lui. Ce père qui n’avait pas été là pour s’occuper de ses enfants, encore un. Ce serait cette femme qui a failli à le faire à sa place. Ta fureur fut telle que tu aurais pu mettre ton propre monde à feu et à sang, que tu aurais pu détruire chaque être qui était responsable jusqu’à ce qu’il ne reste absolument plus rien de lui, pas même un souvenir. Ta colère était si brûlante, si viscérale que tu étais presque aveuglée par ton désir de vengeance et rien ne parvint à te raisonner, rien n’aurait pu t’empêcher de tuer cette femme et ton époux démissionnaire si ce n’est ton frère. Il parvint à te calmer, à te faire comprendre qu’en accomplissant ta vengeance, tu perdrais tout ce que tu avais bâti, ta place, tes enfants, ta liberté et tu serais envoyé en exil. Or ils étaient trop jeunes, ils avaient besoin de leur mère et tu n’aurais pas supporté de les abandonner à leur père indigne. Tu ne pouvais pas laisser parler ta rage, tu ne pouvais pas accomplir ta vengeance, tu ne pouvais pas leur ôter la vie, pas par toi-même car la loi vampirique était ainsi faite… Tu étais déjà rongée par une colère froide depuis plusieurs siècles, une colère tournait vers ton propre père mais qui se reporta par la suite sur ton mari. Tu le considéras comme responsable de la mort de ton fils et de ce fait, il ne méritait que ta haine et ton dédain. Plus jamais il n’aurait le droit de te toucher, ni même de t’approcher, plus jamais il n’aurait de droit de regard sur tes enfants, ni même le droit de prétendre à les élever ou à les approcher. Il était exclu de ta vie et ta décision était irrévocable. Mais il demeurait une fautive encore en vie…

« Votre oncle vous aimait. Il était un meilleur père que celui qui aurait dû l’être. Il était présent quand je ne pouvais pas l’être. Votre naissance a réussi à raviver son cœur que la disparition de nos parents avait presque éteint. Il vous aimait, et il m’aimait suffisamment moi pour commettre l’irréparable, pour faire ce que je ne pouvais pas me permettre de commettre si je voulais rester auprès de vous. Vous lui devez beaucoup, et moi aussi. » Il accomplit ta vengeance à ta place. Il tua la femme qui avait provoqué la mort de ton enfant, quand bien même cela n’était qu’un accident. Daithi porta le poids de ta rage, porta le poids de ton châtiment car il estimait que lui n’avait plus rien à perdre quand toi, tu avais tout à préserver. Il porta le coup de grâce et signa ainsi son exil. Il passa devant les autorités vampiriques et tu étais bien incapable alors de plaider sa cause, car les lois étaient ainsi et tu ne pouvais pas aller à leur encontre. Le meurtre était puni d’exil et tu assistas, impuissante au départ de ton frère et ce malgré ta place dans la hiérarchie et malgré tout le pouvoir que tu avais accumulé. Tu avais failli une fois de plus à garder tes proches auprès de toi. Tu avais failli à veiller sur Daithi. Plusieurs décennies plus tard, tu appris, encore une fois impuissante, la mort de ton jeune frère, de ton trésor. Car en exil, plus aucune loi ne s’appliquait et il avait succombé à celle du plus fort. Une partie de lui était déjà morte en même temps que votre mère des siècles plus tôt mais toi et tes enfants étaient parvenus à le maintenir debout tant bien que mal. Mais loin de vous, il ne lui restait rien, absolument rien hormis sa tristesse et le poids de sa solitude. C’était alors au tour d’une partie de toi de mourir avec lui. Cette rage qui s’accumulait dans tes entrailles, gangrénant encore et toujours plus ton être fini par souffler ce qu’il te restait de compassion, de patience, d’affection. Tu devins cette femme gouvernée par sa rancœur, habitée par son ressentiment et sa haine que tu dirigeas vers la seule et unique personne que tu pouvais encore blâmer, que tu pouvais encore tenir responsable de la débâcle qu’était devenue ta vie et ta famille : ton père. Ce père disparu sans laisser de traces, sans dire au revoir, sans donner d’explications.

« Il est le seul responsable de la mort de Daithi et même de la mort de notre mère. Il était impuissant, il était absent. Il n’a laissé que des cendres en se fichant pas mal de toutes les choses brisées qu’il a laissés dans son sillage. S’il avait été là, votre jeune frère serait encore en vie, Daithi serait encore en vie. Il a tout détruit, absolument tout et il ne peut pas rester impuni. » Une énième plume brisée rejoint les autres avant que tu ne reprennes ton récit, la colère tirant les traits de ton visage et crispant tes doigts. Tu avais retrouvé sa trace, non sans toi-même payé le prix de cette découverte. Car le retrouver impliquait de perdre tes enfants lorsque la seconde conjonction des sphères frappa, t’arrachant à ton monde, à ta place au sein de ton clan, à ta grandeur. Lorsque les mondes s’entrechoquèrent à nouveau, tu fus parmi ceux qui en subirent les conséquences et lorsque tu ouvris les yeux tu découvris un monde qui n’était pas le tien, un monde aux couleurs bien trop vives, aux habitants bien trop fragiles, mais surtout, un monde duquel tes enfants étaient absents. Ici, tu n’avais plus aucun pouvoir, plus aucune influence, tu n’étais qu’une vampire parmi d’autres et parmi des humains que tu peinais à comprendre. Mais de toute façon, tu n’avais même pas la volonté de le faire. Tout ce que tu voulais, c’était rentrer chez toi, retrouver tout ce que tu avais perdu. Et ta rage ne faisait ainsi que gronder sans cesse, elle en était devenue une dangereuse habitude, une compagne dont tu étais devenue dépendante et ce depuis longtemps. Car elle était tout ce qu’il te restait, car tu ne connaissais plus rien d’autre. Tu erras pendant des jours, des semaines, sans but, sans rien, dans le sang et la boue des guerres que tu ne comprenais pas. Car tu avais quitté un monde en paix pour ne connaitre que la désolation, la violence, l’absurdité de conflit qui semblait sans fin. Tu erras dans le sang et la boue, ne sachant pas où aller, ne comprenant même pas cette langue avec laquelle on tentait de te parler. Tu rencontras alors la première personne avec laquelle tu parvins à communiquer. Un homme, un hybride humain et vampire qui avait appris la langue de sa mère. Garrett Aeducan, de son nom, devint alors ton repère dans ce monde inconnu et au-delà de cela et par la force des choses, la seule personne que tu pouvais tolérer de qualifier d’ami. Tu pris alors le nom de Celes et appris la langue commune à ses côtés ainsi que les us et coutumes de ce monde. Tu vis très rapidement en lui l’occasion de te faire une place sur ces terres où l’argent gouvernait les hommes. Il était alors évident que le plus puissant était aussi le plus riche. Or fortuné, Garrett l’était et il savait se faire une place parmi les grands de ce monde bien qu’il n’en fasse pas partie. Or tu voulais retrouver ta puissance, ton influence et il était en mesure de t’aider à y parvenir. C’est pour cette raison que tu l’épousas, par intérêt et non par amour, pour profiter de sa richesse mais également de son travail. Car l’homme était un cambrioleur hors pair, avec un regard aussi affuté que le tien pour l’art. Votre duo devint alors une évidence alors que lui volait et que tu recélais ses trouvailles, renforçant ainsi ton statut, ton influence, ta place en tant que marchande d’art, faisant passer ton commerce pour une entreprise toute à fait honnête. Tu savais que tu n’aurais jamais une place aussi influente que dans ton monde, mais tu t’en contentais pour l’instant, continuant en parallèle ton activité de joaillière agrémentant parfois tes créations de quelques poisons…. Mais la chose la plus importe que Garrett t’apportât, fut l’information de la présence de ton père dans ce même monde. Car quel autre vampire pouvait porter les noms de Malphàs et Daithi ? Qui d’autre pouvait te faire cet affront ? Tu compris alors les raisons de sa disparition, pour autant, cela ne l’excusait pas, rien ne pouvait l’excuser. Tu devais le retrouver, le confronter mais tu te contentas en premier lieu de l’observer, de voir ce qu’était devenue sa vie sans vous et tu ne pouvais que constater avec répugnance que vous n’aviez pas l’aire de lui manquer. Pas une seule seconde. Il avait refait sa vie, il était retombé amoureux et chaque petite goutte de bonheur que transpirer de cette existence qui semblait en tout point épanouissante te faisait l’effet de tisonnier brûlant harcelant tes entrailles et ton cœur. Comment pouvait-il te faire cela ? De quel droit pouvait-il avoir tourné le dos à son ancienne vie ? De quel droit pouvait-il être heureux alors que tu avais passé tous les siècles de ta vie rongée par la rancœur ? Il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit ! Il vous avait oublié, immanquablement, irrévocablement et tu ne pouvais que le haïr encore davantage, du plus profond de tes tripes, avec l’acharnement et le dégout d’une femme bafouée. Il allait mourir de ta main, tu en faisais la promesse mais avant toute chose tu devais planifier ta vengeance, tu devais être sûre de frapper suffisamment fort pour le mettre à terre. Alors depuis, tu réfléchis à un plan d’attaque, au meilleur moment pour le mettre à exécution, attendant qu’il soit déjà affaibli pour qu’il ne s’en relève pas, mettant ainsi en pratique les précieux cours de stratégie qu’il t’avait lui-même enseigné. Lui prouvant alors que tu étais devenue la redoutable vampire qu’il avait voulu faire de toi. Ah, nul doute qu’il serait fier de toi le jour où il te regarderait d’en bas, du fond du trou empli de boue dans lequel tu l’auras jeté.

« Haides, Iris, je n’ai pas voulu partir, mais il faut que vous sachiez que même si je pouvais rentrer, ce qui n’est pas le cas, je ne pourrais pas me permettre de le faire. J’ai une tâche à accomplir ici. Le destin m’a enfin fait son premier cadeau cryptique. Je l’ai retrouvé, la cause de tout ce malheur. Je l’ai retrouvé et je dois nous venger mon frère et moi. Je dois rester ici jusqu’à ce que je sois sûre d’avoir brisé chaque parcelle de son être, jusqu’à ce qu’il me supplie d’abréger ses souffrances. Et alors je lui refuserais ce salue rien que pour le voir souffrir encore davantage. Alors seulement, je rentrerais, je vous le promets. Je ne sais pas si je trouverais un jour le moyen de vous faire parvenir cette lettre, mais il fallait que vous sachiez, que vous compreniez. Je vous aime mes enfants, ma chair et mon sang. Je sais que vous arriverez à vous en sortir sans moi, j’ai confiance en vous. Je vous aime mes enfants, n’en doutez jamais. »

Tu finis par poser la plume sur ton bureau, encore intacte cette fois, avant de retourner ton regard vers cette lune que tu trouvais décidément bien trop pâle.

state of mind
I stopped believing in fairy tales the day you left me with nothing but ashes of you

Les premiers rayons du soleil filtraient au travers des murs vitrés de ta serre alors que tu n’avais pas fermé les yeux, fixant toujours les quelques lignes que tu avais adressais à tes enfants, espérant trouver un moyen de les leur faire parvenir bien que tu n’aies pas grand espoir. Mais ces mots, tu avais ressenti le besoin de les coucher sur le papier, comme pour légitimer ta vengeance, comme pour en faire la promesse à quelqu’un d’autre qu’à toi-même. Tu avais passé la nuit à y songer, sans bouger, jusqu’à ce qu’enfin, ton regard ne se pose sur une petite boîte qui trônait sur le bureau que tu avais installé au milieu de tes fleurs. Un coffret que tu n’ouvrais que rarement tant tu redoutais la véracité de son contenu. Tant tu craignais de lui donner raison et de te laisser aller à la tristesse que tu avais évincée au profit de la haine. Tant tu avais peur que tes joues se souviennent de la caresse de tes larmes. Hors cela tu ne le permettais pas, jamais… Sauf peut-être maintenant que le soleil se levait et que tu avais passé la nuit à laisser divaguer tes pensées vers ce qui fut ta maison, sauf maintenant que tu voulais toucher de tes doigts tout ce qui pouvait t’y raccrocher. Tu tendis finalement la main vers le petit coffre en bois pour l’ouvrir et en sortir le contenu. Une lettre, encore une. Une simple lettre au papier froissé, aux mots tremblants et à l’encre effacée par endroits. Mais qu’importe les lacunes de ces quelques lignes, tu en connaissais le message par cœur car du temps où tu étais encore dans ton monde, cette lettre ne t’avais jamais quitté, tu l’avais gardé sur toi à chaque instant et c’est pour cette raison qu’elle représente encore aujourd’hui le seul bien en provenance de ton monde qu’il te reste. Tu la saisis donc, fébrile, et hésitas quelques secondes avant de l’ouvrir pour contempler une nouvelle fois l’écriture de ce qui était une partie de toi-même aujourd’hui disparut dans un tas de cendre. Tu l’ouvris et tu te laissas hypnotiser par sa lecture en espérant que cette fois, elle ne te ferait pas craquer.

« Ma chère sœur, je t’écris ses quelques lignes depuis mon exil car il me semblait nécessaire que tu connaisses les dernières pensées de ton frère. Je dis dernière mais je pars peut-être défaitiste, dans tous les cas, je sais qu’ici mes jours sont comptés. Mais détrompes-toi, je n’écris pas ces mots pour te blâmer, loin de là. Je ne regrette pas ce que j’ai pu faire pour en arriver là, je ne regrette pas d’avoir vengé ton fils, mon neveu. Non, je connaissais les conséquences et je les accepte. À vrai dire, cela fait bien longtemps que je les ai accepté, mais tu t’en doutes, n’est-ce pas ?

Non, en réalité, je t’écris cette lettre, parce que je te connais, peut-être mieux que toi-même. Je connais tes deux visages et surtout, j’ai vu ce que tu étais en train de devenir et je veux que tu fasses marche arrière. Je veux que tu trouves la force en toi d’avancer parce que je sais que tu en es capable, je sais que de nous deux, tu as toujours été la plus forte, autant physiquement de psychologiquement. Tu te souviens lorsque nous étions enfant ? Que l’on s’entrainait à nous transformer en fumée ? Que l’on essayait de rendre nos parents fiers de nous ? Tu arrivais toujours à maîtriser tes aptitudes plus vite que moi, tu arrives toujours à tes fins avec une aisance déconcertante là où il me fallait plusieurs essaie. Je t’ai toujours admiré, tu le sais, et c’était bien normal, tu étais remarquable et tu l’es encore aujourd’hui j’en suis sûr. Il suffit de voir la vitesse à laquelle tu t’es fait une place dans notre clan, il suffit de voir tes enfants pour savoir quelle personne impressionnante tu es. Mère et père seraient fiers de toi, cela ne fait aucun doute.

J’imagine d’ici tes mains se crisper à l’évocation de notre père, j’entends d’ici ta vaisselle se briser sous le coup de ta colère car je connais tes accès de rage. Je t’ai vu à l’œuvre, j’ai vu ta violence, j’ai vu la tempête de ta colère. J’ai vu ta rage dévastatrice, balayant tout sur son passage, même ta compassion et ton discernement. Je sais que tu t’emportes aisément et bien souvent sans raison apparente mais prête attention à ce que j’ai à te dire, je t’en prie. Tu étais une femme douce autrefois, il y a des siècles de cela, je te le concède, mais il fut un temps où tu étais cette personne et je sais qu’au fond de toi, bien caché derrière le mur de glace que tu as érigé, tu l’es toujours. Il suffit de voir la patience et l’application que tu mets dans l’entretien de tes fleurs, de voir comment tu as transformé ta serre en un jardin luxuriant. Il suffit de voir le soin que tu mets dans l’éducation de tes enfants. Je sais que ton cœur est encore capable d’un tant soit peu d’amour, ne serait-ce que pour eux, car je n’ai jamais vu personne les défendre avec autant d’ardeurs, les protéger avec autant de férocité. Tu les aimes, surement plus que tout en ce monde, surement plus que toi-même et sans vouloir te blesser, nous savons tous deux à quel point ce n’est pas rien. Car, tu es narcissique, profondément ancré dans une estime de toi-même qui surpasse peut-être même celle des doyens, mais tu es capable d’accorder de l’important à d’autres, comme ce fut le cas pour tes enfants ou pour moi-même. Je sais que tu dédaignes la faiblesse, que rares sont les personnes qui peuvent se targuer d’être aussi hautaine que toi, je sais que tu sais user de la manipulation aussi bien que tu sais déceler la qualité d’une œuvre car tu es une oratrice hors pair. Je sais que je peux compter sur ton ambition, sur l’ardeur que tu mets à accomplir ton devoir sans jamais déléguer car tu préfères faire les choses toi-même pour être sûre qu’elles soient bien faites. J’ai vu l’aisance avec laquelle tu arrives à retourner les esprits et les opinions et parfois même ceux de nos paires les plus influents. Mais tu n’es pas toute puissante et je sais que tu as tendance à l’oublier et j’espère aussi ne pas être le seul à voir la beauté que tu caches au plus profond de toi comme une honte, comme un fardeau. Tu gagnerais sans doute à l’exposer plus facilement mais cela, je sais que ce ne sera pas simple.

Je sais que ce ne sera pas simple, je sais que l’estime et le respect que tu montres parfois à certain ne sont bien souvent qu’un simulacre. Que tu trompes ton monde pour te protéger toi-même, pour ne plus être déçus par quiconque. Je sais que tu as fait de ton dédain et de ta haine une force. Je sais que tu t’es adonné à la noirceur et tes émotions. J’ai vu la colère et la haine prendre possession de toi et je sais pertinemment pourquoi. Tu l’accuses, lui, des malheurs qui ont frappé notre famille et cela aussi je peux le comprendre. Mais tu fais fausse route Malphàs, je te prie de l’entendre Tu diras sans doute de moi que je suis un idéaliste, un faible de croire encore aujourd’hui en l’amour de notre père et je ne t’en veux pas, parce que je te connais. Je sais pour tu exècre les idéalistes. Je sais que tu exècres les états-d’âme et la fausse morale. Mais je suis sûr que notre père n’a pas voulu nous abandonner, qu’il y a été forcé d’une manière ou d’une autre, sinon pourquoi autant des nôtres auraient disparu avec lui ? Enfin, peut-être que moi-même, je fais fausse route, peut-être que c’est toi qui as raison depuis le début, mais laisse-moi en douter, laisse-moi avoir foi en notre famille, en ce qu’il en reste, laisse-moi croire que notre enfance n’a pas été qu’une illusion, un simulacre d’amour et de normalité. Et si tu ne veux pas y croire avec moi, laisse-moi y croire pour nous deux.

Montres à tes enfants qu’il existe une autre voie que la haine, prouves leur que le pardon existe et qu’il faut parfois faire preuve d’une bien plus grande force pour l’accorder. Mais je te fais confiance pour faire ce qui doit être fait, en espérant seulement que tu fasses le bon choix. Car tu n’es pas de ces faibles qui se cachent derrière leur éthique pour déroger à leurs obligations comme tu aimes à le dire. Alors prouve-le à Haides et Iris. J’ai mis du temps à y parvenir et il m’a fallu finir dans cet endroit abandonné des dieux pour le comprendre, mais si je suis parvenu à pardonner, je sais que tu en seras capable. Laisse éclater ta colère s’il le faut, briser ce qui te tombe sous la main. Fais-le une bonne fois pour toutes car j’ai bien plus peur encore que tu ne le fasses pas et que tu continues à cultiver cette haine qui te gangrène depuis des siècles. Fais la sortir, débarrasse-t-en, oublie là, car tu finiras par te perdre, n’en doute point. Elle finira par te ronger si profondément qu’il ne restera plus rien de toi. Je t’ai vu être en colère, je sais que les moments où il faut réellement te craindre sont ceux où tu te tais, sont ceux où tu intériorises pour laisser murir ta vengeance et ceux qui pensent t’avoir vu en rage lorsque tu criais après eux se trompent. Ne la laisse pas te ronger, ne laisse pas ce que tu es mourir au profit de ta rancœur. Ne deviens pas cette incarnation de la vengeance que tu penses devoir devenir. Pense à eux, ne les contamine pas de ta haine. Laisse les être des enfants, ce que nous n’avons pas pu être bien longtemps.

Ma nièce et mon neveu me manquent. J’espère qu’ils vont bien, j’espère que tu n’oublies pas que tu n’es pas seule au profit de ta vengeance. Ne laisse pas tes enfants penser une seule seconde que leur mère peut les délaisser. Je sais que c’est une peur qui te hante. Ne mens pas, c’est évident. Tu ne veux pas lui ressembler. Tu ne veux pas les amener à ressentir la même haine que celle que tu couves depuis des siècles à son égard. Alors ne leur donne pas d’occasion de la connaître. Soit présente pour eux, je t’en prie.

Je t’aime grand sœur, je t’aime et rien ne changera cela, pas même ta haine, car j’ai bien vu tout ce que tu as fait pour moi, ce que tu as tenté de faire. Mais je t’en prie, je t’en supplie, abandonne ta vengeance, abandonne ta rancœur et ton ressentiment. Laisse le passé où il est et avance comme je n’ai pas su le faire. Je sais que tu es déterminé, bornée, prête à tout pour détruire ceux qui osent te tenir tête, te barrer la route ou qui par malheur se retrouvent sur ta liste noire. Tu es aussi malsaine parfois, tu le sais, tu ne rechignes pas à te salir les mains pour arriver à tes fins. Mais ne devient pas l’incarnation de la haine. Ne devient pas cette femme insensible, que plus rien ne peut atteindre. Je sais que tu n’en es déjà plus très loin. Je sais que tu la côtoies comme l’on côtoie une âme sœur. Or, tu es tellement plus n’est-ce pas ? J’ose encore l’espérer, de tout mon cœur. Mais si un jour le destin te remet sur sa route, je sais que rien ne t’arrêta, je sais que tu écraseras chaque personne qui aura le malheur de se trouver sur ton chemin mais, je t’en prie, trouves la force de l’écouter, trouves la force de lui pardonner car si tu ne le fais pas, tu te perdras, tu mourras avec lui comme je suis mort avec mère.

Je t’aime Malphàs. Je t’aime et c’est pour cela que j’ai peur pour toi que j’ai peur que ta vengeance te consume entièrement. Que tu ne sois plus habité que par ta haine. Trouve la force Malphàs. Trouves là, je sais que c’est possible. »


Tes doigts crispés ajoutèrent quelques plies à la lettre que tu tenais entre tes doigts tremblants. Froissant encore davantage le papier déjà mis à mal à chaque fois que tu t’adonnes à la lecture de ces mots. Tu finis par la replier, l’enfermer à nouveau dans la boîte de laquelle elle n’aurait jamais dû sortir et, les paumes à plat sur ton bureau, tu tentas de te calmer, ne voulant pas faire subir à ton jardin, ton sanctuaire, la fureur de ta violence. Tu tentas de respirer alors que tes poumons peinaient à garder la moindre parcelle d’air et une infime sensation écarquilla tes yeux d’horreur. Tu balayas alors la larme dissidente qui venait roulait sur ta joue, qui venait te provoquer.  Tu la chassas furieusement avant de te relever d’un bond et de te diriger vers la sortie de ta serre. Tu avais fait ce que tu devais faire ici, et le temps de la mélancolie était passé. À présent, tu avais encore une vengeance à préparer et une fois qu’elle serait accomplie, alors seulement tu écouterais les paroles de ton frère.


get to know better
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Quelles sont tes capacités physiques? Possèdes-tu des compétences magiques? Quel est ton petit plus ? Ton père t’a appris quasiment tout ce que tu sais et tu t’es perfectionné avec le temps, alors même si en apparence, tu as tout de la jeune et gracile aristocrate, ton regard d’acier et ton aura de glace ne laissent aucun doute sur le danger que tu peux représenter. Car du vampire, tu as absolument tous les attributs, rapidité, force, discrétion, sens développés et soif de sang. Tu sais aussi te disperser en une fine fumée violacée et te transformer en chauve-souris même si tu ne le fais qu’en dernier recours, n’affectionnant pas forcément cette forme disgracieuse.  Pour autant, tu n’as rien d’une jeune femme précieuse, lorsqu’il faut te salir les mains, tu le fais sans rechigner, parfois avec une rare violence mais toujours avec minutie.

Que peux-tu nous dire sur ton métier? Sur ce que tu fais au quotidien? Au quotidien, tu te contentes de créer des bijoux et autres poison et de soigner ton image de marchande d’art tout ce qu’il y a de plus honnête, que ce soit lors des ventes aux enchères auxquelles tu participes ou lors des soirées mondaines auxquelles tu fais des apparitions avec ton époux cambrioleur. Tu fais tout pour gagner en puissance et donc en richesse pour assoir encore plus ton influence dans ce monde et essayer de trouver un simulacre d’importance qui te rappellera celle que tu avais dans ton monde bien que tu saches pertinemment que cela demeure un ersatz de la place que tu occupais autrefois. Tu aurais pu essayer de reprendre une place au sein de ton clan mais tu es bien trop obnubilé par ta vengeance pour estimer que tu es légitime à le faire car malgré tout, tu sais où est ta place dans la hiérarchie et celle de ton clan dans ce monde est déjà bien trop établie pour que tu prennes le temps de t’y intéresser. De plus, tu espères que ton séjour ici ne sera que temporaire et que tu pourras rapidement reprendre ta place dans ton monde et auprès de tes enfants alors tu te contentes de gouverner par l’or et les couronnes.

Possèdes-tu une arme avec toi? Si oui, comment l'as-tu obtenue et quelle est sa valeur pour toi? Tes seules armes sont tes pouvoirs vampiriques car tu estimes n’avoir besoin de rien d’autre et à raison. Tu as bien vite pris conscience de la fragilité de tes ôtes et ils seraient bien en peine de te tuer tant la force des vampires et sans commune mesure face à eux. Dans tous les cas, tu as bien vite compris que l’arme la plus puissante de ce monde est sans conteste l’or et cela, tu en as.

Quelles sont tes idéologies par rapport au groupe auquel tu appartiens ou veux appartenir? Tu n’es qu’une passagère dans ce monde, tu ne comptes pas t’y éterniser ni laisser trainer ta vengeance trop longtemps en longueur. Alors même si tu cherches à te bâtir un empire, tu sais qu’il ne sera qu’éphémère mais tu ne comptes pas pour autant rester en bas de l’échelle, redevenir une simple citoyenne sans l’influence qu’elle avait autrefois quand bien même ce n’est que pour quelque temps. Pour autant tu n’as pas l’intention de prendre à cœur le sort des citoyens de ce monde ni de t’y identifier. Tu es et restera un membre respecter des Gharasham à tes yeux et c’est tout ce qui importe.


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Possèdes-tu des traits physiques particuliers? Tatouages? Piercings? Lunettes? Anormalité physique? Des bijoux? Que cela te plaise ou non, tu ressembles à ton père, tu as ses yeux aciers, ses cheveux blonds, sa mâchoire légèrement carrée. Comme s’il ne s’était pas contenté de modeler ton caractère à son image mais qu’il t’avait aussi donné ses traits pour que tu n’oublies jamais qui était ton père. En dehors de cela, tu ne portes aucun réel signe distinctif en dehors peut-être du tatouage de ton clan que tu portes sur les mains, une goute rouge au bout de chaque doigt ainsi qu’une autre au centre de tes paumes. En tant que membre éminent de ton clan, tu ne pouvais pas ne pas le porter et si à une époque, tu l’abhorrais avec fierté, tu te retrouves aujourd’hui forcée de le garder un minimum dissimulé aux yeux des humains pour éviter les questions et les regards suspicieux car tu aimerais autant passer ton temps sur ce monde sans te retrouver avec une armée d’humaine armée de fourche que tu serais forcé d’anéantir et honnêtement, cela te ferait perdre du temps et de l’énergie inutilement. En dehors de cela, tu portes également un pendentif autour du cou représentant la fleur qui te correspond le mieux, une ancolie, faite d’améthyste et d’opale que tu as toi-même taillé et fixé à une chaine en or.

Possèdes-tu un animal de compagnie? Si oui, dis nous en un peu plus? Tu possèdes un chat depuis que tu t’es installé dans ce monde. Un bengale que tu as nommé Ancolie. Il arbore au pelage cuivré tacheté de noir et aux yeux aussi bleus que les tiens. Une bête qui brille par sa condescendance et son dédain et sur ce point vous vous correspondait à merveille. Il lui arrive de faire tourner en bourrique ton époux quand ce n’est pas toi qui t’en charge.

Quelles sont tes activités favorites en dehors de ton travail? En dehors de ton travail, tu aimes particulièrement t’occuper de ta serre et de toutes les plantes qui s’y trouvent. Entre fleurs délicates et mortelles, tu les cultives autant pour ton plaisir que pour ton travail. Il s’agissait d’un passe-temps que tu avais déjà dans ton monde et que tu es heureuse d’au moins pouvoir retrouver ici. Ta serre est ton havre de paix en quelque sorte, un sanctuaire dans lequel ton époux sait qu’il ne doit pas entrer sans ta permission. Tu y entrepose des souvenirs de ton monde et tu laisses s’y exprimer ta mélancolie que personne n’a le loisir de contempler.

En trois mots, décris nous ton passé, ton présent et ton futur ? Rancœur, Haine, Vengeance

Quel est ton opinion vis-à-vis de la Destinée? Pendant très longtemps, tu n’y avais pas cru car si elle existait, elle avait été bien trop cruelle avec toi, s’acharnant sur ta vie et tes proches. Mais depuis ton arrivée dans ce monde, tu commençais à croire qu’elle te faisait peut-être une faveur en te permettant d’assouvir ta rage et ta vengeance sur ton père. Et si ce n’était pas cela, qu’importe le non que cela pouvait porter, tu remerciais cette coïncidence hasardeuse et cryptique.
who are you?
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Ahem... Chut. Après Dany, Edora, Adam et Brume je pouvais pas m'arrêter en si bon chemin. Ben non... Voyons !
Celes Malphàs aep Eren
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Sascha vir Malphàs
Death holds no surprises.
Sascha vir Malphàs
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Habite à Habite à : Ta maison et ton échoppe sont à Beauclair mais tu bouges beaucoup
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Death holds no surprises.
Ven 12 Juil - 21:20
blblblblblblblblblblblblblbl Celes Malphàs aep Eren - I won't smile, but I'll show you my teeth  2165808251
je suis heureuse de te voir iciiiiiiiiiiiiii toi ! à nouveau ! pour la cinquième fois Celes Malphàs aep Eren - I won't smile, but I'll show you my teeth  2165808251 et avec la fille de Sascha Celes Malphàs aep Eren - I won't smile, but I'll show you my teeth  2165808251
Je suis bonheur.
BREF. Rebienvenue à toi, bien évidemment !
j'ai trèèèès hâte de lire la suite de ta fiche & j'espère que ce personnage t'inspirera de nombreuses folles aventures à venir ! Celes Malphàs aep Eren - I won't smile, but I'll show you my teeth  3716187007
beaucoup de love Celes Malphàs aep Eren - I won't smile, but I'll show you my teeth  692142111
Sascha vir Malphàs
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Maître Jaskier
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the quill is mightier than the sword
Dim 14 Juil - 14:44
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Te voilà inscrit, cher citoyen ! Tout est à priori en ordre pour que tu puisses commencer ! Ton sauf-conduit, maintenant validé par les administrateurs, te permet de parcourir le forum à ta guise et d'ainsi explorer les options qui s'offrent à toi.

Mais la première chose qu'il te faudra faire, jeune citoyen, c'est d'aller rédiger ton activité rp histoire que l'on sache où regarder pour savoir que tu es actif. Ensuite, il te sera sûrement nécessaire que de trouver des amis ou des ennemies, et pour cela, rien de mieux que de poster une fiche laissant l'opportunité aux autres de venir te trouver ou toi même d'aller les trouver ! Mais si tu crois la paperasse finie, ce n'est toujours pas le cas, malheureusement. La course aux documents ne fait que commencer car il te faut un toit même si tu es un voyageur et qu'il ne s'agit que d'une chambre. Il te faut également réclamer tes couronnes car elles te seront nécessaires pour bien des choses. Tu peux également déjà réclamer à trouver une aventure !

Si tu ne l'as pas déjà fait auparavant, on te conseille d'aller lire les cours d'histoire de l'ambassadeur Var Attre qui te seront possiblement utiles pour la suite. Tu peux aussi aller voir le panneau d'affichage si il y a des petites annonces. Et si tu te sens perdu, n'oublies pas que le guide sera toujours là pour t'orienter ! Mais, chose importante : n'oublie pas de t'amuser ! La chatbox est ouverte, ainsi que le flood et le graphisme si l'envie te vient. N'hésite pas non plus à venir taper aux fenêtres des administrateurs si tu as une question et maintenant.. Va t'amuser !
Bienvenue à bord !
Maître Jaskier
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