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There's a time that I remember when I did not know no pain
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Elerinna de Novigrad
baroness of secret lust
Elerinna de Novigrad
Race Race : Simple humaine
Habite à Habite à : Novigrad
Couronnes Couronnes : 35545
Messages Messages : 303
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baroness of secret lust
Dim 5 Jan - 16:37
There's a time that I remember when I did not know no painHere's to the ones that we got
Cheers to the wish you were here but you're not
'Cause the drinks bring back all the memories
Of everything we've been through
Toast to the ones here today
Toast to the ones that we lost on the way
'Cause the drinks bring back all the memories
And the memories bring back, memories bring back you

There's a time that I remember
When I never felt so lost
When I felt that all the hatred
Was too powerful to stop
And it's lighting up the dark
I'll carry these torches for ya
That you know I'll never drop
Elerinna était une femme très occupée.

Elerinna avait toujours été très occupée, même lorsqu'elle n'était qu'une gamine crottée pataugeant dans la boue du Lacis. Même lorsqu'elle n'était qu'une voleuse sans le sou qui cherchait vainement à se donner de l'importance. Même lorsqu'elle n'était qu'une pauvre âme désespérée de plus se prostituant sur les quais de Novigrad. Même lorsqu'elle n'était que maquerelle d'un bordel miteux qui menaçait chaque seconde de tomber sous la saleté qui alourdissait ses murs. Elerinna avait toujours fait de son mieux pour être occupée car elle haïssait le silence, elle haïssait le vide, elle haïssait l'inaction et elle aimait par dessus tout avoir l'impression de réaliser quelque chose. En plus de briller, évidemment. Aujourd'hui baronne de la pègre, Elerinna était réellement occupée. Elle croulait littéralement sous les rapports à faire, la paperasse à remplir, les comptes à...

Ah non, ça elle l'avait refilé à Elijah.

Ce qui l'occupait elle, c'était le lancement de ses casinos, les ordres à donner, les stratégies à adopter et un accord territorial à trouver pour éviter que Bedlam ne mette à feu et à sang ses bordels se trouvant sur son territoire. C'est à dire, presque tous. Dont sa nouvelle vedette, le Pandémonium, qu'elle avait peut-être quelque peu placé là pour lui hérisser les poils du nez. Elerinna aimait jouer avec le feu, mais avait largement conscience qu'il valait mieux éviter de dépasser les limites. Les trois tentatives d'assassinat qu'elle avait à son actif le prouvait. Son arrivée au sein du quatuor novigradien avait fait grand bruit et ce bruit commençait tout juste à s'évanouir. La blonde jouissait désormais d'une plus grande liberté de mouvement et n'était plus obligée de se trimbaler constamment avec ses six gardes du corps armés jusqu'aux dents. Elle avait alors bon espoir de pouvoir être encore plus occupée en recommençant à fréquenter quelques uns de ses établissements.

Car oui, Elerinna aimait être occupée.

Ça lui donnait l'impression d'être importante, demandée. Elle pensait que si elle cessait de se rendre de temps en temps dans ses maisons closes, ses clients se lasseraient. Qu'elle les fidélisait en quelque sorte de par sa simple présence. Ce qui était parfaitement faux. En revanche, sa présence donnait la curieuse envie à ses employés de faire de leur mieux. Du mieux de leur mieux. De ne donner aucune, absolument aucune raison à la maquerelle de leur trouver des défauts.

Ce qu'elle appréciait grandement.

Elle s'était donc rendue dans son bordel le plus célèbre (et le plus cher) se trouvant dans le Dornal, juste en face du Passiflore pour prouver à sa mégère de propriétaire qu'elle gérait bien mieux ses affaires qu'elle. Elle était arrivée en grande pompes, vêtue d'une robe sirène, d'un manteau de fourrure et de son parfum fleuri. Si sa présence indifférait la plupart des clients, les prostitués y travaillant se tendirent ostensiblement.

- Djork ?!

D'accord. Il suffisait qu'elle quitte sa tour d'ivoire exactement huit minutes pour qu'elle tombe sur des connaissances aussi vieilles que la matrone du Passiflore. Elle comprit cependant trop tard qu'elle aurait dû se taire au lieu d'hurler le nom du nain à travers la pièce. Maintenant elle ne pouvait plus faire comme si elle ne le connaissait pas. Elle se rapprocha alors de l'endroit où le bougre se trouvait, les mains sur les hanches.

- Ça fait bien une éternité que je n'ai pas vu ta trogne, vieux nain.

Elle sourit malicieusement, ne se préoccupant finalement plus tellement de savoir ce que l'on pensait de cette histoire. Après tout, elle était chez elle.

- Encore là à écumer mes bordels ? Ne t'es-tu donc pas trouver meilleure occupation ?

La blonde était en fait... curieusement heureuse de le voir. C'était une des seules connaissances de son passé qu'elle était heureuse de voir. Djork l'avait connu quand elle s'amusait à trousser les voyageurs avec une bande de débauchés aux tendances orgiaques prononcées. Si Rinna faisait d'ordinaire de son mieux pour faire taire ceux qui savaient ce genre de choses la concernant, elle ne s'imaginait pas Djork ternir son image un instant.

Tout simplement parce qu'elle avait autant d'informations croustillantes le concernant que lui en avait sur elle.
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Elerinna de Novigrad
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Djork Djorkson
What is truth if not an illusion?
Djork Djorkson
Race Race : Nain
Habite à Habite à : On a dit errant, humain !
Couronnes Couronnes : 25805
Messages Messages : 93
What is truth if not an illusion?
Dim 5 Jan - 22:15
 « Et c'est là que ce Gnome m'a r'gardé, en fait. Avec ses foutus yeux globuleux. »

Une voix forte et rocailleuse s'élève, au cœur d'une des nombreuses pièces du bordel.

 « Il comprenait pas, en fait. Il comprenait pas. Faut dire qu'ils sont pas connus pour comprendre, hein, ces foutus Gnomes. »

Une petite foule entoure celui qui parle ; celui qui attire l'attention, par sa voix puissante, par son discours.
Par son argent, surtout.

 « Il m'a r'gardé... et il m'a d'mandé comment j'ai fait ça. Il m'a d'mandé comment j'ai re-forgé une épée d'Sorceleur en une heure ! Il m'a d'mandé ! »

Un gloussement gras accompagne ces mots.

 « J'lui ai répondu, alors ! J'lui ai répondu !
J'lui ai dit, comment j'ai re-forgé une épée d'Sorceleur en une heure ! Ha ! »


Deux mains tapent l'une contre l'autre.
Deux... petites mains.

 « Parc'que j'suis un Nain ! Et un Nain, ça fait des trucs qu'les Gnomes n'comprendront jamais ! Ha ! »

Un ricanement gras, encore, poursuit cette déclaration.
Les rires suivent, alors.
Des rires nombreux. Des rires diffus. Des rires féminins.
Des rires qui font sourire celui qui parle – mais qui n'est pas dupe pour autant.

Djork Djorkson sourit, oui ; mais il sait.
Il sait que celles qui l'entourent ne rient que parce qu'il a encore de l'argent sur lui ; il sait qu'elles ne le regarderaient pas, sans cela.
Il le sait – mais il s'en fiche.

Le Nain vient de passer bien trop de jours sur les routes pour arriver ici, à Novigrad.
Loin de Beauclair, où il a d'habitude une chambre ; il est fatigué.
Ses fesses sont en compote. Ses petites jambes sont rongées de crampes. Son crâne lui fait mal ; et il est, grosso-modo, de mauvaise humeur après avoir rencontré des crétins d'Hommes parmi ses compagnons de voyage.

Il a besoin de se détendre.
Il a besoin de niquer, déjà. Mais surtout de se détendre – de rire. De faire rire.
D'être bien accompagné.
Et... il ne connaît pas de meilleur endroit qu'ici.

Ce bordel est cher, oui ; très cher.
Mais.
Mais il est de qualité. Mais les filles sont de qualité. Mais la literie est de qualité. Mais les maladies y sont rares. Mais il y est accepté, et pas moqué.
Mais il y est bien.
Parce qu'il y a ses habitudes – parce qu'il connaît la tenancière.

Parce qu'il connaît...

 « Dame Elerinna. »

Celle qui vient de rentrer dans la pièce. Celle qui vient de le voir ; de l'interpeller.
De lui parler.
Et de provoquer un sourire sincère sur le visage barbu de Djork, en découvrant la silhouette si charmante et si... charmante, oui ; mais surtout en voyant quelqu'un de connu. D'apprécié.
D'ami, presque.

 « Ma v'nue dans votr' établissement date d'quelques années, ouaip. Faut dire qu'il fallait qu'j'économise, hein, pour ram'ner mes vieux os ici. »

Djork repousse doucement les prostituées qui l'entourent.
Il s'approche de la jeune femme, et sourit ; en croisant lentement les bras.
L'air sûr et fier.

 « Et... j'me permets d'vous dire qu'non, Dame Elerinna.
J'ai pas trouvé d'meilleure occupation.
Et... j'pense qu'ça vous arrange, nan ? Sans la clientèle, j'pense qu'vos demoiselles... s'ennuieraient. Dame Elerinna. »


Son sourire s'étend encore ; il provoque, clairement.
En sachant qu'il peut.
Ils se connaissent, oui. Ils se connaissent depuis longtemps – et s'apprécient, même s'ils ne l'avoueront pas vraiment ; fierté et habitudes ont la vie dure.
Djork se permet cependant ce petit clin d'oeil ; Dame Elerinna. Ce qui n'est pas une insulte, cependant : il le pense vraiment.

Elerinna est une vieille connaissance, oui.
Une vieille amie.
Pour laquelle il a beaucoup d'estime – de respect.
Elle est une dame, pour lui.
Une dame des bas-fonds, jadis. Une dame des hauteurs, maintenant.
Mais... une dame toujours.
Pour laquelle il est prêt à donner beaucoup – même s'il ne le dira jamais. Il ne faut pas trop en dire, par sa barbe !
Djork Djorkson
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Elerinna de Novigrad
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Elerinna de Novigrad
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baroness of secret lust
Sam 11 Jan - 2:07
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'Cause the drinks bring back all the memories
And the memories bring back, memories bring back you

There's a time that I remember
When I never felt so lost
When I felt that all the hatred
Was too powerful to stop
Now my heart feel like an ember
And it's lighting up the dark
I'll carry these torches for ya
That you know I'll never drop
Ah, ce foutu nain.

Dans sa bouche, on aurait dit que chaque mot avait pour but de la rendre complètement folle de rage. C'était probablement le but, ou du moins il y avait une certaine envie de la provoquer. Ce qu'elle comprenait très bien, ce qu'elle appréciait même. Après tout, mis à part Jäelle plus grand monde n'osait aller contre sa volonté. À part quelques rares spécimens qui se voulaient originaux, bien entendu. Quoi qu'il en soit, Elerinna n'était pas en colère. Non, pas le moins du monde. D'une part parce que malgré ses pieds de nez à répétition, Djork n'est pas insultant. Il ne l'avait jamais été, pas avec elle du moins. D'autre part parce que même si elle en avait eu l'envie, il n'était pas vraiment conseillé d'hurler sur une vieille connaissance au beau milieu de ses employés. Le titre qu'il lui donnait eu le don de la faire sourire, elle avait tant voulu qu'on l'appelle ainsi. Elle avait tant insisté à ce qu'on la respecte, à ce qu'on la traite comme une noble de sang alors qu'elle n'était qu'une bâtarde fille de prostituée. Et aujourd'hui, on lui donnait bien volontiers du Baronne, du Madame et bien d'autres surnoms ou adjectifs que l'on ajoutait à son prénom dans l'unique but de se faire bien voir. Ça sonnait différemment avec Djork. C'était presque un rappel, comme s'il lui disait qu'il n'avait rien oublié et que ça le faisait bien marrer de la voir toute pomponnée. Et puis c'était affectueux aussi. Un tendre souvenir de temps révolus.

- Essaierais-tu de m'attendrir ? Les réductions sont pour les clients fidèles, ceux qui rendent visite à leurs amis RÉGULIÈREMENT. Va donc faire un tour au Passiflore et compare mes prix et mes filles à ceux de ce trou à rats, tu m'en diras des nouvelles.


Et elle souriait toujours, c'en était presque inquiétant. Cela faisait bien un moment qu'elle ne s'était plus comportée d'une manière aussi légère, probablement parce qu'elle n'en avait plus l'occasion.

- Sans aucun doute, oui.

Elle comprit que maintenant, il fallait arrêter de sourire connement. Alors elle se reprit et jeta un rapide coup d’œil autour d'elle. Le bordel était calme, les alcôves occupées et rien de scandaleux ne lui sautait aux yeux. Pas de robes froissées, pas de visages tristes, pas de clients violents, pas de rideaux non accordés aux coussins, rien de grave. Alors, elle pouvait bien s'accorder une petite pause, non ? Juste une, une toute petite.

- Suis moi.


Et elle l’entraîna aux jardins, ceux qu'elle avait mis tant de temps à aménager et dans lesquels elle passait le plus clair du sien il y a quelques années. Aujourd'hui, c'était davantage son bureau qu'elle ne quittait plus. Néanmoins, Elerinna connaissait ces jardins comme sa poche et savait qu'ils y seraient tranquilles. Loin de cette étrange atmosphère qui régnait dans les maisons closes, qu'elle avait appris à aimer mais qui lui pesait sur le cœur. Pourtant, l'on badinait également dans les jardins, quelques nymphes s'y promenaient toutes en voilages et dentelles. Elerinna avait également organisé de nombreuses fêtes dans ces jardins, des fêtes qui lui agitaient encore l'esprit. Mais cette après-midi les jardins étaient calmes, pas emprunts le moins du monde d'une quelconque perversité et ne portait pas les stigmates des folies passées. La nature, simplement. Apaisante.

- Tu m'excuseras de t'avoir interrompu dans tes occupations, je suis sûre qu'elles étaient passionnantes.

Elle lui adressa un coup d’œil joueur. Elle aimait bien l'emmerder. Elle aimait bien emmerder les autres aussi, mais ça avait plus de saveur avec Djork, elle ignorait pourquoi.

- Comment vas-tu ? Tes voyages t'ont-ils apportés ce que tu cherches ?

Elle s’enquérait de sa santé, de ses motivations, apparemment innocemment. C'était un peu le cas, les réponses à ces questions l'intéressaient réellement. Pourtant, elle avait quelque chose derrière la tête. Elle avait presque toujours quelque chose derrière la tête. Elle y avait pensé à la seconde où elle avait vu la tête du nain se dessiner à l'horizon. Elerinna bifurqua plus ou moins vivement vers la serre, celle qui protégeait ses roses. Ses précieuses roses qu'elle délaissait grandement. Elle prit la décision d'abandonner les faux-semblants et de parler franchement. Au moins pour un instant.

- J'ai bien peur d'avoir besoin de toi, Djork.

Et voilà, c'était dit.
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Elerinna de Novigrad
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Djork Djorkson
What is truth if not an illusion?
Djork Djorkson
Race Race : Nain
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What is truth if not an illusion?
Lun 13 Jan - 15:09
Les bras croisés, Djork Djorkson fixe Elerinna de Novigrad. Avec le menton suffisamment relever pour montrer qu’elle ne lui faisait pas peur.
Carrément.

Même si ça n’était pas forcément vrai, parce que le Nain au mauvais caractère a assez de jugeote pour savoir qui a du pouvoir dans les villes qu’il visite, il préfère agir ainsi ; il aime agir ainsi.
D’une part, parce qu’il ne peut pas s’en empêcher – son mauvais caractère est légendaire, même parmi les Nains. Ensuite parce que… c’est elle.

Elerinna. Dame Elerinna.
Sa Dame Elerinna.

Qu’elle soit devenue bourgeoise, pseudo aristocrate, connue et respectée, il s’en fiche ; enfin. Ça peut toujours servir d’avoir quelqu’un comme ça de son côté… mais sur le fond, il s’en fiche.
Elerinna sera toujours sa Dame Elerinna ; c’est comme ça.

Pas de sentiment, pas d’amour galant, ici. Pas même de sexe.
Jamais, entre eux.
Autre chose, plutôt. Une relation ; une forme d’amitié. Un lien.
Forgé dans les rues sombres et sales. Dans les râles, les grognements ; les humiliations et les sanglots ravalés. Dans les regards croisés.
Les yeux d’une jeune femme avide de réussir, de fracasser un destin contraire pour s’extraire de la masse. Qui rencontrent les yeux d’un Nain, qui doit vivre parmi les Humains et repousser la haine qu’il subit chaque jour ; qu’il nourrit chaque jour.

Un lien, oui. Une promesse silencieuse.
Ne pas se lâcher. Ne pas se trahir. Ne pas se vendre.
Ni soi-même. Ni l’autre.
Jamais.

« J’tente pas d’vous attendre, Dame Elerinna. J’tiens juste à dire la vérité… aussi vraie qu’un Gnome a l’pénis aussi grand qu’un doigt d’nouveau né ! Ha ! »

Djork glousse, et tourne le regard en espérant faire rire les prostituées.
Ha, il a bien des qualités, mais l’humour léger n’en fait pas partie.

« Mais… Dame Elerinna, j’me permets, hein ; m’insultez pas.
J’suis allé qu’une fois au Passiflore, Dame Elerinna. Parc’qu’on m’avait donné une réduction ; j’ai compris pourquoi l’lendemain, quand j’pissais bleu ! Foutues filles changées, hein ! J’tente pas ça, foi d’Maître Nain ! »


Un sourire glisse sur son visage barbu.

« J’viendrais plus régulièrement, Dame Elerinna… mais j’sais qu’la qualité s’paye ; et j’sais qu’votre établissement est d’qualité, comme vos filles.
Alors… fallait qu’j’économise. Et que j’fasse l’tour du Continent, pour récupérer d’la caillasse – et vanter les mérites d’votre établissement. P’têt même que z’avez des clients grâce à moi ! P’têt qu’un peu d’parrainage peut baisser la note, mmh ? »


Djork se masse légèrement la barbe, avec un air de conspirateur ; mais il n’y croit pas.
Pas avec Dame Elerinna.
La plus dure en affaires qui soit. Et encore plus dure avec quiconque ose lui manquer de respect – ou s’en prendre à ses filles.

« Hrm. »

Le Nain grogne, ensuite, quand elle l’invite à la suivre ; enfin.
Quand elle l’ordonne de la suivre.

Il ravale quelques paroles, et court derrière elle – littéralement.
Dame Elerinna a d’immenses jambes, qui ont fait tourner bien des têtes ; Djork mentirait en disant que ça n’a pas été son cas.
Il en vient, cependant, à maudire cette fichue paire, alors que la tenancière du bordel marche rapidement – et lui doit courir, comme un jeune paon crétin, pour tenir la cadence.

« Arf. »

Djork souffle lourdement, et parvient à rejoindre sa hauteur alors qu’ils passent dans les couloirs et salons ; où les plaisirs de la chair sont nombreux, et ne cessent de l’attirer par des murmures d’aise et des promesses de volupté.
Par sa barbe, il va falloir qu’elle ait quelque chose d’intéressant à dire, pour lui faire perdre l’occasion de ces océans de douceurs !

« On… arf… on excuse… arf… on excuse toujours… arf. On excuse toujours une… arf… une Dame, quand… quand elle vous invite… arf.
Et… bon. Arf. C’est… c’est vous la patronne, ici. J’a… j’allais pas la ram’ner… d’vant les filles. Arf. J’sais… j’sais qu’certains en ont perdu leur lance, hein !
Et… et j’veux pas qu’vos filles en soient… arf… en soient privées. Ça serait… arf… un crime ! »


Djork respire mal, mais ne peut retenir un petit ricanement ; gras, bien sûr.
On ne se refait pas.

« Et… j’vais, Dame Elerinna. Autant qu’un Maître Nain sur les routes… »

La cadence a diminué ; la respiration est plus fluide.

« … loin d’ses montagnes. »

Son regard se ferme légèrement, alors qu’ils pénètrent dans les jardins ; foyers de bien de folies, oui.
Mais pas maintenant.
Maintenant, tout est calme. Tout est doux. Tout est tendre.
Et ça n’est pas pour déplaire au Nain.

« J’tourne. J’passe sur les routes. J’forge, j’reforge, j’répare ; j’construis, un peu. J’fais ma route. J’tourne sur l’Continent. »

Il hausse doucement les épaules.

« Mais… j’pense pas que j’trouve c’que j’recherche ; parce que j’sais pas c’que j’cherche. Ha.
Hormis quelques filles girondes pour chauffer l’lit, bien sûr. Ha. »


Djork redresse lentement son visage sur Elerinna, et ses yeux deviennent plus perçants.

« Et… vous ? »

La question est dangereuse ; presque mortelle.
Il le sait.
Elerinna de Novigrad se confie peu – quasiment jamais. Il doit faire attention ; il doit ne pas aller trop loin. Respecter leur accord tacite.
Ne pas la crisper.

« Hrm. »

Djork grogne, cependant, quand Elerinna bifurque rapidement ; il sait, alors. Il sait ce qu’il va se passer.
Parce qu’il le sent.
Il la connaît suffisamment pour avoir conscience qu’elle prépare quelque chose – et ça ne manque pas.

« Ha. »

Tous deux pénètrent dans la serre, et le Nain laisse glisser ses mains sur les pétales de fleurs. Il détourne le regard un instant, puis se tourne doucement vers elle.

« Ha. J’vois. »

Un sourire doux glisse sur ses lèvres, sous sa barbe.

« Dites-moi, Dame Elerinna. Dites-moi c’qu’un vieux Nain peut faire pour la plus jolie Dame d’Novigrad. »

Il hoche doucement la tête ; sincère.
Pour sûr, Elerinna est belle – mais ça ne compte pas vraiment, pour lui, même s’il veille à la flatter.
Il veut l’aider. Il veut continuer à l’aider, comme il l’a si souvent fait, jadis.
Il veut l’aider ; il va l’aider.
Même si, il le sait, il le sent, ça va être difficile… lourd ; certainement violent et dangereux. Comme d’habitude, avec Elerinna de Novigrad, finalement !
Djork Djorkson
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Dim 9 Fév - 18:39
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Ah, Djork.

Djork et l'humour de Djork.
Elle se serait volontiers esclaffée avec lui si seulement elle avait été dans une taverne, une chope à la main avec deux grammes d'alcool dans le sang. Malheureusement, elle ne se retrouvait plus que rarement dans de telles situations. Alors elle se contentait de le regarder faire son show, un sourcil levé, les mains toujours figées sur ses hanches dans une position quasi maternelle. Maternelle... à croire que le gamin que Mirage lui avait refourgué avait fini par influencé définitivement son comportement. Alors elle s'en rendit compte, et changea de position, préférant les bras croisés à l'allure maternelle réprobatrice.

Quelle horreur.

- C'est ce qui arrive quand on trahit une amie pour des prix plus attractifs.

Elle plaisantait. Elle ne considérait pas la visite de Djork au Passiflore comme une trahison, parce que son ego était suffisamment immense pour encaisser le choc terrible de savoir que son vieil ami avait laissé des couronnes à cette vieille mégère du Passiflore. Il y a quelques années, elle l'aurait décapité sur place.

- C'est la fidélité qui fait baisser les prix, Djork. La FI.DÉ.LI.TÉ. Reviens me voir quand tu auras appris ce que c'est.


Djork resterait donc en vie rien que pour permettre à Elerinna de lui étaler son erreur au visage à chaque fois qu'il passerait à Novigrad. Heureusement pour lui, elle avait d'autres sujets à aborder au lieu de s'éterniser à souligner sa bêtise, quand bien même elle l'aurait mérité. Elle était d'ailleurs suffisamment préoccupée par ces sujets pour ne pas s’apercevoir que Djork courrait littéralement derrière elle, ce dont elle prit conscience lorsqu'il arriva finalement à sa hauteur (enfin plus ou moins) complètement essoufflé.

- Oh tu sais, je ne suis pas cruelle, je ne castre personne par pure arrogance. Il faut au moins une visite au Passiflore pour ça.


Au moins ça, oui. Heureusement que Djork était un fidèle client, alors. Le nain répondit ensuite honnêtement à sa question qu'il allait comme il allait, qu'il ne savait pas s'il avait trouvé ce qu'il cherchait puisqu'il ignorait finalement ce qu'il cherchait. Elerinna considérait à tort que tout le monde pourchassait un but précis, puisque c'était ce qu'elle faisait. Elle ne savait pas vivre sans ça, les quelques mois où elle s'était laissée aller avaient été les plus chaotiques de sa vie, les plus terribles. Elle oubliait simplement que les buts qu'elle se fixait n'étaient artifices, qu'elle non plus ne savait pas vraiment ce qu'elle cherchait. Alors quand Djork lui retourna la question, elle ne sut quoi dire. C'est vrai qu'elle ne se confiait pas beaucoup, Elerinna. Elle préférait faire parler les autres, retenir leurs secrets et s'en servir contre eux. Mais la majorité de ce qu'elle cachait, Djork le savait. Se confier devenait alors bien plus simple.

- Je vais bien. J'ai eu ce je voulais.

Le pouvoir, le respect. Est-ce qu'elle allait bien pour autant ? Non. Elle hallucinait, voyait sa sœur morte partout, devenait paranoïaque, ne sortait plus de chez elle, se retrouvait à devoir élever un enfant qui n'était pas le sien. Elle n'allait pas bien. Depuis qu'elle était au sommet, elle allait même sûrement encore plus mal. Néanmoins elle ne s'épancha pas, serrait les dents et conduisit Djork à la serre. Cette serre qu'elle aimait tant, qui contenait toutes ses protégées. Ses petites roses qu'elle délaissait grandement ces derniers temps. Elle lui confia avoir besoin de son aide, et il lui demanda comment il pouvait l'aider. C'était simple, c'était dénué de mauvaises intentions, c'était Djork.

Tout le contraire d'elle, en soit.

Elerinna prit place sur un des bancs de l'immense serre en verre, et tapota celle à côté d'elle. Et puis elle soupira, parce qu'elle ne savait pas comment expliquer cet immense merdier qu'était devenu sa vie.

- J'aimerais que tu... oui, que tu me rendes un grand service.


Elle fixa un instant ses mains, incertaine. Elle ne savait pas si elle voulait réellement infliger une telle responsabilité à Djork. Pourtant, elle ne connaissait que peu de personnes à qui elle pouvait faire une telle demande, et Djork était à ses yeux le seul à avoir une vie suffisamment stable pour ça.

- Quelqu'un essaie de me tuer.

Si elle était désormais presque sûre que Bedlam n'était pas à l'origine des tentatives d'assassinat dont elle avait été la cible, le fait n'en était pas moins effrayant. Au contraire, avant elle pensait savoir où était son ennemi. Aujourd'hui elle l'ignorait complètement. Il vivait peut-être chez elle, elle le croisait peut-être tous les jours. Si elle était évidemment effrayée à l'idée de perdre la vie, il n'y avait pas qu'elle dans sa demeure.

- J'ai récemment pris sous mon aile un... un petit garçon. C'est une longue histoire, mais il vit chez moi en ce moment. J'ai peur de le mettre en danger.

Ses doigts s'entremêlaient alors qu'elle soupirait une énième fois, consciente d'en demander beaucoup mais Njall était un petit garçon curieux, innocent. Bien qu'elle ne souhaitait pas que sa présence chez elle s'éternise, elle était prête à tout pour qu'on épargne sa vie. Elle le devait à sa mère, et à lui.

- J'aimerais... qu'il reste avec toi le temps que je trouve celui ou celle qui veut me voir morte.

Et elle lui laisserait le temps d'assimiler l'information avant de dérouler sa liste interminable d’arguments.
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Elerinna de Novigrad
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