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There's a time that I remember when I did not know no pain
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Djork Djorkson
What is truth if not an illusion?
Djork Djorkson
Race Race : Nain
Habite à Habite à : On a dit errant, humain !
Couronnes Couronnes : 25805
Messages Messages : 93
What is truth if not an illusion?
Mer 12 Fév - 10:01
Djork Djorkson est un Nain.
Une évidence pour tous, vu sa petite taille ; mais tous ne comprennent pas ce que cela veut dire.
Lui-même ne le sait pas forcément, malgré ses déclarations. Mais il est un Nain, oui.
Et cela... importe, pour lui.

Celui qui a quitté ses montagnes, sa famille, sa destinée, son peuple et son monde pour une vie d'errance, de quasi-solitude et de rejet constant par les Humains chérit ce principe, cette idée.
Il est un Nain.
Pas un de ces Gnomes qui ne sont que des voleurs et des copieurs. Pas un de ces Sorceleurs qui mènent des vies de douleurs dans des attitudes de martyrs plus ou moins supportables. Pas un de ces Monstres qui ne méritent pas de vivre, mais ne méritent pas non plus la haine qu'ils subissent tant.
Pas un de ces Humains qui ne comprennent rien à rien, mais considèrent que si et causent plus de dégâts en une journée que les Anciens Peuples en cent ans.

Djork Djorkson est un Nain.
Cela veut dire quelque chose ; cela veut dire qu'il sait, au fond.
Il sait la valeur des choses.
De ses créations. De ses constructions. De ses actes. De ses mots.
De ses amitiés.

C'est pour cela qu'il reste essentiellement silencieux, qu'il sourit ; grogne, réplique rapidement.
Aux paroles d'Elerinna.
Aux mots qu'elle prononce, en réponse à ses propres discours.
Djork ne dit rien, non ; il laisse faire. Il la laisse faire. Parce qu'il sait.

Il sait qu'elle a besoin de dominer la situation.
Il sait qu'elle ne supporte pas l'idée de ne pas dominer ; de ne pas diriger.
Les hommes dans son lit, bien sûr, même s'il ne s'y est jamais glissé, et n'en a au fond jamais eu l'envie véritable. Les hommes dans sa vie, évidemment. Les hommes en face d'elle, surtout ; pour ne jamais retomber là dont elle a su se tirer, à coups d'ongles brisés et d'espoirs trop longtemps déçus.

Djork ne dit rien. Mais il apprécie.
De voir Elerinna obtenir ce qu'elle voulait ; même s'il sait, toujours.
Il sait que cela ne la satisfait pas.
Car nul n'est jamais satisfait de ce qu'il obtient... quand, comme Elerinna, on a basé sa vie entière sur une quête de pouvoir et de statut. Rien n'est jamais suffisant, alors ; rien n'est jamais acquis.

Djork ne dit rien. Djork sait.
Djork... a de la peine, pour elle ; mais il n'en dira rien.
Il tient trop à sa lance.

Bien que son silence change, après.
Bien que ce fameux silence change... dans la serre. Quand Elerinna s'assoit, et lui reste devant elle ; un peu gêné, sautillant un peu sur ses jambes, ne sachant pas où la convenance impliquait qu'il se mette.
Mais ces préoccupations disparaissent rapidement.

Djork ne dit rien. Djork écoute.
Et Djork... se rend compte qu'il ne savait pas grand-chose, en fait ; car tout change, là.
Car Elerinna fait tout changer.

 « Par... ma barbe. »

Le Nain parle, finalement ; il reparle.
Mais tout a changé.

 « Sang d'Gnome. »

Il grimace, puis s'avance. Il s'assoit aux côtés de la jeune femme, et sort de ses poches son attirail à tabac. Il fourre sa pipe, en reprenant d'une voix bien plus lasse qu'avant.

 « Nom d'une Kikimore... Rinna. »

Son surnom ; Djork utilise son surnom.
Rinna.
Pas Dame Elerinna, ces mots qu'il aime tant faire chanter dans sa bouche, par plaisir partagé. Mais Rinna. Ce qu'il ne dit jamais ; ce qu'il n'a quasiment jamais dit, en fait.
Sauf deux fois.
La première, quand Djork a été blessé si lourdement qu'il a failli périr... et qu'elle l'a sauvé, alors qu'il la suppliait de le laisser mourir.
La seconde, dans une occasion que tous deux veulent oublier, et qui a marqué leurs chairs et leurs âmes ; il refuse de se la remémorer, ici.

 « C'est... hem. »

Djork prend une grande inspiration de sa pipe allumée, et souffle lourdement.

 « Humf. »

Puis tourne un regard usé sur la jeune femme.

 « C'est... sans mauvais jeu d'mots, j'me permets, hein. Rinna. C'est quoi... c'bordel ? »

L'ombre d'un sourire glisse sur ses lèvres ; mais le cœur n'y est pas.

 « J'sais... j'sais qu'beaucoup ont d'jà voulu ta mort. Et t'es toujours là.
Par ma barbe, t'sais que j't'ai aidé à t'débarrasser d'certains.
Mais... »


Il grimace.

 « Un... garçon ? »

Ses sourcils drus se froncent.

 « Un... p'tit garçon ? »

Un nuage de fumée l'entoure un instant.

 « Rinna, je... t'sais. T'sais. T'sais que... j'ferais tout pour toi. »

Il la tutoie ; c'est aussi rare, presque jamais vu.
Comme cet instant. Comme ce moment.
Si intime, entre eux. Entre ces deux amis qui font tomber les armures, qui font tomber les jeux, qui font tomber les comédies et les partitions bien réglées ; qui se mettent à nu, l'un envers l'autre. Dans leurs âmes, même si leurs tristes aventures les ont déjà menées à se voir vraiment.
Ils se mettent à nu. Rinna et Djork.
Là l'un pour l'autre. Même s'il faut parler, aussi ; surtout.

 « Mais... va m'falloir m'en dire plus, Rinna. Parc'que... parc'que. »

Parce qu'il le mérite.
Parce qu'ils se connaissent depuis longtemps. Parce qu'il n'est pas habituel qu'elle lui demande quelque chose. Parce qu'elle veut protéger un garçon ; un enfant. Parce qu'il se demande si ce ne serait pas celui d'Elerinna. Parce qu'il veut bien sûr aider – mais il doit en savoir plus.
Il doit comprendre. Pour accepter ; pour aider.
Pour elle.
Il doit comprendre. Il veut comprendre.
Et... elle le lui doit bien, après tout. Pour ça. Pour ce moment. Pour cette demande.
Et pour tout leur passé, aussi.
Djork Djorkson
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Elerinna de Novigrad
baroness of secret lust
Elerinna de Novigrad
Race Race : Simple humaine
Habite à Habite à : Novigrad
Couronnes Couronnes : 35545
Messages Messages : 303
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baroness of secret lust
Sam 7 Mar - 4:25
There's a time that I remember when I did not know no painHere's to the ones that we got
Cheers to the wish you were here but you're not
'Cause the drinks bring back all the memories
Of everything we've been through
Toast to the ones here today
Toast to the ones that we lost on the way
'Cause the drinks bring back all the memories
And the memories bring back, memories bring back you

There's a time that I remember
When I never felt so lost
When I felt that all the hatred
Was too powerful to stop
Now my heart feel like an ember
And it's lighting up the dark
I'll carry these torches for ya
That you know I'll never drop
- Oui, évidemment.

Bien sûr qu'il fallait lui en dire plus, elle le savait. Bien sûr qu'elle devait lui expliquer, il le méritait. Pourtant, elle ne sut pas par où commencer. On tentait de la tuer, bien. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Qui ? Elle avait cru savoir, elle s'était trompée. Quels alliés trouver ? Tout le monde pouvait leur appartenir, tout le monde pouvait la trahir. De qui se méfier ? N'importe qui. N'importe qui sauf une poignée, dont Djork. Djork qui abandonnait les faux-semblants dont ils aimaient tant s’embarrasser. Qu'elle avait si longtemps utilisés à son avantage et à outrance. Ceux là même qu'elle continuait malgré elle d'user aujourd'hui, mais plus comme avant. Elerinna de rien du tout vieillissait à vue d’œil, Elerinna fille de personne avait compris des choses qu'elle ne soupçonnait pas quelques années plus tôt. Elerinna... subissait les assauts répétés de ce qui avaient été ses erreurs il y a bien des années. Mais malgré tout, Elerinna avait la merveilleuse chance de savoir sur qui s'épauler, à qui faire confiance. Ils se comptaient sur les doigts d'une main, et elle souriait à l'un d'eux. Djork... Djork le nain plus grand que n'importe quel géant. Le nain qui les surpassait tous en esprit et en sagesse. Ce nain abandonnait les Dame Elerinna et le vouvoiement comme il l'avait fait quelques rares et terribles fois et montre d'ors et déjà qu'il est prêt à l'aider. Ça la frappe au cœur.

- Tu m'as manqué, Djork.

Elle ne lui demanda pas de revenir plus souvent la voir, par fierté et parce qu'elle savait que Novigrad n'était pas le centre du monde, que le nain avait à faire ailleurs. Mais elle le pensait.

- En ce qui concerne les tentatives d'assassinat... j'imagine que ce n'est qu'une question de temps avant qu'on ne parvienne à percer le mystère. Cependant, il demeure entier aujourd'hui. Bien sûr, ce n'est pas quelques imbéciles encapuchonnés qui viendront à bout de ma vieille carne, tu en sais quelque chose.


Elle ironisait, mais c'était l'entière vérité. Si Elerinna était aussi simple à tuer, elle ne serait pas baronne de la pègre. Non pas qu'elle se passionnait secrètement pour l'escrime et se trouvait être tout aussi secrètement plus grande épéiste de cette ville et de ses environs, plutôt parce qu'elle était dotée d'une chance digne de la reine des reines des cocues en personne.

- Pour ce qui est du garçon...

Long soupir, long silence, roulement des yeux, retour à Djork. Sa serre ressemblait presque à un jardin sauvage tant elle manquait d'entretien.

- C'est une longue histoire. Il est le fils d'une amie que je connaissais... d'avant. On s'est longtemps soutenues toutes les deux. On traversait une passe difficile en même temps, et c'était plus facile de ramer à deux. Un jour elle m'a promis qu'elle me remercierait pour ça, et elle a disparue.

Ah, Mirage. Si elle l'attrapait, cette foutue Mirage. Elle lui ferait comprendre qu'elle s'attendait à un gros rubis et non pas à un gamin.

- Cette amie est devenue sorceleuse. Comme tu le sais sûrement, c'est une profession encore plus dangereuse que maquerelle. Elle me l'a confié récemment en guise de remerciements, elle pensait qu'il serait plus en sécurité avec moi. Je le pensais aussi. Et puis... voilà. Il y a eu ça, que je pensais réglé, et maintenant j'ai peur qu'on attente à sa vie pour m'atteindre moi.

Et elle ne le supporterait pas. Même si elle ne l'avouera pas.

- Évidemment, je m'en moque du sort du mioche. C'est pour ma réputation que je m'inquiète. Qu'est-ce que les gens penseront si je laisse les gamins se faire tuer dans ma maison, hein ?

Ces faux-semblants là par exemple, elle ne pouvait définitivement pas les laisser tomber. Mais elle savait aussi que ça ne prenait pas sur Djork, Djork qui devait également s'imaginer des choses insensées.

- Et ne me regarde pas comme ça, ce n'est pas mon fils. Je te l'aurais dit si c'était le cas.


À vrai dire, elle était désormais presque sûre de ne pas pouvoir procréer. Qu'elle n'a pas reçu le don suprême que Melitele octroie à tour de bras et pas forcément à ceux qui le méritent le plus. Ça ne l'a jamais vraiment dérangé, au contraire. Elle a d'ailleurs longtemps usé des remèdes de grand-mère pour éviter que la terrible chose arrive, puis elle a compris. Les démons qui habitent sa boite crânienne lui ont subtilisé ça aussi, elle a fini par payer ses imprudences. À force de rire au nez de la Destinée, on se brûle.

- Et ce sont donc pour toutes ces raisons que j'aimerais que tu le prennes avec toi. Juste quelques temps, l'affaire de quelques semaines, peut-être un mois. Simplement le temps que l'on retrouve ceux qui me veulent du mal. Il sera en sécurité avec toi, tu es le seul avec lequel il sera en sécurité.

Et elle ne plaisantait pas, elle avait absolument toute confiance en Elijah ou Jäelle mais ils partageaient sa vie. Son ami avait choisi la voie du feu à ses côtés et elle ne confierait jamais un enfant à Jäelle de peur de le voir démonifier dans l'heure qui suit.

- Alors ? Ton verdict maître nain ? Je sais que je te demande une énorme faveur Djork, excuse moi.

Elle n'en avait plus l'habitude mais considérait qu'il s'agissait d'une urgence.
:copyright:️ 2981 12289 0
Elerinna de Novigrad
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Djork Djorkson
What is truth if not an illusion?
Djork Djorkson
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What is truth if not an illusion?
Lun 9 Mar - 11:17
Djork Djorkson ne dit rien ; longtemps.
En restant figé.
En restant assis là, sur ce petit banc de pierre, à côté d’Elerinna. Ses petits pieds bien figés dans le sol, son corps penché vers l’avant. Ses mains un temps affairées à bourrer et allumer sa pipe ; ensuite occupées à la tenir, à la maintenir à sa bouche. Qui projette régulièrement plusieurs bouffées de fumée.

Il ne dit rien. Il ne bouge pas.
Un événement rare et inhabituel, pour lui.
Un de plus, en fait, dans cette situation si étrange et surprenante. Où Elerinna de Novigrad multiplie les déclarations, demandes et aveux stupéfiants.

Ses derniers mots ne sont pas les moindres, en soi.
Elle s’excuse.
Elerinna de Novigrad présente ses excuses – et demande une faveur.

« Hrm. »

Un grognement lourd s’échappe de la gorge du Nain.

« Nom d’une Kikimore. »

Sa voix est lente, posée ; éraillée.

« Humf. »

Il pousse un profond soupir, et tourne lentement son visage vers la jeune femme.
Il plonge son regard en elle.
Et elle sait.
Elle sait, alors. Elle sait ce qu’il va répondre. Elle sait ce qu’il va dire.
Comme il sait qu’elle sait.
Et, même s’il ne l’avouera pas, il goûte beaucoup ce contact – ce lien. Cette connaissance commune.
Cette proximité.
Entre proches. Entre amis.

« Ouais. »

Il hausse lentement les épaules.

« Bien sûr. »

Il inspire lourdement la fumée.

« Bien sûr que j’dis oui. »

Il recrache sèchement ladite fumée.

« Mais tu l’savais bien, Rinna. »

Il se redresse légèrement, sur le banc.

« Sang d’Gnome, Rinna. »

Djork libère la pipe de ses lèvres.

« Quel p’tain d’bordel, si j’peux dire. »

Un sourire triste glisse sur son visage.

« Qu’es’tu veux que j’dise ?
Bien sûr qu’j’en veux pas, d’ton môme, là. Même si j’sais qu’c’est pas l’tien, ça reste ton môme, Rinna. Ouais, j’sais déjà c’que tu vas dire, et tu l’as dit. Tu t’en tapes, du mioche ; tu t’en fous. Ouais.
Ouais. »


Il souffle, encore.

« Ta réputation, ouais. »

Un sourire en coin glisse sur ses lèvres.

« Arrête les conneries, Rinna. Pas avec moi. Pas à moi. »

Il tapote la pierre du banc, entre eux.

« J’vais faire semblant qu’tu t’en foutes, d’lui… mais j’sais. J’sais bien qu’c’est faux. J’sais bien qu’tu m’demanderais pas ça, pas à moi, s’il comptait, pas pour toi.
On… va faire comme ça, alors. On va faire semblant. Ouais.
Mais j’sais. J’sais, Rinna.
J’sais qu’t’as peur pour lui. J’sais qu’t’es perdue, là, et j’sais qu’ces types t’font plus peur qu’tu l’dis. J’sais qu’ça t’bouffe d’me demander ça, déjà parce que t’aimes pas d’mander, ensuite parc’que t’as peur qu’il m’arrive quelqu’chose.
Et, t’sais quoi ? »


Son sourire se fait plus doux, plus tendre encore.

« J’pense qu’t’as raison d’avoir peur.
Mais j’pense, surtout, qu’tu fais bien d’me demander ça. Parc’que t’savais c’que j’allais dire ; c’que j’allais faire.
Ce gosse, là ? J’le prends. J’le prends avec moi. Et j’le protégerais.
Sur ma vie. Sur mon honneur.
Et t’sais qu’une Nain préférerait sucer la tige d’un Gnome plutôt que d’faillir à son honneur ! »


Un léger ricanement accompagne sa comparaison un brin vulgaire, mais efficace.

« C’garçon… c’est pas ton fils, nan, mais c’est tout comme. J’le sens, j’le vois ; j’en parlerais plus, mais c’est l’cas.
Et… tu sais, alors. Tu sais.
Rinna. »


Son regard se fait encore plus tendre, toujours plongé dans les yeux de la jeune femme.

« C’est comme ton gamin ; et tu m’demandes ça. Toi.
Rinna.
Je… j’m’en occupe. J’le prends. J’le protège.
Sur ma vie, Rinna. Sur mon honneur. »


Le Nain lève sa petite main, vers elle ; elle tremble.
Il veut la toucher. Il veut former ce petit moment tendre, cette complicité charnelle.
Il n’ose pas.
Il fait retomber sa main, et détourne les yeux.
Soudain gêné. Soudain intimidé.
Soudain bien rouge, sous sa barbe.

« Je… j’l’emmène.
Dès… dès qu’c’est bon. Pour lui, pour tout.
Pour vous.
Dame. Elerinna. »


Le moment d’émotion passe, un peu ; à cause de la timidité exacerbée du Nain.
Qui retrouve les jeux de mots, les joutes verbales.
Pour fuir cette émotion. Pour cacher son trouble. Pour ne pas gêner Rinna.
Sa Rinna.
Pour qui il ne noue guère des sentiments amoureux, ou des désirs charnels ; jamais.
C’est plus. C’est bien plus.
Ce sera toujours plus.
Et cela justifie amplement sa décision – son évidente décision.

« Et… cela m’a manqué aussi. Tout ça. Tout… ça. »

Il redresse légèrement son visage, et sourit encore ; toujours timide.
Ça lui a manqué, oui.
Leurs discussions. Leurs échanges. Leur proximité. Leur intimité.
Leur amitié.
Elerinna de Novigrad lui a manqué.
Bien plus qu’il ne voudra le dire ; bien plus qu’il ne pourra le dire.
Même si son attitude, même si son naturel confirment les puissants liens qui les unissent – et permettent à Rinna d’avoir enfin l’aide dont elle a tant besoin, ici.
Djork Djorkson
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Elerinna de Novigrad
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Elerinna de Novigrad
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baroness of secret lust
Mer 1 Avr - 16:37
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Ça l'effrayait parfois de voir à quel point Djork était capable de lire en elle.

Elle ignorait un peu comment ce lien invisible s'était formé, à quel moment. C'est vrai qu'ils n'avaient jamais partagé grand chose, après tout. C'est qu'ils n'avaient pas grandi ensemble, pas plus qu'ils n'avaient toujours été là l'un pour l'autre. Elle ne savait pas tellement comment ça fonctionnait, tout ça. L'amitié, les liens que l'on crée ou non avec d'autres personnes. Elle ne comprenait pas, n'était sûrement pas assez instruite pour ça. Tant pis, ça ne la dérangeait pas.

- Quelle image terrible.

Elle faisait allusion à cette vulgaire histoire de gnome et de nain. C'était plus facile de rebondir sur quelque chose de grivois que de répondre à tout ce qu'il venait dire. Oui, elle s'était peut-être un peu attachée à ce gamin. Oui, elle avait peur d'y laisser sa peau cette fois. Non, elle ne l'admettrait pas. C'était plus facile d'ignorer les choses qui se produisaient en elle pour se concentrer sur le reste, bien plus facile.

- Merci, Djork. Merci infiniment.

Et oui, ça la touchait qu'il ait cette réaction. Elle n'en doutait pas, mais elle était tout de même touchée que ce soit le cas. Parce qu'il n'y en avait plus beaucoup des gens prêts à se coltiner un môme de trois ans rien que pour le protéger. Elle n'avait pas besoin de confirmer tout ce qu'il venait de dire, parce qu'il savait qu'il avait raison. Il le savait. Quand il esquissa un geste pour l'atteindre mais qu'il renonça, elle prit ses mains dans les siennes et serra fort, une ou deux secondes peut-être. Assez pour qu'il comprenne tout ce qu'il y avait à comprendre.

- Merci. Je sais qu'il sera en sécurité avec toi. Je sais que tu t'occuperas bien de lui. Merci pour ça.


Elle se leva, une larme savamment cachée à l’œil. Elle la chassa discrètement de l'ongle, parce qu'elle ne faisait pas dans l'émotion, Elerinna. Elle ne faisait pas dans les pleurnicheries. Elle a suffisamment pleuré, depuis elle réservait ses larmes.

- Un fiacre viendra te chercher cette nuit, le petit sera dedans. Il sera accompagné d'hommes armés, au cas où les mesures prises ne suffisent pas. J'espère que vous n'aurez pas à vous battre mais dans tous les cas, par pitié, fais attention.


Et ça recommençait, encore et encore. Elle mettait en danger les gens qu'elle aimait. Elerinna avait parfois l'impression d'être un poison pour ses proches, pour quiconque l'approchait. Après tout, c'était son arrivée qui avait causé la perte de sa famille d'accueil. Sa faute si on avait tenté d'assassiner Elijah. Sa faute si sa sœur était morte, et maintenant Djork ?

- Pardon de te mettre en danger. Pardon, je n'ai pas le choix.

C'était autant pour elle que pour Djork que pour la voix insidieuse d'Isil qui s'insinuait dans ses pensées chaque jour. Elle ne cesserait jamais de la hanter pour ce qu'elle avait fait, jamais. Elerinna cessa d'observer la rose qu'elle tenait depuis maintenant quelques minutes et fit de son mieux pour éviter le regard de Djork, par pudeur, par culpabilité.

- Au revoir Djork. Bonne chance sur la Voie.

Elle lui sourit, un peu absente, à demi présente.

- Ah, et je signalerais à la gérante que pour toi, c'est exceptionnellement gratuit.


Exceptionnellement, bien entendu.
:copyright:️ 2981 12289 0
Elerinna de Novigrad
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Djork Djorkson
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Jeu 2 Avr - 8:24
Djork Djorkson ne parle pas.
Longtemps.
Parce qu’il ne peut pas, en fait.

Parce que l’émotion l’étreint ; l’emporte.
Parce que, alors qu’il pensait que cet instant de sincérité, de douceur et d’amitié directe était terminé quand il avait repris le vouvoiement et le Dame Elerinna, celle-ci le surprend.
Encore. Toujours.

En prenant ses mains dans les siennes ; en les serrant.
En lui parlant.
Doucement. Tendrement.
Pour le remercier. Pour souligner ce qu’il fait pour elle.
Pour… présenter ses excuses.

Elle.
Elerinna ; Elerinna de Novigrad.
Rinna.
Elle. S’excuse.

Cela n’arrive jamais. Cela ne doit jamais arriver, pour sa réputation et le personnage qu’elle s’est créée.
Mais elle le fait, cependant.
Ici. Maintenant.
Pour lui.

Le Nain ne peut y rester insensible ; il en est touché.
Lourdement.
Au point de détourner un visage rongé par un puissant rouge aux joues, et des paupières closes pour éviter un tsunami de larmes.
Ses mains bougent ; tremblent. Son corps frissonne.

Il… est touché, oui.
Beaucoup.
Beaucoup trop – pour qu’il l’accepte. Pour qu’il le tolère. Pour que sa réputation y survive.

« Hrm. »

Un grognement lourd s’échappe de sa gorge.

« Vous… »

Il se racle la gorge, alors que les premières syllabes sont difficiles ; émues, encore.

« Z’êtes… bien aimable, Dame Elerinna. »

Il se reprend. Il y arrive.

« Je… j’m’en vais en profiter, ha ! »

Djork se redresse, et réussit à rouvrir les yeux.
Secs.
Ou presque.

« Par ma barbe, l’est pas né l’Nain qu’en profiterait pas ! Ha ! »

Il sourit ; mais il n’y croit qu’à moitié.
Il joue le jeu, cependant.
Et reprend lentement sa marche.

« Mais… z’inquiétez pas, Dame Elerinna. »

Djork s’arrête, cependant.
Et se tourne vers Elerinna, avec un léger sourire.

« J’serais… rentré à mon hôtel pour la nuit. J’serais d’attaque. Pas saoul, pas fatigué.
Prêt.
Au cas où. Et… et tout l’temps qu’il l’faudra. »


Il hoche gravement la tête.

« Et… vous l’savez bien. Un Nain, sur l’Continent… ben, l’est toujours en danger ; toujours. Ça… ça change pas grand-chose, hein. Ça… ça chang’ra pas ma vie, Dame Elerinna. Mais… ça f’ra d’la compagnie. Et d’la main d’œuvre. Ha ! »

Ce n’est pas vrai, bien sûr.
Mais le forgeron sent que son amie est rongée par tout cela – et il essaye de l’apaiser ; de la rassurer.
Maladroitement, certes.
Mais le cœur y est.

« Dame. »

Le Nain effectue une révérence elle aussi maladroite, et se retire.
Il passe à côté d’elle.
Il lui adresse un regard ému et sincère.
Puis s’en va.
Quitte la serre. Quitte cette zone.
Rejoint les salons ; les filles.
S’en va en profiter. S’en va s’amuser. S’en va se libérer de quelques charges physiques.
Mais pas trop. Mais pas trop longtemps.

Il a à faire, ce soir.
Une mission.
Une mission importante. Une mission terrible.
Une mission pour une amie.
Il n’en a que trop peu ; il doit la réussir.
Il doit l’aider.
Car, entre oubliés, parvenus, combattants des cloaques et ruelles passés aux dangers des cours et bourgeois… entre survivants. Il faut s’entraider.
Au moins pour vivre un jour de plus.
Au moins pour une respiration de plus.
Toujours.
Djork Djorkson
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