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[NUIT DES MONSTRES] Taste of Destiny ; ft. Ellika.
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Elijah Nyx Caedreach
the crow : right hand of secret lust
Elijah Nyx Caedreach
Race Race : Vampire Supérieur
Habite à Habite à : Novigrad.
Couronnes Couronnes : 37464
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the crow : right hand of secret lust
Ven 25 Jan - 23:53
Night of the Monsters
A Taste of Destiny
Ellika d’Ard Skellig & Elijah Nyx CaedreachEnfin, tu avais réussi à t’extraire de la foule de la place du hiérarque, le fourmillement de la première nuit des monstres te rendant fébrile et particulièrement agité. Celeste était une connaissance, de très longue date, un vague souvenir ancré dans ta mémoire mélangé à l’odeur subtile de la cannelle et des épices lointaines et tu ne pouvais qu’être ravi de la revoir même si tu aurais préféré que cela soit dans d’autres conditions que pour ce travail là, celui de déchaîner les monstres. Ton esprit était en alerte, il fallait que tu cherches Elerinna, que tu trouves Faelan et tu espérais qu’Azzie ne soit pas en ville pour une fois. Tu n’avais jamais vu une suite de nuits de monstres mais tes contacts t’avaient à plusieurs reprises parlé de ce qu’il se passait lors de ces nuits : la vengeance des monstres, des créatures d’outre-tombe qui venaient se battre contre leurs bourreaux de toujours dans un énième défi de possession et de dominance. La ville pourrait tomber, la ville pourrait brûler et tu ne pourrais absolument rien faire pour l’en empêcher. Oh, tu résistais assez facilement aux chants bercés par les musiciens, force était de dire que ce genre de manipulation marchait plus difficilement sur les vampires supérieurs que les inférieurs mais tu entendais toujours, la mélodie à l’arrière de ton crâne qui te poussait à prendre tes armes. C’était encore plus fort plus tu te rapprochais de la place du hiérarque. Il fallait que tu trouves Faelan, être sûr qu’il était en sécurité et qu’il n’était pas hypnotisé ou prit par la possession musicale. Tu soupires, d’extirpant d’un groupe d’hommes qui se moquent encore de ce qu’il se passe en plein cœur de la ville pour rejoindre enfin la bordure des quais. L’air est vicié, mais toujours moins qu’à l’intérieur même de la ville, là où les percussions sonnent et où l’odeur du sang se fait terriblement présente.

Tu te laisses tomber sur un muret, le dos à la mer et à l’horizon alors que ton souffle revient finalement entre tes poumons, te donnant tout le besoin d’oxygène qu’il te fallait pour pouvoir reprendre ton calme. Tes doigts sont tremblants et tu observes avec fébrilité la ville d’où s’échappent quelques toits enflammés. Les chasseurs de sorcière ne doivent plus être bien loin, les sorceleurs en quête de contrats ou de compréhension. Toi-même tu ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. Si on ne t’en avait pas un jour parlé, tu ne le saurais probablement pas mais les éléments sont là. Les Ailes Infernales ont infestés la ville, Celeste en tête, dans le but de venger tous les doppler et autres créatures qui ont été mises au bûcher ces derniers temps. Tu es d’ailleurs étonné de ne pas avoir vu ta vie sur la corde fine, toi qui aurais pu les sauver mais qui n’a rien pu faire de peur que ta sécurité soit compromise. Tu ne peux plus penser qu’à toi-même maintenant, il y a Nyleen et il y a Faelan et là… Là, il n’est plus simplement question de ta vie mais celles d’autrui qui sont liées à la tienne. Tu te redresses légèrement, ton corps encore chancelant à cause des fourmillements causés par la mélodie, passant ta main gantée contre ton visage avant de finalement te lever. Tu observes les environs, cherchant par où passer pour rejoindre le Caméléon le plus vite possible sans te faire harper par une traque en cours. Tu commences à marcher le long des quais, en direction des portes de la ville jusqu’à ce qu’une main se pose sur ton bras, te faisant te retourner brusquement, les yeux assombris par la précipitation et le léger énervement d’être interrompu. Tu soupires assez fortement en voyant la jeune femme devant toi, ses longs cheveux rougeoyants te faisant hausser un sourcil, la ressemblance avec Triss Merigold, que tu avais vu à de nombreuses reprises lorsque tu travaillais encore pour le roi des Mendiants, étant suffisamment frappante. « Qu’y a-t-il, mademoiselle ? Je suis pressé, voyez-vous. » ta voix est plus sèche que d’habitude, légèrement amer alors que tu toises la jeune femme de ta hauteur.
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Elijah Nyx Caedreach
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Dim 27 Jan - 19:08
Night of the Monsters
A Taste of Destiny
Ellika d’Ard Skellig & Elijah Nyx Caedreach
Tu y es. Tu sens la puissance de cette folie monstrueuse en cette nuit sombre. Les vibrations parcours ton corps. Les effets de cette musique sont bien là. Tu sens la peur. Le son des tambours, des cris... Cela ne te rappelle que trop bien certaines nuits que tu as passées étant enfant. Tu serras la bride de ton destrier, histoire de te reprendre. Tu avais un contrat à réaliser. Car si Novigrad était l'endroit où tu rentrais le plus souvent, il n'avait pas été prévu que tu y reviennes si tôt. Non, au contraire. Mais les Ailes Infernales t'y ont ramenées, une famille t'ayant adressé une missive demandant à ce que tu tires leurs enfants des griffes des monstres présents cette nuit.

Tu quittas ton cheval à une ferme pas loin, et commença à vérifier de ne rien avoir oublié. Dague, épée en argent, potions, oui tout était bien là. Tu t'emparas de ta cape sombre et l'accrocha à tes épaules. Il allait falloir te faire discrète. Tes sens bien sûr te guidaient vers la place du hiérarque. Mais auparavant, tu décidas de prendre un peu de hauteurs. Tu voulais d'abord analyser la situation. Tu t'approchas donc de la place, depuis les toits, aussi silencieuse et agile qu'un chat, tes sens de sorceleur en éveil. Les monstres étaient bien là, certains semant la panique parmi les humains, et le groupe des Ailes Infernales, se tenant au coeur de la place. Ce que tu cherchais n'était donc pas là. Mais tu avais un contrat aussi sur la tête d'un monstre que tu repéras parmi la foule agglutinée sur la place. La tentation était assez forte. Ceci dit, le réaliser ici, ne serait pas judicieux.

Une silhouette pourtant semblait ne pas prêter attention à ce qu'il se passait. Elle attira ton regard et ta curiosité. Tu descendis un peu plus près de quelques toits. Tu fronças les sourcils. Pourquoi elle te disait vaguement quelque chose ? Son comportement aussi t'intriguait. Tes sens en éveil, tu sentais qu'il n'était pas humain. Ce qu'il était tu ne le devinas pas encore... Mais sentant une présence dérangeante, tu t'éclipsa vite fait, quittant les toits pour te laisser tomber dans une ruelle menant vers les quais. Tu pressas le pas, avant de t'arrêter, voulant garder une bonne distance de la silhouette que tu avais aperçu plus tôt.

C'était un homme. Grand. Il te paraissait fort. Il avait aussi quelque chose en plus. Et maintenant qu'il était assis sur le muret, tu percevais mieux ses traits. Tu avais déjà vu ce visage quelque part... Tu te tassas un peu plus dans l'ombre alors qu'il s'était levé et qu'il passa tout près. Tu avais alors pu voir l'entièreté de son visage. De façon très nette. Et ce fut un choc, une surprise. Au point que tu manquas d'air. Ta tête te lança alors que les souvenirs revinrent très vite à ta mémoire. Trop brutalement. Trop brusquement.  Au point que tu en quittas ta cachette et le rattrapa pour lui attraper le bras.

Bien sûr, il se retourna. Tu t'en étais doutée. Tes yeux tombèrent sur les siens. Tu compris. Tout était clair. Limpide. Tu savais où tu l'avais vu. Cintra. Mais pas que. Tu avais aussi vu ce visage au bastion. C'était un vampire supérieur. Son nom ? Tu ne l'avais plus en tête... Mais ce visage te permis de retrouver les pièces manquantes du puzzle de tes souvenirs...

Ta main toujours sur son bras, ce furent ses paroles qui te sortirent complètement de ton trouble. Tu retiras rapidement ta main, et te repris, prenant une position plus assurée, droite, devant lui. Hors de question de laisser percevoir le trouble qu'il te provoquait. Tu lui tendis ton carnet, ouvert sur une double page précise où tu avais dessiné deux visages.

« Je suis aussi pressée que vous, monsieur. Mais j'ai besoin d'aide. Et je pense que la votre serait bienvenue... Voyez-vous, je dois trouver ces deux enfants. Ne les auriez-vous pas vu, ce soir ? Sur la place du Hiérarque ? »

Tout en parlant, tu ne le quittais pas des yeux, maîtrisant plus ou moins ton calme, évitant à ta voix de trembler, tes souvenirs envahissant doucement ton esprit.

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Dim 27 Jan - 23:30
Night of the Monsters
A Taste of Destiny
Ellika d’Ard Skellig & Elijah Nyx CaedreachLa jeune femme avait un air de déjà vu, particulièrement lointain, mais un air de déjà vu bien présent. C’était probablement les cheveux roux, aussi rougeoyants que les flammes qui s’élevaient des bûchers Novigradiens. Tu ne pouvais t’empêcher de les fixer, elle allait probablement se demander pourquoi tu la fixais d’ailleurs, après tout, vous ne vous étiez probablement jamais rencontrer. Seulement, en la regardant bien, tu sentais qu’elle voyait quelque chose en toi que tu n’arrivais pas à capter. Ta mémoire te faisait défaut, au fil des années, mais une chevelure comme ça t’aurait probablement rappelé quelque chose et tu t’en souviendrais comme tu te souvenais si vivement de Triss Merigold. Cette dernière avait fait une entrée spectaculaire dans le bureau de Francis Bedlam, ton ancien employeur, et il était bien difficile de ne pas se souvenir d’elle quand elle était aussi flamboyante que les flammes de l’enfer. La jeune femme qui te faisait face avait un petit quelque chose qui te rappelait la magicienne sans pour autant être sa copie conforme, mais tu ne pouvais nier la ressemblance, rien que dans la couleur de leur crinière. Cela dit, tu ne comprenais pas pourquoi elle ne te quittait pas des yeux quand elle te tendit un carnet avec deux visages dessinés dessus ; peut-être avait-elle peur que tu lui mentes et qu’elle le voit ? Tu ne savais pas et tu gardais, pendant quelques instants, tes yeux fixés sur elle, l’observant pour voir pourquoi ce sentiment de déjà vu faisait son apparition. Tes yeux n’avaient pu manquer le médaillon de sorceleur qui pendait autour de son cou, disparaissant sous sa cape mais l’alliage était bien trop similaire pour que ce soit une coïncidence et juste un bijou très large. Ainsi, la jeune femme était une sorceleuse. C’était bien ta veine. Tu avais envie de jurer, mais tu te retins, lui adressant un très faible sourire avant de porter ton regard sur le dessin, portant ta main gantée sur l’objet, et essayant de trouver dans ta mémoire si tu avais vu les deux garnements qu’elle avait dessinés dans son carnet. Tu soupirais, presque excédé, passant ton autre main contre tes temps, ton gant ayant disparu dans la folie de cette soirée. Tu ne savais même pas pourquoi tu gardais l’autre. « Je... Il est possible que je les aies vus, mais honnêtement, mademoiselle, vous avez vu la folie que c’est par ici ? » Tu lui demandas, détachant ta main de son carnet pour se reculer légèrement, tes yeux scannant la foule qui se ruait ci et là pour échapper aux griffes de possibles monstres en quête de proie et de chair fraiche. Tu n’étais esquivé que parce que ton aura et ton essence se sentait à des mètres à la ronde pour les monstres. Peut-être que la sorceleuse sentait également que tu n’étais pas humain, tu n’en savais franchement rien. Tu n’étais même pas sûr qu’elle était une sorceleuse, tu pouvais très bien te tromper en ces temps troubles et pour être parfaitement honnête, tes idées allaient dans tous les sens tant tu étais perturbé par ce qui arrivait. Tu ne savais ni où était ton amant ni où était tes proches, et Asphodel semblait trouver amusant de batifoler au-dessus de la ville alors que tu aurais préféré qu’il ne soit pas loin. L’animal était particulièrement capricieux et parfois, tu ne savais vraiment pas quoi faire de la bestiole, espérant juste qu’il ne se fasse pas tuer inutilement. A priori, tu pouvais être certain qu’il ne le ferait pas, mais le doute subsistait tout de même. Il pouvait être taquin et une proie assez facile, mine de rien. Tu soupiras à nouveau, reportant tes iris dissonants sur la jeune femme. « J’aimerai beaucoup vous aider, mademoiselle, vraiment. Mais je ne vois pas ce que je peux faire dessus. Avec un peu de chance, ils ont trouvés un abri en ville, mais je n’ai pas souvenirs de les avoir vu et avec le monde qu’il y a à l’heure actuelle… Des visages, j’en ai vu passé un certain nombre. » Tu rajoutas, après quelques secondes, laissant tes mains rejoindre à nouveau tes poches, ton regard légèrement agar.
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Lun 28 Jan - 20:23
Night of the Monsters
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Ellika d’Ard Skellig & Elijah Nyx Caedreach
Alors que tu lui tendais le carnet, tu le regardais. Tu ne savais pas trop ce que tu cherchais à voir sur son visage. Un regard montrant qu'il t'avais reconnu ? Qu'il n'allait pas te raconter des sornettes pour se débarrasser de toi ? Un peu des deux… Ceci dit, si au départ, ton plan était de passer inaperçue, c'était foutu avec lui. Très vite, tu savais qu'il avait compris ce que tu étais, n’ayant pu faire mieux pour que ton médaillon ne se voit pas trop.

Tu avais senti sa nervosité. Mais elle était omniprésente ici. Alors d'où la sienne venait, difficile à dire. Cependant, il prit le temps de regarder tes dessins, sans trop réfléchir cependant à la réponse. Possible qu'il les ait vu... Tu n’avais pas du tout attendu de réponse quelconque. Et pourtant sa réponse te décevait. Même s’il avait oh combien raison. Comment voir qui était qui dans cette pagaille ? Comment se souvenir d’un visage marqué par la peur, quand les citoyens couraient dans tous les sens, tentant d’échapper aux monstres… Sa simple remarque, te ramenas d'avantage les pieds sur terre, alors que pendant un instant, tu t’étais sentie comme dans une bulle.

D’un coup les cris, la terreur, l'odeur de sang et de brûlé t’assaillirent. C'était difficile pour toi de te maîtriser. Ta seule volonté était de trouver les enfants, sans que les monstres (à part donc lui) ne sachent qu'une sorceleuse traînait dans le coin. Mais comment le faire ? Maintenant que l’ambiance troublée de Novigrad faisait ressurgir tel un tsunami des souvenirs que tu aurais préféré qu’ils restent encore endormi. Tu serras légèrement ta prise sur le manche de ta dague, pour te calmer et ne pas laisser tes nerfs te faire faux bond. Et encore moins devant un vampire, alors que c’est la pagaille…

Tu récupéras ton carnet et regardais autour de toi. Des hommes et des femmes fuyaient les monstres qui les pourchassaient un sourire beaucoup trop malin sur le visage. La musique rendait fou les monstres et terrifiaient les citoyens de Novigrad. Tu te sentis soudainement fébrile. Tu devais rester discrète, ne pas te faire repérer, mais entre un sorceleur et un humain tout bête, qu'allaient donc préférer les monstres ? Tu avais envie d'intervenir, d'aider les pauvres citoyens... Mais tu te devais de rester réaliste. Ce serait mille fois trop dangereux…

Tout cela t'agaçait. Véritablement. Même le fait qu’il ne soit pas en mesure de t’aider t’agaçait. C’était un élément supplémentaire. N’étais-tu donc si incapable d'accomplir une mission pourtant si simple ? Elle ne te demandais juste que de surmonter ce contre quoi tu te bats depuis tant d'années. Elle ne te demandais qu’à te fier à tes sens… N'avais-tu donc pas suffisamment de courage pour ça ?

Tu poussa un léger soupir avant d’afficher un air embarrassé :
« Non, je comprends… Et vous avez raison. Retenir deux visages est bien compliqué dans une telle pagaille. Ce fut un peu idiot de ma part… » Tu aurais pourtant voulu qu’il t’accompagne. A traverser le tumulte, te protégeant de la fumée et des cendres, t’épaulant une dernière fois. « Enfin… pardonnez-moi de vous avoir dérangé. » Tu lui adressa un léger sourire, avant de faire quelque pas en direction de l’entrée de Novigrad, non sans nervosité. Tu t’arrêtas cependant, avant de te retourner. Tu devais lui dire. C’était important pour toi :
« Je n’ai jamais pu vous remercier par le passé. Et je ne saurais jamais comment le faire. Mais, sans vous, je ne serai pas là aujourd’hui… J’espère sauver ces enfants des flammes de Novigrad, tout comme vous m’avez tirée de l’enfer de Cintra ! »

Au moins tu auras tenté de ramener le souvenir dans sa mémoire. Tu te mis alors à chercher un passage un peu plus loin, depuis les quais, permettant de rallier le centre ville.

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Lun 28 Jan - 22:12
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Ellika d’Ard Skellig & Elijah Nyx CaedreachPlus tes iris dissonants observaient les dessins, plus les lignes semblaient se multiplier et se déverser dans un mélange t’obligeant dix fois plus à te concentrer pour distinguer la véritable beauté du dessin et les véritables détails. Tu ne savais pas si c’était l’agitation tout autour de vous qui te rendait aussi agité et aussi peu capable de te concentrer mais tout cela t’agaçait. Une partie de toi voulait partir le plus vite possible afin de retrouver ceux qui t’étaient cher ou te barricader chez toi dans l’espoir que Celeste ne t’y trouverait pas, et une autre voulait sincèrement aidé cette jeune femme, malgré sa nature de Sorceleuse. Tu demeurais méfiant, il n’était pas impossible qu’elle ait deviné qui tu étais derrière ton masque de protection et qu’elle essaye de t’avoir pour tenter de t’éliminer par la suite. Oh bien sûr, elle pouvait essayer mais tu n’allais, en aucun cas, te laisser avoir par ce genre de coups, tu étais bien plus vieux qu’elle et malgré ta jeunesse dans ta race, tu demeurais un ennemi puissant, surtout dans ce type d’agitation qui réunissait tes anciens démons sous ta peau, prêts à arracher la jugulaire de quiconque s’approcherait un peu trop violemment de toi. Seulement voilà, tu n’arrivais pas à remettre le visage des deux mouflets représentés sur le carnet et ça t’agaçait légèrement, malgré tout car dans le regard de la jeune femme, tu voyais aisément l’inquiétude que cela créait, d’autant plus qu’elle allait devoir braver la violence de la ville. Même pour une sorceleuse, ce n’était pas quelque chose de facile dans ses conditions, quand les monstres se rebellaient et étaient prêt à attaquer quiconque se montrerait un peu trop fragile à leur goût. Tu lui adressas un timide sourire d’excuse, penchant légèrement ta tête alors que tes yeux scannaient la zone rougie par les personnalités qui cherchaient des issues. « Je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir vous aider davantage. » Tu soupiras, honnête jusqu’au bout de tes mots et de ton souffle qui se faisait faible. Tu haussas les épaules à ses excuses avant de la regarder partir, quelque peu agacé de ne pas avoir pu l’aider et malgré toi légèrement curieux de savoir comment elle allait faire pour les retrouver. Tu allais partir de ton côté quand elle se retourna pour crier des mots qui te prirent à la gorge.

Soudainement, les souvenirs de Cintra revenaient dans ton crâne, comme une lame de fond. Le feu, le sang, les cendres, l’odeur de brûlé, l’odeur de le la chair cramoisie, le sang sur tes mains, la suie sur tes joues, le cœur de ton frère entre tes doigts, ton agonie, ton dos meurtri à jamais. Tu avais envie de vomir, tu suffoquais, ton souffle disparu entre tes poumons qui semblaient percés et à jamais vide de tout oxygène. Tout devenait si brouillon. Tu restais planté là, au milieu de la rue, les yeux écarquillés, la voix perdue entre tes cordes vocales et ton souffle, à jamais disparu, le cœur au bord des lèvres alors que chaque images revenaient. Lysandre qui te hurle d’aller sauver les enfants, la dernière fois que tu voyais le visage de ton frère sans une once de souffrance et tes pas, toujours plus rapides, à la recherche de survivants parmi les décombres. La fillette aux cheveux de feu. C’était elle. Comment pouvait-elle encore se souvenir de toi ? Elle devait forcément se tromper, ce n’était pas possible. Tu ne pouvais pas. Ton esprit commençait sa lente spirale vers les tréfonds de ton angoisse, ton souffle revenait difficilement et ta vision demeurait brouillée, ton esprit agité et incontrôlable alors que tu disparaissais dans un voile de fumée, au milieu de la rue, alertant encore plus les habitants. Tu voulais disparaître, dans les tréfonds des sols de la ville mais tu ne pouvais pas. Alors tu allais au plus vite, il fallait que tu sois sûr. Ton corps se reforma correctement lorsque tu arrivas près de la jeune femme et ce fut cette fois ta main qui se posa sur son bras pour la stopper. Tes yeux étaient agités, tout ton regard perdu et tes traits tirés par l’anxiété naissante. « Comment ? » Tu demandas juste, tes mots bloqués dans ta gorge par les souvenirs beaucoup trop pesants et que tu tentais toujours de garder loin du rivage de ta conscience et de santé mentale. « Comment pouvez-vous vous souvenir de moi ? Vous n’avez pas vu mon visage… » Tu murmuras, tu te souvenais d’avoir caché son visage dans tes vêtements pour qu’elle n’inhale pas la fumée et qu’elle ne voit ni ton visage ni les corps cramoisies et ensanglantés au sol. Tu avais besoin de comprendre. Les images étaient trop vives et revenaient toujours à ce moment d’agonie, celui où tu étais à genoux, le cœur de ton frère entre tes doigts et ton cri, brûlant par la douleur de tuer un être aimé et celle de supporter une cicatrice qui sera à jamais trop lourde pour ton dos.
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