Habite à : Quartier de l'Argentin à Novigrad mais elle bourlinge énormément
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Quelque chose à ajouter : "Toute musique est une suite de tensions et de relâchements, je vous laisse le soin de trouver l'analogie douteuse la plus appropriée"
Mer 13 Fév - 14:31
in search of the celestial player. Elijah & DanaänIl arrive que des sorceleurs soient plus habitués à un type de créature en particulier, qu’elles deviennent leur spécialité. Celle de Luther, c’était les monstres aquatiques et endémiques des îles. Il arrive également que les mutations apportent des caractéristiques plus développées chez certains ou des critères physiques particuliers car chacun les vis différemment. Geralt de Riv avait eu les cheveux blancs, ce qui lui valut son surnom, Luther lui avait un don pour l’apnée. Il était capable de retenir son souffle bien plus longtemps que n’importe qui ce qui était bien utile sur l’archipel. Mais bien qu’il fût parfaitement incollable sur les créatures des îles, tout bon sorceleurs se doit de toutes les connaitre, et c’était son cas. Nécrophages, draconides, vestiges, spectres, créatures maudites, élémentaires, hybrides, insectoïdes, ogroïdes, il les connaissait sur le bout des doigts et c’était aussi le cas pour les vampires inférieurs, leurs différences, leurs spécificités, leurs forces et leurs faiblesses. Les monstres étaient toute sa vie, tout ce qu’il connaissait… Les parents transmettent ce qu’ils savent à leurs enfants, un métier, des concepts moraux et des croyances. Qu’est-ce qu’un sorceleur adepte de la neutralité de son ordre et ayant passé l’intégralité de la vie dont il se souvient à chasser les monstres peut transmettre à une enfant en dehors de son métier ? Luther avait été un excellent père, protecteur, aimant et espiègle avec sa fille et sévère quand il le fallait. Mais il s’était toujours senti bien démuni lorsqu’il avait été question d’éduquer cette gamine, alors il lui avait appris les seules et uniques choses qu’il savait ; la survie, le combat, les monstres. Danaän connaissait donc aussi bien que lui les spécificités de toutes ces créatures et n’eut aucun mal à reconnaitre les katakans. C’est aussi pour cela qu’elle savait que Nyx et tout autre vampire supérieur, n’avait que très peu de chose en commun avec ces monstres, si ce n’est rien. Oh certes des vampires supérieurs sanguinaires il devait y en avoir… au même titre qu’il existait des humains cruels et sadiques. Et qu’ils soient vampires ou humains, la jeune barde n’avait que moyennement envie d’en rencontrer, quoique... sa curiosité la pousserait forcément à le faire pour tenter de comprendre cette soif de sang et de violence. Pas très prudent donc.
Mais pour l’heure, la prudence était de mise avec les créatures courant dans les rues à la recherche de divertissement macabre. Ils n’avaient pas été suivis et pouvaient souffler un instant, mais pas baisser leur garde pour autant. En tout cas Danaän était bien trop à crans pour le faire, surtout après cette éminente rencontre. Elle voyait Nyx reprendre son souffle tout comme elle, se doutant que son manque d’oxygène était davantage dû à la musique qu’il venait de fuir qu’à leur course. Elle sourit à sa réponse quant à l’escorte de la vampire. « Qu’elle n’en ait pas besoin, je veux bien te croire, j’ai cru qu’elle pouvait me tuer d’un simple regard. » Dit-elle dans un sourire, certes, mais absolument pas rassurée à l’idée qu’une telle femme répande son influence à sa guise sur Novigrad. Elle était heureuse que Nyx en ait réchappé, il était impossible de savoir s’il aurait pu en revenir et de quelle manière l’aider à la faire sans tout bonnement perdre la vie. Mais la question ne se posait pas, ils étaient hors d’atteinte de l’aria et Danaän se sentit le droit d’exposer ses raisons. Des raisons qu’il sembla comprendre et prendre avec plus d’assentiment qu’elle n’aurait cru. Ils tombaient si souvent en désaccord qu’il était presque déroutant que pour une fois ce ne soit pas le cas, et même deux fois dans la même journée. Un exploit. « En effet c’est trop tôt, et l’intervention des ailes ne fera surement que repousser ce moment de coexistence pacifique. L’un comme l’autre nous ne sommes pas encore prêt, trop craintif… Mais j’espère vivre assez longtemps pour voir ce jour venir. Ça en revanche, c’est utopique ! » Dit-elle en pouffant légèrement et en se rapprochant de Nyx pour fixer l’horizon supposant de tout ce qu’il reste encore à découvrir dans ce monde et qu’elle ne connaîtrait jamais. Mais qu’importe, elle n’a pas l’intention de s’apitoyer sur sa condition et son rire était plus sincère que jaune et fataliste. « Je sais que je ne suis pas la seule à penser ainsi, du moins je l’espère, mais ce n’est pas encore suffisant et notre voix est écrasée par celle plus rassurante d’une certaine manière de ces foutus fanatiques. Il est plus simple de craindre que d’essayer de comprendre… » La jeune barde marqua une pause pour laisser un long soupir lui échapper, essayant d’évacuer le poids de ses événements sur son cœur et ses épaules. En vain. « Ces événements n’ont rien de bon à apporter… Le nombre des chasseurs s’est peut-être réduit sous les attaques des monstres galvanisés par ces arias, mais après le départ des ailes, leurs rangs se gonfleront de nouveau, j’en ai peur. Les humains et non-humains voudront se venger. C’est un cercle vicieux sans fin et je ne comprends pas comment Céleste, qui fait ça pour soi-disant défendre la cause des monstres, fait pour ce pas s’en rendre compte. » Danaän releva son regard qu’elle avait baissé vers le sol, comme s’il elle y voyait ses espoirs piétinés par ses barbes infernaux et elle reporta son regard sur Nyx. Différences entre humains et monstres étaient nombreuses et la peur serait toujours présente, tout comme la jalousie, la convoitise, mais la paix était la seule issus pour ne pas tout simplement s'entre-détruire. « Tu as raison, nous ne sommes pas grand-chose et notre voix, la tienne comme la mienne n’a peut-être aucune incidence mais un flocon de neige peut déclencher des avalanches et je relève le défi. Je suis sûre que je peux jouer et chanter aussi fort qu’eux... » C’était faux, mais elle avait dit cela en relevant le menton dans une fierté amusée pour faire redescendre la pesanteur de la conversation, un léger sourire sur les lèvres. Ses opinions pouvaient lui attirer les foudres de bien des humains, elle pouvait être rejetée, montrée du doigt, marginalisée, mais elle n’en avait cure, elle avait l’habitude et elle ne renierait pas ses idées, les brandissant comme un étendard et même s’il elle ne rallie qu’une seule personne à sa cause, ce sera déjà une victoire. Petit oiseau était prêt à chanter plus fort que les rapaces de ce monde !
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Ven 22 Fév - 21:48
in search of the celestial player. Elijah & DanaänLa guerre et la violence sont l’ordre établi de ce monde. C’est antinomique et pourtant sans cela le monde ne semblerait plus bouger, évoluer, vivre si ce n’est sur les cadavres qu’il foule du pied. C’était ainsi et Danaän le savait, ça ne changeait rien au fait qu’elle aspirait à autre chose. Cette violence, comme une maladie, gangrène chaque être de ce monde. Elle n’en était pas exempte. Elle avait déjà fait preuve de violence, de cruauté même et pourtant cela lui était venu presque naturellement. Elle n’en avait même pas eu peur, comme si elle avait déjà été témoins de cela, comme si la violence qu’elle avait subie dans son enfance l’avait imprégné, était devenu une partie d’elle, même infime. Cela n’avait rien à voir avec les combats qu’elle avait menés contre des monstres, c’était autre chose, de plus brute, plus pernicieuse, plus naturelle. C’était arrivé alors qu’elle était encore enfant, encore muette, mais déjà dotée des formes d’une jeune adulte. Des formes susceptibles d’attiser la convoitise, l’envie, la violence. C’était un homme des plus ordinaires, rien ne présageait qu’il aurait pu faire quoi que ce soit justifiant cette fin. Le mal est partout, sous toutes ses formes, invisible et pourtant si palpable. Luther s’était assis à une table pour négocier avec un employeur et Danaän avait choisi de rester à l’écart pour s’entrainer sur le luth qu’il lui avait offert quelques jours auparavant. Elle était sortie devant l’auberge perdue au milieu de nulle part pour observer les étoiles quand cet homme s’était approché d’elle. Elle ne se souvient pas de tout ce qui s’était passé, elle se souvient encore simplement et très nettement de son odeur d’alcool, de son regard exorbité sous le coup de la douleur et de son rythme cardiaque à elle, étrangement calme, serein, habitué. Elle aurait simplement pu le tuer, une dague dans la gorge et cela aurait été réglé. Mais non. Elle avait pris le temps, commençant par lui couper ses attribues virils avant de lui trancher la gorge. Elle aurait pu se contenter de le tuer… Elle aurait pu, mais elle n’avait pas voulu. La violence était naturelle, son geste ne l’avait même pas effrayé, comme s’il n’avait pu en être autrement. Luther avait pris peur, quelque temps. Il s’était remis en question sur l’éducation qu’il lui avait donnée avant de réaliser qu’il aurait fait exactement la même chose s’il avait été présent et qu’il avait vu cet homme tenter de violer sa fille. Elle n’a jamais été traumatisée par cet événement, par son tout premier meurtre, mais elle y repense encore parfois quand elle est témoins de la triste banalité des horreurs de ce monde. Personne n’est exempt de la violence, personne. C’est une maladie dont on tarde à trouver le remède. Pour toutes les races qui peuplent maintenant ce monde, qu’elles le veillent ou non. Danaän huma donc aux paroles de Nyx. Elle aussi l’espérait, sincèrement. Ils partageaient cette opinion sensée selon laquelle tout ceci n’avait aucun sens et ne pouvait laisser que du sang sur son sillage. Du sang, de la peur, des flammes et des cendres. Beaucoup trop de cendres. « Certains humains se dresseront contre cette marche… Pas beaucoup, j’en conviens… Mais j’en ferais partie. » Sans hésitation et même si cela signe son arrêt de mort ou la force à l’exil tout comme eux. Luther se battait corps et âme pour les causes qu’il avait choisies de défendre, et elle ferait de même en digne fille du sorceleur. Pour sa mémoire, pour le rendre fier, mais aussi pour elle. Car elle n’était pas lâche et ne pourrait plus se regardait dans une glace si elle se permettait de restait apathique. Elle en était incapable. Il faudrait la faire taire, l’enfermer pour qu’elle ne se dresse pas avec eux contre cette injustice, pour qu’elle ne combatte pas pour cette cause, pour ceux qu’elle aimait. Elle avait obtenu la protection de Céleste, elle espérait que cela ait un poids, que cela soit utile. Elle était prête à montrer autant de violence et de cruauté que celle que l’on attribuait aux monstres si cela pouvait permettre aux hommes de faire face à leur propre contradiction. Elle n’avait pas peur de la violence, elle y avait goûté et elle était prête à se battre. « Si l’on veut essayer de trouver un point positif à tout cela, on peut au moins espérer que les humains et non-humains de Novigrad feront front ensemble pour se relever après cette attaque qu’ils ont subi l’un comme l’autre… Mais même cela, c’est utopique… » Chercher des points positifs à cette débâcle était vain et s’il fallait cela pour que la paix règne entre humains, elfes et nains, c’était bien trop cher payé. Danaän était épuisée, vidée de ses forces et bientôt de ses espoirs si cela n’allait pas mieux. Elle sentait l’adrénaline redescendre, vidant son corps de son énergie et elle aurait voulu se laisser tomber par terre, laisser ses larmes couler devant ce massacre, devant ses espoirs en train de s’envoler en fumée. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. « Cette femme est un fléau… » Conclut-elle aux paroles de Nyx. Il n’y avait pas d’autres mots, rien de plus à ajouter. Elle était vidée et savoir que tout cela était loin d’être fini pesait décidément trop lourd sur ses épaules, et ce n’était que la deuxième nuit.