Habite à : Navigue un peu partout, mais surtout à Novigrad
Couronnes : 29835
Messages : 162
Quelque chose à ajouter :
Sam 2 Mar - 11:31
Kill the Lights Galaad & JodarielTu vas bien, Jodie, tu vas bien, tout va bien, le mantra se répète dans ton crâne, encore et encore, comme pour essayer de convaincre ta conscience que ça va, que ton contrôle n’est pas totalement fragile et que tu peux très largement faire usage de ton corps sans en perdre la totalité de son contrôle. Tu es clairement touchée par la mélopée qui résonne entre tes synapses, fait vibrer ton corps d’une rage inconnue et d’un besoin de vengeance que tu n’avais jamais eu jusqu’ici. Tout est si incompréhensible et pourtant si clair quand tu fais le vide dans ton esprit, mais la mélopée revient toujours, elle attaque toujours, féroce et véhémente, véhiculant ce qu’il y a de pire dans ton espèce : ce besoin de contrôle et de violence, comme assoiffé de sang quand vous n’êtes définitivement pas des vampires. Seulement, aider Galaad était une priorité, une certitude qui te gardait ancrée dans ta réalité, qui gardait tes deux pieds sur terre malgré l’aria qui chantait brutalement entre les parois de ton crâne à tel point que tu te sentais devenir folle. Néanmoins, tu ne pouvais t’en préoccuper maintenant, ce n’était qu’un détail car tu étais encore sous contrôle. Tu contrôlais encore, même partiellement, ton corps et tes actions, et tu devais le mettre en sécurité. Il était important, c’était lui qui importait, pas toi, jamais. C’était dans ta nature, c’était inné à ce que tu étais, tu devais mettre en sécurité les gens qui t’étaient proches, ceux à qui tu tenais, même s’ils pouvaient se défendre et que toi, au fond, tu ne pouvais pas faire grand-chose. Sous forme elfique, tu étais inutile ; au mieux, tu pouvais te débrouiller avec ton arc, mais c’était tout, tu n’étais pas grand-chose. Un pion dans un échiquier bien plus grand, un pion qui pouvait être sacrifié pour la masse et ça t’allait très bien, tu ne portais guère d’intérêt à ta propre existence. Les autres passaient toujours avant, et ça te convenait parfaitement, ça te donnait un but, un objectif à atteindre à chaque fois, même s’il différait parfois. Tu avais décidé de protéger de Galaad, et le seul moyen, c’était de le faire quitter la ville. Tes pas étaient décidés, ta conscience prise mais tu te stoppas nette dans tes mouvements quand la main du sorceleur attrapa la tienne, et que tes yeux se posèrent sur lui, l’incompréhension se lisant dans tes yeux. Il y avait quelque chose d’étrange avec ce toucher, brusque et sorti de nulle part qui aurait dû brusquer chacun de tes muscles dans une tension sinueuse et pernicieuse mais ce n’était pas le cas. Ton esprit semblait plus clair, plus vide, comme si ce simple mouvement avait eu le don de stopper la mélopée, te protéger ton crâne de cette hypnose sempiternelle. Tu décidais de mettre cela sur le fait qu’il était un sorceleur et peut-être que sa propre aura te protégeait de l’hypnose d’une certaine manière, mais le fait que tu sois détendue, que tu apprécies le toucher te gardait perplexe.
Kill the lightsJodariel & Galaad Tout était très étrange ce soir là.
Tout d'abord il y avait ce toucher, ce toucher qui était dans un premier temps uniquement fait pour aider Jodariel. Pour qu'elle puisse reprendre le contrôle sur son corps, faire ce qu'elle voulait. Il avait constaté avec surprise que cela semblait fonctionnait, alors qu'il n'y croyait pas le moins du monde. À vrai dire, il était presque sûr que la dragonne allait rejeter sa main comme s'il l'avait brulé. C'est ce qu'elle aurait dû faire. Il n'était pas normal qu'il puisse la rassurer. Il n'était pas normal qu'un tel monstre puisse la calmer. Ses mains avaient été ravagées par des années de combat, des cals s'étaient incrustés dans sa peau depuis bien longtemps et il ne voulait pas qu'ils disparaissent. Ces indurations faisaient partie de lui, elles étaient devenues indispensables à son quotidien, étaient nécessaires au maniement continu d'une épée aussi lourde que celle qu'il manipulait. Il y avait dans cette main l'empreinte d'une épée et les résidus du sang qu'elle avait fait coulé. Une telle main ne pouvait pas rassurer quelqu'un d'aussi pur. C'était différent avec Lunara, Lunara était comme lui. Lunara avait été forgée pour devenir aussi dur que le cuir qu'ils portaient. Ils se comprenaient, se connaissaient, il était logique qu'ils se rassurent mutuellement. Mais tout était différent avec Jodie, l'équilibre qu'il pensait parfait venait d'être démoli en un seul contact. Il avait l'impression qu'elle le complétait, que la perfection de sa peau pourtant sûrement meurtrie de nombreuses fois ne contrastait pas avec la sienne. Au contraire, il avait l'impression qu'un vide dont il ignorait jusque là l'existence venait d'être comblé.
Tant de pensées étranges, diffuses, et effroyablement incorrectes en cette étrange soirée.
Il aurait aimé être foudroyé sur-le-champ pour avoir eu des pensées aussi ambiguës à son égard. Mais ce n'était pas le cas. Au contraire, un calme olympien vint l'envelopper tout entier. Cela faisait un bien fou de ne plus avoir tant de bruits dans sa tête.
Jodie aurait sûrement aimé pouvoir dire la même chose.
- Je sais.
Il savait, il comprenait d'une certaine manière. C'était cette musique qui faisait ressortir le pire d'elle-même, tout comme la souffrance le faisait avec lui. Il comprenait. En revanche, ce qu'il ne comprenait pas, c'était son agacement. Ou du moins son incompréhension à l'idée qu'il ne veuille pas la laisser toute seule au milieu d'une horde de monstres déchainée pour aller se terrer dans une taverne dans les faubourgs. Les femmes pensaient donc toutes qu'il n'était qu'un effroyable mufle ? Incroyable. Bien sûr qu'il n'allait pas se cacher, Galaad était un grand garçon qui savait se défendre et Jodie avait pris un risque bien supérieur en l'approchant quelques minutes plus tôt.
- Jodie, je suis pas en sucre.
Il ne l'était pas.
- Je ne vais pas t'abandonner ici au milieu de tous ces tarés sous prétexte que j'ai la frousse. Je suis sorceleur je te rappelle, au cas où tu l'aurais oublié. Ça fait un moment que j'ai plus peur des monstres.
Il haussa les épaules. Et puis il était pas en sucre surtout. Merde alors.
- Et puis... je te fais confiance.
Oui, c'était un peu mesquin de lui renvoyer la balle de cette manière. Comme s'il lui faisait payer d'une certaine manière son imprudence face à lui. Il aurait pu la tuer, il n'avait plus le contrôle dans ces moments là. Il aurait pu la tuer, et ça l'aurait détruit. Définitivement.
Finalement, la dragonne se mit en route, décidant d'arrêter de faire sa tête de mule. Enfin. C'était pas trop tôt. En revanche il ne savait toujours pas où ils allaient, et il n'aimait pas ça. L'enfant en lui aussi se réveillait, et il avait envie de demander dans combien de temps ils arriveraient.
- Oui bon, je te fais confiance mais j'aimerais bien savoir où on va quand même.
Tout en continuant d'avancer, Galaad remarqua que sa main était toujours liée à celle de Jodie. Elle ne l'avait pas enlevée.
Habite à : Navigue un peu partout, mais surtout à Novigrad
Couronnes : 29835
Messages : 162
Quelque chose à ajouter :
Dim 3 Mar - 10:17
Kill the Lights Galaad & Jodariel Cette nuit portait tant de choses incompréhensibles, que tu n’arrivais pas à comprendre dans leur totalité. Même lorsque quelque chose semblait si clair et si familier, il y avait un filtre devant ta conscience t’empêchant d’attraper les derniers morceaux qui réuniraient les pièces ensembles pour que tout soit enfin clair. Tu savais pourquoi tu t’étais mise en danger pour aider Galaad, tu savais pourquoi tu étais venue et pourquoi tu avais tranché ta peur, même quand il paralysait certains de tes membres. Tu savais ce que la mélodie te faisait, ce qu’elle jouait dans ton crâne à tel point qu’il était difficile de trouver des pensées cohérentes à l’intérieur, tu comprenais son mécanisme sans pour autant trouver un bouclier pour l’empêcher d’entrer. Tu étais vulnérable face à cette aria, comme nue devant le mal absolu qui commençait doucement à teinter ton âme de sa pourriture. Tes crocs, en tant que félin, avait déjà goûté au sang, plus tôt, et même si tu n’aimais pas ça, et que ça avait été pour aider des amis, tu ne savais pas si tu devais regretter cet acte de pure violence et de pur instinct ou si tu devais être fière d’avoir agis. Quand tu y pensais vraiment, tu aurais agis de la même manière, aria ou non. Au fond, l’aria t’avait également poussé vers Galaad, vers là où il y avait de la violence, de la rage, du danger, mais tout comme toi, elle ne savait pas à quel point il était salvateur pour toi d’être à ses côtés. Il diffusait quelque chose, avec sa chaleur corporelle transmise par sa main, que tu n’arrivais pas à comprendre. Un toucher que tu aurais détesté en temps normal, auquel tu te serais tendue de tout ton être, devenait la chose la plus calmante que tu avais jamais connue depuis que les stigmates avaient percés ton âme. Tu te sentais sereine, comme si la mélopée n’avait plus aucun impact sur toi, et tu l’observais, cherchant à voir s’il avait usé un de ses signes sur toi mais ça ne semblait pas être le cas. C’était naturel. Mais tu ne comprenais pas. Tout ton être était enveloppé dans une chaleur que tu ne pensais pas avoir manqué jusqu’ici, et tu te sentais bien, malgré l’orage environnant, malgré les massacres et l’odeur méphitique qui accompagnait les tueries. La mélopée était toujours là mais elle ne tabassait plus tes nerfs, elle remplissait juste ton crâne avec du bruit, tout ton être parfaitement calme et serein mais tu ne comprenais pas d’où cela pouvait venir, cette sérénité, ce sentiment d’être en parfaite harmonie avec le sorceleur que tu avais craint il n’y a pas si longtemps mais pour qui, malgré tout, tu aurais bravé la douleur de l’argent pour qu’il se réveille. C’était étrange mais tu ne pouvais pas t’en formaliser, pas quand un si petit geste te procurait autant de bien, autant de paix et de calme dans une nuit qui t’avait déjà bien assez brutalisée par ses tours hypnotiques.
Kill the lightsJodariel & Galaad Il savait tout ça.
Il savait qu'elle n'était pas en sucre, il savait qu'elle était capable de se défendre, et il savait qu'elle survivrait à cette nuit seule. Quant aux stigmates qu'il pourrait garder de cette nuit, si Galaad avait décidé d'ignorer son acte pour l'instant il savait qu'il le poursuivrait. Il savait qu'il le hanterait, et c'était naturel. Il avait perdu le contrôle cette nuit là. Il avait cédé à ses pulsions, celles qui lui dictaient de faire le mal pour se sentir mieux. Il avait passé tant de temps à arpenter les environs pour chercher Lunara, sans succès. Il était ensuite parti dans une vendetta afin d'éliminer chaque personne qui aurait pu lui vouloir du mal, certaines étant parfaitement innocentes. Il n'avait pas pu s'arrêter, le meurtre était grisant, la violence aussi. Il s'était laissé aspiré et il était trop tard pour y remédier. S'il pouvait se faire pardonner, au moins aux yeux d'une seule personne, s'il pouvait faire quelque chose de bien rien qu'une fois au cœur de cette agitation, alors peut-être qu'il n'était pas totalement perdu. Peut-être qu'il pourrait se relever un jour.
- Ça aussi, je sais. Mais je ne veux toujours pas partir.
Qu'est-ce qu'elle pouvait être têtue. Incroyable. Par chance, il l'était encore plus. Et il n'était pas du genre à abandonner les gens à qui il tenait sous prétexte qu'ils voulaient le protéger. C'était un geste louable bien sûr, mais Galaad ne pensait pas qu'il serait plus en sécurité seul, loin de Novigrad. Au contraire, ce qui le maintenait sur ces pieds, c'était elle. Pour l'instant, c'était elle. Elle avait été la seule capable de voir ce qui clochait derrière ce voile de violence. Elle l'avait sorti de là où il était, à lui de lui rendre la pareille.
Ou d'essayer du moins.
Ah, et en plus elle refusait de lui dire où ils allaient. Ça l'énervait, mais il ne fit aucune remarque. Après tout, la situation était suffisamment grave pour qu'il ne pleurniche pas pour aussi peu. Il l'aurait fait autrement. Novigrad était quasiment déserte, ses habitants avaient pris la tangente et il ne pouvait pas leur en vouloir. Novigrad souffrait ce soir-là, les monstres la tenait dans leurs serres et ne comptaient pas la lâcher. À eux non plus il ne pouvait pas leur en vouloir. Il savait ce que c'était.
En revanche, cette troupe de saltimbanques ferait mieux de ne jamais croiser sa route.
Heureusement, ils étaient désormais arrivés et Galaad remarqua les contours du théâtre d'Irina Renarde. Il le fréquentait peu, il devait bien l'avouer. Même si Galaad était bien loin d'être une brute épaisse sans cervelle, il s'était peu à peu éloigné de ces arts qu'il appréciait pourtant. Il lisait peu, et n'allait plus au théâtre. Il était parfois amusant d'imaginer sa vie telle qu'elle aurait été s'il n'avait jamais été enlevé par ces sorceleurs. S'il était resté l'héritier de cette maison noble. C'était amusant oui, mais rien de plus. Il n'enviait pas cette vie, plus maintenant. Elle ne lui correspondait plus, elle ne lui appartenait plus. Il avait tant détesté ce qu'il était devenu qu'il avait fini par l'accepter sans trop s'en rendre compte. Il avait même fini par l'aimer. Pourtant cette vie ne laissait plus de place au théâtre et à ces distractions qu'il aurait sûrement aimé s'il était resté noble. Un sorceleur n'allait pas au théâtre, un sorceleur était un monstre sanguinaire qui tuait d'autres monstres encore plus vilains que lui. C'était ainsi que les autres les voyaient et curieusement, il n'était pas si pressé que ça de les contredire.
- Bonne idée.
Bonne idée oui, dommage que Jodie soit à ce point stressée. La dragonne semblait torturée et il savait que les écailles ne tarderaient pas à réapparaître s'il ne faisait rien pour l'aider. Mais il ne savait pas quoi faire Il ne savait vraiment, pas quoi faire.
Et puis il se rappela d'un détail.
Elle était tatoueuse non ?
- Tu sais quoi ?
Tout fier de son idée, Galaad se mit à se débarrasser de sa chemise. Par chance, il ne portait pas d'armures. Il avait décidé de tout abandonner chez lui lorsqu'il était rentré, il avait décidé qu'il n'en avait pas besoin. Un peu suicidaire quand on savait ce qu'il rôdait dehors, mais là était justement le but. Galaad n'avait pas particulièrement pensé à rentrer lorsqu'il avait quitté sa maison. Il n'avait pas pour intention première de mettre fin à sa vie, mais la mort ne lui paraissait plus si pénible. Au contraire, elle lui paraissait même plutôt confortable.
- Tu vas me tatouer.
Sur ces mots, il fit passer le vêtement en toile au dessus de sa tête et le posa plus ou moins soigneusement à côté de lui. Il s'assit ensuite sur un banc qui se trouvait justement là au bon moment et sembla attendre que la dragonne s'active pour lui faire un tatouage sans se poser aucune question. Il n'avait d'ailleurs pour l'instant aucune idée du dessin qu'il souhaité. Son dos en était déjà recouvert, ses avant-bras aussi. Il ne restait que ses épaules et sa poitrine qui ne comportait encore aucun tatouage. Certains étaient plus vieux, certains plutôt récents, ils avaient tous une signification différente et symbolisait chaque étape de sa vie. Il sentit celui de sa rencontre avec Lunara le brûler.
Ça revenait.
Ça n'avait pas disparu.
Ça faisait toujours aussi mal.
Il fit de son mieux pour l'enfouir. Il ne pouvait pas craquer, pas maintenant. Pas alors qu'elle avait encore besoin de lui. Il devrait attendre.
- Quoi ? Ça nous occupera.
Et avec un chance, cela chasserait les démons qui les cernaient. ️Justayne
Galaad Arioni
Jodariel Egregori
Ní meór an'tiarmé aetrú.
Race : Dragon
Habite à : Navigue un peu partout, mais surtout à Novigrad
Couronnes : 29835
Messages : 162
Quelque chose à ajouter :
Dim 3 Mar - 21:14
Kill the Lights Galaad & Jodariel Vous étiez têtus, tous les deux et si son côté buté t’énervait là tout de suite, au fond de toi, tu étais plus que reconnaissante qu’il ne te laisse pas seule. Ce serait mentir que de dire que tu n’étais pas terrifiée à l’idée de perdre le contrôle. Si sa présence arrivait à calmer un peu la mélopée, à te la faire oublier, elle demeurait présente et hurlant comme une demeurée entre les parois de ton crâne, te rendant presque sourde au reste tant elle pouvait déversée sa véhémence. Au moins, tu savais que si tu dérapais, Galaad pourrait t’arrêter, quitte à mettre fin à ta vie si cela s’avérait nécessaire. Peut-être avait-il des bombes Poussière de Lune ? Ça te calmerait temporairement et éviterait une transformation particulièrement gênante qui vous mettrait tous deux dans une situation inconfortable. Tu lui poserais la question, tu te faisais un mémo mental pour ne pas oublier cette petite note, un dernier rappel de quelques cours et de quelques notions que tu avais appris à la volée. Néanmoins, pour l’instant, vous aviez un refuge, ou du moins… Quelque chose qui s’en rapprochait plus ou moins. Tu ne savais pas si ça allait vraiment faire l’affaire mais tu n’avais que ça. Tu te voyais mal ramener Galaad chez Adélice, et chez lui, la musique était encore plus forte, c’était même la principale raison de ta sortie ce soir. Cependant tu remerciais intérieurement Irina pour avoir quitté la ville pour quelques jours et t’avoir laissé la clef de son lieu, celui dans lequel tu laissais parler les multiples personnalités que tu pouvais incarner, devenant la furie ou la douceur en quelques secondes et quelques touches de maquillage. C’était un lieu paisible, dans lequel tu venais régulièrement, même quand tu n’étais pas sélectionnée pour grimper sur la scène. Bien sûr, ce n’était pas le grand luxe, c’était même plutôt précaire puisque vous étiez loin des loges et de la scène principale mais c’était déjà ça. C’était déjà pas mal et la zone était suffisamment étroite et cachée pour que vous ne soyez pas vu des toits ou de la rue. Les flambeaux étaient constamment allumés et émettaient une lumière diffuse, suffisante pour que la zone soit éclairée mais pas qu’elle alerte qui que ce soit.
Néanmoins, la tourmente était de retour. Passé le calme d’avoir la chaleur de Galaad à portée, passé l’instant de réconfort à savoir que la clé était bien la bonne, passé le refuge, la musique revenait. Si vous deviez encore tenir quelques heures, il allait falloir que tu trouves un moyen de te calmer sans transpercer ta propre chair de tes aiguilles à tatouage. La voix du sorceleur t’alerta et tu te tournas vers lui avant d’écarquiller légèrement les yeux en le voyant se dévêtir. « Que… ? » Alors, tu essayais véritablement de ne pas te faire d’idées et surtout, de comprendre là où tu avais possiblement laissé des indices où il n’y en avait absolument aucun. Tu avais été prostituée, tu ne devrais pas être aussi mortifère à l’idée que ça arrive, mais tu ne comprenais absolument pas d’où ça venait, surtout ici, ce soir. Tu ne pouvais t’empêcher de reculer légèrement, les sourcils froncés, ne comprenant absolument pas pourquoi il se déshabillait. Puis les mots résonnèrent et tu te sentis particulièrement idiote d’avoir pensé à cela, d’avoir pensé à ce genre de choses dans une telle situation si bien que tu soupiras, passant ta main dans tes cheveux bleus après l’avoir glissé le long de ton visage. Qu’est-ce que tu pouvais être stupide. Tu le regardas s’installer sur le banc, l’air tout de même circonspect. Tu ne savais pas vraiment d’où ça venait, mais l’idée n’était pas foncièrement mauvaise, après tout… ça te calmerait et te garderait concentré sur autre chose que la mélopée. Tu pris cependant quelques secondes pour le détailler, et tu devais probablement avoir le rouge qui montait aux joues. Tu avais vu de nombreux hommes durant ta période de prostitution, des laids comme des éphèbes, mais rien ne t’avait véritablement préparé à ce que pouvait être le corps d’un sorceleur et… Tu devais bien avouer que tu n’étais pas déçue, mais il n’était absolument pas l’heure à penser à ce genre de choses, surtout si tu devais le tatouer maintenant sur l’une des zones qu’il exhibait avec tant de facilité. Tu toussais, comme pour regagner de la contenance alors que sa voix résonnait à nouveau et tu éloignais tes yeux magnétiquement attirés par son torse pour les plonger dans les siens avant que ta voix ne s’élève. « Ouais, ouais, c’est pas une mauvaise idée. Je vais essayer d’ouvrir la loge, je dois avoir des restes de matériel qui traînent. Pense à quelque chose que je pourrais te tatouer, même si je peux te faire quelque chose d’original sur le vif, c’est mieux quand tu as une idée en tête même si c’est pas grand-chose, c’est toujours utile. » Ta voix était peut-être un peu tremblante mais tu essayais de garder une forme de professionnalisme.