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Jodariel Egregori
Ní meór an'tiarmé aetrú.
Jodariel Egregori
Race Race : Dragon
Habite à Habite à : Navigue un peu partout, mais surtout à Novigrad
Couronnes Couronnes : 29835
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Ní meór an'tiarmé aetrú.
Sam 2 Mar - 11:31
Kill the Lights
Galaad & Jodariel
Tu vas bien, Jodie, tu vas bien, tout va bien, le mantra se répète dans ton crâne, encore et encore, comme pour essayer de convaincre ta conscience que ça va, que ton contrôle n’est pas totalement fragile et que tu peux très largement faire usage de ton corps sans en perdre la totalité de son contrôle. Tu es clairement touchée par la mélopée qui résonne entre tes synapses, fait vibrer ton corps d’une rage inconnue et d’un besoin de vengeance que tu n’avais jamais eu jusqu’ici. Tout est si incompréhensible et pourtant si clair quand tu fais le vide dans ton esprit, mais la mélopée revient toujours, elle attaque toujours, féroce et véhémente, véhiculant ce qu’il y a de pire dans ton espèce : ce besoin de contrôle et de violence, comme assoiffé de sang quand vous n’êtes définitivement pas des vampires. Seulement, aider Galaad était une priorité, une certitude qui te gardait ancrée dans ta réalité, qui gardait tes deux pieds sur terre malgré l’aria qui chantait brutalement entre les parois de ton crâne à tel point que tu te sentais devenir folle. Néanmoins, tu ne pouvais t’en préoccuper maintenant, ce n’était qu’un détail car tu étais encore sous contrôle. Tu contrôlais encore, même partiellement, ton corps et tes actions, et tu devais le mettre en sécurité. Il était important, c’était lui qui importait, pas toi, jamais. C’était dans ta nature, c’était inné à ce que tu étais, tu devais mettre en sécurité les gens qui t’étaient proches, ceux à qui tu tenais, même s’ils pouvaient se défendre et que toi, au fond, tu ne pouvais pas faire grand-chose. Sous forme elfique, tu étais inutile ; au mieux, tu pouvais te débrouiller avec ton arc, mais c’était tout, tu n’étais pas grand-chose. Un pion dans un échiquier bien plus grand, un pion qui pouvait être sacrifié pour la masse et ça t’allait très bien, tu ne portais guère d’intérêt à ta propre existence. Les autres passaient toujours avant, et ça te convenait parfaitement, ça te donnait un but, un objectif à atteindre à chaque fois, même s’il différait parfois. Tu avais décidé de protéger de Galaad, et le seul moyen, c’était de le faire quitter la ville. Tes pas étaient décidés, ta conscience prise mais tu te stoppas nette dans tes mouvements quand la main du sorceleur attrapa la tienne, et que tes yeux se posèrent sur lui, l’incompréhension se lisant dans tes yeux. Il y avait quelque chose d’étrange avec ce toucher, brusque et sorti de nulle part qui aurait dû brusquer chacun de tes muscles dans une tension sinueuse et pernicieuse mais ce n’était pas le cas. Ton esprit semblait plus clair, plus vide, comme si ce simple mouvement avait eu le don de stopper la mélopée, te protéger ton crâne de cette hypnose sempiternelle. Tu décidais de mettre cela sur le fait qu’il était un sorceleur et peut-être que sa propre aura te protégeait de l’hypnose d’une certaine manière, mais le fait que tu sois détendue, que tu apprécies le toucher te gardait perplexe.

Tu restais interdite lorsqu’il inspectait tes mains, encore maculées de quelques taches de sang, de légères taches d’encre également mais surtout, la marque de tes ongles quand tu te battais contre l’hypnose. Tu gardais le silence alors que sa main se refermait sur la tienne et que les écailles qui avaient commencées à se former sur ton poignet disparaissaient. C’était quelque chose qui n’était jamais arrivé, jamais. Amelia avait bien essayé de t’apprendre à te contrôler si facilement, mais ce n’était même pas de ton ressort, ce n’était pas ton contrôle. Tu puisais, sans le savoir, dans le sien, dans son calme, peut-être dans sa magie parce que ton corps était un aimant. Tu aspirais les forces magiques de façon inhérentes, sans même te soucier de le faire, et cela alimentait tout : ta forme de dragon, ta forme féline, tes cheveux bleus, tout. Mais tu restais interdite, comme figée sur ce geste qui avait fait plus que tout ce que tu avais pu faire dans ta vie, l’incompréhension se lisant dans chacun de tes traits. Une incompréhension de toi-même alors que le calme englobait de plus en plus tes muscles. Ses mots, cependant, te réveillèrent, tes yeux quittant ta main pour ses yeux. Ton naturel revenait et tu ne pouvais t’empêcher de lever les yeux au ciel quand il t’annonçait qu’il ne partirait pas sans toi et si tu avais été un peu plus jeune, tu étais certaine, définitivement, que tu aurais tapé du pied mais tu demeurais sidérée par tout ce qu’il se passait et ce que tu ne comprenais pas pour le faire. « Je vais bien, Galaad. Je suis calme, ce… Ce n’est moi qui perd le contrôle, c’est.. C’est cette aria, c’est elle qui fait réagir tout ça, là, c’est pas moi. » Il y avait une part de mensonge mais pas vraiment. L’aria était celle qui faisait tout réagir, qui rendait tout plus vif, mais c’était la peur qu’elle véhiculait vraiment qui rendait tes émotions aussi incontrôlables, comme si tu jouais une roue de la fortune et que le dé ne résultait jamais du bon numéro. Tout ceci devenait du jeu du hasard mais tu trouvais un certain réconfort, une certaine quiétude à être près de Galaad. Tu ne savais pas d’où cela venait, mais tu ne pouvais que chérir cela, aussi incompréhensif soit-il. Tu aurais voulu répondre à son sourire, mais il était énervant malgré lui et tes émotions étaient bien trop à vifs, alors tu te contentas de grogner de mécontentement, passant ta main libre sur tes tempes. « Tu es.. Tu n’es pas croyable. Tu as une solution toute cuite pour être en sécurité, mais non. » Tu grognas à nouveau avant d’observer où vous étiez. Tellement préoccupée que tu étais de rejoindre les portes de la ville, tu n’avais pas vraiment fait attention. Ce n’était pas vraiment de la colère ou de l’énervement, mais plus de l’exaspération et de l’inquiétude car ce que tu voulais le plus, c’était le voir en sécurité, et qu’il passerait cette nuit sans encombres, sans finir par rejoindre de nouveaux massacres et tu ne pouvais garantir sa sécurité s’il était avec toi. Tu étais un électron libre et si, pour l’instant, le contact de la main de Galaad avait la tienne suffisait à te garder suffisamment calme, tu ne savais combien de temps ça durerait avant que la musique hurle entre tes oreilles et matraque chacun de tes muscles. Pour son bien, il valait mieux qu’il soit loin de toi, le plus loin possible. Seulement, il faisait peut-être deux voire trois fois ton poids, il était bien plus massif que toi et tu savais que tu ne pourrais le forcer à rien. « Et tu n’es pas en sécurité avec moi. » Tu grognas à nouveau, l’air faussement énervée alors que tu comptais mentalement les lieux où il y avait une possible issue et surtout, une possible sécurité. Si il avait des menottes en dimeritium, peut-être que c’était moins dangereux mais tu ne savais pas si la mélopée bloquait les effets du dimeritium ou de la poussière d’argent. Tu ne savais rien. Tu soupiras finalement avant de recommencer à marcher, le tirant avec ta main toujours connectée à la sienne. D’une certaine manière, tu ne voulais pas la lâcher, elle te gardait dans la réalité, elle éloignait les démons. « Puisque tu ne veux pas être en sécurité à l’extérieur de cette ville alors que tu le peux, on va aller au seul endroit qui me paraît assez protégé. » Tu soufflas en commençant à te diriger vers là où tu passas nombreuses de tes journées : la cour de théâtre d’Irina Renarde. Tu savais qu’elle avait quitté la ville, il y a peu, pour des raisons professionnelles et ne reviendrait pas avant quelque jours encore, laissant la cour libre de tous saltimbanques et tu avais la clé. Elle te laissait toujours la clé. Malgré l’énervement légèrement faussé que tu avais affligé, une part de toi était véritablement touchée par le dévouement du sorceleur, le fait qu’il ne voulait pas partir sans toi, toi, un monstre. C’était plus que tout ce l’on avait jamais fait pour toi.
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Jodariel Egregori
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Galaad Arioni
Not your lucky day.
Galaad Arioni
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Not your lucky day.
Dim 3 Mar - 4:58


Kill the lightsJodariel & Galaad
Tout était très étrange ce soir là.

Tout d'abord il y avait ce toucher, ce toucher qui était dans un premier temps uniquement fait pour aider Jodariel. Pour qu'elle puisse reprendre le contrôle sur son corps, faire ce qu'elle voulait. Il avait constaté avec surprise que cela semblait fonctionnait, alors qu'il n'y croyait pas le moins du monde. À vrai dire, il était presque sûr que la dragonne allait rejeter sa main comme s'il l'avait brulé. C'est ce qu'elle aurait dû faire. Il n'était pas normal qu'il puisse la rassurer. Il n'était pas normal qu'un tel monstre puisse la calmer. Ses mains avaient été ravagées par des années de combat, des cals s'étaient incrustés dans sa peau depuis bien longtemps et il ne voulait pas qu'ils disparaissent. Ces indurations faisaient partie de lui, elles étaient devenues indispensables à son quotidien, étaient nécessaires au maniement continu d'une épée aussi lourde que celle qu'il manipulait. Il y avait dans cette main l'empreinte d'une épée et les résidus du sang qu'elle avait fait coulé. Une telle main ne pouvait pas rassurer quelqu'un d'aussi pur. C'était différent avec Lunara, Lunara était comme lui. Lunara avait été forgée pour devenir aussi dur que le cuir qu'ils portaient. Ils se comprenaient, se connaissaient, il était logique qu'ils se rassurent mutuellement. Mais tout était différent avec Jodie, l'équilibre qu'il pensait parfait venait d'être démoli en un seul contact. Il avait l'impression qu'elle le complétait, que la perfection de sa peau pourtant sûrement meurtrie de nombreuses fois ne contrastait pas avec la sienne. Au contraire, il avait l'impression qu'un vide dont il ignorait jusque là l'existence venait d'être comblé.

Tant de pensées étranges, diffuses, et effroyablement incorrectes en cette étrange soirée.

Il aurait aimé être foudroyé sur-le-champ pour avoir eu des pensées aussi ambiguës à son égard. Mais ce n'était pas le cas. Au contraire, un calme olympien vint l'envelopper tout entier. Cela faisait un bien fou de ne plus avoir tant de bruits dans sa tête.

Jodie aurait sûrement aimé pouvoir dire la même chose.

- Je sais.

Il savait, il comprenait d'une certaine manière. C'était cette musique qui faisait ressortir le pire d'elle-même, tout comme la souffrance le faisait avec lui. Il comprenait. En revanche, ce qu'il ne comprenait pas, c'était son agacement. Ou du moins son incompréhension à l'idée qu'il ne veuille pas la laisser toute seule au milieu d'une horde de monstres déchainée pour aller se terrer dans une taverne dans les faubourgs. Les femmes pensaient donc toutes qu'il n'était qu'un effroyable mufle ? Incroyable. Bien sûr qu'il n'allait pas se cacher, Galaad était un grand garçon qui savait se défendre et Jodie avait pris un risque bien supérieur en l'approchant quelques minutes plus tôt.

- Jodie, je suis pas en sucre.

Il ne l'était pas.

- Je ne vais pas t'abandonner ici au milieu de tous ces tarés sous prétexte que j'ai la frousse. Je suis sorceleur je te rappelle, au cas où tu l'aurais oublié. Ça fait un moment que j'ai plus peur des monstres.

Il haussa les épaules. Et puis il était pas en sucre surtout. Merde alors.

- Et puis... je te fais confiance.

Oui, c'était un peu mesquin de lui renvoyer la balle de cette manière. Comme s'il lui faisait payer d'une certaine manière son imprudence face à lui. Il aurait pu la tuer, il n'avait plus le contrôle dans ces moments là. Il aurait pu la tuer, et ça l'aurait détruit. Définitivement.

Finalement, la dragonne se mit en route, décidant d'arrêter de faire sa tête de mule. Enfin. C'était pas trop tôt. En revanche il ne savait toujours pas où ils allaient, et il n'aimait pas ça. L'enfant en lui aussi se réveillait, et il avait envie de demander dans combien de temps ils arriveraient.

- Oui bon, je te fais confiance mais j'aimerais bien savoir où on va quand même.

Tout en continuant d'avancer, Galaad remarqua que sa main était toujours liée à celle de Jodie. Elle ne l'avait pas enlevée.

Elle ne l'avait pas enlevée.
©️️Justayne
Galaad Arioni
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Jodariel Egregori
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Jodariel Egregori
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Ní meór an'tiarmé aetrú.
Dim 3 Mar - 10:17
Kill the Lights
Galaad & Jodariel
Cette nuit portait tant de choses incompréhensibles, que tu n’arrivais pas à comprendre dans leur totalité. Même lorsque quelque chose semblait si clair et si familier, il y avait un filtre devant ta conscience t’empêchant d’attraper les derniers morceaux qui réuniraient les pièces ensembles pour que tout soit enfin clair. Tu savais pourquoi tu t’étais mise en danger pour aider Galaad, tu savais pourquoi tu étais venue et pourquoi tu avais tranché ta peur, même quand il paralysait certains de tes membres. Tu savais ce que la mélodie te faisait, ce qu’elle jouait dans ton crâne à tel point qu’il était difficile de trouver des pensées cohérentes à l’intérieur, tu comprenais son mécanisme sans pour autant trouver un bouclier pour l’empêcher d’entrer. Tu étais vulnérable face à cette aria, comme nue devant le mal absolu qui commençait doucement à teinter ton âme de sa pourriture. Tes crocs, en tant que félin, avait déjà goûté au sang, plus tôt, et même si tu n’aimais pas ça, et que ça avait été pour aider des amis, tu ne savais pas si tu devais regretter cet acte de pure violence et de pur instinct ou si tu devais être fière d’avoir agis. Quand tu y pensais vraiment, tu aurais agis de la même manière, aria ou non. Au fond, l’aria t’avait également poussé vers Galaad, vers là où il y avait de la violence, de la rage, du danger, mais tout comme toi, elle ne savait pas à quel point il était salvateur pour toi d’être à ses côtés. Il diffusait quelque chose, avec sa chaleur corporelle transmise par sa main, que tu n’arrivais pas à comprendre. Un toucher que tu aurais détesté en temps normal, auquel tu te serais tendue de tout ton être, devenait la chose la plus calmante que tu avais jamais connue depuis que les stigmates avaient percés ton âme. Tu te sentais sereine, comme si la mélopée n’avait plus aucun impact sur toi, et tu l’observais, cherchant à voir s’il avait usé un de ses signes sur toi mais ça ne semblait pas être le cas. C’était naturel. Mais tu ne comprenais pas. Tout ton être était enveloppé dans une chaleur que tu ne pensais pas avoir manqué jusqu’ici, et tu te sentais bien, malgré l’orage environnant, malgré les massacres et l’odeur méphitique qui accompagnait les tueries. La mélopée était toujours là mais elle ne tabassait plus tes nerfs, elle remplissait juste ton crâne avec du bruit, tout ton être parfaitement calme et serein mais tu ne comprenais pas d’où cela pouvait venir, cette sérénité, ce sentiment d’être en parfaite harmonie avec le sorceleur que tu avais craint il n’y a pas si longtemps mais pour qui, malgré tout, tu aurais bravé la douleur de l’argent pour qu’il se réveille. C’était étrange mais tu ne pouvais pas t’en formaliser, pas quand un si petit geste te procurait autant de bien, autant de paix et de calme dans une nuit qui t’avait déjà bien assez brutalisée par ses tours hypnotiques.

Si des flammes dansaient encore dans tes iris, tes écailles semblaient se rétractées sous ta peau, le contact avec Galaad les faisant disparaître pour retrouver la protection sous ton épiderme. Tu observais ce sorceleur, celui qui t’avait sauvé à de nombreuses reprises parce que tu étais incapable de te contrôler pleinement et qu’en conséquence, les chasseurs te poursuivaient car tu étais une proie facile. Ce sorceleur qui possédait, peut-être qu’il ne le savait d’ailleurs pas, ta confiance pleine et entière, et ce sorceleur que tu cherchais à protéger, par tous les moyens et qui refusait de t’abandonner. Si le ‘je ne suis pas en sucre’ te fit rouler les yeux à nouveau, le reste de ses mots te toucha à un degré que tu n’aurais jamais imaginé. Il y avait des choses que tu savais mais qui demeurait perdu, sans mots, sans aveu, mais avoir ce genre d’aveu, que l’on te faisait confiance, c’était quelque chose que tu ne pensais pas manqué et pourtant, quand les mots s’échappèrent de ses lèvres, tu savais que tu ne pouvais pas te battre pour ton opinion. Oh, tu avais la volonté de le garder en sécurité, mais ce serait un débat stérile que d’essayer de le convaincre quand il ne voulait tout simplement pas te laisser seule ici parce qu’il avait confiance en toi. Ce surplus de confiance était touchant et tu sentais ton cœur se gonfler au sentiment, mais tu ne savais pas s’il était mérité. « Je ne suis pas en sucre non plus. Je suis peut-être pas la meilleure en combat, loin d’être une experte comme tu l’es, mais, je sais me défendre. » Tu soufflas, le regard incertain mais tout de même dirigé vers sa personne, refusant de briser un contact qui te gardait si fortement ancré dans la réalité, sur cette terre baignée de sang et de cendres. « Je ne suis pas sûre que tu devrais me faire autant confiance, surtout ce soir. Et je sais que tu n’as plus peur des monstres… Je voulais juste qu’au moins toi, toi, tu puisses en échapper sans avoir plus de stigmates de cette nuit. » Tu soupirais avant de partir en direction du seul lieu que tu pensais sauf, vos mains toujours connectées car d’une certaine manière, et bien égoïstement, tu refusais qu’elle quitte la sienne car elle t’apportait plus que tu n’osais l’imaginer et que tu n’osais le penser à l’heure actuelle. Ta main libre était serrée autour de la hanse de ton carquois, divisant ta poitrine sans trop de mal, tandis que tes yeux scannaient chaque recoin. Tu étais peut-être plus sereine, plus calme mais tes sens étaient toujours en alerte, à la recherche de la moindre ombre pernicieuse qui pouvait se terrer des caisses et des barils. Aux mots de Galaad, tu tournais légèrement ton regard pour l’observer, haussant un sourcil avant d’esquisser un rapide sourire. S’il te faisait confiance, il allait falloir qu’il fasse avec ton silence. « Tu verras, mais on y est bientôt. » Silencieusement, tu continuais d’avancer, serrant légèrement la main du sorceleur alors que tu voyais déjà les divers bâtiments que tu connaissais comme ta poche, pour les avoir escaladés à de nombreuses reprises, se dépeindre au-dessus des flammes et des corps cramoisis. Tu reconnaissais bientôt sans trop de mal la petite porte qui menait à l’arrière de la cour du théâtre. Tout le monde pensait à passer par la place du hiérarque, c’était plus simple, peu était ceux qui pensaient à l’entrée des artistes, celle qui était à l’arrière et qui débouchait sur une cour plus petite, bien moins connue et, dans ce sens, bien plus protégée que le reste. Au pire, il y avait toujours les loges, mais tu ne savais pas si la clé qu’Irina t’avait prêtée te donnait accès aux loges. Tu t’arrêtas devant la porte et à regret, tu te séparas de la main du sorceleur pour fouiller dans ta sacoche attachée à ta hanche pour trouver la clé qui ne te quittait jamais. L’enfonçant dans la serrure pour déverrouiller la porte, tu donnas un léger coup d’épaule au mobilier de bois pour qu’elle s’ouvre sur l’arrière de la cour, séparée de la principale par la scène et les loges. Tu laissas Galaad passer avant de refermer la porte derrière lui tandis que tu gardais la clé dans ta main. Les loges devaient être tentées, au cas où. « C’est pas le summum de la protection et de la sécurité mais... Je pense pas qu’ils auront l’idée de venir chercher quelqu’un ici. » Tu triturais tes mains, de nouveau anxieuse, tes sens doublant leur alerte à nouveau. Tu ne savais pas grand-chose, mais il y avait bien une chose que tu avais compris ce soir : Galaad avait un effet particulier sur toi, et rien que pour ça, tu ne voulais pas qu’il te lâche, jamais.
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Jodariel Egregori
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Galaad Arioni
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Not your lucky day.
Dim 3 Mar - 20:01


Kill the lightsJodariel & Galaad
Il savait tout ça.

Il savait qu'elle n'était pas en sucre, il savait qu'elle était capable de se défendre, et il savait qu'elle survivrait à cette nuit seule. Quant aux stigmates qu'il pourrait garder de cette nuit, si Galaad avait décidé d'ignorer son acte pour l'instant il savait qu'il le poursuivrait. Il savait qu'il le hanterait, et c'était naturel. Il avait perdu le contrôle cette nuit là. Il avait cédé à ses pulsions, celles qui lui dictaient de faire le mal pour se sentir mieux. Il avait passé tant de temps à arpenter les environs pour chercher Lunara, sans succès. Il était ensuite parti dans une vendetta afin d'éliminer chaque personne qui aurait pu lui vouloir du mal, certaines étant parfaitement innocentes. Il n'avait pas pu s'arrêter, le meurtre était grisant, la violence aussi. Il s'était laissé aspiré et il était trop tard pour y remédier. S'il pouvait se faire pardonner, au moins aux yeux d'une seule personne, s'il pouvait faire quelque chose de bien rien qu'une fois au cœur de cette agitation, alors peut-être qu'il n'était pas totalement perdu. Peut-être qu'il pourrait se relever un jour.

- Ça aussi, je sais. Mais je ne veux toujours pas partir.


Qu'est-ce qu'elle pouvait être têtue. Incroyable. Par chance, il l'était encore plus. Et il n'était pas du genre à abandonner les gens à qui il tenait sous prétexte qu'ils voulaient le protéger. C'était un geste louable bien sûr, mais Galaad ne pensait pas qu'il serait plus en sécurité seul, loin de Novigrad. Au contraire, ce qui le maintenait sur ces pieds, c'était elle. Pour l'instant, c'était elle. Elle avait été la seule capable de voir ce qui clochait derrière ce voile de violence. Elle l'avait sorti de là où il était, à lui de lui rendre la pareille.

Ou d'essayer du moins.

Ah, et en plus elle refusait de lui dire où ils allaient. Ça l'énervait, mais il ne fit aucune remarque. Après tout, la situation était suffisamment grave pour qu'il ne pleurniche pas pour aussi peu. Il l'aurait fait autrement. Novigrad était quasiment déserte, ses habitants avaient pris la tangente et il ne pouvait pas leur en vouloir. Novigrad souffrait ce soir-là, les monstres la tenait dans leurs serres et ne comptaient pas la lâcher. À eux non plus il ne pouvait pas leur en vouloir. Il savait ce que c'était.

En revanche, cette troupe de saltimbanques ferait mieux de ne jamais croiser sa route.

Heureusement, ils étaient désormais arrivés et Galaad remarqua les contours du théâtre d'Irina Renarde. Il le fréquentait peu, il devait bien l'avouer. Même si Galaad était bien loin d'être une brute épaisse sans cervelle, il s'était peu à peu éloigné de ces arts qu'il appréciait pourtant. Il lisait peu, et n'allait plus au théâtre. Il était parfois amusant d'imaginer sa vie telle qu'elle aurait été s'il n'avait jamais été enlevé par ces sorceleurs. S'il était resté l'héritier de cette maison noble. C'était amusant oui, mais rien de plus. Il n'enviait pas cette vie, plus maintenant. Elle ne lui correspondait plus, elle ne lui appartenait plus. Il avait tant détesté ce qu'il était devenu qu'il avait fini par l'accepter sans trop s'en rendre compte. Il avait même fini par l'aimer. Pourtant cette vie ne laissait plus de place au théâtre et à ces distractions qu'il aurait sûrement aimé s'il était resté noble. Un sorceleur n'allait pas au théâtre, un sorceleur était un monstre sanguinaire qui tuait d'autres monstres encore plus vilains que lui. C'était ainsi que les autres les voyaient et curieusement, il n'était pas si pressé que ça de les contredire.

- Bonne idée.

Bonne idée oui, dommage que Jodie soit à ce point stressée. La dragonne semblait torturée et il savait que les écailles ne tarderaient pas à réapparaître s'il ne faisait rien pour l'aider. Mais il ne savait pas quoi faire Il ne savait vraiment, pas quoi faire.

Et puis il se rappela d'un détail.

Elle était tatoueuse non ?

- Tu sais quoi ?


Tout fier de son idée, Galaad se mit à se débarrasser de sa chemise. Par chance, il ne portait pas d'armures. Il avait décidé de tout abandonner chez lui lorsqu'il était rentré, il avait décidé qu'il n'en avait pas besoin. Un peu suicidaire quand on savait ce qu'il rôdait dehors, mais là était justement le but. Galaad n'avait pas particulièrement pensé à rentrer lorsqu'il avait quitté sa maison. Il n'avait pas pour intention première de mettre fin à sa vie, mais la mort ne lui paraissait plus si pénible. Au contraire, elle lui paraissait même plutôt confortable.

- Tu vas me tatouer.


Sur ces mots, il fit passer le vêtement en toile au dessus de sa tête et le posa plus ou moins soigneusement à côté de lui. Il s'assit ensuite sur un banc qui se trouvait justement là au bon moment et sembla attendre que la dragonne s'active pour lui faire un tatouage sans se poser aucune question. Il n'avait d'ailleurs pour l'instant aucune idée du dessin qu'il souhaité. Son dos en était déjà recouvert, ses avant-bras aussi. Il ne restait que ses épaules et sa poitrine qui ne comportait encore aucun tatouage. Certains étaient plus vieux, certains plutôt récents, ils avaient tous une signification différente et symbolisait chaque étape de sa vie. Il sentit celui de sa rencontre avec Lunara le brûler.

Ça revenait.

Ça n'avait pas disparu.

Ça faisait toujours aussi mal.

Il fit de son mieux pour l'enfouir. Il ne pouvait pas craquer, pas maintenant. Pas alors qu'elle avait encore besoin de lui. Il devrait attendre.

- Quoi ? Ça nous occupera.

Et avec un chance, cela chasserait les démons qui les cernaient.
©️️Justayne
Galaad Arioni
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Jodariel Egregori
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Jodariel Egregori
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Ní meór an'tiarmé aetrú.
Dim 3 Mar - 21:14
Kill the Lights
Galaad & Jodariel
Vous étiez têtus, tous les deux et si son côté buté t’énervait là tout de suite, au fond de toi, tu étais plus que reconnaissante qu’il ne te laisse pas seule. Ce serait mentir que de dire que tu n’étais pas terrifiée à l’idée de perdre le contrôle. Si sa présence arrivait à calmer un peu la mélopée, à te la faire oublier, elle demeurait présente et hurlant comme une demeurée entre les parois de ton crâne, te rendant presque sourde au reste tant elle pouvait déversée sa véhémence. Au moins, tu savais que si tu dérapais, Galaad pourrait t’arrêter, quitte à mettre fin à ta vie si cela s’avérait nécessaire. Peut-être avait-il des bombes Poussière de Lune ? Ça te calmerait temporairement et éviterait une transformation particulièrement gênante qui vous mettrait tous deux dans une situation inconfortable. Tu lui poserais la question, tu te faisais un mémo mental pour ne pas oublier cette petite note, un dernier rappel de quelques cours et de quelques notions que tu avais appris à la volée. Néanmoins, pour l’instant, vous aviez un refuge, ou du moins… Quelque chose qui s’en rapprochait plus ou moins. Tu ne savais pas si ça allait vraiment faire l’affaire mais tu n’avais que ça. Tu te voyais mal ramener Galaad chez Adélice, et chez lui, la musique était encore plus forte, c’était même la principale raison de ta sortie ce soir. Cependant tu remerciais intérieurement Irina pour avoir quitté la ville pour quelques jours et t’avoir laissé la clef de son lieu, celui dans lequel tu laissais parler les multiples personnalités que tu pouvais incarner, devenant la furie ou la douceur en quelques secondes et quelques touches de maquillage. C’était un lieu paisible, dans lequel tu venais régulièrement, même quand tu n’étais pas sélectionnée pour grimper sur la scène. Bien sûr, ce n’était pas le grand luxe, c’était même plutôt précaire puisque vous étiez loin des loges et de la scène principale mais c’était déjà ça. C’était déjà pas mal et la zone était suffisamment étroite et cachée pour que vous ne soyez pas vu des toits ou de la rue. Les flambeaux étaient constamment allumés et émettaient une lumière diffuse, suffisante pour que la zone soit éclairée mais pas qu’elle alerte qui que ce soit.

Néanmoins, la tourmente était de retour. Passé le calme d’avoir la chaleur de Galaad à portée, passé l’instant de réconfort à savoir que la clé était bien la bonne, passé le refuge, la musique revenait. Si vous deviez encore tenir quelques heures, il allait falloir que tu trouves un moyen de te calmer sans transpercer ta propre chair de tes aiguilles à tatouage. La voix du sorceleur t’alerta et tu te tournas vers lui avant d’écarquiller légèrement les yeux en le voyant se dévêtir. « Que… ? » Alors, tu essayais véritablement de ne pas te faire d’idées et surtout, de comprendre là où tu avais possiblement laissé des indices où il n’y en avait absolument aucun. Tu avais été prostituée, tu ne devrais pas être aussi mortifère à l’idée que ça arrive, mais tu ne comprenais absolument pas d’où ça venait, surtout ici, ce soir. Tu ne pouvais t’empêcher de reculer légèrement, les sourcils froncés, ne comprenant absolument pas pourquoi il se déshabillait. Puis les mots résonnèrent et tu te sentis particulièrement idiote d’avoir pensé à cela, d’avoir pensé à ce genre de choses dans une telle situation si bien que tu soupiras, passant ta main dans tes cheveux bleus après l’avoir glissé le long de ton visage. Qu’est-ce que tu pouvais être stupide. Tu le regardas s’installer sur le banc, l’air tout de même circonspect. Tu ne savais pas vraiment d’où ça venait, mais l’idée n’était pas foncièrement mauvaise, après tout… ça te calmerait et te garderait concentré sur autre chose que la mélopée. Tu pris cependant quelques secondes pour le détailler, et tu devais probablement avoir le rouge qui montait aux joues. Tu avais vu de nombreux hommes durant ta période de prostitution, des laids comme des éphèbes, mais rien ne t’avait véritablement préparé à ce que pouvait être le corps d’un sorceleur et… Tu devais bien avouer que tu n’étais pas déçue, mais il n’était absolument pas l’heure à penser à ce genre de choses, surtout si tu devais le tatouer maintenant sur l’une des zones qu’il exhibait avec tant de facilité. Tu toussais, comme pour regagner de la contenance alors que sa voix résonnait à nouveau et tu éloignais tes yeux magnétiquement attirés par son torse pour les plonger dans les siens avant que ta voix ne s’élève. « Ouais, ouais, c’est pas une mauvaise idée. Je vais essayer d’ouvrir la loge, je dois avoir des restes de matériel qui traînent. Pense à quelque chose que je pourrais te tatouer, même si je peux te faire quelque chose d’original sur le vif, c’est mieux quand tu as une idée en tête même si c’est pas grand-chose, c’est toujours utile. » Ta voix était peut-être un peu tremblante mais tu essayais de garder une forme de professionnalisme.

Tu déposas rapidement ton carquois et ton arc à côté du banc avant de grimper les quelques marches menant à la porte des loges. Par chance, c’était la même clé et tu n’eus aucun mal à pousser la porte pour rejoindre les loges. La porte donnant sur les escaliers menant aux appartements d’Irina était fermée et tu étais certaine que la clé que tu avais n’était pas la bonne et quand bien même, tu n’allais pas t’amuser à aller fouiller dans les affaires d’Irina. Tu profitais d’être éloignée du corps plus que charmant du sorceleur pour reprendre un peu de contenance avant d’attraper une bassine que tu remplissais d’eau auprès d’un baril ouvert dans la pièce avant de fouiller dans une commode que tu utilisais régulièrement pour en extraire un pot supplémentaire et plus gros d’encre noire. Tu en avais toujours un sur toi, comme le bâton à aiguilles qui provenait d’Ophir, mais il était plus petit et selon ce que Galaad voudrait, tu préférais en avoir plus que pas assez. Tu calais hasardeusement le pot dans le pli de ton coude avec un tissu propre qui était à portée avant d’attraper la bassine que tu avais remplie au préalable. Tu te débrouillais comme tu pouvais avec la porte, la bousculant de ton épaule avant de rejoindre le sorceleur, tes joues se teintant très légèrement à nouveau avant que tu ne poses le tout au sol, détachant la sacoche que tu portais toujours à ta ceinture avant de t’installer au sol, en face de lui. « Alors... Qu’est-ce que tu veux ? » Tu demandais, relevant tes yeux vers lui avant d’ouvrir ta sacoche pour en extraire la petite boîte rectangulaire nacrée qui contenait tout ton matériel ainsi que le petit pot d’encre et la petite boîte contenant ce qui te restait d’onguent. Tu fouillais un peu plus pour en extraire un ruban que tu utilisais pour attacher tes cheveux en arrière, quelques mèches demeurant indomptable et tombant sur ton visage, mais tu ne t’en formalisais pas. Tu étais déjà plus calme, plus sereine même si le corps à moitié dévêtu du sorceleur était très clairement une source de déconcentration, notamment quand tu prenais quelques secondes pour observer le mouvement des muscles sous l’épiderme. Non. Restée concentrée, il fallait que tu restes concentrée et tu déviais tes yeux pour les porter sur les siens tout en remontant les manches de ta chemise.
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Jodariel Egregori
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