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Jodariel Egregori
Ní meór an'tiarmé aetrú.
Jodariel Egregori
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Ní meór an'tiarmé aetrú.
Dim 10 Fév - 16:34
Kill the Lights
Galaad & Jodariel
La confiance était quelque chose de fragile, d’éphémère ou d’éternel, mais toujours fragile comme du verre. Un rien pouvait briser une confiance aveugle, un rien pouvait morceler une loyauté honnête et perceptible. La tienne était facile à obtenir mais comme toutes, elle était facile à briser, facile à morceler et faire trembler. Ce que les gens oubliaient, une fois qu’ils apprenaient que tu étais un dragon – ce qui certes n’arrivait pas souvent – c’est que tu avais été élevée par les humains, du moins, tout le long de ta vie connue et non pas perdue par l’amnésie. En ce sens, ton comportement était calqué sur ceux des humains, tu ne leurs étais différent que parce que ton essence l’était, ton espèce l’était mais tout le reste : tu étais comme eux, tu vivais comme eux, avec cette insouciance liée à ta jeunesse, avec cette liberté de caractère que tu embrassais comme une seconde peau. Mais ta confiance, celle que tu donnais à ceux qui te connaissaient ne serait-ce qu’un peu, elle était fragile, comme celle de tous êtres humains. Face à Galaad, tu priais silencieusement pour qu’elle ne se brise pas, pour qu’elle ne se morcèle pas comme toutes les fois où elle te fit défaut. Même lorsqu’il te tourna le dos, tu gardas ton souffle, tes pieds ancrés dans le sol, immobilisant ta figure comme si elle pouvait te garder sur Terre, dans la réalité et dans cet excès de confiance que tu imposais au sorceleur. Ses mots étaient comme des rasoirs, brûlant les mailles fines de ta confiance, de ton enthousiasme, de tout ce qui composait votre amitié aussi fragile soit-elle. Vous ne vous connaissiez pas et même si tu lui vouais une confiance presque aveugle parce qu’il t’avait empêché de mourir sous d’affreuses souffrances, il y avait tant que tu ignorais sur l’homme de même qu’il ignorait sur toi. Seulement, ses mots faisaient mal malgré tout.

Il voulait que tu partes mais ta volonté était beaucoup trop tenace, et ça, peut-être qu’il ne le savait pas, mais tu n’allais pas partir. Tu n’avais aucunement l’intention de le faire, pas maintenant que tu étais là, que ton corps était figé au milieu d’une scène que l’on pourrait difficilement t’attribuer. Pourtant, quand viendrait la fin de ces carnages, tu sais que les monstres seront pointés du doigt et que la parole d’un monstre contre celle d’un sorceleur ou d’un homme te vaudrait le bûcher sans nul doute. Pourtant, même avec cette crainte que l’on te trouve et que l’on t’inflige ce crime, tu ne bougeais pas, pas même d'un centimètre. « Je ne partirai pas. » Ton insolence transpirait de tes mots. Tu n’étais pas une fille insolente, tu étais obéissante, dans la majorité des cas, mais la situation te poussait à attraper ta liberté, celle qui te gardait en vie, celle qui te poussait à croire que personne ne t’ordonnait quoi que ce soit. Au contraire, comme pour démontrer que tu n’avais aucune intention de partir, tu pris un nouveau pas en sa direction. Il était minime mais suffisant pour raffermir ta volonté et ta confiance, celle que tu avais qu’il ne te ferrait pas de mal, celle qui te hurlait qu’il ne te tuerait pas. Tu jouais sur cette simple pensée, qu’il ne dégainerait pas son épée à ton encontre. Ses mots résonnaient juste, tu le savais. Tu ne le connaissais pas, tu ne savais pas qui il était mais il ne savait pas qui tu étais non plus. Derrière tes sourires, il y avait les griffures de ceux qui avaient usés de qui tu étais, il y avait le visage d’une adolescente toujours au bord du gouffre. Il y avait un dragon qui vivait sous ton épiderme, celui qui demandait à protéger ce que tu aimais mais qui demandait aussi justice quand tu te sentais attaquée. Quand il tenta un pas menaçant, tu ne bougeas pas mais ton épiderme, lui, bougea légèrement. Tes écailles apparurent, très brièvement, par-dessus ta peau, démontrant la peur et le tumulte d’émotions que tu ne contrôlais pas. Tes yeux, tu le sentais, perdaient de leur brun habituel pour rendre compte du doré rougeâtre qui caractérisait ta forme draconique. « Non, c’est vrai. Mais je te connais suffisamment pour voir qu’il y a plus qu’un esprit vengeur en toi ce soir. » Tu pris un nouveau pas alors que ta voix résonnait, légèrement tremblante malgré l’aplomb que tu tentais de conservé. Tu voulais te montrer forte, tu voulais montrer que tu n’avais pas peur quand toutes tes émotions te poussaient à la transformation, à ce que tu prennes tes ailes et disparaisses dans le ciel nocturne pour rejoindre un lieu où tu serais en sécurité. Seulement, tu connaissais l’évidence : il n’y avait aucun lieu en ce monde où tu serais parfaitement en sécurité, alors quitte à vivre dangereusement de toute façon, autant le faire jusqu’au bout, n’est-ce pas ? « Seulement, Galaad, tu ne sais pas qui je suis non plus. Qu’est-ce qui t’empêches de me tuer comme les autres ? Je suis un monstre. Je suis comme eux. » Tu sentais tes écailles qui brûlaient sous ton épiderme, demandant à sortir et tu te rendais compte que ton souffle retenu n’était pas seulement là pour te calmer mais aussi pour te contrôler, pleinement et entièrement, alors que tu prenais un nouveau pas en sa direction. « Ai-je tort que de penser que ta rage n’est pas seulement dû à l'envie soudaine de trancher des têtes ? » Le peu de temps que tu avais passé avec le sorceleur te confortait dans cette idée que quelque chose n’allait pas. Rien que l’idée même qu’il ne t’aurait pas sauvé si il était celui qu’il montrait ce soir te poussait à croire qu’il y avait plus, il y avait quelque chose de douloureux derrière la carapace de rage. Ton cœur battait à un rythme que tu ne pouvais contrôler et tu étais presque sûre que quiconque tendait l’oreille pouvait l’entendre tant la pression était puissante.
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Jodariel Egregori
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Galaad Arioni
Not your lucky day.
Galaad Arioni
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Not your lucky day.
Mer 13 Fév - 19:39


Kill the lightsJodariel & GalaadUn esprit vengeur... si seulement c'était le cas.

Il n'y avait rien à venger. Pas de preuve, pas de corps, pas de meurtrier. Rien qu'une absence, pesante, plus encore que s'il avait été sûr qu'elle était belle et bien morte. Mais il n'était sûr de rien, et ça le tuait. Il avait trouvé des traces bien sûr, des odeurs, des résidus de la personne la plus importante de sa vie. Mais pas de monstre. Pas de corps. Pas de sang. Il n'avait même pas retrouvé ses armes. Rien. Rien que du vide et des doutes. Une torture en soit, sur le point de le rendre fou. Il avait décidé que le bruit qu'il créerait avec son épée serait moins douloureux que celui de l'absence de Lunara. Ce n'était pas sain, au fond de lui il le savait. Mais il n'avait trouvé en 85 ans de vie que ce moyen qui soit efficace. Et au fond, personne n'était innocent. Pas même la jeune femme qui se tenait devant lui. Personne.

Alors oui, pourquoi ne pas la tuer ?

C'était une bonne question qu'elle lui posait. C'était un monstre, assurément. Et même s'il s'était toujours refusé à tuer les dragons, au fond, ils ne valaient pas mieux qu'un célicole. Qui était-il pour décider qui devait être épargné par sa folie meurtrière et qui devait survivre ? Personne. Ce soir, tous périraient de sa main. Parce qu'ils avaient au fond tous étaient corrompus par ce monde vil et cruel qui s'empressait de réduire en cendres l'innocence des plus purs. Jodariel était comme les autres, noircie par le péché. Elle commettrait elle aussi des crimes un jour, il ne faisait que l'en empêcher.

Alors il sortit lentement son épée de son fourreau, fit un pas vers elle. Son regard était calme et clair alors qu'il entendait le sang pulser dans ses veines. Il plaça la lame sous son menton, le redressant légèrement. Il allait le faire. Il voulait le faire. Mais son poignet ne bougeait pas. Il ne pouvait pas bouger. Il était retenu par une force mystérieuse, ou peut-être par le regard pur de la dragonne. Des yeux de dragons, rougis par la colère. Mais des yeux d'une pureté que peu avaient réussi à égaler. Il ne croyait pas une seconde à l'excuse qu'il utilisait pour tuer tous ces gens. Parce qu'il ne pouvait pas tuer Jodie, parce qu'il était attaché à elle en quelque sorte. Parce que la tuer reviendrait à perdre tout ce pourquoi il s'était battu, à se perdre lui-même. Il savait qu'à la seconde où il le ferait, son cas serait définitivement désespéré. Il n'était qu'un meurtrier, c'était lui que la souillure du monde avait fini par atteindre. Rien n'est tout noir ou tout blanc, mais il était définitivement plus dans les ténèbres que la lumière.

Il finit par laisser tomber son épée mollement, le bras épuisé. Loin de lui, et surtout loin d'elle. Il avait failli lui faire du mal, il y avait réellement pensé. C'était immonde. Il se répugnait.

Ses genoux cédèrent, la toile de son pantalon s'imbibait de sang. Il était brisé. À cet instant précis, il n'était plus que douleur et regrets, peine et acceptation. Ses os s'étaient dissous sous le choc, ne restait plus qu'une masse informe de chair et de sueur. Ça explosait, une douleur sourde, qui irradiait tout son corps. Il se résignait. Elle était morte. Définitivement morte. Et il ne pouvait rien y faire. Il avait échoué à la protéger. Il échouait toujours.

- Pardonne moi...

Qu'elle lui pardonne... encore fallait-il qu'il soit capable de se pardonner à lui même. Il n'osait même pas lever les yeux vers elle, il avait trop peur de voir dans ses yeux le jugement qu'il méritait. Il aurait aimé qu'elle le carbonise vivant. Ainsi, peut-être la douleur s'arrêterait-elle.
©️️Justayne
Galaad Arioni
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Jodariel Egregori
Ní meór an'tiarmé aetrú.
Jodariel Egregori
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Ní meór an'tiarmé aetrú.
Mer 13 Fév - 20:53
Kill the Lights
Galaad & Jodariel
Les dragons étaient des créatures mués par la solitude, ne pouvant vivre en groupe par peur d’être reconnus et d’être traqués à plusieurs, des créatures qui étaient protectrices malgré tout. Les dragons étaient des êtres possessifs, autant de leur fierté et de leur liberté que de ceux qui comptaient pour eux. Ils n’étaient pas dangereux, pas naturellement du moins, ils ne l’étaient que lorsqu’ils se sentaient menacés, que lors sécurité et leur protection, leur fierté et leur liberté étaient entachés. Tu n’étais pas différente de ce qu’ils racontaient dans les livres que tu avais pu feuilleter à leur sujet, oh non. Tu n’avais tué que par besoin, par nécessité et jamais par acte de vengeance ou de furie. Tu savais que tu n’étais pas blanche comme neige, tu étais loin d’être pure et innocente, ton passé en était le témoin. Tu t’étais vendue pour quelques couronnes, tu t’étais laissée drainée par la malnutrition jusqu’à l’anorexie, jusqu’à ne plus être capable de lever tes jambes ou même utiliser ta magie pour te transformer. Tu t’étais laissé tomber, à de nombreuses reprises, dans les gouffres abyssaux de ton impureté. Tu n’avais peut-être pas tué, mais tu t’étais peut-être tué à plusieurs reprises sans le savoir et d’autres étaient morts par ta faute, dans ton inconscience. Galaad aurait pu être l’un deux, l’un de ses visages que tu ne pouvais oublier car ils faisaient partis de tes meurtres par ignorance. Tu n’étais pas pure. Tu étais un monstre, comme les autres. Tu étais un dragon, une créature puissante par essence, une ignominie de la nature dont tu ne savais pratiquement rien par ton ignorance. Tu ne méritais peut-être pas de vivre, mais quelque chose dans ton sang te poussait à le faire, te poussait à te battre pour ta vie, pour ta sécurité. Seulement, malgré le rouge colérique qui devait embrumer tes iris bruns, malgré les écailles noires et dorées qui frémissaient sous ton épiderme, tu n’avais pas une once de colère dans ton esprit. La peur n’assombrissait pas ton esprit comme à l’habitude, la crainte transpirait de tes pores mais au fond de toi, tu n’étais pas apeurée. Un tumulte de sentiments naissait dans le creux de ton estomac et ton esprit était pourtant vif, même à son mouvement brusque en ta direction. Tu étais craintive de ses mouvements et pourtant, tu ne pouvais te résoudre à avoir peur de lui, tu ne pouvais croire en l’idée qu’il puisse te tuer ou te faire du mal. Tu avais foi en lui malgré la peur qu’il pouvait t’inspirer par sa stature et son aura vengeresse, tu avais confiance et un besoin, irrémédiable et magnétique, te poussait à vouloir le protéger, de lui-même et des autres.

Un souffle brusque rejoignit tes poumons quand sa lame se posa sur sous ton menton, la pointe en argent piquant légèrement contre ta peau sensible à ce métal. Ton regard était directement relevé vers lui tandis que tu sentais les écailles qui s’échappaient très légèrement autour de tes yeux, comme des tatouages obscures et dorés qui venaient entourés tes amandes. Tout souffle était coupé, une forme d’asphyxie allégorique qui rejoignait ton tumulte interne, brouillant tes sens pour que ton attention ne soit posée que sur lui et uniquement sur lui. Le reste n’avait guère plus d’importance. Le dragon qui frémissait sous ta peau hurlait de se matérialiser et tu te demandais, l’espace d’un instant, comment tu réussissais à le maintenir enchaîné à ta peau elfique au vue des circonstances. Tes yeux cherchaient dans les siens la lumière que tu avais toujours vue dans ses prunelles de chat, là où la bienveillance avait toujours régné à chacune de vos rencontres. Elle était là, embrumée par une obscurité liée à une douleur plus profonde, plus viscérale, plus funeste qui pouvait le conduire sur le chemin des damnés, de ceux dont la vie n’avait plus d’importance. Ton cœur se serrait doucement à cette image, celle de voir Galaad se laissé mourir par une douleur trop intense, par un problème dont tu ignorais tout. Quelque chose le détruisait, à petit feu, venait embraser sa peau et chacun de ses membres et son esprit dans une furie infernale. Tu ne pouvais probablement rien faire, tu n’avais pas de pouvoirs, tu n’étais pas magique. Tu aurais aimé, mais tu étais impuissante. Même si tu ne le craignais pas, la pointe de l’épée suffisait à te faire comprendre qu’un mauvais mouvement et ta vie te serait retirée. Mais tu n’avais pas peur, et malgré le souffle qui s’échappa d’entre tes lèvres au moment où son épée quitta ta gorge, tu n’éprouvais que de l’empathie pour cet homme dont la douleur transpirait par tous les pores. Tu déposas mollement ta main là où l’argent avait touché ta peau, sentant la très légère brûlure qui disparaîtrait au petit matin avant d’observer l’homme qui tombait à genoux. Tu clignais des yeux, reprenant suffisamment d’oxygène pour que tes poumons reprennent leur travail, et le rouge doré de tes iris disparus, tu le sentais, laissant de nouveau place à l’habituel marron qui pigmentait tes iris. Ses mots vinrent enserrer un peu plus ton cœur. Il demandait un pardon qui n’avait pas lieu d’être, une supplique dans l’espoir d’être entendu, d’être compris, d’être pardonné pour un crime qu’il n’avait pas commis. Tu soupiras, silencieusement, avant de t’abaisser à sa hauteur, laissant tes genoux se tâcher de sang avant de prendre sur toi et d’enrouler tes bras autour de ses épaules. Il allait peut-être te repousser et finalement trouver en lui le besoin de te tuer, mais tu n’en avais que faire. Tu sentais qu’il avait besoin de ça, de ce contact humain dont il semblait être privé et qui pouvait probablement le ramener là où la lumière brillait. « Tu n’as rien à être pardonné, Galaad. Tu n’as rien fait qui requiert le pardon, surtout pas le mien. » Ta voix n’était presque qu’un murmure, et même si elle était plus forte, tu ne l’aurais probablement pas senti. Tes sens étaient brouillés jusqu’à leur essence même et tu n’entendais plus les bruits aux alentours, tu ne sentais plus l’odeur du sang qui allait probablement tâcher des vêtements et ton épiderme opalin. Ta main restait doucement contre ses cheveux tandis que tes yeux étaient levés vers le ciel, ton calme revenant peu à peu, avec une lenteur qui t’excédait mais qui était nécessaire pour que tu n’aies pas envie de hurler à ce trop-plein de contact humain que tu abhorrais habituellement. « Qu’est-ce qu’il t’ait arrivé… » Tu murmurais à nouveau, désireuse de savoir pour pouvoir l’aider. Tu ne voulais que l’aider et non pas l’incomber de regrets et de culpabilité non nécessaire. L’être humain était complexe, tu l’avais compris au fil des années. Rien n’était tout blanc et tout noir et même s’il était à blâmer pour le sang qui tâchait les pavés et la mort d’innocents, tu savais que quelque chose gisait sous la surface pour lui avoir provoqué une si violente réaction. Quoi ? Tu n’en savais rien. Tout ce que tu savais, c’est que ce besoin de l’aider et de le protéger était là, et que ça, c’était quelque chose qui était autant lié à ton caractère qu’à ta nature de dragon, mais ça n’avait guère d’importance.
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Jodariel Egregori
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Galaad Arioni
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Mar 19 Fév - 15:15


Kill the lightsJodariel & GalaadElle mentait.

Elle mentait, parce qu'il s'était laissé abandonné à la barbarie ce soir-là. Il avait fait quelque chose de mal, quelque chose qui ne pouvait pas être pardonné. Ni par elle, ni par personne. Combien d'amitiés avait-il brisés ce soir ? Combien de fils avait-il arraché ? De pères peut-être ? Combien de personnes allaient de nouveau subir les conséquences de sa colère dévastatrice ? C'était lui le monstre. Tout ce temps passé à chasser des créatures dépourvues de morales alors que lui se trouvait juste là. Que lui réfléchissait bien, qu'il était capable de se contrôler, et qu'il tuait tout de même. Il finissait toujours par retomber dans les mêmes travers, parce qu'il était faible. C'en était presque risible.

Et Jodie, elle était là.

Elle était là, tout près, à l'enserrer de ses bras fluets. Petite silhouette gracile qui tentait de réparer ce qui était définitivement brisé. Elle était douce, elle était gentille, Jodie. Mais il ne pouvait pas accepter. Il ne pouvait pas se laisser consoler par elle alors qu'il venait tout juste de la menacer de son épée. Il ne pouvait pas trouver du réconfort dans cette étreinte alors que le sang avait coulé ce soir. Il ne pouvait pas faire ça alors que Lunara était morte. Finalement, il trouvait une sorte de réconfort dans sa douleur. Dans l'anéantissement de soi. Il se disait que ce n'était que justice, ça le confortait.

Pourtant, il ne put la repousser. Il n'eut pas la force. Pas immédiatement du moins. Il se laissa un instant bercé par la chaleur, il ferma les yeux, laissa les volutes de son parfum remplacer l'odeur du sang. C'était injuste. Il n'avait pas le droit. Mais il en avait tant besoin.

- Jodie...

Ça ressemblait presque un sanglot, ça en était un en vérité. Son prénom murmuré dans un soubresaut, dans ses cheveux. Ça ressemblait à une supplique, mais c'était déjà bien plus Galaad qu'auparavant. Brisé, mais vrai.

- Elle est partie...

Il dut faire un effort surhumain pour s'extraire de cette étreinte, il ne put pas se relever. Ses genoux étaient ancrés dans le sol, ses jambes ne voulaient plus bouger. Son dos restait courbé. C'était douloureux. Effroyablement douloureux. Il avait l'impression d'être scié en tout point par la douleur. Doucement, il posa son front contre le sien et n'osa pas ouvrir les yeux. C'était égoïste de sa part de la salir ainsi. De mêler sa peine à sa pureté. C'était égoïste, mais ça lui faisait tant de bien.

- Elle est partie et elle n'est plus revenue.


C'était déjà plus clair, mais il n'arrivait pas à prononcer son prénom. Ça faisait trop mal. Il avait cessé de le faire à la seconde où il avait compris qu'il ne la retrouverait pas. Ça ne voulait pas sortir, c'était coincé.
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Galaad Arioni
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Ní meór an'tiarmé aetrú.
Mar 19 Fév - 21:38
Kill the Lights
Galaad & Jodariel
Un mensonge innocent, un mensonge salvateur, un mensonge de rien du tout, tu te murmurais. Tu savais qu’il s’en voudrait, avec du recul, pour ce qu’il avait fait ce soir, mais tu savais aussi que lui mentir là-dessus était nécessaire pour qu’il retrouve un brin de sérénité, au moins pour ce soir, rien que pour cette nuit. Il n’avait pas besoin de ton pardon, il ne t’avait pas fait de mal, mais il aurait besoin du pardon des autres, de ceux dont il avait arraché la vie injustement, mais tu ne pouvais lui offrir celui-ci. La maigre brûlure qui allait trôner jusqu’au petit matin sous ton menton n’était rien, déjà oubliée par ton esprit tant elle était insignifiante. Tu aurais pu le prendre comme une marque qu’il pouvait te faire du mal, comme le fait qu’il était capable de te blesser, toi. Seulement, tu étais incapable de voir la violence dans ces mouvements, incapable de voir la haine et la violence envers toi. Il essayait probablement de te faire peur dans l’espoir que tu quittes ces lieux pour que sa haine et sa véhémence perdure mais tu étais plus téméraire que ça, ta volonté de l’aider était plus grande que ta crainte, plus forte que les écailles qui menaçaient de s’échapper de ton épiderme, plus forte que la force de ton dragon qui essayait de s’échapper à tout prix pour protéger ta forme humaine, pour protéger ta vie. Tu savais qu’il ne te ferrait pas de mal délibérément. Tu t’en rendais compte maintenant, tu avais une confiance presque aveugle pour l’homme en face de toi, l’homme brisé qui laissait parler la colère et la tristesse plus que la rationalité. Tu ne savais pas d’où tu pouvais la tirer, toi qui étais si méfiante habituellement, surtout auprès des êtres masculins, surtout après Adam. Adam avait détruit une part de toi que tu ne pouvais reconstruire et la marque brûlait encore, même après des années à espérer qu’elle s’efface. Mais Galaad, non. Tu lui faisais outrageusement confiance à tel point que même sa violence ne te faisait pas reculer. Même sa haine ne te faisait pas courir. Peur, oui. Mais elle ne te tétanisait pas, pas au moins de ne plus être capable de rien d’autre que d’observer ce qui se déroulait devant tes yeux. Galaad avait ta confiance, peut-être irrationnelle, peut-être idiote, peut-être aveugle, mais elle était là, parmi les cendres de toutes celles brisées que tu possédais, une flamme dans l’ombre qui ne voulait s’éteindre. Il t’avait sauvé à tant de reprises, aider à de nombreux moments où le désespoir que ta vie se finisse sur une idiotie était présent, tu ne pouvais pas ne pas lui faire confiance. Même lorsque sa lame était sous ton menton, il t’était inimaginable que tu ne puisses pas lui faire confiance, tu avais confiance en l’homme que tu avais connu, même s’il était embrumé par une rage froide.

C’est pour ça que tu n’avais pas hésité, lorsqu’il était tombé à genoux, pour le prendre dans tes bras. Ou du moins, lui donner une étreinte du mieux que tu pouvais compte tenu de ta hantise actuelle pour le contact. Pour une raison qui t’échappait, le contact n’était pas si difficile avec Galaad, il ne tendait pas autant tes muscles. Il ne les relaxait pas pour autant, il ne fallait pas trop y croire, mais tes muscles ne semblaient pas aussi tendus que lorsque c’était un simple inconnu qui venait prendre ton bras. Non. Tu aurais presque envie de donner plus, de lui offrir plus qu’une étreinte faible, mais tu t’en savais incapable, pas avec un état d’esprit encore acculé par la crainte et l’angoisse. Néanmoins, tu le laissais faire, tu le laissais se laisser aller dans ton étreinte, son visage calé dans tes cheveux bleutés, ton prénom murmuré avec une tristesse qui te fendait le cœur en deux, enserrait chacun de tes organes et ta conscience dans un étau brutal duquel tu ne pouvais trouver la solution pour t’en échapper. Tu aurais aimé souffler sa tristesse et sa détresse au loin mais tu ne savais quoi faire, alors tu le laissais faire, tu le laissais chercher le réconfort là où il le trouvait, même si cela voulait dire s’extraire de l’étreinte que tu lui offrais pour poser son front contre le tien. Un geste qui aurait probablement causé une spirale de tourment dans ton esprit si la situation était différente mais qui, actuellement, t’apportait presque une forme de réconfort. Une de tes mains retomba contre ta cuisse tandis que l’autre demeurait contre son épaule, comme pour le maintenir dans ce monde, dans une réalité qu’il devait probablement haïr. Ses mots portaient le venin de la souffrance, de l’homme brisé qu’il était en train de devenir mais tu ne pouvais le laisser devenir l’ombre de lui-même, tu n’allais pas le laisser le devenir. Même si cela voulait dire venir tous les jours chez lui pour être sûr qu’il mange, tu allais le faire, tu t’en faisais le serment. Ce soir, tu ne pouvais offrir que ta maigre présence en guise de réconfort, rien de plus, à ton grand regret. Ses mots enserraient ton cœur d’un sentiment que tu connaissais bien : l’abandon. Tu connaissais l’abandon avant même d’en comprendre le sens mais il n’était pas question de toi, il était question d’un homme que tu estimais énormément et qui serrait ton cœur de sa tristesse. « Je suis désolée, Galaad.. » Tu murmurais, tu ne savais quoi dire de plus. Il n’y avait probablement rien d’autre à dire. Tu aurais aimé pouvoir avoir tes sentiments et tes émotions sous contrôle pour pouvoir te transformer en panthère et lui offrir le réconfort des ronronnements félins que tu maîtrisais avec perfection, le second langage qui collait à ta nature comme si tout était inné. Tu rouvrais doucement tes yeux, observant le visage de l’homme en face de toi, ses traits tirés pas une tristesse qui était énorme et qui menaçait de l’engloutir dans les tréfonds de la folie. « Est-ce… Est-ce que je peux faire quelque chose ? » Ta voix était un murmure, tes mots uniquement réservé à sa seule personne, personne d’autre n’avait besoin d’entendre votre échange, comme si tout devait demeurer un secret. Tu n’en demandais pas plus, tu n’avais pas besoin d’avoir des détails pour comprendre qu’elle était importante pour lui, suffisamment pour qu’elle tienne entre ses doigts son contrôle et sa vie et qu’à sa disparition, tout se résumait en cendres et sang. Tu ne pouvais pas dire que tu ne l’aimais pas sans l’avoir connue, mais l’abandon, c’était quelque chose que tu ne pouvais pardonner.
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Jodariel Egregori
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