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Monsters... Just a perspective | Ft Nuage
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Cered Raenn Dheran
Addan aen d'yaebl, vatt'guern
Cered Raenn Dheran
Race Race : Humain
Habite à Habite à : Quand on est incapable de trouver sa place dans le monde, comment considérer un endroit comme point de repère ?
Couronnes Couronnes : 25560
Messages Messages : 31
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Addan aen d'yaebl, vatt'guern
Mer 1 Avr - 22:42

 

 

 

Never let me down
again, please

 


 
☾☾ Pouvait-on vraiment sauver une âme qui s'était autant laissé pourrir que celle de Cered ? Difficile à dire. Difficile à régler également. Même si quelqu'un le voulait - et il n'y avait qu'une personne sur cette terre qui pourrait possiblement désirer cela - il serait difficile d'y remédier. Il est bien plus facile de sombrer dans l'obscurité après avoir été baigné dans la lumière, que sortir des limbes pour atteindre un rayon de soleil. Cered le savait. Il connaissait pertinemment sa condition. Mais comme beaucoup, il avait fini par s'auto-convaincre du fait que la misère avait meilleur dos que l'optimisme. Qu'à quoi bon, parce qu'à chaque fois qu'il tenterait de tendre une main, on essayerait de la lui couper.

Les mièvreries idéalistes du Doppler commençaient sérieusement à faire bouillir le sang du sorceleur. Il n'y avait que deux types de réactions probables face à une situation pareille. Celui à qui l'on expliquait la vérité universelle d'une vie basée sur l'optimisme pouvait, au choix : rire, s'esclaffer devant tant de stupidité naïve. Ou se laisser ronger par une rage sourde et dévastatrice. Dans le cas de Cered, il était quasiment inévitable que ce soit la deuxième option. Tout simplement parce qu'il avait sombré dans les abysses contre son gré, et qu'il en voulait, malgré lui, à la terre entière pour une telle chose.

Quant à une troisième possibilité qui serait celle d'accepter d'entendre ce que l'interlocuteur avait à dire et possiblement, d'agréer à ses idées... Nous parlons d'un sorceleur buté et fier qui a connu l'amour avant de lui être retiré. On ne peut pas espérer l'impossible non plus.

Et pourtant. Cered relaissa tomber temporairement son bras - et donc son épée - et se mit à rire. s'il n'avait pas été totalement faux, on aurait pu dire que le rire du sorceleur était très agréable à entendre.

- C'est sans doute le plaidoyer le plus drôle que j'ai entendu. Venant d'un Doppler en plus. Merde alors !

Il reprit un tant soit peu son calme, et évidemment, son sérieux légendaire.

- Allons Doppler ! dit-il en repointant son arme sur lui. J'ai l'impression que tu vis dans un monde tout à fait différent de celui dans laquelle vivent la plupart des gens. Es-tu aveugle face à la misère qui nous entoure ou es-tu simplement arrivé à un lugubre compromis avec toi-même, t'empêchant de voir ce qui se passe autour de toi ?

Cered était, pour une fois, véritablement étonné. Il n'avait jamais croisé personnage si naïf.

- Quelqu'un de ton espèce pourtant, doit être particulièrement vigilant. La vie t'a fait le cadeau de la métamorphose, un don très utile, certes. Mais le don de titre de monstre a dû te peser lourd. Je n'imagine pas le nombre de fois où la vie a dû te faire ce genre de coup.

Et pour illustrer son propos, il n'employa pas les mots, mais les gestes. D'une flexion rapide, il abattit sa jambe dans les tibias du Doppler, pour le faire chuter en arrière.

- Une attaque en traître et... dit le sorceleur en bondissant sur lui, épée vers le bas, avec une voix tout à fait neutre, comme si l'effort ne l'essoufflait aucunement.

Il planta d'un coup son épée dans le sol poussiéreux juste à côté de la gorge du Doppler, maintenant couché sur le sol, sous le sorceleur, debout au-dessus de lui.

- Bam. d'un coup, la vie te balaye, et te fait tomber. Combien de fois dans une existence ? Combien de fois avant que la raison humaine ne chavire, en se disant que se relever est peut-être inutile ? Qu'il serait bien moins fatigant de juste attendre la terrible faucheuse et son coup fatal ?

Peut-être que Cered déraillait. Mais une chose était certaine, il prenait son pied.

Il retira l'épée du sol, et laissa planer sa pointe juste au-dessus de la joue de Nuage.

- Mais parfois...

Il laissa glisser l'arme de quelques centimètres, et la pointe extrêmement affûtée effleura la peau de porcelaine du Doppler. Elle était si bien aiguisée qu'elle ne se posa pas tout doucement dessus, mais l'entailla légèrement.

Cered fit un très léger mouvement de quelques centimètres, traçant une griffure sur la joue du monstre.

- La vie, même à terre, continue de nous embêter. Alors dis-moi Doppler. N'est-il pas arrivé que dans ces moments-là, tout espoir soit perdu ? Que l'amour ne laisse place qu'à la haine ? Que la mort, même par suicide, soit une des options les plus plausibles, les plus agréables ? Que des pensées que tu n'aurais jamais imaginé se mettent à traverser ton esprit ?

Cered se mit à sourire. Un sourire mauvais, extrêmement mauvais. Celui d'un homme brisé, dont le coeur et la raison avait été ramifié de peu grâce aux mutagènes présents dans son corps.

- Dis-moi la vérité Doppler, et peut-être que tu verras le soleil se lever demain matin.





 
CODAGE PAR AMATIS

 
Cered Raenn Dheran
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Nuage P. de Spalla
What is truth if not an illusion?
Nuage P. de Spalla
Race Race : Doppler.
Habite à Habite à : Novigrad et Velen, tu gambades.
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Messages Messages : 105
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What is truth if not an illusion?
Ven 3 Avr - 15:20
 
.Monsters… Just a perspective
OCTOBRE 1275 – NOVIGRAD – LES QUAIS
Cered Raenn Dheran & Nuage de Spalla
La naïveté était une chose que tu savais inhérente à ta personnalité, c’était quelque chose qui faisait partie de toi et que tu savais être de toi et non pas de qui que ce soit d’autres à l’exception de bien des traits que tu portais en toi. Tu savais que tu étais un poil naïf, que tu étais particulièrement innocent à bien des choses que ce monde pouvait receler, mais tu savais aussi que tu étais au courant de la cruauté du monde, tu l’avais vécu, tu l’avais senti, tu en avais encore les marques sur toi. Si les cicatrices sur ta peau pouvait être significative de quelque chose, c’était bien d’à quel point le monde, dans sa plus grande horreur, t’avait marqué, d’une manière ou d’une autre et t’avait poussé dans des retranchements que tu ignorais jusqu’alors. Toutefois, en voyant le sorceleur, tu savais que ton innocence ne servirait à rien si ce n’est te desservir, voir même te faire du mal, au final. Tu savais que tu n’étais rien face à celui qui, semblait-il, voyait le monde avec toute la noirceur qui la composait, sans essayer de voir les parcelles de blanc qui se détachaient de temps à autres sur la toile. Il semblait bien plus sombre que tu ne pouvais l’être, quand bien même la personnalité que tu cachais en ton sein et que tu essayais, le plus possible de museler pour ne pas qu’elle prenne trop d’ampleur. Tu savais que c’était un combat bien vain, malgré toi, et qu’il n’y avait pas grand-chose que tu puisses faire si elle souhaitait véritablement prendre le contrôle, et qu’elle t’étoufferait comme elle le ferait avec tout le reste de tes perceptions. Mais tu essayais, toujours, de garder cette part de contrôle qu’il te restait, mais quand la panique prenait place, il était difficile de voir le blanc du noir, de garder cette part lucide en tête afin que tous tes mouvements soient bien les tiens et non pas ceux de cette conscience parallèle qui te bouffait petit à petit. Face au sorceleur, tu savais que ta lucidité était petit à petit grignotée par cette peur lucide qui grimpait dans le fond de tes entrailles pour rendre tes synapses plus tétanisés qu’ils ne pourraient l’être. C’était une cruelle froideur qui t’absorbait plutôt que la chaleur habituelle. Même si tu n’avais pas peur de la mort, quand tu voyais le regard du sorceleur, tu pouvais te douter qu’il ne te donnerait pas une mort facile, sans douleur et sans traumatismes. Tu pouvais l’échapper, tu pouvais. Tu avais les moyens d’échapper à son contrôle, à sa domination en te transformant mais la rare peur que tu pouvais ressentir bloquait tes transformations si bien que tu ne devais que le contempler, se moquant ouvertement de cette naïveté que tu présentais avec tant d’honnêteté. Tu n’étais même pas vexé, tu n’étais pas énervé non plus qu’il prenne tes paroles comme si tu étais un idiot qui ne comprenait et ne connaissait rien de ce monde alors que c’était bien tout le contraire. Tu étais malheureusement bien trop conscient de la misère du monde et des gens puisque tu vivais dans cette misère-là. Tu n’étais jamais sûr si tu allais avoir à manger ou un toit pour dormir, chaque jour était une bataille que tu prenais néanmoins avec un zeste de sourire. Mais là, dans cette situation quelque peu désespérée, tu n’arrivais pas à échapper un sourire et tes paroles, elles étaient soufflées sans la conviction qui les accompagnait généralement. « Non… Je suis pas aveugle, je suis pas idiot. Je sais bien que la misère est partout.. C’est pas pour autant qu’il ne faut voir que le noir dans tout ça, même dans mon statut de monstre, dans la vie que j’ai menée.. Il y a eu des mauvais coups mais… Il.. » Ta voix fut cependant coupée quand tu te retrouvas au sol, chuté par la démonstration du sorceleur et sa motivation à te mettre à terre.

Tu n’étais pas un maître combattant comme il pouvait l’être. Physiquement, tu ne pouvais rien faire si ce n’est constater ta propre faiblesse et le dessus qu’il prenait sur toi sans énormément de mal. C’était vexant, oui, mais tu ne pouvais faire rien d’autre si ce n’est contempler tout ça et être bien au courant que tu ne l’étais déjà de ta propre faiblesse. Tu toussas, légèrement, quand la poussière toucha ton visage après le coup d’épée du sorceleur qui l’enfonça à côté de ta gorge. Tu te relevas, un peu, juste sur tes coudes. Tu savais qu’il ne servait à rien de te relever sur tes deux jambes, il te referait tomber aussitôt. Tu étais innocent et naïf, oui, mais pas au point d’ignorer qu’il n’hésiterait pas une seule seconde à te remettre à terre si d’aventure tu essayais de te relever. Alors, tu te relevais juste assez pour qu’il n’ait pas l’occasion de t’y repousser plus qu’il ne le pouvait. Tu étais déjà au sol, tu étais déjà par terre, si prêt de ta condition habituelle et là où tu étais persuadé que tu appartenais. Tu sentais la puissance et la domination émanées de cet homme qui te regardait avec la froideur d’un hiver dans les pics nains. Tu ne pouvais rien faire. Tu n’étais rien de plus qu’un doppler, innocent, fragile, dont la vie ne comptait pas tant que ça. Il avait raison, tu le savais. Il y avait peut-être un soupçon de désespoir, de tristesse, de déception que tu arrivais à discerner sous les multiples couches du sorceleur à ses paroles auxquelles ton âme répondait bien trop aisément. Combien de fois étais-tu tombé pour te relever, encore et encore quand bien tu n’avais pas de but défini ? Combien de fois avais-tu espéré que ce serait la dernière fois ? Beaucoup trop de fois pour que tu essayes de les compter vraiment. « Je... ! » Tu essayas de commencer avant que l’épée du sorceleur ne fasse un mouvement et coupe ton envie de laisser les paroles s’écoulées comme elles l’auraient fait sans cette pression de l’argent. La peur et le désespoir commença sa cisaille sur tes synapses, sur tes muscles, brisant les chaînes de la lucidité et du contrôle et tu savais que Quessis n’était pas loin. Tu sentais que la personnalité sauvage et impétueuse de celui que tu essayais de garder enfoui revenait, et qu’au moment-même où l’épée glissa contre ta peau pour en faire une entaille, il était là. Il t’avait repoussé derrière une fenêtre contre laquelle tu essayais de te battre pour t’y échapper. Le silence demeurait, de ta personne alors que le sorceleur effleurait des sujets qu’il ne savait pas être sensible chez toi, qui réveillait bien plus Quessis que tu n’étais capable de le faire. L’elfe était là, prêt à mordre, prêt à japper, prêt à lui arracher les tripes s’il le pouvait. Tu observas, spectateur impuissant, ta propre main qui attrapa l’épée pour la reculer de ton visage alors que tu sentais, encore, le sang qui coulait le long de ta joue pour rejoindre la ramification de ton cou, tâchant la chemise que tu portais, mais tu ne pouvais pas moins t’en soucier. La voix qui s’échappa de ta gorge était la tienne mais les paroles… Elles étaient celles de l’âme originelle, de ce corps, de son ancien propriétaire, celui que tu muselais tant bien que mal la majorité du temps et qui était l’incarnation réelle de toute la détresse que tu pouvais ressentir. C’était lui, et tu te battais pour qu’il retourne à sa place. « Ce n’est pas parce que le sourire est placardé sur ce visage qu’il n’y a pas de la peine, par ici, sorceleur. Ce n’est pas parce que j’espère que les jours soient meilleurs et qu’il faut voir le bon dans toute chose que je n’ai pas un minimum pensé à la mort, sorceleur. » Il te défendait, ce qui était rare. Mais tu ne voulais l’empêcher de le faire, le faire retourner dans ta tête et dans sa cache pour qu’il ne revienne pas, tu voulais avoir de nouveau le plein contrôle mais il t’en empêchait. Il avait été réveillé par les paroles du sorceleur, par ses actions, par tout ce qu’il avait fait contre toi et il n’y avait plus rien pour l’en empêcher maintenant. « Le suicide, une action aussi lâche que courageuse, selon les pensées mais qui est une solution des plus paisibles. Oui, j’y ai pensé, oui, j’ai essayé. Oui, la haine et la colère sont parfois là quand le monde l’exige. Mais l’espoir n’est jamais terni, sorceleur. Jamais. Et si tu vois le monde comme un espace sans une once d’espoir, c’est que tu es bien plus brisé que tu ne le laisses paraître. Toi qui parles du suicide comme d’une option agréable, de la meilleure des options, as-tu déjà eu la lame contre ton poignet ? As-tu déjà véritablement essayer de mettre fin à ta vie pour pouvoir en parler aussi facilement ?  » Tu ne reconnaissais pas ta voix. Elle était plus froide, plus cassante, plus véhémente, également, elle était celle de Quessis quand il prenait le contrôle et tu ne pouvais rien y faire. C’était toi, encore toi. Toujours toi, mais c’était lui qui contrôlait, lui qui prenait l’assaut pour que tu n’aies plus à rien à dire. Mais tu réussis, comme si l’âme originelle se décida finalement à disparaître, à te laisser finalement avec les séquelles et les conséquences de ce qu’il avait fait. Peut-être qu’il ne te défendait pas finalement, peut-être voulait-il ta mort, au fond. C’était justifié, ce n’était pas… Improbable et peut-être que tu le méritais, mais alors que tu récupérais le plein pouvoir sur ce corps qui était le tien et sur ta conscience, tu relevais les yeux vers le sorceleur qui possédait probablement bien plus de peine qu’il ne laissait en percevoir derrière la haine et la rage qui l’animait. « Mettre fin à sa vie, en finir pour de bon… C’est abandonner qu’il y ait un minimum d’espoir, c’est abandonner l’idée de pouvoir trouver quelque chose à aider, à sauver… Et… Dans un monde comme celui-ci, il y a toujours quelqu’un à sauver, même de lui-même, même sans qu’il ne le sache… C’est… Tant qu’il y a quelque chose à sauver, il y a de l’espoir. Alors même si parfois il m’arrive d’avoir la lame si proche de mes veines qu’une simple pression finirait tout… Je ne peux pas. Même si ce serait plus simple. Je ne peux pas parce qu’il reste quelque chose à sauver. » Tu soufflais. De ta voix, la tienne, et non plus celle de Quessis – qui était pourtant la même. C’était toi. Tu lâchas enfin l’épée que tu avais oublié que tu avais gardé à cause de l’elfe original, et tu contemplas, pendant quelques secondes, la brûlure qui fragmentait ta paume en deux. Ce n’était pas grave. Ca passerait avec quelques onguents, quelques heures, quelques jours. Toutefois, la peine et les souffrances que le sorceleur avait rouvertes… Tu  n’étais pas sûr qu’elles passeraient si facilement. Probablement que non.
Nuage P. de Spalla
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