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Storm of the heart, storm of the land. ‡ ft. Djork Djorkson
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Mirage Stormbringer
Not your lucky day.
Mirage Stormbringer
Race Race : Humaine, mais mutante
Habite à Habite à : Nul part. Tu as un pied à terre à Toussaint, mais tu es plus souvent sur la voie.
Couronnes Couronnes : 25560
Messages Messages : 63
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Not your lucky day.
Sam 11 Avr - 17:56
Storm of the heart, storm of the land
avril 1275 - Temeria
L’hiver était parti, doucement, presque silencieusement et les cols de Toussaint s’étaient doucement réaménagés comme lors de n’importe laquelle des saisons, se dégageant petit à petit jusqu’à ce que la circulation y soit possible. C’était toujours un moment étrange à voir, la neige fondant doucement, les rayons de soleil filtrant de plus en plus pour éclairer les sapins qui s’étaient établis sur les flancs de montage. L’arrivée du printemps et de sa douceur te poussa alors à quitter Toussaint. Tu n’étais pas sédentaire, jamais, sinon, tu aurais gardé ton enfant avec toi, et c’était pour ça que tu quittais le duché, malgré tout l’amour que tu lui portais. Tu savais que tu reviendrais quand l’été pointerait le bout de son nez, parce que l’été apportait son lot de contrats, notamment de la part des vignerons qui étaient bien vites submergés par les créatures qui sortaient soudainement de terre après un long temps d’hibernation. Il y avait bien sûr des créatures en hiver, c’était pour ça que tu étais restée dans les parages, mais elles étaient particulièrement plus redoutables, plus que tu ne l’imaginais. Et si, bien sûr, le gain était présent, c’était bien plus fatiguant, ce qui avait donné lieu à plusieurs petites blessures au cours de la saison. Toutefois, tu ne pouvais tout simplement pas vivre des gains que tu avais fait pendant cette saison, et si tu n’avais pas pu retrouver ton fils pour l’hiver et les fêtes de Yule, tu avais terriblement envie de le revoir, et c’était pour ça que dès début Mars, tu pris le pas de quitter le duché, à cheval, accompagné de ton mentor qui ne trainait rarement très loin derrière toi. Vous n’étiez bien évidemment pas toujours ensemble, mais vous restiez toujours dans la région afin de reprendre le chemin ensemble par la suite.

Ton fils te manquait, Njäll te manquait. On pourrait s’y méprendre, du fait que tu l’avais laissé à Elerinna, mais c’était justement parce que tu tenais à lui et que tu l’aimais profondément que tu l’avais laissé à la maquerelle, jugeant qu’il serait bien plus en sécurité avec la jeune femme plutôt qu’avec toi, qui cavalais constamment. Tu n’avais pas l’étoffe d’une bonne mère, d’une femme capable de se poser et de s’arrêter pour respirer, de s’arrêter pour prendre soin de ton fils, de prendre le rôle d’une mère au foyer. Tu n’en étais pas capable, et tu savais, aussi, que tu n’étais devenue bonne qu’à te battre. Tu ne savais rien faire d’autre. Tu étais bonne cavalière oui, mais tu savais juste te battre, c’était tout. Rentrer dans l’armée aurait rendu le même effet, tout comme rentrer dans une garde quelconque. Alors, autant appliquer tout ce que l’on t’avait enseigné : les arts de sorceleur, et c’était pour ça que tu avais refusée tout autre alternative. Tu n’étais juste pas capable d’être la mère dont ton fils avait besoin, quand bien même tu voulais l’être, mais tu ne le pouvais pas. Alors, tu préférais qu’il grandisse avec quelqu’un qui était capable de lui donner la sécurité que tu ne pouvais lui donner, une éducation aux petits oignons que tu n’avais qu’à moitié connue, et surtout… une stabilité que tu ne connaissais pas. Bien sûr, si tu étais retournée à Hakland, dans la cité-état d’où tu étais la princesse et digne héritière, tout aurait été plus simple. Mais avais-tu seulement envie d’y retourner et de retrouver ses parents qui avaient mis un contrat sur ta tête parce qu’ils pensaient que tu étais maudite par une idée saugrenue qui ne cessait d’être émise par les hommes de ce monde ? Pas vraiment. Alors oui… Tout était compliqué et tu aurais pu te sacrifier pour pouvoir garder ton fils et lui offrir une certaine stabilité, et surtout… Sa mère. Mais tu n’avais tout simplement pas pu. Tu ne pouvais pas te sacrifier à nouveau quand tu avais déjà fait tant de sacrifices par le passé, celui-ci semblait bien trop compliqué à réaliser. Et c’était ce à quoi tu pensais tandis que tu traversais encore une plaine bordé de bois. Tu ne devais pas être bien loin de Maribor, à ton avis, et tu savais que tu devais retrouver ton mentor là-bas d’ici trois jours. Tu avais passé Mayena le jour d’avant alors oui, tu étais presque persuadée que tu n’étais encore pas loin. Tant que tu suivais l’Ina, tu devrais pouvoir toujours garder le cap et ne pas te perdre dans l’étendue vaste qui séparait les deux villes. La grande Temeria, visible à perte d’horizon, collée à Sodden et Brugge, si tes souvenirs de géographie étaient bons.

Tu aurais pu réfléchir encore longtemps à la géographie du pays si tu n’étais pas soudainement pressée par les nuages menaçants qui commençaient à noircir le ciel. Tu donnas un coup de talon dans les flancs de ta jument, la pressant quelque peu alors que tu sifflais pour qu’Unger te retrouve, ce qui fut rapidement le cas. Le faucon se posant sans mal sur ton épaule avant que tu ne presses ta jument à un léger galop, la pluie commençant à s’abattre vivement sur toi. Tu rabattis ta capuche sur ton visage tandis que tu scannais les environs dans l’espoir de trouver un coin pour pouvoir t’abriter le temps que l’averse se calme. Une idée qui se précisa encore plus lorsqu’un gros coup de tonnerre gronda non loin, effrayant quelque peu ta jument. Si la pluie n’était pas gênante quand tu étais en état adéquat, l’orage était une toute autre chose, notamment pour ton cheval qui n’y était pas particulièrement habituée. Alors tu continuas de galoper, tes yeux cherchant sans relâche un coin tranquille que tu trouvas sans trop de mal quelques lieux plus tard. Une sorte de grotte, aux abords d’un petit début de montagnes que tu présentais être de la chaîne de montagnes de Mahakam. Une grotte inhabitée, et pas trop excentrée de la route que tu ne tardas pas à rejoindre. Le bruit des sabots ne tarda pas à raisonner dans l’habitacle et tu descendis doucement de cheval, caressant l’encolure grise et humide de ta jument. « Ca va aller, Mist, l’orage va bientôt passer. »  Tu soufflas à l’encontre de la jument avant d’attacher les liens de cuir autour d’un rocher plutôt épais suffisamment éloigné de l’entrée de la grotte mais pas trop quand même. Tu laissas Unger se poser dans un coin pour se reposer aussi avant de t’installer sur un rocher assez plat, laissant ta capuche tombée sur le côté, tes cheveux s’égouttant doucement contre ton visage alors que tu posais tes épées sur le côté. Tes vêtements étaient trempés, bien que moins que si tu n’avais pas eu ta cape, et tu détestais cette sensation. Il n’y avait pas grand-chose que tu puisses faire si ce n’est attendre et espérer, furieusement, que cet orage ne trainerait pas trop longtemps. Tu ne supporterais pas de ne rien faire et d’être face à face à des pensées que tu ne voulais pas imaginer pour longtemps.

djork djorkson & mirage stormbringer
Mirage Stormbringer
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Djork Djorkson
What is truth if not an illusion?
Djork Djorkson
Race Race : Nain
Habite à Habite à : On a dit errant, humain !
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What is truth if not an illusion?
Dim 12 Avr - 16:21
Il pleut.
Bien sûr. Bien sûr qu'il pleut.
Bien sûr que c'est un orage – un fichu orage, qui s'abat sur cette fichue région. De ce fichu Continent.

Bien sûr.
Il ne peut en être autrement. Il le sait très bien, il ne peut en être autrement.
Par sa barbe.
Il ne peut se passer un jour sans que les dieux maudits lui chient dessus, hein ? Il ne peut se passer une journée sans une difficulté, un ennui ; une contrainte.

Une Kikimore. Trois Gnomes.
D'autres saloperies.
Des voleurs ; Humains, bien sûr.
Et maintenant ça.

La pluie. L'averse. L'orage.
La. Flotte.

Il déteste ça. Il ne supporte pas cela. Il s'énerve.
Il accélère, alors.

Il va vite.
Il donne des coups de fouet. Il accélère la cadence. Il pousse ses chevaux à aller vite.
Très vite.

Pour échapper à l'orage. Pour fuir la pluie ; pour échapper à la flotte.
Pour le protéger. Lui.

Celui qui se trouve dans son chariot de forgeron. Celui qui dort – ou hurle, il ne sait pas ; il ne peut pas savoir, avec cette flotte.
Le gamin.
Le gamin de Dame Elerinna. Qu'elle lui a demandé de garder ; de surveiller.

Ce qu'il fait. Du mieux possible.
Sur les routes du Continent.
Sous la flotte. En accélérant. En lançant ses montures, au cœur de l'orage.

Spoiler:

Les poussant tellement fort que les chevaux semblent... possédés.
Diaboliques, même.
Comme lui. Avec son capuchon, pour se protéger de... la pluie, oui.
Cette. Fichue. Flotte.

 « Hrm. »

Il grogne, finalement ; et s'arrête.
A destination.
Dans la grotte – inconnue. Méconnue. Oubliée. Abandonnée, de tous.
Ou presque.

Lui la connaît.
Lui y a déjà été ; lui y a déjà dormi.
Lui entend y dormir encore, maintenant. A l'abri. Au calme.
Protégé.

 « Humf. »

Il souffle, en descendant du chariot. Il grimace, puis esquisse un léger sourire en caressant ses montures.

 « Là, là... braves bêtes. »

Il doit se mettre sur la pointe des pieds, pour les toucher ; il est petit.
Très. Petit.

Il se tourne, alors.
Vers la grotte. Vers les ombres. Vers les ténèbres.
Ses paupières se plissent.
Il recule ; d'un pas, puis deux.
Se penche, glisse ses mains sous le chariot.
Les ressort.
Et s'avance.

 « Bon.
Y a deux façons qu'ça s'passe, t'sais. Soit ça s'passe bien... soit ça s'passe mal.
Pour toi. »


Il se place à l'entrée de la grotte ; devant le chariot.
Devant le gamin.
Il prend une grande inspiration, et se fige.
Avec deux haches sur les épaules.

Spoiler:

 « J'suis Djork Djorkson. Maître Nain ! Forgeron ! Nain, hé !
Alors, dis-moi, p'tite tête. Dis-moi c'que ça va être.
C'temps d'Gnome... avec ça, j'suis prêt à accepter d'partager la grotte, p'tite tête.
Mais va falloir pas m'faire chier ! C'compris ? »


Il grogne, grimace ; il demeure sincère.
Il est prêt à cohabiter.
… même si ça l'inquiète. Même s'il a peur, oui.
Pas pour lui – pour le gamin.

Dame Elerinna le lui a confié.
Il le défendra.
Et même la Mort ne saurait pas l'empêcher de mener à bien sa mission !
Djork Djorkson
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Mirage Stormbringer
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Not your lucky day.
Lun 13 Avr - 23:04
Storm of the heart, storm of the land
avril 1275 - Temeria
Ton fils te manquait. C’était indéniable, et c’était douloureux. Tu avais eu l’occasion, brièvement, d’en parler à ton mentor, mais tu savais que c’était un sujet qu’il ne pouvait comprendre, que personne dans ton entourage proche ne pouvait comprendre. Il fallait avouer que, du côté des sorceleurs, il n’y avait pas grand monde qui pouvait clamer qu’il avait des enfants, avec cette stérilité à la con qui bloquait toute reproduction. Toi… ? Ton cas était différent. Tu avais procréé avant de passer l’épreuve des herbes, et tu te demandais, parfois, si ça n’avait pas été là ton erreur. Tu aurais pu avorter, éviter ce déchirement émotionnel que tu avais à chaque fois que tu quittais Novigrad sans être sûre que ton propre fils ne sache que tu étais sa mère, que tu étais sa chair. D’une certaine manière, tu préférais qu’il croie que tu étais une tante ou quelque chose de ce goût là, ça évitait la déception que tu ne sois pas là tout au long de sa vie. Mais d’une autre manière… C’était douloureux que de savoir que ton propre fils ne te voyait guère plus que comme une connaissance passagère, qui était là parfois mais qui ne restait jamais. Tu savais que c’était pour son bien, comme pour le tiens, mais ça ne faisait pas partir la douleur d’adieux, une douleur que tu savais être unilatérale. Ton petit était probablement encore trop jeune pour comprendre la totalité de ce qui se jouait ici. C’était douloureux, toutefois, et tu te questionnais, bien plus souvent que tu ne voulais l’avouer, sur le pourquoi de tout ce chemin, pourquoi avoir fait tout ça et ne pas avoir fait tout ce que tu pouvais pour l’en empêcher. C’était… Une question à laquelle tu n’avais guère plus de réponse. Tu savais qu’il y avait de l’égoïsme, là-dessous, une part que tu ne pouvais que difficilement négligée malgré ton ego, mais c’était comme ça. Tu avais fait des choix, et désormais, tu devais les assumer et en assumer les conséquences, même si elles te brisaient le cœur à chaque fois. « ça passera » tu te disais, souvent, bien trop souvent, en espérant que la douleur laisse place à quelque chose d’autre ; de l’indifférence peut-être, mais ce n’était que bien trop rarement le cas, ce n’était que trop souvent une désillusion à laquelle tu n’avais pas de solution. Et maintenant que tu contemplais le chemin abattu, tu te demandais, dans cette grotte humide et guère plus accueillante que l’antre d’un troll, si tu ne faisais pas tout ce chemin pour rien.

Après tout, tu pensais alors que tu retirais les plates de ton armure, restant ainsi en chemise fine, légèrement humide, que peut-être que c’était de la souffrance inutile. Tu envoyais de l’argent à Elerinna, aussi régulièrement que possible, pour subvenir aux besoins du petit. Mais peut-être était-ce mieux que tu restes comme ça ? Une anonyme qui payait pour tout ce dont il avait besoin, qu’il n’avait pas besoin de connaître, même sous une fausse identité. C’était des choses auxquelles tu pensais, auxquelles tu réfléchissais et qui te faisaient bien trop souvent froncés les sourcils ou te donnaient bien trop souvent des migraines que même une hirondelle n’effaçait pas si aisément. Tu allais être ridée avant l’âge, avec ce genre de questionnements, que te soufflait Glyenn sans peine, mais ce n’était pas comme si tu pouvais stopper, soudainement, toutes ses questions dans ta tête. Tu aimerais, oh que oui, mais ce n’était pas si simple, pas quand tu cherchais le meilleur compromis pour ce fils que tu aimais tant, que tu aimais suffisamment pour le garder à l’abri quand tu n’étais pas capable des sacrifices à faire pour son bien-être à tes côtés.

Toutefois, tes pensées furent stoppées à l’entente de bruits. Des sabots, des roues, et une voix rauque, grave, celle d’un nain, tu identifiais. Tu ne bougeais pas de là où tu étais, mais tu enfilas à nouveau des gants, malgré tout. Une main placée sur la garde de ta lance, juste au cas où. Tu portais celle d’acier sur toi, celle en argent trônant librement sur Mist qui n’avait pas bougée d’un chouïa quand bien même elle avait entendu le bruit des chevaux. Tu ne bougeais pas, quand bien même le chariot s’était stabilisé à l’entrée de la grotte et tu soupiras, doucement, en le voyant s’approcher avec ses deux haches sur les épaules. Tu avais raison, c’était bel et bien un nain, et un maître forgeron, à en croire ce qu’il disait. Tu soupiras, te levant alors avant de faire tournoyer doucement ta lance dans ta main, gardant une distance raisonnable entre toi et le maître forgeron. Tu finis par enfoncer la lame inférieure de ta lance dans le sol de graviers de la grotte, ton regard se posant sur le nain. « P’tite tête ? » Tu soufflas, avec un rire las dans la voix tandis que tu laissais l’armature de métal qui liait tes gants tapoter contre la lance d’acier que tu portais encore en main. « Vu ce temps là, maître nain, je ne me préfèrerai ne pas avoir à dégainer mes armes. Et il y a bien assez de place pour deux, comme tu peux le constater ! » Pour appuyer ton propos, tu étendis ton autre bras pour montrer l’étendue de la grotte, et le tout petit espace que tu avais pris, pour toi et ton cheval. Rien de folichon, pas de quoi se battre. Toutefois, tu n’aimais guère les menaces, et même si tu étais fatiguée – émotionnellement plus que physiquement – tu n’hésiterai probablement pas à te battre s’il venait à te provoquer ouvertement. « Ceci dit, j’apprécie pas trop les menaces, sire nain. Je suis prête à partager cette grotte de misère, mais va pas falloir me faire chier aussi. J’ai deux lances dont je sais très bien me servir et quelques signes qui pourraient te mettre au tapis. » Tu soufflais avant de te rassoir sur le rocher plat que tu avais trouvé et qui allait très bien pour l’instant, même si tu te doutais que ton coccyx réclamait bien plus la selle de ton cheval que ce morceau de caillou. Tu laissas ta lance reposée contre le mur de la grotte tandis que tu essayais vainement de rattacher quelque peu tes cheveux humides. « Alors, sire nain ? Prêt à partager la grotte le temps que ce temps de merde passe ou tu préfères croiser le fer? » Tu demandais, une fois tes cheveux décemment attacher, ton regard se portant sur lui, le défi derrière tes prunelles, cachant sans mal la lassitude et la fatigue qui se tapissaient derrière.

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Djork Djorkson
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Djork Djorkson
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Mar 14 Avr - 17:03
Djork Djorkson reste silencieux.
Longtemps.

Il la fixe.
Il fixe cette Sorceleuse, qu'il a trouvé dans la grotte ; sa grotte.
Même s'il n'a pas d'acte de propriété, il la considère comme la sienne – et elle est dedans.
Ça ne lui plaît guère. Comme la perspective de la partager, avec elle.

Pour plusieurs raisons.
Parce que c'est une Sorceleuse, déjà ; ceux-là n'apportent que la ruine et le malheur.
A cause du gamin, surtout.

Le gamin. Le p'tit. L'enfant.
De Dame Elerinna.
Qu'il veut protéger ; qu'il doit protéger. Qu'il va protéger.
Quoi qu'il en coûte.

Le Nain le sait, la meilleure protection est l'ignorance.
Si personne ne sait qu'il est avec lui, personne ne le cherchera là. Une évidence, que même les Humains pourraient comprendre, si leurs esprits avaient une once d'intelligence.
Ce qui n'est pas le cas ; même chez les Sorceleurs.

 « Hrm. »

Le forgeron grogne, en bougeant légèrement ses doigts sur les manches de ses haches.

 « J'vois ça. »

Dit-il en évoquant les armes, citées par la jeune femme.
Qui ne paraît pas forcément menaçante – mais qu'il ne faut pas embêter. Clairement.

 « Humf. »

Il souffle, secoue la tête ; grimace.
Le gamin.
Elle risque de voir le gamin – de l'entendre, en fait. Le gamin doit dormir, ou est tombé dans l'inconscience à cause de la peur. Peut-être.
En tout cas, il ne bronche pas ; c'est bien.
Pourvu que ça dure.

 « Bon. »

Djork hausse les épaules, et bouge ses haches. Il lève.
Puis les plonge brutalement au sol.

 « Soit. »

Un sourire étrange glisse sur son visage, sous sa barbe.

 « Faisons comme ça... p'tite tête. »

Un rire narquois s'échappe de sa gorge, alors qu'il ramène ses haches vers son chariot.
Il les traîne, lourdement.
Puis les refixe sur une paroi – et en profite pour glisser un œil à l'intérieur.
Le gamin dort ; bien.

 « On va s'partager la grotte, pour sûr. »

Il se penche, récupère quelque chose sous le siège du conducteur.

 « Mais... »

Il se retourne, et revient vers la Sorceleuse.
Un peu lentement.
Les pas sont petits, quand les jambes sont courtes.

 « … j'me suis présenté. M'semble qu'la politesse, c'est d'faire d'même.
Nan ? Mmh ? »


Djork s'arrête à environ deux mètres de la jeune femme, et ouvre la bouteille qu'il vient de prendre.
Il boit, un peu.
Maladroitement, salement. Comme un Nain.

Puis envoie la bouteille à la Sorceleuse.
Autant faire preuve de générosité, pour éviter le pire, non ?
Djork Djorkson
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Mer 15 Avr - 17:19
Storm of the heart, storm of the land
avril 1275 - Temeria
La fatigue était présente, bien plus qu’à l’habitude, mais ça avait tout simplement à voir avec le fait que tu étais sur les routes depuis deux jours sans véritablement t’arrêter. Et même si tu étais une très bonne cavalière et qu’être à cheval ne te dérangeait pas, il fallait avouer que la fatigue finissait toujours par arriver et finissait toujours par te martyriser d’une manière ou d’une autre. Et là, ça ne manquait pas. Après tout, tu ne te serais jamais arrêtée dans cette grotte si la fatigue n’en rajoutait pas un coup à cause de la pluie. Il y avait une réaction de cause à effet, forcément, mais tu n’en pouvais plus, tu étais juste épuisée. Et quand ce nain était arrivé, visiblement déterminé à soit te faire partir soit véritablement coopérer, il rajoutait un poil de fatigue supplémentaire à ce qui s’était déjà accumulé depuis tes jours de voyage. Ce n’était pas que tu n’avais pas envie de te battre contre le nain – tu avais toujours plus ou moins envie de te battre – c’était juste que tu étais lasse et vu le temps qu’il faisait, tu n’avais clairement pas envie de te rajouter encore plus de transpiration et d’épuisement que tu n’en avais pas déjà. Depuis que tu savais manier la lance comme si elle était née dans ta main, tu refusais que très rarement l’occasion de pouvoir faire usage de tes talents martiaux. Mais là… Les circonstances étaient différentes, et il n’y avait rien de plus compliqué et de plus pénible que de se battre au sein d’une grotte, avec toute la résonnance qu’il pouvait y avoir et l’étroitesse de tel lieu, alors, ouais, tu préférais largement éviter si cela était possible. Toutefois, le choix ne t’était rarement donné, et c’était pour ça que tu préférais montrer que tu étais aussi prête que lui à dégainer ton arme si cela venait à devoir se faire d’une manière ou d’une autre. Tu étais prête, c’était vrai, tu préférais, juste pour une fois, éviter qu’un bain de sang ne soit fait ici, dans un endroit qui était encore éloigné de toute véritable forme de civilisation. Si tu venais à te prendre un coup, l’infection ne serait probablement pas loin et tu préférais largement éviter tant que tu n’étais pas sûre d’être proche d’un endroit qui te donnerait le minima de confort possible pour qu’une médecine soit faite. Tu n’étais plus à Toussaint, tu n’étais plus à Beauclair, et tu n’avais certainement pas Damian à portée si jamais tu venais à te prendre un coup qui pouvait être potentiellement fatal pour toi. Alors, non, te battre n’était clairement pas à l’article du jour, et si tu pouvais éviter, tu le ferai. Tu étais peut-être parfois inconsciente, impulsive mais tu n’étais pas non plus suicidaire et tu n’avais clairement pas envie de mourir aujourd’hui, tu n’avais pas envie que ta vie se finisse aujourd’hui, dans cette grotte décrépie, pas sans avoir eu l’occasion de revoir ton fils et d’avoir pu le serrer dans tes bras une dernière fois. Tu ne pouvais tout simplement pas imaginer ce genre de choses aujourd’hui, tu ne pouvais pas accepter que ce genre de choses arrive, alors… Ouais, si le nain préférait accepter la coopération, tu en serrais plus que ravie.

D’autant que tu sentais que le nain avait quelque chose à cacher ou à protéger, tu ne savais pas. Si tu suivais les préjugés qui courraient de ci de là, tu pouvais être persuadée qu’il s’agissait tout simplement d’un magot quelconque. Mais est-ce que tu avais vraiment envie de savoir ? Non. Tu t’en fichais même pas mal au fond. Ce n’était pas tes affaires et tu ne souhaitais pas y être mêlée. Les histoires des autres t’étaient indifférentes, dans bien des cas, et tu ne cherchais pas plus que ça à t’y intéresser. Moins tu en savais, mieux tu te portais. En savoir plus, ça venait à t’impliquer à dans des affaires qui n’étaient pas les tiennes et tu avais bien assez de tes propres problèmes. Alors, tu te contentes d’observer le nain, attendant sa réponse à tes remarques avant de soupirer quand il te rappelle à nouveau petite tête. Un soupir autant de soulagement que de lassitude. Tu es contente, d’une certaine manière, qu’il ne souhaite pas croiser l’acier avec toi, mais tu es lasse, toujours, fatiguée, toujours. « Bien, ça vaut mieux pour tout le monde. » Tu soufflas alors avant de finalement retirer tes gants, l’armature en métal émettant quelques cliquetis alors que tu t’échappes du cuir qui est dessous. Tu les poses non loin du reste de ton armure avant de t’enrouler dans ta cape de fourrure, espérant qu’elle te tiendrait un peu plus chaud. Toutefois, tu esquisses un vague sourire alors que tu lèves les yeux vers le nain. « Mirage Stormbringer. Sorceleuse de l’école du rat. » Comme peut le témoigner ton médaillon qui trône fièrement contre ta poitrine. Un prénom qui n’a de sens pour personne si ce n’est toi, qui n’est que simplement l’illusion de qui tu es vraiment et de qui tu étais par le passé. Un souvenir, une illusion, un mirage. Tu rattrapes la bouteille qu’il t’envoie au vol avant d’en prendre une gorgée, suffisamment pour que ta gorge brûle légèrement, mais pas assez pour que tu aies envie de vomir tes tripes. De l’alcool nain, toujours. Insupportable. Tu soupires doucement avant de lui renvoyer la bouteille, dans un mouvement bien précis. Tu te penches légèrement pour attraper une de tes sacoches dans laquelle il te reste quelques victuailles. Au moins pour un ou deux jours, soit ce qu’il te reste à faire jusqu’à la ville la plus proche. Tu en extrais alors des morceaux de viande séchée et quelques pommes de terre. Tu lui tends alors un morceau de viande séchée, un vague sourire sur les lèvres, camouflé par l’obscurité de la grotte. « Qu’est-ce que tu viens faire par ici, maître nain ? » Tu demandes, plus par politesse et pour briser le silence que par envie de faire la conversation et envie d’en savoir plus.

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