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Play fair? Never ! ✜ ft. Zéphyr aep Liäl'wyn.
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Sascha vir Malphàs
Death holds no surprises.
Sascha vir Malphàs
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Lun 28 Oct - 0:32

Play fair ? Never !
Zéphyr aep Liäl’wyn & Sascha Vir Malphàs

mai 1275 ☾ Beauclair

Il était vrai qu’après des années de vie commune et de connaissances, que ce soit au sujet de la demoiselle qui t’accompagnait de jouer ou de l’homme qui accompagnait tes nuits, il en demeurait des choses que tu ne comprenais pas, dont cette fascination pour certains objets. Tu n’étais pas quelqu’un de particulièrement matérialiste, n’ayant pas ce besoin presque viscéral de posséder ou de collection des objets comme une pie en manque de petites perles. Tu n’avais jamais considéré les objets plus que comme ils l’étaient : des objets, des petites choses inanimées que tu utilisais sans un regard plus attiré que cela, sans être plus attentif à ce qu’il pouvait renfermer. Oh, bien sûr, tu accordais bien plus d’importance à ce que l’on pouvait t’offrir, ce que l’on pouvait te donner sous forme de cadeau, ce qui pouvait contenir une valeur sentimentale d’une quelconque manière. Mais de toi-même, de ton propre chef ? Tu ne collectionnais rien de la sorte. Tes parfums n’étaient pas immuables, ils étaient remplaçables comme les produits que tu utilisais, comme les flacons que tu prenais le temps d’acheter avec soin et minutie. Même tes vêtements n’étaient au final guère plus que des outils sans grand importance. Tu ne portais pas de bijoux alors la chose s’arrêtait là à ce sujet, et tu n’avais que de rares quelques pièces de vêtements que tu ne te verrais pas abandonner sur le reste de ton chemin. De même, tes armes ou tes outils de torture ne sont pas irremplaçables et la preuve en est, tu ne possèdes plus rien de tes premières armes, qu’elles fussent forger sous les flammes de Tesham Mutna ou non. Tu accordes toutefois plus d’intérêt à ce que le corps peut démontrer, et d’une manière presque sadique et masochiste, tu aimes à collectionner les marques que tu peux faire disparaître au bout d’une semaine par simple volonté de ta régénération. Les objets, toutefois ? Non, tu ne comprenais pas. Tu changeais le mobilier de ta maison comme s’il s’agissait d’un vulgaire ménage passager, ta garde-robe se voyait régulièrement changée aussi sans grand intérêt pour ceux qui partaient alors aux ordures ou aux pauvres – sous conseil pour te faire mieux accepter de la populace. Tu n’avais vraiment guère d’intérêt pour tout ce qui était inanimé et sans signification propre de base. Et de ce fait, parce que tu étais dur de la feuille, tu avais du mal à comprendre la fascination que pouvait avoir Zéphyr et Ataroa à ce sujet. Tu leur avais fait comprendre, à de nombreuses reprises, et généralement… Ils abandonnaient l’idée de ne serait-ce que t’expliquer, préférant repousser la chose comme la vixène venait de le faire là de suite, t’arrachant un léger soupir. « Ca va faire dix ans que tu me dis ‘un jour’ Zéphyr, mais je comprends. Je suis peut-être trop vieux pour comprendre cette fascination, nah ? » Ce n’était pas totalement faux et elle le savait. Tu avais deux millénaires, tu en avais vu des choses, et il fallait bien avouer qu’il était difficile de t’attirer une fascination ou une curiosité maintenant que tu en avais vu de toutes les couleurs. Il était bien compliqué de te donner une nouvelle lubie telle que celle qu’elle pouvait avoir. Tout était plus difficile à ton âge même si tu paraissais aussi jeune que tu l’étais. Tout n’était finalement qu’une mince illusion dans laquelle tu te complaisais avec la grâce du vampire que tu étais. Et quand elle te soufflait qu’il était question de fibre artistique, tu aurais bien du mal à la contredire. Ce n’était pas totalement faux. Ce n’était pas que tu ne voyais pas l’artistique quand il était présent, bien évidemment que non, mais ta notion d’artistique était potentiellement bien différent que celle d’une vixène pour qui tout doré brille et qui aime à voir des pierres et des dorures autour d’elle et celle d’un dragon amassant les pierres comme s’il s’agissait du plus précieux des trésors d’une manière plus maladive et instinctive qu’autre chose. Tu humais alors doucement, observant sans grande inspiration tes ongles avant de relever tes yeux d’argent sur elle, un petit sourire en coin. « Ah, c’est pas improbable. J’ai pas dis qu’ils étaient tous pareils hein, je vois bien qu’ils sont différents, en largeur, en forme, quels types de pierres il y a dessus, tout ça, là. Je comprends juste pas pourquoi vous les collectionner. Ça prend une place folle en plus, ces bidules ! Tout ça pour que, au final, vous ne les mettiez pas tous, en plus, hein. » C’était peut-être ça, aussi, que tu avais dû mal à comprendre : acheter autant de bijoux pour ne finalement qu’en mettre quelques-uns. Parfois, les deux personnes qui comptaient le plus dans ta vie te faisaient véritablement penser à des pies et tu devais bien avouer que ça te laissait quelque peu sans voix. Tu te questionnais, sérieusement, sur tes choix de vie dans ces moments-là.

Tu ne pouvais t’empêcher de glousser, très légèrement, à ses mots concernant ton chien qui était tranquillement en train de badiner ci et là autour de vous, s’étant trouvé une légère passion pour les papillons – tu ne comprenais d’ailleurs guère pourquoi il y en avait ici, au niveau du cimetière mais tu avais décidé il y avait longtemps d’arrêter de te poser ce genre de questions. Solbek était mignon, il fallait bien l’avouer, mais tu savais aussi à quel point il pouvait être hyperactif et incapable à canaliser, surtout en présence d’étrangers. Si on pouvait te trouver bizarre, ton chien était à ton image : particulièrement bipolaire. Tu ne préférais pas prendre ce risque et Zéphyr le savait également. « Solbek est le meilleur d’entre tous, soyons honnêtes. » Tu jetais une œillade complice à la jeune femme tout en constatant la bouteille de liqueur qui se vidait doucement. Tu devais bien avouer, malgré tout ce badinage, que tu ne pouvais pas rêver de meilleure amie que Zéphyr. La jeune femme avait su gérer tes sauts d’humeurs, tes crises et tes colères sans jamais sourciller et elle était toujours là, toujours à tes côtés, qu’importe les saloperies que tu avais pu lui mettre dans les dents à force de temps. Tout n’était pas rose entre vous, c’était évident, et même si c’était plus généralement en bons termes que vous étiez, ce n’était pas toujours le cas, ce ne fut surtout pas toujours le cas. Mais, à mesure du temps, tu réalisais pleinement la chance que tu avais que d’avoir Zéphyr à tes côtés. Elle était fabuleuse, et même si tu étais difficile en compliment, ceux que tu venais à dévoiler, dans de rares moments de pure confidence, entre deux plaisanteries, étaient toujours emplis de cette honnêteté à laquelle tu tenais. Concernant Zéphyr, l’honnêteté avait toujours été primordiale. Du jour où tu la sauvas jusqu’à aujourd’hui, tu avais tenu à ce que chaque chose soit dite correctement, clairement et sans jamais une once de mensonge. C’était comme ça et sur cette base que votre relation tenait, et tu y tenais énormément. C’était pour cela que même si tes compliments étaient épars et plus rares que pouvaient l’être les siens, ils ne manquaient nullement d’honnêteté et de sincérité. Pour ce genre de choses, tu choisissais méticuleusement tes mots, et tu veillais à ce que tout soit transmis correctement. Toutefois, ce petit instant de confession et de compliment fut bien vite ajourné par la triste réalité de cette fin d’après-midi : vous étiez des tricheurs, et des tricheurs refusant d’avouer leurs méfaits devant l’autre. Terrible, n’est-ce pas ?

La jeune femme avait pris la bouteille avec une telle vivacité que tu en étais presque étonné, et le discours qui vint ensuite ne tarda pas à te faire sourire, doucement, mais suffisamment pour que tes canines non rétractées apparaissent par-dessus tes lèvres charnues. Tu ricanais doucement, t’appuyant sur tes mains en arrière alors que tes yeux continuaient de l’observer, la jeune femme cherchant visiblement des mots qui ne semblaient pas venir à l’instant T. Elle était mignonne, quand même, et tu devais bien avouer que ces petits instants où tu étais nettement plus sobre qu’elle et qu’elle essayait de se dépatouiller d’une situation dans laquelle elle s’était elle-même mise, c’était assez amusant. « Tu venais pour tricher et repartir victorieuse, pour une fois sur ce jeu, n’est-ce pas ? » Tu soufflais en ricanant avant de la voir continuer de se siffler la bouteille dans le plus grand des calmes. Tu te demandais d’ailleurs si elle n’allait pas être bien vite pompette voir ivre, à ce rythme. La liqueur de mandragore était assez traitre. Les premières gorgées et ses effets n’apparaissaient qu’un peu plus tard, quand de nouvelles gorgées continuaient d’être prises en pensant qu’il n’y avait rien. Pour toi, ça ne faisait guère de chose, ton métabolisme ingérant la chose comme du petit lait et non comme une forme d’alcool bien supérieure à la moyenne dans son degré. Mais pour elle ? Oh, rien qu’à sa proposition, tu sentais que l’alcool était bien monté. Tu te levas alors, fit craquer ton dos ainsi que tes bras dans un mouvement d’allégresse avant de lui adresser un sourire. « A tout de suite, ma biche. » Tu lui soufflais un baiser avant de disparaître soudainement, laissant ton corps perdre sa matérialité pour te glisser en fumée, suivant le chemin le plus classique pour rejoindre la cuisine, sans être plus rapide que tu ne le pouvais. Une fois dans la pièce, tu t’installas en tailleur sur un des meubles, attrapant une autre bouteille de liqueur que tu avais laissée par ici pour en prendre une lampée avant de jeter un regard en biais à la vixène qui venait de te rejoindre, le tout accompagné d’un sourire qui voulait tout dire. « Ma pauvre petite biche. Je n’ai pas triché, tu sais, mais je ne suis pas un bourreau… Je ne suis pas si cruel. Tu n’es pas un tas de fisstech trempé. Un tas de fisstech de luxe, peut-être, mais pas trempé. » Tu ricanas doucement avant de descendre du meuble pour enrouler ton bras autour des épaules de la jeune femme, passant ta main dans ses cheveux d’ébène pour les décoiffer très légèrement. « Pourquoi la cuisine, Zeph, d’ailleurs ? » Tu demandais en constatant ta cuisine et le désordre à peine organisé qui y régnait. Tu étais maniaque pour bien des choses mais des fois… Des fois, la cuisine, tu passais outre. C’était terrible. Oh que oui.

HERESY.


Sascha vir Malphàs
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Zéphyr aep Liäl'wyn
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What is truth if not an illusion?
Mar 31 Déc - 15:21
Play fair? Never !

•••

C'est vrai qu'il commençait à se faire vieux le Sascha.

Zéphyr n'en avait pas vraiment conscience, tout simplement parce qu'elle n'envisageait pas Sascha comme un vampire millénaire mais simplement comme son ami. Elle s'était fait depuis longtemps à l'idée qu'elle ne connaitrait pas chaque détail de son existence et savait également qu'elle n'en avait aucunement besoin. Pour un vampire, l'âge n'était finalement qu'un détail parmi tant d'autres même si les expériences s'accumulaient au fil des siècles et avaient le pouvoir de modifier une personnalité du tout au tout. Ou de l'ancrer davantage. Ce qui rendait effectivement les discussions explicatives plus difficiles, puisque Sascha avait sûrement un avis déjà bien construit sur... tout. Mais Zéphyr n'aurait pas été Zéphyr si elle n'essayait pas, si elle ne se montrait pas un minimum obstinée à la tâche. Elle ne renonçait donc pas, attendait simplement le bon moment. Et du temps supplémentaire également, puisqu'il fallait bien une bonne semaine de préparation avant de tenter de convaincre Sascha efficacement à ce sujet. Il faudrait sûrement qu'elle s'aide d'Ataroa, par ailleurs. Parce qu'après tout, si son vampire préféré avait tout le temps du monde, il n'en était pas de même pour elle. Les aguaras vieillissaient, plus elles mourraient. La première partie l'effrayait bien davantage que la suivante, elle devait bien l'avouer. Dans ses pires cauchemars, elle se voyait vieille, démente, abandonnée de tous. Si cela pouvait sembler superficiel, l'aguara était néanmoins persuadée que la première impression physique que l'on renvoyait à quelqu'un était décisive. Elle en jouait beaucoup, c'était également pour cette raison qu'elle prenait tant soin d'elle, accumulait les richesses. Quelle impression ferait-t-elle une fois vieille et voûtée ? Tout ce qu'elle aimait, toutes les réjouissances qu'elle organisait et auxquelles elle participait avec joie, toutes ces choses lui seraient hors de portée. Elle en était persuadée.

- Personne n'est trop vieux pour changer d'avis, personne. Pas même toi, surtout si je trouve un jour la force de déployer toutes les raisons pour lesquelles tu ferais mieux toi aussi de commencer à entasser les bijoux. Ou les mocassins, que sais-je. Tu dois bien avoir un faible pour quelque chose, non ?

S'il lui répondait Ataroa, elle irait lui répéter.

- Et évidemment qu'on ne peut pas tous les mettre, est-ce que tu vois suffisamment de bras accrochés à moi pour porter tous mes bracelets ? Non, autrement c'est sûrement ce que je ferais. Mais la vie est injuste et le corps des aguaras ainsi fait, cela nous empêche pas de chérir nos bijoux et de les admirer en secret dans nos chambres le soir.

Cette discussion ne manqua pas de la faire sourire, à la fois parce que Sascha râlait comme un grand-père grincheux dégoûté de la cupidité des jeunes et à la fois parce qu'elle aimait beaucoup leurs petits débats parfaitement innocents et inutiles. Et ça faisait un bien fou, de parler pour ne rien dire. Ah, et c'était fabuleux de voir Sascha aussi adouci devant un animal. Adorable, il fallait bien l'avouer. Elle ne pouvait absolument pas lui en tenir rigueur, son chat Melchior était un de ses plus grands confidents. Secret qu'elle se gardait bien de partager.

- Evidemment.


Elle n'allait certainement pas se contredire, toujours aussi bêtement amusée à l'idée que Solbek fasse un meilleur assistant qu'elle. Elle devrait sûrement essayer d'amadouer les clients avec sa bouille, un de ces jours. Elle était persuadée de pouvoir faire augmenter les prix sans qu'ils ne s'en aperçoivent si Solbek était dans les parages. Mais elle n'avait pour le moment pas le temps de vérifier cette hypothèse, bien au contraire. Les tricheries avaient été dévoilées et la bêtise de sa vie avait été prononcée. Une course. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de dire une telle ânerie. C'était comme se munir d'une pelle, creuser un trou et s'enterrer soi-même. D'autant plus qu'elle voyait de plus en plus flou. Ça venait peut-être de là tout compte fait, l'alcool lui avait toujours donné de drôles d'idées.

- Tu vas voir ce que tu...


Et voilà, il était déjà parti. Il s'était volatilisé, littéralement. Zéphyr soupira longuement en le constatant et prit la bouteille qui était restée près d'elle d'un air désinvolte. Et puis elle se leva, un peu chancelante en entraînant Solbek.

- Allez, Choupinou, on rentre. Tu crois que l'affreux vampire qui est ton maître m'en voudra si je te renomme Choupinou ?

Elle prit une nouvelle gorgée de liqueur en se mettant sur le chemin de la cuisine, évidemment sans se presser. Elle était déjà foutue de toute façon, elle en avait bien conscience.

- Ah mais oui j'oubliais, on s'en moque de ce que ton maître veut puisque c'est rien d'autre qu'un SALE TRICHEUR.


Ça, c'était clairement destiné à Sascha. Zéphyr finit néanmoins par arrêter de râler et regagna la cuisine. Elle quitta Choupinou en lui tapotant une dernière fois la tête pour rejoindre son ami qui était confortablement installé sur un meuble. Lorsqu'il passa sa main autour de ses épaules en lui disant qu'il n'était pas assez cruel pour lui infliger l'outrance de porter le titre qu'elle avait elle-même énoncé, Zéphyr fronça le nez. Et les sourcils. Elle fronça le visage, en définitive. Elle boudait, mais n'avait pas chassé le bras du vampire. Sûrement parce qu'elle ne boudait pas vraiment, mais uniquement pour la forme.

- Gnagnagna, j'entends rien
.

Et c'était dommage, parce qu'il y avait au fond bien pire qu'être du fisstech de luxe à son sens. Finalement il s'éloigna d'elle en lui faisant l'outrage de la décoiffer et lui demanda de plus amples renseignements sur leur ligne d'arrivée. La cuisine... eh bien elle n'en avait aucune idée. C'était sûrement son estomac qui l'avait guidé jusque là.

- Eh bien j'en sais rien mon canard, peut-être parce que j'ai faim ! Ou peut-être que j'ai senti qu'il était temps de faire une bonne action et de ranger cet immense foutoir qu'est votre cuisine. T'as quoi à manger ?


C'est qu'elle ne se gênait pas pour faire comme chez elle, Zéphyr. Elle ouvrait les placards, soulevaient des casseroles, secouait des bocaux, en ouvrait d'autres. Elle finit même par dégager un plan de travail et une pomme, qu'elle croqua sans tarder.

- Tu sais ce qu'on devrait faire ?

La bouteille de liqueur dans une main, la pomme dans l'autre, Zéphyr alternait entre ses deux mets et devenait de plus en plus énergiquement pâteuse. En jetant un coup d’œil par la fenêtre, elle fut ravie de constater qu'il faisait encore très beau et cela lui donna de curieuses envies.

- Un gâteau.

Comme celle-là, alors qu'elle ne savait pas en faire. Mais comme elle l'avait fait plus tôt remarquer, il n'était jamais trop tard pour apprendre. N'est-ce pas ?
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Mar 31 Déc - 19:53

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mai 1275 ☾ Beauclair

Tu le rappelais que très rarement car cet élément arrivait toujours à te donner un léger coup de mou à ton humeur qui semblait pourtant si peu aisément changeable dans ce sens-là mais : oui, tu commençais à te faire vieux. C’était l’un des vieux secrets des vampires, votre longévité. Personne n’était réellement au courant de quand votre vie pouvait s’éteindre, quand est-ce qu’elle allait finalement se perdre et finir, comme le reste des mortels, six pieds sous terre. Tu pensais, un peu naïvement, que ton second millénaire t’apporterait plus de réponses à cette question dont aucun de tes pairs n’avaient la réponse, mais il semblait finalement que ce ne fut pas le cas. Il n’y avait nulle réponse dans ton reflet dans le miroir, nulle réponse dans les mouvements encore répondants de tes muscles et de tes actions, il n’y avait nulle réponse dans la clairvoyance de ta mémoire et de ton esprit vif comme si tu n’avais que deux siècles. Ton second millénaire, au final, ne t’apporta qu’à peine plus de clairvoyance qu’au début de tes jours, te poussant toutefois vers la mélancolie de la vieillesse. Tu savais que tu pouvais mourir, mais seulement de la main d’un de tes pairs pour que cela soit définitif, tu savais que tu pouvais souffrir, encore et encore, que ce soit de la main d’un humain ou celle d’un autre, tu savais que tu vieillissais mais que tes souvenirs, bons et mauvais, eux, demeuraient terriblement clairs et limpides comme s’ils n’avaient jamais été altérés par la réalité mouvante. Non. Tu vieillissais juste, tu prenais de l’âge, un peu comme un bon vin, tes traits se tiraient, tes mouvements étaient peut-être un poil moins rapides qu’à l’époque où tu arborais ton premier millénaire, mais du reste… Il n’y avait guère de différence si ce n’est le poids des souvenirs sur tes épaules. Tu n’avais aucune réponse à donner à qui que ce soit concernant ta longévité. Pouvais-tu ne serait-ce que mourir dans ton lit, de vieillesse, comme un humain lambda dont l’heure arrivait à son terme ? Tu n’en savais rien. Le plus grand secret des vampires et un secret dont même les porteurs ignoraient la terrible réponse qui faisait frissonner les uns comme les autres. C’était peut-être l’une des rares choses pour lesquelles vous étiez tous unanimement d’accord : la crainte de votre longévité, de votre vie presque immortelle car aujourd’hui, la réponse n’était pas résolue, pas encore. Un mystère survivant à vous, à tes pairs, à toi-même. C’était terrible. Et le fait de te rappeler, par toi-même, la triste réalité que tu vieillissais sans savoir où était la ligne d’arrivée, c’était finalement un cruel destin qui était assommé par votre espèce. Après tout, les elfes savaient qu’au mieux, ils pouvaient vivre un millénaire au grand maximum, quand ils étaient originaires de Tir Na Lia, les humains… 100 ans, s’ils étaient des simples paysans vivant de leur mieux. Les dragons ? Oh, tu imaginais quelques millénaires, peut-être un peu moins que les vampires. Mais vous ? Mais toi ? Tu t’imaginais déjà survivre la majorité des gens que tu connaissais et côtoyais, et même si tu ne l’avouais pas, tu étais terrifié à cette idée. Tu souriais doucement aux mots de la jeune femme, sachant très bien qu’il y avait là l’humour de la vixène mais qui malheureusement, ne rimait que trop peu avec la réalité de ton existence. Tu laissais un très léger rire s’échapper de tes lèvres alors que tu triturais tes mains. « Ma chère, vis deux millénaires, tu verras si tu as encore la patience d’accepter que tu as tort sur quelque chose et donc changer d’avis. C’est dur pour l’égo, pour la fierté, tout ça, et encore plus pour un homme. » Tu répondais, avec une teinte d’humour qui t’était propre mais qui cachait bien plus de la réalité de ta nostalgie et de l’inquiétude qui ternissait la réalité de ton espèce et de ton existence. Quand tout le monde savait la fin de sa vie à une fourchette de dates, où te situais-tu et comment pouvais-tu profiter de ta vie quand tu n’avais de cesse de penser qu’elle n’aurait nulle fin commune ? « Et bien sûr que j’ai un faible pour des choses, voyons, Zéphyr, pour qui me prends-tu ? Tu as bien vu mes serpent, mes araignées et mes scorpions, ils ne sont pas là pour la déco tu sais. » Tu reprenais, bien vite, ton sourire et ton humour mal léché alors que tu craquais doucement tes doigts, finalement, laissant les jointures exprimer leur mécontentement à ce que tu les tritures sans arrêt. « Je comprends toujours pas, Zeph. Pas faute d’essayer, hein, mais vraiment… Cet entassement de choses, pas forcément utiles, qui prend de la place, baaaaah ! Enfin, si ça te fait plaisir, c’est toi qui régales ma foi. » Tu ne comprenais vraiment pas au final, quand bien même tu faisais la même chose avec ta ménagerie, mais ils étaient utiles. Tu prélevais leurs poisons pour tes décoctions, tu faisais tout un tas de choses utiles avec eux, et ils n’étaient pas là que pour la décoration, comme tu l’avais souligné. Mais c’était ainsi. Tu avais, peut-être, au final, qu’un simple faible pour les animaux. Après tout, tu avais un chien, récupéré dans des ruines, un hérisson qui t’avait fait de la peine quand tu étais tombé sur lui, et toute une ménagerie de créatures mortelles. Ouais, tu avais peut-être un fétiche de ce côté-là, mais tu étais peut-être trop vieux pour avouer la chose, après tout. Toutefois, tu ne t’inquiétais pas tant de ça, ce n’était pas vraiment le propos, ce n’était pas le moment, tu n’en avais juste pas envie, tu avais eu assez de nostalgie pour la soirée.

Ainsi, tu te levas à peine la course lancée et tu disparus pour faire usage de tous tes dons pour rejoindre la cuisine tant rêvée, tes oreilles bien ouvertes pour entendre le surnom blasphématoire qu’elle donna à ton chien mais qui, dans ton for intérieur, t’arracha un sourire. Après tout, il était choupinou, ce chien, alors à quoi bon nier l’évidence quand elle était présente ? Oh, un de ses jours, tu ferais la remarque à Zéphyr mais à quoi bon la faire maintenant quand la jeune vixène était déjà bien remonté du fait de ne pas avoir gagné à ce pari qui était perdu d’avance pour elle ? Tu ricanais doucement en la voyant bouder plus pour la forme que pour le fond, sachant très bien que tout ceci n’était au fond qu’une belle mise en scène, comme habituellement. Elle n’allait très certainement pas te bouder pour si peu, surtout pour une course où elle finissait gagnante de la bouteille d’alcool que tu avais laissé sur place. Alors oui, tu avais triché, bien évidemment, mais… Quel serait l’intérêt d’être un vampire si tu ne pouvais pas, au minimum, utiliser certains de tes dons naturels ? Ca n’avait aucun intérêt, tout le monde était d’accord là-dessus. Toutefois, tu manquas de t’étouffer quand elle t’appela « mon canard », et tu redirigeas ton regard vers elle, sourcils froncés alors qu’elle fouillait ta cuisine qui était, bien évidemment en bordel. « Je ne relèverai pas le surnom, bien que l’envie est là mais soit… » Tu raclais doucement ta gorge alors que tu récupérais une nouvelle bouteille de liqueur de mandragore dans un des placards, la débouchant rapidement avant de prendre une bonne rasade de la liqueur. « Tu veux savoir pour ta cuisine est pas en bordel ? Tout simplement parce que tu engages du personnel Zeph’. Je m’imagine pas avoir des… humains dégoutants courant dans ma cuisine pour la ranger, je préfère autant garder mon bordel organisé. Car oui, ma chère, ce bordel est organisé ! » Tu fis un mouvement de la main vers tes placards qu’elle fouillait déjà depuis quelques secondes avant même que tu te sois décidé à lui dire de fouiller pour trouver à manger. Toutefois, tu repris une rasade d’alcool, laissant l’élixir venir te chatouiller le creux de la gorge jusqu’à réchauffer ton ventre et la majorité de tes muscles. C’était un si bon alcool, tu aimais vraiment beaucoup trop ça pour ton propre bien. « Et j’ai beaucoup trop de bouffe, Zephy’, tu devrais le savoir. J’ai de tout. J’habite avec un dragon et lui, il a besoin de manger au minimum deux voir trois fois par jours. » Quand toi, tu n’avais besoin que d’une fois tous les deux jours si tu étais fatigué. La nourriture n’était pas vraiment une obligation pour ton espèce. Au mieux, il s’agissait de quelque chose pour vous aider à vous régénérer, mais dans la majorité des cas, c’était quelque chose pour mieux se fondre dans la civilisation humaine. Woohoo. Heureusement que tu étais relativement gourmand, sinon.. Tu te fondrais très mal au brouhaha humain. Tu t’étais penché sur un des placards pour trouver de quoi grignoter et satisfaire ta curieuse gourmandise quand Zéphyr lâcha une bombe inexpliquée qui te fit te tourner vers elle, les sourcils froncés, à nouveau. « Un gâteau ? Pourquoi tu veux faire un gâteau ? Est-ce… Est-ce que tu sais faire un gâteau ? Non parce que je sais faire des bombes, des potions et des parfums, mais des gâteaux, moi, non. » C’était ridicule d’ailleurs, de penser que quelqu’un aussi bon avec les ingrédients soit aussi nul quand il était question de cuisine. Mais eh, tu pouvais pas être parfait partout, c’était la loi de la nature, aussi triste soit elle.

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What is truth if not an illusion?
Dim 9 Fév - 19:01
Play fair? Never !

•••

La remarque de Sascha la fit ricaner, tout simplement parce qu'elle n'avait pas besoin de vivre deux millénaires pour savoir de quoi il retournait. Certains êtres naissaient dotés d'une fierté inébranlable, d'autres finissaient pas la développer au fil des années, le reste reconnaissait simplement avoir tort lorsqu'il le fallait. Zéphyr faisait partie de la première catégorie. Elle n'avait pas le souvenir d'un seul jour où il avait été facile de reconnaître avoir tort, à vrai dire elle aurait même pu affirmer ne pas avoir le moindre souvenir d'avoir un jour eu tort. Alors oui, elle comprenait. Elle comprenait parfaitement ce que Sascha racontait, et devait alors bien admettre qu'essayer de lui faire comprendre sa fascination pour les pierreries était voué à l'échec. Tant pis, elle se heurterait à un mur comme elle l'avait fait tant de fois. Sa fierté exacerbée l'obligeait également à ne jamais renoncer.

- Tu vois, ce qui relèverait vraiment du miracle, ce serait que je comprenne ta fascination pour ces affreuses bestioles. Je ne vois pas comment tu peux préférer ces immondices à de jolies choses brillantes et scandaleusement chères.

Non, elle ne voyait pas. Elle fronça même le nez pour montrer son incrédulité, son dégoût. Zéphyr avait une sainte horreur des insectes, c'était pour elle une des nombreuses erreurs que la nature avait faite. Ou peut-être l'une des punitions infligée aux humains pour être aussi cons. Elle n'en savait rien mais ne supportait pas leur simple vue, savoir que Sascha en entassait lui filait les frissons. Peut-être que c'était ça qui lui avait donné faim et poussée à aller réclamer de la nourriture dans la cuisine malgré sa défaite cuisante. Le surnom qu'elle donna à son ami ne sembla pas lui plaire, alors elle se promit de le lui répéter au moins une bonne cinquantaine de fois chaque jour à compter de celui-là.

- Quoi ? Quel surnom, mon petit canard ?


Elle continuerait. Encore et encore. Jusqu'à ce qu'il craque et enfouisse sa tête dans la farine pour cesser de l'entendre. Elle était un peu diabolique, mais c'était le prix à payer pour avoir tricher ET pour l'avoir battue lors de cette stupide course. Quant à ses domestiques qui méritaient en effet des torrents d'applaudissements pour parvenir à garder sa demeure propre malgré les excès de sa propriétaire...

- Oh si tu savais tout ce que tu manques vieille branche, si tu savais.

Zéphyr soupira d'aise en se rappelant de tous les extraordinaires moments qu'elle avait pu passé avec ses domestiques.

- Avoir des domestiques, c'est fantastique. Tout d'abord, toutes les tâches que tu exècres, tu peux leur confier. Toutes. Ainsi, tu n'as plus qu'à t'adonner à tes passe-temps et à des activités plein plus gratifiantes que récurer un plan de travail. Ensuite, tu peux jouir de l'immense bonheur de voir des humains se presser pour te servir, toi, un monstre qu'ils pourchassent en temps normal. Et enfin, tu peux les engueuler à ta guise, leur jouer de mauvais tours et les traumatiser très légèrement en toute liberté, puisqu'ils resteront à ton service pour le très généreux salaire que tu leur verses.


De nouveau, Zéphyr soupira alors qu'elle refermait un placard désormais retourné duquel elle avait extrait un saladier, quelques cuillères, un fouet et d'autres ustensiles si étranges qu'elle se demandait s'ils servaient bien en cuisine et pas dans d'autres domaines.

- Vraiment mon canard, tu loupes quelque chose. Et ta cuisine n'est pas un bordel organisé, c'est un bordel tout simple. Moins sale que celui de Beauclair, mais un bordel tout de même.


Elle exagérait, c'est vrai qu'il devait bien y avoir une sorte d'organisation dans tout ce chaos. Quant au pourquoi de tout ça... Zéphyr n'en savait rien. Elle avait simplement faim, elle s'imaginait que faire un gâteau n'était pas si compliqué.

- J'ai faim, ça devrait suffire comme explications non ? Par contre, je sais pas non plus comment on fait ce genre de tours de magie. Je crois qu'il faudrait de la farine, du beurre, du sucre et puis un autre truc pour que ce soit bon du genre... des fruits. T'as des fruits ?


Faire un gâteau se résumait ainsi à ses yeux, un savant mélange de ces trois ingrédients que l'on faisait pour elle d'habitude mais qu'elle était ici obligée de faire seule. Enfin avec Sascha, ce qui revenait un peu au même dans ce cas-ci. Elle se rendit d'ailleurs compte qu'elle n'avait jamais fait un seul gateau de sa vie, pas même pour sa fille.

Et qu'elle était donc vraiment une mère à chier.

- Oh allez, ça doit pas être si compliqué.


Ou du moins elle l'espérait.
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Zéphyr aep Liäl'wyn
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Sascha vir Malphàs
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Dim 9 Fév - 23:34

Play fair ? Never !
Zéphyr aep Liäl’wyn & Sascha Vir Malphàs

mai 1275 ☾ Beauclair

Comme soulevé, ta fierté n’avait que peu de limites sur certains points, et tu étais bien incapable de reconnaître que tu avais tort, dans pleins de situations, mais… Tu savais aussi le faire, quand tu étais persuadé d’être allé trop loin, quand tu savais que la limite était franchie et qu’il fallait que tu fasses des excuses parce que tu étais en tort. Toutefois, pour pleins d’autres situations, tu ne le faisais pas. Ta fierté jouait du fait que tu étais vieux, bien trop vieux, et qu’en ce sens, ta fierté mal placée demeurait et il n’y avait rien que l’on ne pouvait faire contre ça. C’était dans tes gênes, c’était qui tu étais, et ça ne pouvait décemment pas se changer et se moduler comme tu le voulais. Alors, oui, tu étais quelqu’un de foncièrement fier, qui avait beaucoup de mal à justement mettre cette fierté de côté, et c’était pas grave, au fond. Tu ne cherchais plus à plaire aux gens depuis bien longtemps. Soit ils s’accommodaient de qui tu étais, et c’était parfait, soit ils s’en allaient et tu n’entendais plus jamais parler d’eux (ou tu les tuais, il y avait, là encore, une grande variété de choix qui s’offraient à toi comme à eux) et dans tous les cas : tu n’avais pas à te questionner plus que ça tant ce n’était plus de ton fait. Tu refusais catégoriquement de devoir changer ta façon d’être et de penser pour plaire à quelqu’un, tu l’avais déjà fait, tu avais vu ce que ça avait donné, il était hors de question que ça recommence. Et puis, de toute façon, tu étais bien trop vieux pour espérer changer les racines de ton être maintenant, alors autant continuer sur la lancée en espérant ne pas un jour te prendre un mur bien trop dur ou trop violent pour toi. Ca marchait bien pour l’instant, ceci dit, il n’y avait pas de raison que ça n’aille pas dans ce sens, si tu voulais être parfaitement exact. C’était pour ça aussi que même avec deux personnes dans ton entourage proche appréciant et étant fascinés par les pierres précieuses, tu n’arrivais pas à comprendre la fascination de ces choses. Tu savais que c’était probablement lié à un degré de perception, et un sentiment inhérent lié à ces choses, une connexion que tu ne pouvais véritablement pas avoir avec des objets qui n’étaient qu’uniquement faits de métaux et de minéraux, mais ça ne t’empêchait pas d’observer la chose avec une certaine curiosité mais très loin de la fascination qui animait autant ta meilleure amie que l’homme avec qui tu partageais ta vie et ton quotidien. Par contre, ta fascination pour les animaux insolites – ou presque – et autres créatures foncièrement dangereuses.. ça, c’était quelque chose qui te parlait, autant que le travail des arômes, des odeurs, des parfums et des combinaisons toutes plus insolites les unes que les autres, parce que tu te sentais lié, curieusement, à ce que tu faisais et à ce que tu collectionnais, contrairement à des bijoux. Tu savais, toutefois, que la jeune femme ici présente n’y comprenait rien, et ne comprenait nullement ta fascination pour ces créatures et ces choses, et … Tu savais qu’il ne servait à rien d’essayer de l’en convaincre – ça faisait des années que tu essayais – mais ça ne t’empêchait pas d’essayer comme elle le faisait pour toi et les bijoux dont elle était amoureuse. « Ces immondices ? Je t’en prie. Tu as vu ce crotale albinos que j’ai récemment récupéré ? Comment oses-tu dire qu’il est laid ? Ces écailles sont magnifiques et crois-moi que tu serais ravie d’avoir des gants faits de ses écailles. Sache aussi, ma chère, que certains de mes scorpions ou de mes serpents valent scandaleusement chers aussi. Et tu sais le plus beau avec ces choses que tu oses appeler immondices ? Elles sont aussi belles qu’elles sont mortelles, et ça, c’est fantastique. » Après tout, tu avais beau adoré les robes d’écailles de tes crotales, de tes cobras ou encore de tes vipères ou encore les petites pinces de tes scorpions, c’était essentiellement pour leur venin mortel que tu les récupérais et que tu étais prêt à dépenser autant pour les avoir à tes côtés. Oh, tu adorais jouer avec eux, laisser le dit crotale albinos glisser sur ta peau sans aucune crainte qu’il ne te morde, mais ce n’était pas pour ça que tu les avais. Tu les aimais, tous, mais ce n’était certainement pas la raison première de leur achat. Ce crotale, en particulier, tu pensais à le garder, au fond. Un peu comme pour Eko, il était un achat calculé parce que son venin était rare, il était cher et il venait de loin – Zangvebar pour être exact – mais tu t’étais curieusement familiarisé avec l’animal si bien que tu envisageais sérieusement de le garder. Zero, comme tu l’avais appelé, était étonnement connecté avec toi, et tu ne te voyais plus vraiment le tuer une fois son venin retiré de sa personne. Ce n’était pas encore sûr, mais oui, petit à petit… Peut-être que tu allais le garder. Enfin.. Tu essayais de te convaincre que tu n’allais pas le faire et pourtant, la chose semblait déjà actée dans ton crâne. Ataroa allait râler, c’était certain. Mais tu trouverais bien un moyen de lui faire accepter la petite bête. Ouais, tu allais trouver.

Tout comme tu trouverais bien un moyen de faire accepter à ta jeune amie que ces créatures étaient magnifiques, somptueuses et majestueuses comme tout. A défaut des canards dont elle t’affublait le sobriquet qui ne tardait pas à faire lever ton sourcil. Tu te retenais de grogner bien évidemment. Elle devait se douter d’à quel point tu n’aimais pas ces bestioles, canards, poules, coq, oie, non. Ca faisait trop de bruit, c’était insupportable, non. Alors, tu décidais, contre toute attente, de ne pas répondre, décidant de laisser couler pour cette fois-ci et de ne lui accorder rien de plus qu’un regard courroucé. Cependant, elle attira ton attention quant aux domestiques qui nettoyaient sa maison. Si, de ton propre avis, tu ne supporterais nullement l’idée d’avoir des inconnus qui peuvent potentiellement fouiner dans ta maison, tu comprends pourquoi la jeune femme a décidé d’en avoir pour elle, surtout considérant la taille de la demeure – après tout, elle ne faisait que rarement pas dans l’excès. Alors, tu l’écoutais déblatérer sur les bienfaits d’avoir des êtres pareils chez soi pour faire toutes les tâches ingrates, un sourcil levé et un sourire sur le bord des lèvres. « Tu vends du rêve, comme ça, Zéphyr. Mais c’est pas pour autant que je vais en prendre à mon service, déjà que je me les coltines à longueur de journée à la boutique, c’est pas pour en avoir chez moi en permanence non plus. Même si j’avoue que ça a l’air sympathique, c’est sans façon pour moi, quand bien même je loupe soi-disant quelque chose. » Après tout, rien que l’idée d’imaginer des êtres humains – pire, elfes – dans ta demeure, ça te hérissait le poil de dégoût. Tu ne pouvais qu’à peine imaginer donner de l’argent à de telles raclures, même si c’était pour les voir récurer tes toilettes ou encore nettoyer le sol, non. C’était tout bonnement inimaginable pour toi tant ça te dégoûtait par avance. Tu préférais t’occuper toi-même de ces tâches là plutôt que d’avoir ces créatures répugnantes chez toi, oh que oui. Tu pouvais les supporter dans un certain degré, notamment pour ta boutique ou en tant que quatre heure, et c’était déjà pas mal considérant à quel point ils te répugnaient. Du reste ? C’était non. Tout bonnement non. Plutôt finir en ermite que d’avoir à prendre sous ton service pour nettoyer ta cuisine bordélique, chose que relevait d’ailleurs la vixène. Tu jetais alors un coup d’œil circulaire à ta cuisine. C’est vrai que c’était pas aussi organisé que les autres pièces de la maison, rangée au centimètre près à cause de ta maniaquerie, mais… Tu n’utilisais que peu cette pièce. Tu n’étais pas un fin cordon-bleu, et c’était probablement pour ça que ta cuisine était autant en bordel. « Toujours dans l’excès, Zéphyr, toujours. » Tu soupirais alors que tu l’observais curieusement, avec son saladier et des ustensiles que tu ne te souvenais même pas d’avoir acheté un jour. Sérieusement ? Tu étais sûr d’avoir un jour acheté ce genre de chose ? Pas vraiment. Tu devais, peut-être, avoir un livre de cuisine quelque part. Tu te souvenais d’en avoir acheté un il y a un moment, parce que tu avais besoin d’une recette pour t’occuper d’ingrédients alors au lieu de juste demander, tu avais juste acheté le livre en pensant trouver une réponse dedans. Quelle ne fut pas ta déception quand tu ne trouvas rien de ce que tu cherchais dedans. Tu l’écoutais alors parler d’ingrédients que tu n’étais même pas sûr d’avoir, qui plus est, avant de finalement te lever du meuble sur lequel tu étais assis pour reposer tes pieds sur le sol. Tu humas doucement avant de te pencher pour récupérer des fruits que tu avais acheté il n’y a pas si longtemps et qui était encore dans le filet qui les contenais. Tu les posas sur le meuble à côté du saladier. « Je sais pas si ça suffira, mais j’ai ça, au mieux. Pour le reste… Fouille, peut-être que l’on a, mais compte pas sur moi pour aller quémander aux voisins ! » Sur ses mots, tu quittas la cuisine pour quelques minutes, le temps de rejoindre le salon où tu savais que l’ouvrage était probablement encore, si Ataroa ne l’avait pas changé de place entre temps. Tu perdis quelques minutes devant l’étagère avant de trouver le vieux bouquin contenant des recettes et des techniques de cuisine dont tu ne connaissais strictement rien. Tu le dépoussiéras légèrement avant de revenir dans la cuisine avec le manuscrit dans les mains. Tu le posas à côté d’elle, sur le meuble, le zieutant curieusement sans oser l’ouvrir. « J’ai ce truc là. Je sais pas si c’est utile… Mais.. Y’a peut-être quelque chose sur le gâteau que tu veux faire, hm ? » Tu soufflais avant d’ouvrir le filet pour attraper pour en sortir les divers fruits à l’intérieur et les mettre dans une corbeille qui traînait dans les parages. Ca allait être un sacré bordel, et tu ne donnais pas cher de ta cuisine, au vu de comment ça s’annonçait.

HERESY.


Sascha vir Malphàs
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