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Play fair? Never ! ✜ ft. Zéphyr aep Liäl'wyn.
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Zéphyr aep Liäl'wyn
What is truth if not an illusion?
Zéphyr aep Liäl'wyn
Race Race : Aguara
Habite à Habite à : Beauclair, pour le vin essentiellement
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What is truth if not an illusion?
Mer 24 Juil - 13:16
Play fair? Never !

•••
Eko était effectivement bien trop mignon pour son propre bien.

- Bof, pas tant que ça. C'est juste que tu te ramollis, mon pauvre ami.

Qu'il se ramollisse ou pas, Zéphyr comprenait ce qu'il voulait dire. Elle-même préférait parfois la compagnie de son chat plutôt que celles des humains ou autres créatures. Notamment lorsqu'elle était en colère au sujet d'une broutille ou de quelque chose de plus important, ou simplement lorsqu'elle avait besoin de prendre un peu de temps pour elle. Elle reconnaissait parfaitement que les animaux étaient une source infinie de douceur, de réconfort et que leur compagnie apportait beaucoup de calme et de sérénité à une vie. Ce qui l'amusait dans ce constat, c'est de voir que son si terrible ami Sascha le vampire sanguinaire maître des poisons et assassin de son temps libre prenait autant de plaisir à s'occuper d'une créature aussi innocente qu'un hérisson. Elle savait aussi que peu l'auraient soupçonné, ce qui rendait le tout encore plus savoureux. Néanmoins, la conversation se dirigea à nouveau vers cette atroce assistante insupportable et incompétente que Sascha avait pour on ne sait quelle raison embauché.

- Je serais à ta place, ça ferait un bon moment que cette incapable aurait pris la porte.

Ils plaisantaient mais il y avait du vrai dans ce qu'ils racontaient. Zéphyr n'avait pas un extraordinaire niveau en herboristerie, à vrai dire elle apprenait encore aux côtés de Sascha et n'était pas une élève très docile. Faut dire que c'était compliqué toutes ces histoires d'herbes qui avaient une ou deux fleurs en plus ou en moins, qui étaient un peu plus vertes ou plus jaunes les unes par rapport aux autres ou qui étaient plus ou moins mortelles. Elle, elle n'avait rien d'une paysanne. Elle, elle n'avait pas grandi dans un champ. Elle, elle ne voyait pas comment elle était censée savoir ou même retenir tout ça. Alors oui, c'est vrai qu'elle commettait parfois quelques rares petites erreurs de rangements sans conséquence mais il n'y avait pas non plus mort d'homme. Enfin... d'après les dernières nouvelles. Quant à son comportement avec lesdits clients... eh bien ils n'avaient qu'à être un peu moins bêtes. Elle s'étonnait toujours profondément de la façon quasi spectaculaire qu'avaient les humains à montrer toutes les facettes de leur bêtise. La vixène n'étant pas du genre à faire dans la délicatesse, il est arrivé qu'elle demande poliment à un client d'aller se promener sur la grand route ou de partir affronter une strige. Rien de bien traumatisant en l'occurrence, du moins elle était persuadée qu'ils s'en remettraient. Mais heureusement, Sascha n'était apparemment pas décidé à s'appesantir sur ses qualités d'assistante pour le moment et préféra la faire baver en lui faisant miroiter des bouteilles de vin auxquelles elle n'avait pas eu le droit.

- Tu es cruel Sascha, tout ce qu'il y a de plus cruel.

En effet, c'était au moins cruel de lui parler de bouteilles d'Est-Est succulentes qu'elle n'avait même pas pu voir passer. Alors Zéphyr fit la moue en lorgnant une nouvelle fois ses cartes toujours de dos.

- Tu aurais au moins pu m'inviter, je vous jure que je me serais faite toute petite. Vous ne m'auriez même pas aperçu.

Faux, faux et complètement faux. Se faire discrète, ce n'était déjà pas dans son tempérament. Mais alors se faire discrète après avoir bu quelques bouteilles de vin... non, n'y comptez pas. Sascha se serait sûrement retrouvé avec une Zéphyr complètement soûle se disant être un griffon sur les bras. Sauf que ça... ça elle n'allait quand même pas en parler. Ce serait bien trop facile et cela aiderait Sascha à justifier son comportement ô combien abject. Elle reprit une gorgée de liqueur alors que son ami s'interrogeait sur la raison pour laquelle elle en buvait autant si cette dernière était aussi mauvaise. La brune se contenta alors de hausser les épaules avec flegme en caressant la tête de Solbek de sa main libre.

- Oh tu sais, contrairement à ce que tu sous-entends, je suis une femme simple. Je me contente de peu, vois-tu.

Elle ne releva pas la remarque sur son jeu, parce qu'elle savait très bien que ce n'était pas le cas et lui aussi le savait. Elle gaspilla d'ailleurs une autre de ses cartes sans intérêt, elle pouvait lui laisser remporter ce round ci. Le plus important était de gagner les suivants, ceux où il serait suffisamment distrait pour jouer ses meilleures cartes. Zéphyr utiliserait alors sa réserve secrète et lui les ravirait. La carte qu'elle déposa alors sur celles retournées fut un trois de carreau. Nouvelle petite moue triste pour l'aguara, à peine exagérée.

- Mince alors, on dirait bien que ce n'est pas le cas...


Elle allait l'anéantir.
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Zéphyr aep Liäl'wyn
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Sascha vir Malphàs
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Mer 24 Juil - 23:04

Play fair ? Never !
Zéphyr aep Liäl’wyn & Sascha Vir Malphàs

mai 1275 ☾ Beauclair

Tu savais que tu avais raison. Eko était bien trop mignon pour être laissé pour compte, abandonner aux humains qui auraient tôt fait de l’écharper en bonne et due forme. Alors, oui, tu avais adopté la petite bestiole, malgré qu’il fasse sérieusement enragé Circé avec sa bouille beaucoup trop mignonne et les petites attentions que tu léguais spécialement pour lui. Ton chien ? Il ne semblait pas s’en préoccuper plus que ça, de l’attention que tu portais au petit hérisson. Au contraire, il était plus ravi d’avoir un nouvel ami qu’il pouvait trimballer partout dans la maison comme s’il était un cheval ou une monstrueuse calèche humaine, bien que tu fusses persuadé que ton animal de compagnie n’avait rien de ces sérieuses horreurs humaines. Alors oui. Tu étais un sauveur de hérisson, et même si cela rendait hilare ta meilleure amie, tu t’en fichais bien. Tu étais bien heureux d’avoir trouvé Eko qui te ravissait de ses petites mimiques dès que tu venais le nourrir, de ses petites roulades matinales – même si tu t’étais retrouvé à plusieurs reprises à essayer de l’éviter pour ne pas finir avec le pied écharpé d’épines. Toutefois, tu étais légèrement piqué dans ta fierté quand elle venait dire que tu te ramollissais. Au nom de quoi tu te ramollissais ? Non mais, elle pouvait parler, elle, avec sa passion pour les enfants. Tu étais fortement piqué, oui, mais pas vexé, non. Tu avais appris à connaître Zéphyr comme ça, à l’aide des piques et de remarques qui auraient vexées plus d’un, mais tu aimais les gens qui avaient du répondant, qui n’avaient pas peur d’être insolent en ta présence. Elle avait toujours été comme ça, et même si elle était insolente, elle ne craignait pas que tu l’écharpes de tes griffes pour un mot mal dit. Oh que non. Nope. Elle était comme ton compagnon sur ce point, à toujours pousser les limites pour voir jusqu’où tu irais en termes d’insolence et jusqu’où elle irait aussi. C’était ça qui te plaisait aussi énormément chez elle. C’était d’ailleurs pour cette raison que tu lui accordais un sourire des plus amusés, la tête légèrement penchée sur le côté. « Dixit celle qui se ramollit devant des bijoux, hein. » Tu ricanais alors doucement alors que la vanne tournait doucement autour d’une assistante en carton qu’elle n’était pas. Toutefois, malgré sa légère incompétence dans le domaine des potions et autres petites choses que tu maîtrisais à force d’usage – et tu essayais, parfois vainement, de lui enseigner – elle demeurait plus qu’utile à la boutique et tu savais que sans elle, tu ne l’aurais probablement jamais ouverte. Toutefois, cette assistante imaginaire, c’était elle. Et si vous cancaniez comme si elle n’existait pas et qu’elle était aussi horrible, ce n’était pas le cas. Encore une énième vanne entre vous que vous ne pouviez vous empêcher de ressortir à toutes les sauces. Il fallait dire que c’était amusant. Du moins, toi, tu prenais un malin plaisir à dire de telles conneries quand tu savais qu’il n’y avait que de rares portions de ce dont vous parliez qui étaient vraies. Après tout, elle n’était peut-être pas la meilleure dans la concoction de poisons et autres élixirs, mais tu devais bien avouer qu’elle réussissait brillamment à ramener la clientèle qui composait ton salaire – en plus des primes astronomiques que tu prenais pour tes contrats d’assassinat. Et puis, elle égayait tes journées, malgré tout. Tu n’étais peut-être pas la personne la plus affectueuse, mais il fallait savoir une chose : si elle était aussi incompétente, tu ne l’aurais pas gardée, et malgré tout, l’amitié jouait beaucoup. Tu savais qu’elle avait besoin autant que toi d’occuper ces journées, alors ce poste était somme toute irremplaçable aujourd’hui. Bon, il était vrai aussi qu’il lui arrivait de faire fuir la clientèle, c’était vrai. Mais bon… Tous ses défauts-là disparaissaient quand tu avais le plaisir des petits noms d’oiseaux que vous vous affubliez en journée apparaissait. « Tu veux que je te dise ? Je ne sais vraiment pas ce qui me retient de la foutre à la porte, celle-ci. Je vais y songer, tu vois. Parce que merde, le nombre de fois où elle a gâché de supers ingrédients à faire n’importe quoi alors que je lui avais montré exactement comment s’en servir. Je suis épuisé, Zéphyr, épuisé. » Heureusement que tout ceci était une vaste et gigantesque blague. Quoique. Nombre de fois où effectivement, certains ingrédients luxueux étaient partis à la poubelle pour une broutille… Mah, ce n’était pas grave non plus. Tu t’étais décidé à lui enseigner la discipline des herbes, tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même. Dommage.

Toutefois, tu ne pouvais certainement pas te départir de ton sourire quand elle mentionna que tu étais cruel. Oui, c’était ta nature, mais en même temps, elle avait quelque peu chercher cette cruauté là et c’était pour ça que tu lui rendais ces paroles d’un sourire qui laissait aisément voir tes crocs bien affûtés et aiguisés – ils l’étaient toujours, car tu ne savais pas vraiment quand une petite soif ou une envie meurtrière pouvait bien pointer le bout de son nez. « Ne fait pas genre d’être surprise que je le sois. Tu savais très bien dans quoi tu t’embarquais quand tu es devenue mon amie, eh. » Un nouveau petit sourire narquois s’établissait sur tes lèvres alors que tu savais clairement que là encore, tout ceci n’était que de la vanne, en bonne et due forme. Tu n’étais pas véritablement cruelle avec elle, non. Si tu le voulais, tu pourrais aisément l’être puisque tu savais exactement où toucher pour lui faire mal – force était de constater qu’elle aussi – et ce n’était pas ton but de lui faire du mal. Ô grand jamais. Cela dit, tu ne pouvais empêcher le rire qui s’échappait de tes lèvres à ses paroles tandis que tu haussais un léger sourire, l’observant avec la tête penchée sur le côté, comme toujours. « Oh, Zéphyr, ma douce Zéphyr. Tu aurais vraiment voulu venir ? Vraiment ? Parce que tu sais, on s’est peut-être vidé la totalité de ma réserve d’alcool, mais on s’est surtout envoyer en l’air une bonne partie de la nuit, et … Tu sais que je ne suis pas partageur. » Point en moins pour Zéphyr : tu savais qu’elle n’aurait pas été discrète, oh que non. Surtout avec du vin. SURTOUT AVEC DU VIN. Tu la connaissais bien, la demoiselle, surtout après qu’elle t’ait traîné dans moult soirées comme si tu étais un petit chien pour t’afficher au monde et à la « beauté des soirées bourgeoises » et que tu savais comment cela finissait. Soit elle se retrouvait dans le lit de quelqu’un de lambda, soit tu devais la ramener chez elle en la portant sur ton dos parce que la demoiselle était bien trop ivre pour pouvoir marcher avec ses talons aiguilles. En plus du fait que, déjà sobre, elle n’était pas modèle de discrétion alors non. Tu préférais autant qu’elle reste chez elle quand tu prévoyais de vider ta réserve avec ton compagnon et lui uniquement. Oh, ça arrivait que tu l’embarques pour une beuverie à trois, aussi. C’était fort drôle, surtout qu’il n’était pas rare que quelques jeux débarquent, dont l’éternel celui qui boira le plus vite et finira ivre le plus vite. Nul besoin de dire que vu ta tolérance hautement élevée, elle était généralement perdante. C’était drôle, ah, si drôle. Toutefois, tu semblais vraiment sur le point de t’étouffer avec la liqueur quand elle te mentionna qu’elle pouvait se contenter de peu, et vraiment, tu aurais pu éclater de rire tant c’était hilarant. « Zéphyr, femme de peu ? Mon dieu, mais tu es hilarante. Je ne savais pas que tu avais cette fibre humoristique. Ah, incroyable. Zéphyr, tu es incroyable. » Oh, tu savais que tu allais te le reprendre dans les dents, ça. Bien évidemment. Mais tu savais aussi que Zéphyr avait un attrait particulier pour tout ce qui pouvait briller, tout ce qui était joli, élégant et qu’elle était très loin d’être une femme se contentant de peu, oh que non. Et elle le savait aussi bien que toi, mais si elle voulait jouer à ce petit jeu, ma foi.. Pourquoi pas ? Tu étais bon joueur, après tout. Comme le prouvait les débuts de triche que tu dévoilais dès lors en jouant des cartes bien trop fortes dès le début en sachant pertinemment que tu en avais des bien meilleures sous la manche. Tu jouais en fonction de ce qu’elle mettait et c’était pour ça qu’en voyant son trois, tu eus un petit sourire mutin alors que tu continuais à jouer, déposant des cartes toujours plus trichées que d’autres, attendant le moment où l’aguara allait exploser. C’était amusant de tricher, bien évident, mais vous saviez tous les deux que vous trichiez, que ce soit toi ou elle. Vous ne pouviez pas jouer fair play, c’était impossible. Et c’était ça le plus drôle dans l’histoire. « Je te l’avais dit Zéphyr. Mon jeu est infaillible. » Ton sourire en disait long sur la triche que tu exerçais, sur le petit jeu que tu menais en secret. Quoique, pas tant que ça puisqu’elle était bien au courant que tu trichais en permanence. C’était ton moyen à toi d’obtenir ce que tu voulais. Un rien pour toi, mais qui pouvait rapporter gros au final, c’était ça.. L’appât du gain. Et au bout de la quatrième manche que la vixène perdait, tu sentais que sa patience n’allait pas tarder à bouillir et c’est pour cela que tu te penchas doucement, ravissant de tes doigts la bouteille pour en prendre une gorgée. « Eh bien, eh bien, ma chère, on dirait que ton jeu te fait défaut ce soir. C’est pas de chance. » Tu ricanais doucement alors que tu prenais une nouvelle lampée de la liqueur.

HERESY.


Sascha vir Malphàs
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Zéphyr aep Liäl'wyn
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What is truth if not an illusion?
Jeu 22 Aoû - 19:13
Play fair? Never !

•••
C'était comme ça que ça se déroulait. Elle lançait une pique, il la déviait et en préparait une autre. C'était ça qui les caractérisait dans leurs bons jours, quand l'un n'avait pas besoin des bons mots de l'autre pour apaiser ses tourments. Alors elle s'était préparée une nouvelle fois à devoir parer les attaques de Sascha, et elle ne fut pas déçue lorsqu'il lui répondit qu'elle aussi se ramollissait. Mais pour des bijoux. Chose qu'elle ne pouvait en effet nullement contester, puisque sa garde robe brillait de mille feux et ne cessait de s'élargir. Elle aimait les soies, les dentelles, les brillants, l'or, l'argent, les joyaux, toutes ces choses hors de prix qu'elle pouvait sans souci se permettre d'acquérir et d'user chaque jour. Alors non, elle ne pouvait pas contester. En revanche...

- Mes bijoux méritent largement qu'on se ramollisse devant eux...

Après quoi elle abattit une nouvelle carte et servit un sourire éclatant à son ami. Sans trop savoir pourquoi, elle ne parvenait pas à le craindre. Elle avait cru l'espace de quelques interminables minutes qu'il serait celui qui servirait à la tuer. Elle avait cru durant ce court instant que ce serait lui, que ce ne serait personne d'autre, qu'il était d'ailleurs le seul à pouvoir la tuer. Maintenant qu'elle le connaissait, maintenant qu'il lui avait tendu la main et maintenant qu'elle avait vu toute cette bonté qu'il cachait si bien aux yeux du monde, elle ne parvenait plus à le craindre. Peut-être avait-elle tort, peut-être qu'un jour elle pousserait les limites trop loin et qu'il la mettrait dehors d'un coup de pied aux fesses et ne voudrait plus jamais la revoir, mais elle doutait sincèrement de sa capacité à lui faire du mal.

- Je te comprends mon pauvre Sascha, je te comprends. Cette tête de linotte n'apprendra jamais rien.

Et puis, fallait dire qu'elle en prenait pour son grade elle aussi. Cela contribuait au fait qu'elle puisse se permettre d'être aussi insolente avec lui qu'elle l'était d'ordinaire. Puisqu'elle n'était pas aussi mauvaise assistante qu'ils le clamaient, parce qu'il était sûrement impossible d'être aussi mauvaise assistante qu'ils le clamaient, et parce que Zéphyr aimait ce que Sascha lui apprenait. Elle ne l'aurait sûrement avoué pour rien au monde, mais l'herboristerie était une discipline certes compliquée mais passionnante pour qui s'y intéressait un peu. Elle n'avait jamais eu l'occasion au cours de sa vie de s'y pencher et même si elle ne brillait pas encore dans le domaine, elle apprenait et était heureuse d'apprendre.

- C'est vrai, c'est vrai... je ne dois m'en prendre qu'à moi.

Elle ne put s'empêcher de glousser à la fin de sa phrase en le voyant mettre ses crocs en avant comme une sorte de semi-menace, de semi-plaisanterie, et de rappel qu'il était un TERRIFIANT VAMPIRE qui prenait soin des HÉRISSONS. Il lui répondit ensuite qu'il n'avait pas fait que picoler avec Ataroa, qu'il s'était amusé de bien d'autres manières avec lui, ce qui fit sourire la vixène avant qu'elle ne se rappelle qu'elle était Zéphyr aep Liäl'wyn, la renarde casse-couilles et malicieuse qui prenait un malin plaisir à se moquer du monde entier.

- Quoi ?! Mais alors vous n'avez pas attendu le mariage pour ce genre de choses ?! Je suis déçue Sascha, terriblement déçue. Outrée, également.

Elle prit ensuite une moue outragée, boudeuse, qu'elle conserva durant deux manches de jeu. C'était tout un art d'être agaçante, et Zéphyr le maîtrisait parfaitement, même si cette fois il ne s'agissait même pas d'une pique simplement de... vertus qu'elle n'avait pas et prétendait avoir.

- Bien sûr que je suis fabuleuse, tu devrais le savoir depuis le temps.


Exactement comme ici, en fait. Mais bon, elle n'en voulait pas à Sascha, l'imaginer vivre dans une tente au beau milieu de la forêt avec pour subvenir à ses besoins un peu d'eau, la viande qu'elle venait de chasser et faire ses besoins dans la nature avait quelque chose d'hilarant. Néanmoins, elle avait actuellement un autre problème que cette affreuse vision : les cartes trichées de Sascha. Si elle avait pris ses précautions en venant ici et si elle avait elle aussi fait des provisions, elles n'étaient pas aussi performantes que celles du vampire. Il trichait, et il ne s'en cachait même pas.

- Il est infaillible hein ? Attends de voir ça...


Une manche perdue plus tard et là voilà qui sentait déjà la moutarde lui monter au nez. En fait non, elle ne montait plus. Elle était bien là, prête à exploser.

- TU ES UN TRICHEUR ÉHONTÉ !

Et voilà, c'était lancé. La brune balança son paquet de cartes sur la tombe de jeu et croisa les bras, telle l'enfant capricieuse qu'elle était en réalité et qui refaisait surface dans ces moments là.

- Ton jeu n'est pas bon, il est truqué !

Comme le sien, mais bon, passons.

- Et si le mien me fait défaut, c'est parce que tu m'as enlevé toutes les chances que j'avais de gagner ! Ce n'est pas du jeu ça Sascha, c'est une exécution !


Et le pire, c'est qu'elle boudait vraiment, alors qu'elle-même trichait, ce que Sascha le savait bien. Elle trichait simplement moins bien que lui sur cette partie, et cela la rendait très, très, mais alors très mécontente.
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Ven 23 Aoû - 12:22

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mai 1275 ☾ Beauclair

A mesure que le temps passait, tu en venais à véritablement te questionner sur le comment cela se pouvait-il que vos petits jeux habituels fonctionnent toujours autant que si les faisiez pour la première fois ? Pourquoi ne vous étiez-vous pas lassez de cette habituelle joute verbale qui était désormais devenu une caractéristique et une constante immuable dans vos interactions les plus joyeuses ? Tu n’en savais rien, mais là encore, tu n’étais pas un spécialiste en la matière. Zéphyr était celle qui était douée des paroles et des raisons sociales dont tu manquais cruellement par manque d’envie de les apprendre et par désintérêt des plus total des codes sociaux inaugurés par les êtres humains. Ce n’était pas ta came, ce n’était pas dans ton intérêt que de savoir les appliquer aussi bien qu’ils le voulaient. Oh, bien évidemment, tu savais te fondre dans la foule quand cela était nécessaire, mais ce n’était là que tu mimétisme bien rôdé au fur et à mesure des années, rien de plus. Tu comprenais plus ou moins comment leurs actes sociaux fonctionnaient mais tu n’avais envie de t’appliquer à les apprendre véritablement, tu te contentais de copier, peut-être bêtement et d’appliquer ce que tu connaissais de ton monde, en déformant une forme de vérité que tu ne jugeais pourtant pas absolue. Toutefois, avec tes proches, tu donnais de ce même désintérêt pour les codes sociaux, mais tu te questionnais toutefois sur la pérennité de tes relations par le biais de routines telles que celle-ci l’était, tout simplement parce que dans ton ancien monde, quelque chose qui devenait une habitude était généralement considéré comme quelque chose d’ennuyeux. Pourtant, ici, avec l’aguara à tes côtés ou même avec ton compagnon, tu ne voyais plus vraiment l’ennui de quelque chose qui revenait et qui marchait autant qu’au premier jour. C’était pour ça que tu ne pouvais t’empêcher, mine de rien, de toujours trouver de nouvelles piques qui pourraient réussir l’exploit de faire rire la vixène ou mieux, la piquer un tout petit peu. Tu n’étais que rarement méchant, et quand ça le devenait, c’était généralement malgré toi… Du moins, avec tes proches. Tu étais peut-être un monstre, à bien des égards, mais tu pouvais tout aussi bien être quelqu’un possédant une gentillesse somme toute certes relative. Toutefois, on en revenait toujours au point que tu essayais de n’être jamais foncièrement méchant avec tes proches, comme le prouvait ta réaction à l’aguara. Tu reniflais légèrement, un sourire sur le coin des lèvres alors que tes doigts tapotaient sur la bouteille de liqueur de mandragore. « C’est ton point de vue ma chère, il en demeure que tu te ramollis devant des choses inanimées. » Ca, c’était une chose qu’au fond tu avais un peu de mal à comprendre. Tu étais si peu matérialiste, si peu enclin à accorder de la valeur à des objets et c’était probablement pour ça que ta demeure n’était qu’à peine décorée. Si ce n’est pour le bonheur des animaux que tu avais avec toi, tu n’aurais probablement garder que le strict nécessaire et un peu de luxe éventuellement, pour tes nuits après contrats, mais tu n’étais pas un amateur des objets. Non. Preuve en était que tu n’avais pas de bijoux à toi. Ceux qu’il t’arrivait de porter – dans d’extrêmes rares cas – étaient ceux de ton compagnon ou ceux de Zéphyr, ô combien clinquant. Non, le seul intérêt qu’il t’arrivait de porter à des objets inanimés, c’était pour les vêtements – et encore, Zéphyr t’avait réprimandé au sujet de la si petite variété de couleur de ta garde-robe – les bombes et les poisons. Tu n’étais véritablement pas un matérialiste. Un peu vénal, oui, ça tu l’étais aisément, mais … Tu n’achetais foncièrement rien d’extraordinaire avec cela si ce n’est du vin. « Ah, entre toi et Ataroa, je ne comprends décidemment pas votre passion pour ces bibelots et babioles. Je trouve ça très beau sur vous hein, mais de là à s’extasier devant une nouvelle paire de bracelets dorés qui ressemblent presque à l’exactitude à une autre paire déjà possédée ? Ça me dépasse. » Tu repris, à peine plus sérieux, à en juger par le sourire qui éclairait toujours ton visage.

Toutefois, en regardant la vixène qui abattait ses cartes – truquées par tes soins, bien évidemment – tu te rendais également compte d’à quel point tu t’étais assagi et ramollit, d’une certaine manière, en quelques années. Tu ne te ramollissais peut-être pas devant des objets mais il semblait que tu te fragilisais presque sans mal devant des êtres tels que ta meilleure amie ou ton compagnon, à mesure du temps. Et ces personnalités que tu jurais de protéger contre vents et marées, ils étaient ta plus grande faiblesse, malheureusement. Mais d’une certaine manière, tu préférais que ce soit eux plutôt qu’autre chose car quand bien même tu pouvais t’emporter pour un rien à leur sujet, tu savais aussi que malgré tout, ils étaient bien capables de se défendre, même si tu préférais largement être à leurs côtés si jamais ça virait au vinaigre. Tout comme tu savais, par la simple idée qu’ils étaient ta faiblesse, que tu serais bien incapable de leur faire du mal, que ce soit directement ou indirectement et que si tu le faisais, tu ne te le pardonnerais probablement pas. C’était bien l’une des rares choses où tu avais un minimum de crainte sérieuse, par ailleurs. Toutefois, tu échappais ces pensées qui te rendaient d’autant plus faible pour un sourire en direction de la vixène. « Oh que non. Ça rentre par une oreille et ça ressort aussi sec par l’autre. C’est incroyable, rarement vu quelqu’un d’aussi distrait qu’elle. » Tout ça était terriblement faux et pourtant, si amusant. Une Zéphyr qui n’en était pas une par vos paroles puisque celle que tu côtoyais tous les jours était bien plus attentive que le crédit que vous lui donniez par le biais de vos paroles. Parfois, elle n’en montrait rien mais tu savais bien que la jeune femme était attentive, qu’elle cherchait à apprendre ce que tu étais disposé à lui enseigner et à lui montrer, de toutes les façons possibles. Elle n’était pas la plus brillante que tu avais pu rencontrer, mais tu aimais l’idée qu’elle essaye de comprendre, d’apprendre quand bien même il y avait des échecs parfois cuisants. Toutefois, malgré son incompétence dû à son manque de connaissances, elle arrivait à être excellente là tu étais parfois le plus incompétent, notamment dans tout ce qui relevait du social. Après tout, elle n’était peut-être pas le génie derrière les parfums, les bombes et les poisons, mais elle était la déesse derrière ta clientèle de plus en plus variée et de plus en plus grande. Et tout comme elle le rappelait, tu étais aussi faible vis-à-vis des animaux. La preuve en était Solbek que tu avais récupéré encore lorsqu’il était un petit chiot à peine nourri dans les ruines de Tesham Mutna et que tu avais pris le temps de soigner, d’éduquer pour qu’il soit tel qu’il était aujourd’hui. Un vampire au cœur doux, tiens. Alors, tu humais doucement à ses paroles, un petit sourire sur le bout des lèvres. « Eh oui, très chère. Je t’avais prévenu, après tout. » Tu souriais encore, à nouveau, alors que tu lui rappelais que tu étais tout de même un vampire aux longs crocs et aux longues quenottes, et même si tu ne lui ferais jamais de mal, il ne fallait pas oublier ta nature et ton essence même qui faisait de toi une créature relativement dangereuse, tout de même.

Tu manquais, toutefois, de t’étouffer, aux paroles de la Vixène concernant le fait qu’avec Ataroa, vous n’aviez pas attendu le mariage pour vous envoyer en l’air en bonne et due forme et tu lui jetais alors un regard de ton propre cru. Tu pris alors une nouvelle gorgée de liqueur de mandragore avant de lui répondre, lui offrant un sourire qui dévoilait tes petits crocs bien acérés. « Oh si tu savais Zéphyr tout ce qu’on a pas attendu d’être mariés pour le faire, et heureusement d’ailleurs... » Tu lui rendais, à nouveau, un sourire plein de malice alors que tu jouais avec les cartes que tu avais en ta possession, tes ongles glissant sur le rebord des cartes pour les faire légèrement claquer entre elle. Tu repris une gorgée de l’alcool de mandragore en souriant alors que Zéphyr revenait sur le fait qu’elle était fabuleuse. Bien évidemment qu’elle était. Elle était une aguara qui ne manquait pas d’atours et qui, même si elle était une reine de l’excès et du dramatique, réussissait toujours ses entrées en fanfare et dans une délicatesse qui arrivait à te laisser pantois à de nombreuses reprises. C’était Zéphyr, c’était comme cela que tu aimais la jeune femme après tout. Après ses dérives et son caractère plus trempé qu’on ne pouvait l’imaginer. « Ah, je le sais bien que tu es fabuleuse. » Tu souriais doucement alors que tu reprenais le jeu, continuant de tricher honteusement, dans le secret le plus total. Toutefois, ce secret était particulièrement faux puisque tu savais très bien que l’aguara était bel et bien au courant que tu trichais puisqu’elle le faisait aussi. Après tout, si vous jouiez correctement, avec tout le fairplay possible, il n’y aurait absolument aucun intérêt si ce n’est de jouer avec un ennui des plus mortifères. Toutefois, voilà que l’aguara perdait patience, et tu ne pouvais t’empêcher de sourire en la voyant envoyé son paquet de cartes contre la pierre tombale sur laquelle vous disposiez les cartes depuis tout à l’heure. Même Solbek sursauta aux mots de la jeune femme et s’éloigna très légèrement de peur de se prendre des cartes dans la tronche. Tu déposais ton jeu, face retourné, sur la pierre tombale, et tu appuyais tes deux mains derrière toi, bras tendus alors que ton dos s’arquait très légèrement, ton regard acier se posant sur celui caramel de la jeune femme. « Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, Zéphyr. Tu dis que je triche, mais tu n’as aucune preuve, et tu triches toi-même, qui plus est. Ton propre jeu est truqué ! » Tu fronçais très légèrement les sourcils avant de reprendre la bouteille pour en prendre une rasade tandis que tu observais la jeune femme faire un caprice digne des plus belles engueulades qu’il vous était arrivé d’avoir. Ça t’amusait autant que possible, c’était incroyable. Tu éclatais doucement de rire avant de lui tendre la bouteille. « Mon dieu, qu’est-ce que ces mots ? Une exécution ? Voyons voyons, si je n’avais pas triché, tu l’aurais fait et j’aurais été celui que tu aurais exécuté honteusement ! Tu es même venue avec ce but ! » Tu ricanais doucement alors que tu l’observais qui boudait en bonne et due forme. Elle était amusante, la vixène, mais tu savais très bien que ce boudin là, il n’allait pas durer non plus. Après tout, vous n’étiez pas capables de bouder comme ça pendant très longtemps, et surtout pas elle. « Allez, Zeph…. Avoue, tu trichais aussi, hein ? Si je n’allais pas le faire, tu l’aurais fait, ah. »

HERESY.


Sascha vir Malphàs
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Zéphyr aep Liäl'wyn
What is truth if not an illusion?
Zéphyr aep Liäl'wyn
Race Race : Aguara
Habite à Habite à : Beauclair, pour le vin essentiellement
Couronnes Couronnes : 29056
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You're disappearing all the time
But I still see you in the light
For you, the shadows fight

What is truth if not an illusion?
Dim 27 Oct - 19:26
Play fair? Never !

•••
C'est vrai qu'elle accordait beaucoup d'importance aux objets.

Il faut dire qu'elle avait perdu beaucoup au cours de sa vie, Zéphyr. Elle avait appris avec le temps que les objets avaient une âme tout aussi belle que celles des humains, qu'il fallait simplement apprendre à la connaitre et surtout... lui donner naissance. Zéphyr avait appris depuis longtemps que la vie d'un humain est fragile, et simple à voler. Alors elle avait simplement appris à ne pas trop s'attacher aux humains, aux chats et aux clébard et à donner de l'importance à quelque chose qui restait, même après qu'une vie se soit éteinte. Les objets. Une brosse à cheveux, un miroir, un collier ayant appartenu à l'être aimé et qui contenait quelque part un peu de lui. Il suffisait simplement de le rattacher à un souvenir, à une odeur, à un sentiment et le tour était joué. Elle avait longtemps survécu grâce aux objets avant de rencontrer Sascha, elle leur devait beaucoup. Elle avait malgré elle conservé cette habitude de s'attacher aux objets, c'était sûrement la raison pour laquelle des tas de bibelots prenaient la poussière sur ses étagères. L'incompréhension de son ami à ce sujet ne l'étonnait pas, c'était une manière de penser peu habituelle et peut-être même... propre à elle.

- Ces choses inanimées ont de l'importance, je t'expliquerai pourquoi un jour.


C'était d'ailleurs étonnant qu'elle ait encore des choses à lui expliquer après tant d'années passées ensemble, mais c'était également ça qui faisait leur force. Ils partageaient, se complétaient, débattaient et se balançaient des trucs à la gueule mais finissaient toujours pas se réconcilier et par apprendre l'un de l'autre. Et c'était bigrement enrichissant. Sascha évoqua ensuite sa passion pour les bijoux et autres machins brillants ce qui correspondait à une autre facette de la personnalité de la vixène. Les bijoux, malgré quelques vestiges de son passé, c'était simplement pour le plaisir des yeux. Ce n'était pas un secret, Zéphyr aimait le faste, Zéphyr aimait le luxe, les bijoux faisaient partie de tout ça.

- Et tu n'as simplement pas notre fibre artistique, notre goût pour la beauté ! Autrement, tu verrais bien qu'aucun bracelet n'est le même et qu'aucun or ne brille de la même manière !

Elle presque sérieuse, même si elle était persuadée que Sascha avait lui aussi du goût pour la beauté et une certaine fibre artistique, ce n'était simplement pas la même. Par contre, l'or ne brillait effectivement jamais de la même manière. À son poignet par exemple, il brillait plus.

- Même Sobek ferait un meilleur assistant ! Un bien meilleur !


Oh, au fond c'était peut-être le cas. Avec cette bouille, elle était persuadée que les clients reviendraient rien que pour le voir. Ce que certains faisaient aussi pour elle, à bien y réfléchir. Après tout, elle pensait pouvoir affirmer sans dire de bêtise qu'elle était de loin la plus sociable du duo. Elle pensait également pouvoir se vanter de parvenir à cerner facilement les gens, leur milieu social et à s'y adapter. Talent acquis au cours de ses nombreux voyages, et lorsqu'elle était amenée à écouter les confidences de ses clients : ceux qui souhaitaient se perdre dans ses illusions. Ah, elle en avait écouté des histoires abracadabrantes. Parfois, elle avait dû se faire violence pour ne pas éclater de rire en écoutant quelqu'un pleurer la mort de sa poule fétiche. D'autres fois, les larmes coulaient d'elle-même en entendant une histoire déchirante. Elle avait appris à les connaitre ces gens, à les comprendre. Ça aussi, ça laissait des traces. Mais bon en effet, Sobek et sa bouille d'ange auraient sûrement fait aussi bien qu'elle. Et puis le véritable artiste derrière tout ça, c'était tout de même Sascha. Sascha qu'elle admirait un peu pour ça, elle devait l'avouer. Pour d'autres choses également, mais un peu pour ça aussi. Elle avait beaucoup d'affection pour le vampire en vérité, ainsi que du respect et de la dévotion. Elle savait que ce n'était pas quelqu'un que l'on définirait comme "quelqu'un de bien", mais elle savait qu'elle non plus n'était pas à ranger dans cette case et au fond, s'en fichait pas mal. À ses yeux, Sascha était quelqu'un de bien. Quelqu'un d'aussi bien que possible dans ce monde qui pervertissait sans relâche de nouvelles âmes par sa cruauté. Son sourire ne mourut pas de sitôt quand il voulut lui prouver sa prétendue méchanceté, elle espérait tout de même qu'il savait ce qu'elle pensait de lui sans qu'elle n'ait à le dire, elle l'espérait sincèrement. Elle fut d'ailleurs un peu touchée quand il confirma sa plaisanterie plus sérieusement qu'elle ne l'aurait cru, lui affirmant qu'elle était belle et bien fabuleuse. Ne trouvant rien à répondre, la brune envoya valser ses cheveux par dessus son épaule en prenant une mine de diva qui, il fallait bien l'avouer, lui seyait plutôt bien.

Mais le temps des plaisanteries et du badinage était terminé. Voici venu celui de la vengeance et du mépris !

Bon ce n'était peut-être pas aussi dramatique que ça tout compte fait, mais tout de même, l'aguara était piquée dans son orgueil et comptait bien le faire comprendre. Elle observa avec méfiance la bouteille que lui tendait le vampire avant de finalement consentir à la prendre et à s'en enfiler un peu pendant qu'il essayait de la baratiner. Ça ne prendrait pas ! Zéphyr était déterminée.

- Non ! Absolument pas !

Mensonge.

- Si j'avais essayé de tricher, j'aurais réussi !

Mensonge.

- Et je venais pas du tout pour... je venais parce que...


Parce qu'elle avait l'intention de gagner en trichant et de repartir victorieuse. Et parce qu'elle aimait passer du temps avec lui, mais le dire c'était passer un cap de la pleurnicherie qu'elle n'était pas prête à franchir. Elle prit une nouvelle lampée de liqueur et commença à se dire que l'alcool commençait à lui monter à la tête quand elle eut l'idée de faire la course avec son ami vampire millénaire.

- Je propose un truc pour nous départager...

Elle se pencha en avant, la voix un peu pâteuse.

- Le dernier arrivé à la cuisine est un tas de fisstech trempé !

Et voilà, c'était trop tard.
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Zéphyr aep Liäl'wyn
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