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Play fair? Never ! ✜ ft. Zéphyr aep Liäl'wyn.
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Zéphyr aep Liäl'wyn
What is truth if not an illusion?
Zéphyr aep Liäl'wyn
Race Race : Aguara
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What is truth if not an illusion?
Sam 7 Mar - 4:46
Play fair? Never !

•••

Si Sascha ne parvenait pas à comprendre sa fascination pour les bijoux, elle ne pouvait prétendre comprendre la sienne pour les bestioles à crocs. Surtout les serpents, ils lui filaient des frissons et elle ne les aimait que sous forme de sac ou effectivement, de gants. Même chose pour les bestioles rampantes, grimpantes, grouillantes. Elle ne les supportait pas, les évitait autant que possible et n'hésitait pas à hurler à la mort lorsqu'une petite araignée se trouvait par malheur dans sa chambre. Tout ce qui avait plus de quatre pattes l'effrayait, à vrai dire. Tout ce qui n'en avait pas aussi. Et les serpents lui paraissaient particulièrement inquiétants. Les scorpions non plus, elle ne les aimait pas. Et même si son âge semblait dérisoire comparé à la moitié de celui de Sascha, elle était aussi têtue que lui. Incapable de reconnaître ses torts sauf dans de très rares situations, incapable de changer d'avis. Autant dire qu'ils n'étaient ni l'un ni l'autre sortis de l'auberge.

- Bien sur que non je ne l'ai pas vu Sascha, il me TERRIFIE. Tu as vu mes bijoux ? Sascha, tu as vu mes bijoux ? Regarde ça.


Elle mit en avant le collier à son cou en balayant quelque peu théâtralement ses cheveux en arrière et en gonflant la poitrine, puis ses bracelets qu'elle agita sous son nez.

- Regarde cet or, regarde à quel point tout est ciselé, regarde cette précision, cette perfection esthétique, la manière dont les pierres brillent posées sur un peu de résine, regarde les perles qui y sont attachées, tu as vu ? Comment peux-tu comparer ces merveilles à un terrifiant petit serpent rampant et perfide ? Certes, il est utile pour son venin. Certes. Mais bon sang, c'est aussi ce qui le rend terrifiant !


Au fur et à mesure que Sascha posait leurs ingrédients sur le plan de travail, Zéphyr les retournait, les inspectait, les secouait, les ouvrait, réfléchissait à ce qu'elle pourrait bien en faire et n'était pas parvenue à quelque chose de très concluant.

- Évidemment, monsieur est un vampire millénaire, donc évidemment, monsieur s'en moque de se faire mordre par ce truc. Mais moi, si frêle aguara que je suis, petite renarde innocente, il serait bien capable de m'étouffer dans mon sommeil ton truc ! Ou pire encore, de m'empoisonner. Passe moi le saladier s'il te plaît.

Même si ça ne se voyait pas forcément de prime abord, Zéphyr était concentrée. Elle voulait réussir ce gâteau, c'était une question de fierté et surtout de survie. Elle devait réussir ce gâteau et en faire un assez gros pour qu'il en reste encore si jamais un Ataroa sauvage se ramenait et mangeait tout son travail. Sascha lui fit ensuite remarquer qu'elle était toujours dans l'excès, ce à quoi elle ne put s'empêcher de rire pour seule réponse. Évidemment qu'elle était toujours dans l'excès. C'était sa vie entière, l'excès.

- Alors non, je ne comprends pas ta fascination pour ces bestioles. Ce que je peux éventuellement envisager en revanche, c'est que tu ne veuilles pas prendre de domestiques. C'est vrai qu'ils sont boulets parfois ces humains, et c'est vrai aussi que j'ai parfois envie de les renvoyer d'où ils viennent. Mais l'avantage des domestiques, c'est qu'ils sont à ta... oh, un livre de recettes.


Peut-être que ça, ça pouvait réellement l'aider. Après tout, la cuisine ce n'était pas si compliqué non ? Ces idiots d'humains y parvenaient, alors ça ne devrait être qu'un jeu d'enfants pour eux. Il suffisait simplement de suivre les règles. Ce qu'elle n'avait jamais su faire, soit. La cuisine pouvait être son exception, non ? En tout cas il y avait sûrement quelque chose dans ce bouquin, puisqu'elle ne savait absolument pas ce qu'elle voulait faire.

- Pourquoi t'as un truc comme ça toi ? Hein ?

Elle eut l'étrange pensée que Sascha s'adonnait peut-être à la pâtisserie en cachette, la nuit, lorsque personne n'était là pour le voir. Cette idée la fit largement sourire et eut même le mérite de la mettre d'une humeur encore plus délicieuse que celle dans laquelle elle se trouvait déjà.

- Regarde, c'est intéressant ça non ?

Elle lui pointa une recette d'une sorte de pièce montée composée de trois gâteaux aux fruits et aux noix. Ça avait l'air long, mais simple et suffisamment calorique pour qu'il lui reste au moins une part du précieux gâteau si jamais un dragon sauvage apparaissait.

- Ça n'a pas l'air trop compliqué, si ? Si ? De toute façon nous sommes deux êtres brillants, ce gâteau ne peut pas être notre limite.

La brune souffla sur le papier sur lequel la recette était écrite pour en soulever la poussière et passa sa main dessus une ou deux fois. Bien, elle était presque comme neuve.

- Bon, on a pas de noix. Mais on s'en branle des noix, c'est dégueulasse de toute façon. Allez on se dépêche, je lis et tu exécutes. Ça te va ? Il nous faudra quatre louches de sucre dans le saladier, donc.


Elle ne lui avait absolument pas laissé le temps de répondre et c'était parfaitement volontaire. Elle risquait probablement de finir le nez dans la farine, mais la vie sans risque ne méritait pas d'être vécue.
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Zéphyr aep Liäl'wyn
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Sascha vir Malphàs
Death holds no surprises.
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Sam 7 Mar - 18:40

 
Play fair ? Never !
Zéphyr aep Liäl’wyn & Sascha Vir Malphàs

mai 1275 ☾ Beauclair

A force de temps, tu étais habitué aux désaccords que tu pouvais avoir avec Zéphyr, des désaccords mineurs sur lesquels vous étiez d’accord de ne pas l’être, tout simplement mais… Ca n’empêchait nullement à ce que vous essayiez de toujours remettre le sujet sur le tapis, surtout lorsqu’il était question des bijoux de la vixène et de tes créatures vipérines. Tu pouvais essayer de comprendre pourquoi la vixène était aussi paniquée par tes serpents et tes scorpions, mais tu étais vieux, têtu, un poil égocentré et tu ne voyais vraiment pas ce qui pouvait l’effrayer. Alors oui, ils étaient mortels, ils pouvaient tuer, mais ils étaient moins dangereux que toi, dans une certaine mesure. Et ils étaient beaux, après tout. Certains voyaient leurs écailles réfléchir la lumière du soleil, avec des couleurs scintillantes et des écailles qui brillaient de mille feux. Ils étaient beaux, magnifiques même, créés par les mains de la nature elle-même et tu refusais que l’on puisse les trouver hideux ou même peu attrayants, ils l’étaient. Bon, pour la vixène, il semblait qu’elle les préférait en sacs ou en gants, ce qui avait l’art de t’irriter tout particulièrement, mais tu essayais – vraiment, tu essayais vraiment – de faire abstraction de ce détail dans ton amour pour la jeune femme mais parfois, ça titillait grandement tes nerfs, surtout quand elle venait se pavaner sur à quel point les bijoux étaient mieux, scintillants, plus… Tu ne sais quoi d’ailleurs ! T’en savais rien et au fond, tu voulais pas le savoir, tu préférais tes petite créatures rampantes. Au moins, elles étaient vivantes, mobiles, elles étaient animées et elles pouvaient clairement palier à une potentielle solitude et c’est ce qu’ils avaient faits pendant un temps, tes serpents ! Quand, ni Roa ni Zéphyr n’étaient à tes côtés, ces créatures te donnaient un peu de ce contact dont tu avais malgré tout besoin, quand bien même tu n’aimais pas avoir besoin. Tu avais passé énormément de temps à les étudier, à les comprendre de façon à ne pas perdre le fil de ce qu’ils étaient, de comprendre le fonctionnement de leurs écailles, de leur poison, de leurs différences et convergences. Tu n’étais pas un spécialiste, mais tu avais aimé à découvrir tant de petits détails sur ces créatures. Toutefois, tu étais quelque peu déçu de ne pas pouvoir transmettre cet amour à ta meilleure amie, mais cela devait être réciproque dans ton cas quand elle essayait tant bien que mal de te faire aimer ces bijoux dorés que tu répugnais la majorité du temps. Et elle le faisait à nouveau maintenant, en agitant ces bijoux sous ton nez, te faisant froncer les sourcils, très légèrement. « Il te terrifie…. Zéphyr, la p’tite bête va pas manger la grosse, tu sais, il va pas t’bouffer ! Et il est beau, merde ! » Tu soupirais alors, un peu théâtralement, oui, probablement, mais en même temps, vu la gestuelle de la jeune femme, elle n’était probablement pas mieux que toi, si ce n’est même pire, au final. Tu levais les yeux au ciel, les roulant même alors que tu l’écoutais déballer la totalité des potentiels avantages aux bijoux, même si tu trouvais ça particulièrement ridicule. Cet étalage habituel, tu devrais y être justement habitué, mais non, jamais. Tu ne t’habituerais probablement jamais à cette manie que la jeune femme avait de dévoiler ces bijoux comme s’ils étaient des trésors venus des confins du monde. Bon, c’était peut-être un poil le cas, mais quand même ! « Oui oui oui, Zéphyr, ils sont jolis tes bijoux mais ils sont… inanimés, ce sont des choses sans vie, mortes, sans… âme ? J’imagine que c’est le terme adéquat. C’est triste, un peu, et même s’ils sont pas moches, c’est pas vivant ! Et ouais, au moins, tu vois, les serpents, les scorpions et autres, ils vivent, et ils peuvent être motels, c’est ça qui est chouette aussi. » Oh, tu serais prêt à te battre becs et ongles pour protéger la dignité et la fierté de tes petites créatures serpentines, il n’y avait aucun doute là-dessus. Il était hors de question que quiconque continue de leur manquer de respect, oh que non, et surtout pas face à des bijoux et d’autres petites choses métalliques réputées pour leur soi-disant beauté et préciosité. Non.

Maaaaaaaais… Tu voulais bien comprendre la méfiance de la jeune femme vis-à-vis de ses créatures. Après tout, ouais, elles étaient mortelles, et Zéphyr était bien loin d’être aussi immunisée que tu pouvais l’être, à force de temps. Mais quand même… De là à être paranoïaque comme elle l’était ? C’était peut-être un peu poussé, c’était peut-être un peu de trop, oui, c’était bien vrai, elle en faisait un peu de trop mais en même temps, c’était dans la nature de la vixène d’être un poil excessive dans ce genre de réactions, et c’était pour ça que tu l’aimais autant. Chez d’autres, ça t’aurait probablement rendu fou, oh que oui, mais chez elle… A force de temps, c’était presque agréable dans une certaine mesure. Ça donnait un peu de piquant à vos échanges habituels, de quoi donner un peu de change et un peu de « mesure », c’était sympathique même si clairement, tu n’allais pas mentir, il y avait des fois où ça venait à te taper sur le système, mais ce n’était pas le cas ici, bien heureusement. « Tu sais, ma belle, que les serpents ne mordent pas et n’étouffent pas sans raison, hein ? Il faut qu’ils se sentent en danger pour attaquer et faire du mal de la sorte. » Et tu lui passais le saladier, sans trop de concentration, plus pressé que tu étais à trouver un livre de recette que tu savais avoir. La raison pour laquelle tu l’avais, c’était pour trouver une recette bien évidemment, mais tu t’étais vite rendu compte que tu n’avais pas acheté le bon. Sauf qu’au lieu de t’en débarrasser, tu l’avais gardé avec tes autres affaires, dans l’espoir qu’un jour, peut-être, tu te mettes à la cuisine et te décides à en faire usage. Ce n’était bien évidemment pas arrivé jusqu’à aujourd’hui, mais seulement parce que la vixène était celle qui voulait faire usage de talents de cuisine. Tu ne savais pas trop ce qu’il y avait dedans puisque tu  n’avais jamais pris le temps de le parcourir après avoir eu la déception de ne pas y trouver ce que tu cherchais, mais tu l’apportais quand même à Zéphyr, sait-on jamais. « Boulets ? Ils peuvent être complètement débiles, oui, surtout. Et c’est des fouineurs, erh, nan, sans façon, très peu pour moi. » Tu ne voulais véritablement pas d’humains chez toi, c’était rédhibitoire. Tu ne pouvais certainement pas supporter la présence dans ta maison, oh que non. Déjà les avoir comme clients s’avérait être une tâche suffisamment compliquée pour ta patience et ton self-control, alors, les avoir à ta botte, dans ta maison ? Erh, non, vraiment, tu préférais passer ton tour. Et en plus, leur donner de l’argent ? Non. Tu préférais récurer tes toilettes tout seul, c’était bien plus simple et bien plus sain pour ce qu’il te restait de santé mentale. Tu ne voulais pas risquer de te mettre encore plus perpétuellement en rogne en prenant ces futiles humains à ton service, nope. Tu les préférais aussi loin que possible de toi, c’était mieux. « Je cherchais une recette pour une potion, ou du moins, pour confectionner quelque chose pour une potion. Donc je l’avais acheté.  Jamais utilisé ceci dit. Y’avait pas ce que je voulais dedans. » Tu soufflais en haussant légèrement les épaules. Tu l’avais gardé, sait-on jamais que tu en aies besoin un jour, pour toi, pour ton compagnon ou ton amie. Visiblement, ça n’était pas si déconnant aujourd’hui puisque la vixène voulait faire un gâteau. Ce qui te ravivait, d’une certaine manière, même si tu étais très loin d’être un fin pâtissier ou même cordon-bleu. Tu ne savais pas utiliser une cuisine proprement, au grand dam de ton compagnon, mais c’était ainsi. Tu étais très bon pour manipuler des éléments rares et dangereux, mais lorsqu’il était question de suivre à la règle une recette de cuisine, tu avais l’impression que tout te tombait des mains, et c’était insupportable. Pourtant, tu étais un rien maniéré et consciencieux, mais non, ça ne fonctionnait pas, alors tu avais tout simplement abandonné l’optique d’un jour être capable de cuisiner un bon repas pour ton amant, à ton grand dam. Tu haussas, toutefois, un sourcil, à la recette pointée par l’aguara. Ca avait l’air foutrement compliqué. Toi qui n’étais pas capable de faire une ratatouille, elle te montrait un gâteau à trois étages, avec des fruits, des noix et pleins de trucs qui semblaient bien chiants à faire. « Euh… Zéphyr… Tu as conscience que ce gâteau est à trois étages, qu’il y a plus de fruits que je ne peux en compter et que clairement, on est loin d’être de fins cuisiniers ? Hein, tu en es consciente, quand même ? T’es au courant que… Clairement.. ça va pas être facile… ? » Mais la jeune femme semblait déjà partie dans son délire de faire le gâteau et pour une fois – pour l’instant du moins – tu préférais obéir plutôt que de jouer au con. Elle voulait faire un gâteau, très bien, mais s’il y avait des problèmes, c’était sa faute. Pas la tienne. Non. Toi, tu allais exécuter – pour l’instant – et c’était tout. SI elle se plantait, c’était son problème, pas le tiens. Et puis, ce serait elle qui allait récurer la cuisine si quelque chose finissait par mal tourner. Tu soupirais alors en choppant le pot de sucre ainsi que la louche pour en mettre les quatre dans le saladier. « Et après ? Y’a pas de la farine à foutre là dedans ? Des fruits à couper ou j’sais pas quoi encore comme connerie ? » Tu soufflais en essayant de jeter un coup d’œil à la recette qui était gardée par la maîtresse des illusions. Tu avais comme un pressentiment que tout ceci allait foutrement mal finir et que ton compagnon allait vous retrouver dans un sacré état.

HERESY.

Sascha vir Malphàs
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Mer 1 Avr - 17:16
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•••

La grosse.

Comment ça, la grosse ? Elle prit un moment pour examiner sa silhouette, un brin théâtrale comme à son habitude. La grosse, qu'est-ce que c'étaient que ces manières là ? On l'avait traitée de bien des choses durant ses nombreuses années de vie, elle avait entendu de jolis noms d'oiseaux sortir de la bouche de bien des individus.

Mais la grosse ?!

- Ah bah bravo, tu m'insultes maintenant. Comment ça la grosse, hein ? C'est comme ça que tu parles à Ataroa ? Tu vois une grosse bête dans le coin ? Parce que moi, j'ai la silhouette de mes vingt ans.

Et elle y veillait au grain. Bon certes, elle avait peut-être pris un peu de ventre ces derniers temps en privilégiant ses fêtes à l’exercice physique. Mais il n'y avait rien de dramatique, rien d’irrattrapable.

- Et tu sais, je serai bien capable de leur faire peur à tes bestioles, en m'asseyant près d'eux avec mon GROS cul par exemple.


Oui, elle avait la rancune tenace. Néanmoins, elle avait parfaitement conscience qu'elle ne parviendrait pas à faire changer d'avis Sascha, quoi qu'elle fasse. Et au fond ce n'était pas plus mal, c'était une des forces de leur amitié, leur différences.

- On ne sera jamais d'accord sur ce sujet mon ami, j'en ai bien peur.


Elle l'avouait presque avec une tendresse qui contrastait drôlement avec la véhémence des reproches qu'elle avait formulés plus tôt. Des reproches qui n'en étaient pas en vérité, puisque Zéphyr avait très bien compris de quelle expression avait usée Sascha et ne faisait que l'emmerder comme elle en avait l'habitude. Et puis faut dire qu'elle manquait aussi un peu d'arguments pour contrer les siens, alors elle détournait l'attention comme elle pouvait.

- Quant aux humains, ils ne sont pas une menace. Si l'un s'avère trop pénible ou qu'il fouille dans tes affaires, tu l'élimines. De toute façon, ils pullulent ces foutus humains. Y en a beaucoup trop.


Elle n'était jamais allée jusque là pour la simple et bonne raison qu'aucun de ses domestiques ne l'avait encore trahie au point qu'il mérite tel châtiment. Pourtant, elle n'aurait pas hésité si l'un d'entre eux lui avait causé du tort. D'autant plus que parfois, elle s'attachait. Un peu honteusement. Zéphyr supportait encore moins bien la trahison lorsqu'elle tenait au traître. Elle écouta ensuite l'excuse que lui servit Sascha pour justifier la présence de ce livre de cuisine dans sa maison, et hocha patiemment la tête.

- Oui, ou alors tu cuisines en secret depuis des années en espérant faire un jour carrière dans le domaine.


L'emmerder, toujours l'emmerder.

- Et oui j'ai bien vu mon canard, mais on est tous les deux dotés de cerveaux incroyablement développés, alors je ne vois pas comment ça pourrait foirer, hein ? C'est quand même pas un gâteau qui va nous résister ?


Si probablement, et Zéphyr en avait vaguement conscience. Elle était cependant ravie de voir que Sascha se prêtait au jeu et était même plutôt concentré à la tâche.

- Alors... oui... de la farine. Tu dois avoir raison. Oui, attends.

La recette était vieille et abîmée à certains endroits, elle n'était pas non plus facile à lire d'autant plus que Zéphyr n'en avait pour ainsi dire jamais approché une seule. Tout au long de sa vie, elle avait eu des bonnes pour ce genre de trivialité.

- Hum... huit cuillères ! Des grosses ! Et un demi-litre de lait !

Elle laissa passer un long moment, moment où elle essayait de décrypter la recette, et où elle comprit quelque chose.

- Ah... attends. Non, je crois qu'en fait c'est huit cuillères de sucre et quatre de farine. À moins que ce soit... des œufs ?


Pour sa défense, les dessins n'étaient pas très explicites.
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Jeu 2 Avr - 0:26

 
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mai 1275 ☾ Beauclair

Oh, tu aurais pu, tu aurais tellement claqué ta main contre ton front à la remarque de la vixène. De tout ce qu’elle aurait pu voir dans ce que tu avais dit, elle avait vu ça. Genre, vraiment ça. Et ce serait toi, avec ta brioche, qui allait faire ce genre de commentaires ? Mon dieu, tu n’en pouvais plus. Cette renarde allait avoir ta peau avec le temps, que ce soit de désespoir, d’exaspération ou, encore une fois, de désespoir de cause.  Bien évidemment que tu ne la trouvais pas grosse, bien évidemment qu’elle était loin d’être bien en chair. Elle avait des formes, oui, et elles étaient très belle, bien évidemment, mais elle était loin d’être grosse comme elle le suggérait dans ses paroles. Vraiment, tu adorais la vixène, mais elle était un poil susceptible pour rien, même si tu savais qu’il y avait clairement un peu d’humour là dessous  - beaucoup même, tu la connaissais bien trop bien pour savoir qu’il n’y avait pas véritablement une once de réalité là-dessous. Si elle se vexait vraiment, tu te serais rapidement pris une remarque sur ta prise de poids aussi, parce que vous fonctionniez comme ça quand vous étiez vexez. Vous attaquiez pour de vrais, avec les armes qui fait plus ou moins mal, selon la gravité de la situation ? Là ? C’était encore Zéphyr qui tournait en dérive quelque chose que tu avais dit simplement pour pouvoir faire en sorte de faire sa reine du drame comme à son habitude. Oh, tu étais habitué, et tu n’allais pas mentir, tu en jouais aussi souvent que tu le pouvais également. Ce n’était pas un jeu unilatéral dans ce cas là, et aucun de vous d’eux ne souhaitait à ce que ça le soit. Alors, tu soupirais, avec le même air dramatique que la renarde avait pris au tout départ et tu lui lançais un regard en biais, qui en disait long. « Ça va ? Tu as fini ? On peut passer à autre chose ? Tu sais trèèèèèès bien que je n’ai pas voulu dire ça, arrête ton drame, veux-tu ? » Tu soufflais avec un rire au coin des lèvres tandis que la jeune femme continuait. La rancune était tenace, tu le savais, tu la connaissais après tout, et tu l’avais vécu en direct plus d’une fois avec Zéphyr. Mais là ? on était loin de la rancune tenace qui était prompt à chaque véritable dispute ou mésentente entre vous. C’était simplement de la taquinerie habituelle entre vous qui se jouait, des petits pics bien lancés dans l’espoir que l’autre tombe dans le piège et on pouvait le dire : tu tombais toujours dans le piège, consciemment, parce que c’était drôle, mine de rien, de suivre Zéphyr dans ses délires de reine du dramatique, ce qu’elle était, bien évidemment, et sans conteste. Tu envisageais même de lui faire forger une petite couronne qu’elle pourrait porter quand elle veut. « Ton royal fessier, tu veux dire ? Si magistral, si grandiose, si… hmmm… Royalement imposant par sa puissance ! » Et tu en rajoutais une couche alors que tu le savais, parce que tu l’avais déjà reluquée auparavant, que son fessier n’avait rien de quelque chose de gros. Il était de bonne forme et tu savais très bien que la vixène faisait son possible pour qu’il le demeure. Après tout, elle tenait absolument à sa forme et à son physique similaire à celui d’une déité, alors difficile de penser qu’elle pouvait se laisser aller de ce côté-là. Tu savais également que ses domestiques ne permettraient absolument pas cela. N’empêche, ça te faisait rire de faire ce genre de choses avec Zéphyr. C’était ridicule, vraiment, mais qu’est-ce que c’était drôle. Toutefois, tu  ne pus qu’hocher la tête et hausser les épaules à sa remarque suivante.

Effectivement, un accord sur un désaccord était ce qu’il y avait de mieux. Elle n’aimait pas ses créatures à écailles, il n’aimait pas ses bijoux clinquants. C’était un fait, il n’y avait rien à faire contre ça, et ce n’était pas grave. Ce n’était pas ça qui allait entacher votre amitié déjà bien ficelée, et ce, depuis bien un bon moment maintenant. Un petit désaccord aussi anodin et trivial que celui-ci ne permettrait jamais de briser l’amitié que vous aviez construite et que tu chérissais autant malgré tout. Elle n’était peut-être pas de ton espèce, mais elle était de ta famille, cette famille que tu avais reconstruit sur les débris de celle que l’on t’avait forcé à abandonner. Une famille que tu avais décidé de choisir avec les années, après l’errance et la solitude, après de nombreux siècles passés seul, tu avais finalement choisi une famille qui était la tienne, et il n’y avait nul doute que la place de Zéphyr était bien présente et elle ne risquait pas de bouger, oh que non. Enfin, à moins qu’une haute trahison ne se place, mais tu refusais de croire qu’elle puisse te trahir d’une manière ou d’une autre. Elle n’était pas humaine, et déjà ça, c’était un point qui allait dans la balance. Enfin, de toute façon, tu serais bien incapable de considérer un humain comme ta famille. Ca te paraissait particulièrement abstrait et improbable. C’était peut-être pour ça que tu ne voulais pas de domestiques, aussi. Parce que ceux qui rentraient dans ta maison, malgré sa petitesse, ils étaient tes proches, déjà, et ils comptaient pour toi, suffisamment pour que tu les laisses rentrer. Sinon, du reste… Ils restaient à ta porte. Les gens avec qui tu traitais, soit tu traitais dans ta boutique, soit ailleurs, dans un lieu qui n’était connu que de toi et des gens avec qui tu traitais. « C’est pas faux. Mais je crains que nous allons rester également sur un désaccord, ma chère. Je reste fermement contre l’idée d’avoir des domestiques, même si ça me donne l’occasion d’avoir un casse-croûte sous la main ou une petite tuerie quand l’envie m’en passe. » Et pourtant, tu n’étais pas homme à refuser une tuerie. Mais accepter des inconnus chez toi… non. Tu ne pouvais pas, c’était trop. Trop de passif derrière tout ça pour que tu l’acceptes.

Ceci dit, maintenant tu étais face à un nouveau dilemme. Un bien plus compliqué que tu ne savais pas gérer non plus. Si l’idée de devoir gérer des humains était difficile à constater, celle de cuisiner était la plus compliquée à appliquer pour être parfaitement honnête. Tu ne cuisinais pas, ou alors, tu le faisais, mais des choses particulièrement simples et encore… Les vampires n’étaient pas réputés pour avoir un grand appétit de la nourriture humaine alors tu en mangeais assez peu, ou alors simplement pour le plaisir gustatif. Alors… Cuisiner ? Nan, ça ne t’intéressait pas. Même faire des mélanges curieux avec la nourriture ne satisfaisait pas ta curiosité et ne la titillait même pas, au fond. Terrible, n’est-ce pas ? Tant pis, c’était pas grave. C’était pas ton compagnon qui s’en plaignait, pour l’instant. Et Zéphyr ? Tu étais persuadé qu’elle préférait mourir plutôt que de manger chez toi sans avoir convoquer ses domestiques à préparer le dîner en amont. « Bien sûûûûûr, Zéphyr, bien sûr. Et je garde un trophée du meilleur cuisinier de Toussaint de 1204 dans mon armoire à l’étage. Et oh ! La médaille du cuistot de l’année 1166 se trouve sous mon lit, aussi. J’avais oublié de te mentionner mon palmarès culinaire, c’est vrai. » Tu ne savais même pas si de telles médailles et trophées existaient vraiment, après tout… tu le rappelais pour celui du fond qui n’avait pas encore compris… Tu n’y connaissais ABSOLUMENT rien. Tu regardais, au mieux, la cuisine de loin, c’était tout, rien de plus. Tu ne cherchais même pas à en savoir plus, tu ne voulais pas en savoir plus. Nan, tu t’en fichais, vraiment. Tu savais même pas POURQUOI tu avais accepté de faire ce gâteau. Même si tu avais un peu la dent sucrée, tu n’avais pas spécialement envie d’un gâteau là tout de suite, et tu avais encore moins envie de mettre la main à la pâte, mais tu le faisais quand même, curieusement. Tu étais même curieusement obéissant, même si tu doutais aussi très sérieusement des compétences de Zéphyr, comme tu doutais des tiennes.  « Hmhmhm… J’attends de voir, parce que ce gâteau là, que TU veux faire, j’y crois moyen, même avec nos deux superbes cerveaux. »  Et vu comme elle était peu sûre pour la farine… Tu commençais à sérieusement douter de la réussite de ce gâteau, parce que ça commençait à sentir mauvais cette histoire. Tu inspirais un peu, essayant de jeter un coup d’œil à la recette au passage pour voir si elle était vraiment dans le doute ou si c’était juste la recette qui avait vraiment pris un gros coup de vieux à tel point que c’était inutile. Tu inspirais à nouveau, avant de prendre la farine, le sucre ainsi que le lait et les œufs, observant le merdier d’un œil circonspect. « Bon, tu sais quoi… Huit cuillères de farine, ça me paraît bon pour un gâteau. On va en mettre quatre de sucre, ton demi-litre de lait là… Et pour les œufs… » Tu soupiras alors que tu prenais la cuillère pour la tremper dans le bout de farine et en mettre les huit cuillères dans le cul de poule – comment tu savais que ça s’appelait comme ça, un mystère que tu ne comptais pas dévoiler. Tu fis de même avec le sucre, et tu t’arrêtas là. T’étais vraiment pas serein pour le lait. Alors tu te tournas vers ta comparse, les sourcils froncés. « T’es sûre pour le lait ? Ça me paraît étrange avec de la farine et du sucre… Et pour les œufs… ça donne quoi ?  » Tu constatais les produits avec beaucoup de circonspection, ne comprenant pas vraiment ce bordel là. Mais dans quoi tu t’étais fourré cette fois-ci ? Ta cuisine allait finir dans un bordel monstre à ce rythme. Et tu n’aurais clairement pas la motivation pour ranger ce bordel, ça c’était certain. « Zéphyr, putaaaaaaaaaaain. On fait quoi là ? » Tu grognais alors que tu remuais sans cesse le sucre et la farine dans l’espoir de trouver une illumination là-dedans. Pas de bol, ce n’était toujours que de la farine et du sucre au bout de plusieurs mouvements, rien n’avait changé, ton esprit était toujours désespérément VIDE.



 

HERESY.

Sascha vir Malphàs
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