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Drops of rain running down my chin / Ft Nuage
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Nuage P. de Spalla
What is truth if not an illusion?
Nuage P. de Spalla
Race Race : Doppler.
Habite à Habite à : Novigrad et Velen, tu gambades.
Couronnes Couronnes : 28272
Messages Messages : 105
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What is truth if not an illusion?
Dim 2 Fév - 20:56
 
.Drop of rain running down my chin
JANVIER 1275 - BRUNWICH ET SES ENVIRONS
Taaric Vilkas & Nuage de Spalla
Plus vous passiez le long des plaines dévastées de Velen en direction de Brunwich, plus la neige s’estompait pour laisser place à l’aridité liée à l’hiver. Velen, lors de cette période de l’année et dans cette zone précise, se trouvait vidée de toute pluie, de toute énergie et de toute fertilité, ce qui embêtait particulièrement les paysans du coin, tu avais appris. Après tout, tu avais bien compris que le petit village où tu avais élu domicile était somme toute buccolique et semblait parfois même hors du temps tant il était aisé, la majorité du temps, de permettre aux cultures de pousser quand bien même la saison ne s’y prêtait pas. Toutefois, tu  n’étais pas agriculteur, et à part aider aux récoltes lorsque l’été sonnait, tu ne faisais rien d’autre et tu n’y connaissais guère plus. Tu étais bien plus habile de tes mains lorsqu’il était question de ramasser du bois ou de trier les pommes de terre ou encore les choux. Pour tout ce qui était du travail de la terre, tu préférais aisément laisser ce travail aux experts qui savaient bien mieux que toi comment la travailler et faire en sorte que les cultures soient bonnes et fraiches. Tu savais très bien que si tu t’y mettais, les fermiers auraient bien plus tendance à devoir repasser derrière toi qu’autre chose, donc… Tu préférais largement leur laisser le travail et les aider quand il y avait besoin. Toutefois, en cette période de l’année, tu ne pouvais guère faire quoi que ce soit si ce n’est les regarder faire. Mais, néanmoins, tu avais constaté la sécheresse actuelle et la complexité qui se promenait sur les terres pour rendre leur travail plus difficile, et tu savais très bien que tu ne pouvais rien faire. Tu n’étais pas mage. Tu n’étais qu’un maigre changelin qui peinait déjà bien assez à rendre sa vie des plus simples et des plus faciles à vivre, alors bon… Tu ne pouvais pas faire grand-chose. Cependant, tu savais que la mage que tu accompagnais à travers cette nuit noire pouvait faire quelque chose et c’était pour ça qu’il s’y rendait, du moins, c’est ce qu’il t’apprit aux travers de vos échanges nocturnes. Des banalités échangées avec toute la bonne volonté du monde et le plus d’enthousiasme possible considérant qu’il faisait nuit et que, généralement, ton enthousiasme se perdait une fois le voile nocturne tombé et que tu te retrouvais dehors. Quand tu étais à l’intérieur, et en bonne compagnie, c’était différent. Toute comme la situation présente où tu arrivais, malgré tout, à retrouver un peu de ton enthousiasme pour accompagner le mage dans sa démarche des plus altruistes. Même si tu savais, sans mal, qu’il y avait une petite prime derrière qui devait motiver les intentions du mage. Après tout, tout travail méritait salaire, et il n’y avait pas de raison qu’il n’en soit pas ainsi pour celui qui se dirigeait vers cet endroit fort touristique bien que délaissé en cette période de l’année.

Une fois Brunwich en vue, le soleil commençait déjà à poindre et donnait à voir toute la désolation des champs fermiers qui s’étendaient autour du village. Tu laissas le mage quand celui-ci annonça devoir voir le maire et tu te rendis rapidement chez toi, histoire de ranger quelques-unes de tes affaires. Tu en profitas pour faire un rapide brin de toilettes et changer de vêtements, laissant les anciens dans une petite panière en osier pour une lessive prochaine que tu n’avais pourtant pas la foi de faire à l’instant. Tu rangeas également ta mandoline, prenant une note mentale de la reprendre plus tard, notamment quand tu ferais le chemin retour en direction de Novigrad. Après tout, tu ne restais généralement pas très longtemps par ici, préférant l’animation de la ville au calme bien trop étroit du village, un calme qui laissait bien trop facilement de la place à la voix pour brouiller tes intentions et tes pensées de la noirceur qui la caractérisait sans mal. C’est ainsi que tu te retrouvas à nouveau devant ta maison, une fois tes cuissardes bien attachées, la porte fermée et une cape sur les épaules. Tu jetas un rapide coup d’œil à la maison de ton voisin, constatant son absence sur le porche avant de revenir vers le centre du village, tes talons émettant de légers cliquetis contre les quelques dalles de pierre qui parsemaient un peu la route. Tu tombas alors sur le mage à mi-chemin en direction de la place qui t’annonça qu’il serait plus aisé pour toi de partir plutôt que de rester car le rituel qu’il allait faire pourrait probablement ne pas être particulièrement sécurisant pour toi ni pour les autres. Tu fronças légèrement les sourcils à telle remarque et tu débattis, pendant de longues secondes, sur ce que tu devais faire. Sous ta forme humanoïde, tu ne pouvais pas faire grand-chose. Tu n’étais pas très doué en combat, et encore moins à l’épée ou toute autre arme de ce type, si ce n’est le lance-pierre que tu utilisais généralement plus pour distraire ou pour assommer quand tu étais dans des situations quelque peu périlleuses. « Je vais vous aider, sire Vilkas. Je sais qu’il y a probablement pas mal de villageois qui sont prêts à le faire mais… Une paire de mains en plus, ou plutôt des crocs, devraient vous être utiles, nan ? » Après tout, tu avais eu vent de ce que le mage faisait et des risques de tel rituel. Tu savais bien qu’il fallait le plus d’armes possibles, et le plus de renforts possible aussi, alors… Tu pouvais aider. Ce n’était pas grand-chose mais tu pouvais aider, à ta manière. Tu vérifias s’il n’y avait personne près de vous, et dans un élan de confiance pour le mage, tu ne tardas pas à changer ta forme pour revêtir celle du puma que tu connaissais. Une créature qui décéda de la main de l’homme, malheureusement, mais que tu décidas de pérenniser en la gardant dans ta tête et dans ton panel de formes que tu pouvais prendre. Ce n’était pas très costaud, pas très imposant et probablement moins puissant qu’un sorceleur, mais c’était ce que tu avais de plus féroce possible. C’était la meilleure corde que tu avais à ton arc, alors, tu la prêtais au mage. Tu lui faisais confiance pour ne pas avoir envie de te tuer pour ce que tu étais, et tu lui prêtas un regard, tes iris dissonants se posant sur lui avant que tu ne prennes le chemin en direction de là où le rituel se ferait, ton poil beige luisant légèrement sous les rayons du soleil. Tu étais fatigué, tu n’avais pas beaucoup mangé, mais ça allait bien se passer, tu en étais convaincu. Et puis ! Tu pouvais aider le mage, et ça… ça n’avait pas de prix !  
Nuage P. de Spalla
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Taaric Vilkas
the senses can be fooled, easily.
Taaric Vilkas
Race Race : Humain
Habite à Habite à : Itinérant dans la région de Novigrad
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the senses can be fooled, easily.
Mer 11 Mar - 21:29

Nature must be
preserved


Warmer than Skellige, for sure

Ceux qui restaient dans les maisons avaient été ordonnés de se cloîtrer à l’intérieur, barricader leurs portes et fenêtres, éteindre les bougies, éviter tout bruit. Les aînés se cramponnaient à leurs lit usé et les nourrissons baignaient dans une insouciance presque crasse tandis que leurs parents partaient chasser l’astre cruel de leur maisonnée.  Taaric connaissait les risques, autant éviter les pertes inutiles, bien assez allaient mourir aujourd’hui. Le soleil rayonnait sur les pâturages depuis déjà fort trop longtemps, l’herbe jaunie ainsi que le blé flétri ne présageaient pas une récolte abondante, bien trop maigre pour subsister, encore moins pour pallier les besoins d’une famille. Le village quant à lui s’était entièrement vidé, la place du village d’ordinaire si fournie en musiciens guillerets, peintres en fleur, muses délicates se retrouvait dépourvue de toutes festivités. Un mince souffle de vent se mit à repeindre de sa caresse les murs décrépis et procura au druide le signe qu’il attendait. L’heure de la préparation était désormais finie, il était temps de se mettre sur la route. Mais Taaric était déjà bien occupé à se remettre de ses émotions en voyant l’elfe se transformer en puma devant ses yeux ébahis. Un doppler, il aurait pu s’en douter avec les indices que parsemait le jeune homme durant leur discussion mais jamais il lui aurait pris de poser la question, cette race étant si rare et généralement si discrète. Celui-là était différent, bien inconscient pensa le druide vu la facilité qu’il lui a fallu afin de gagner sa confiance. Il lui avait dit qu’il savait que c’était un homme bon et qu’il le connaissait mais pour lui, ce n’était que leur première rencontre, et quelle rencontre c’était. Il s’empressa de vérifier si les villageois s’étaient aperçus de quelque chose car s’ils avaient vu cette métamorphose, leurs fourches se seraient dirigées vers le mauvais ennemi. Heureusement, il n’en était rien.

« Mais tu es fou ma parole, te changer comme ça, devant un inconnu en plus ! », s’écria Taaric, pas trop fort cependant. Les rideaux accrochés aux fenêtres de ses yeux lui donnaient un air fatigué, âgé et le danger qui les guettait ne lui permettait pas d’arborer une mine plus réjouie. Il était inquiet pour le doppler, qui semblait pourtant si résolu à combattre, ou tout du moins à aider. Le druide était lui plutôt d’avis de le protéger afin qu’il ne prenne pas de risques inconsidérés, la bataille étant loin d’être acquise, mais le doppler voulait prêter main forte. Il le fit bien comprendre à Taaric qui insistait, insistait, sans résultat. Ce dernier finit par jeter l’éponge. Après tout, son aide était la bienvenue. Il imposa tout de même une unique condition : Si l’opération tournait au bain de sang, il devait s’enfuir. Le doppler semblait avoir compris sans un mot et le druide lui fit un clin d’œil puis retourna avec les paysans.

« Nous allons commencer », dit le Vaedermakar, d’un ton grave et sérieux.

Meneur de la marche funèbre, le druide dirigeait la troupe de fermiers vers le point central des champs, lieu où devait se produire le rituel afin de couvrir un maximum de territoire. Sur le chemin, plusieurs de ces piètres soldats eurent l’audace de vouloir caresser le poil du puma majestueux, gambadant à côté de l’archidruide. Il ressemblait à s’y méprendre à un gros chat, peu inquiétant et ne manifestant aucune aura de dangerosité. Le druide en riait mais en son for intérieur, se demandait comme allait survivre cette bande de bras cassés qu’il avait dégoté. Il devait compter sur eux car lors d’un rituel aussi crucial, il reposerait sur leur force pour se concentrer. Être autant à découvert ne l’enchantait pas, mais il plaça sa confiance en ses camarades. Le point de rendez-vous fut atteint lorsqu’il eut fini de vagabonder dans ses pensées. Il fit un signe de la main à ses soldats afin de les faire s’arrêter et épousseta sa robe de mage. Il demanda à chacun de s’écarter afin qu’il puisse réunir ses forces et ses pensées. Le druide se vit dévoré par un feu intérieur de puissance, d’énergie circulant dans ses veines, véritable torrent déchaîné. Sa vision se fit plus nette, perçante, son environnement ne fit rapidement plus aucun secret pour lui. Son esprit semblait avoir quitté son enveloppe charnelle pour voir le monde de plus haut, englober tous les champs autour de lui. Les paysans commencèrent à s’inquiéter et se concerter entre eux. Taaric, grisé par ce sentiment d’omniscience parvenait à entendre leurs discussions, ricanant intérieurement de leurs brèves interjections à son égard. A chaque rituel demandant autant de concentration, il devenait un doppelganger de lui-même, bien plus railleur et prétentieux. Heureusement, ça ne persistait pas après ce bref moment, mais il se sentait bien plus puissant, invincible, dans ces cas précis, paradoxal étant donné qu’il n’est jamais aussi fragile que lorsqu’il est dans cette position.

Soudain, il se sentit faiblir. Ça y est, le moment était venu. Il plia ses deux genoux à terre, les mains tendus vers le ciel, le bâton allongé devant lui et s’exprima en ces mots :

« Ne les laissez surtout pas m’approcher ! »

Puis ses yeux se révulsèrent avant qu’il ne se mît à réciter la formule magique commune à tous les Vaedermakar : « Blota himmel, blota mylla, braka och blixtar ! ». Le vent se leva d’un bond, comme tiré d’un long sommeil convalescent et, souffla comme un seul Homme. Les paysans aux aguets durent planter leurs fourches au sol pour ne pas être emportés comme les pauvres fous qui, pris de court, se retrouvèrent cul par terre. Malheureusement, comme l’avait prédit Taaric, le vent ne vint pas seul. Bientôt, des volutes de fumée entamèrent leur descente sur les champs, enveloppant les pauvres hères de son étreinte sinistre. Un silence de mort s’abattit sur le terrain, chacun faisant son possible pour ne pas alerter les créatures de la brume. Il ne fallut peu de temps avant que quatre yeux jaunes brisèrent le vœu de mutisme des paysans et que du sang venait déjà fertiliser les prochaines semences. Les brumelins étaient arrivés.
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Taaric Vilkas
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What is truth if not an illusion?
Ven 13 Mar - 11:52
 
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JANVIER 1275 - BRUNWICH ET SES ENVIRONS
Taaric Vilkas & Nuage de Spalla
Lelio aurait probablement hurler, au loin, s’il t’avait vu te transformer ainsi, sans aucune considération pour le fait que le mage qui te faisait face pouvait potentiellement détester les monstres que tu représentais soudainement en usant de cela. Et il aurait raison de hurler, tu imaginais. Tu prenais un risque inconsidéré en ne réfléchissant à peine plus aux conséquences de ce que tu pouvais faire. Après tout, tu étais un doppler, un monstre par essence, et à ce niveau, tu étais universellement haïs par de nombreuses races autres que monstrueuses. Les humains, les elfes, les nains… Ces vieilles races qui ne s’aimaient déjà pas entre elles, alors accepter les monstres ? C’était une utopie à laquelle tu croyais malgré tout. Car, mine de rien, si pour l’heure, les choses stagnaient en ce sujet, tu ne doutais pas qu’un jour un consensus arrive à se mettre en place et permette à tous de vivre dans une certaine harmonie. Tu espérais probablement trop. Tu avais peut-être trop d’espoir dans une humanité qui ne te donnait pourtant pas de raisons de l’être.  Mais ton optimisme né faisait que tu ne pouvais décemment pas penser autrement et que tu n’exagérais nullement sur l’espoir que tu portais pour que toutes les races soient un jour dans un équilibre bien moins précaire qu’il ne l’était aujourd’hui. Toutefois, tu n’étais peut-être pas si inconscient que ça, quand on y pensait bien : tu avais vérifié et fait en sorte qu’aucuns villageois n’aient les yeux tournés vers vous pour te transformer. Si tu permettais au mage de te voir sous cette forme, tu ne le permettais pas pour tout le monde, pour des raisons qui étaient plus qu’évidentes et qui engageaient clairement ta survie au sein de ce monde qui était déjà bien assez hostile pour que tu n’en rajoutes pas. Tu avais confiance en Taaric car, même s’il ne le savait pas, ce n’était pas la première fois que tu faisais un bout de chemin avec lui, et tu avais souvenir de paroles, d’actes et de pensées volées que tu avais pu attraper et voir sur les chemins de vos aventures – sous ta forme de chien, bien évidemment – qui te donnaient à croire que tu pouvais lui offrir une confiance légère. Suffisante pour que tu puisses laisser apparaître ta nature sous cette fatalité que tu étais un changelin. Tu n’avais pas peur, curieusement, qu’il puisse vouloir attirer ses pouvoirs sur ta personne pour t’immobiliser et faire de toi de la bouillie animale, non. Tu avais confiance en ce mage, malgré tes déboires avec d’autres qui auraient clairement pu mettre cette confiance en péril, ce n’était pas le cas. C’était curieux, tu pensais, comment la confiance fonctionnait et comment tu te retrouvais susceptible de l’accorder plus aisément à un untel qu’untel. Ca ne te dérangeait pas dans les faits, mais tu étais toujours un peu sceptique de comment gérer tout ceci, comment permettre un changement dans les relations que tu créais. Il y avait des éléments intrinsèques que tu ne pouvais décemment pas toucher, sur lesquels tes actions et paroles n’avaient nul poids, mais tu savais toutefois qu’une partie de ce que tu faisais ou disais influait sur tout le reste malgré tout. Enfin, peu importe, de toute façon, les choses étaient faites et désormais, tu avais cette apparence, celle d’une puma dont le pelage beige délavé était marqué par les tortures qu’elle avait pu vivre quand tu l’avais connue. Des cicatrices marbraient le pelage sous formes d’arabesques et de pirouettes que tu portais avec une certaine fierté pour ne pas entacher l’image d’un animal qui s’était battu jusqu’à ce que son dernier souffle soit perdu.

Aux paroles du mage, tu vins frotter ta tête contre sa jambe, un geste que tu avais déjà fait sous ta forme de chien, et que tu espérais être un minimum réconfortant quant à ta propre folie, visiblement. Tu écoutas, sans mal, les consignes qui étaient données par le druide et tu ne tardas pas à le suivre, gardant dans un coin de ta tête ses instructions que tu essayerais de tenir du mieux que tu pouvais, même si tu aurais bien évidemment énormément de mal à abandonner le vieil homme si jamais cela tournait au vinaigre. Tu ne voulais absolument pas le  laisser mourir ici, mais s’il te disait de partir, tu le ferais. Parce que tu avais promis, d’une certaine manière, et qu’il aurait très bien pu restreindre tes mouvements pour que tu ne viennes absolument pas. Tu sentis, toutefois, quelque peu la crainte des villageois en te voyant aux côtés du mage et tu les comprenais. Ce n’était pas si souvent que cela qu’un animal avec une carrure aussi imposante faisait son apparition dans le coin, et encore moins aussi discipliné que tu l’étais, mais tu suivais les instincts du corps que tu empruntais. Elle était sauvage, d’une certaine manière, mais elle avait été disciplinée par un maître aimant, une forme que tu reproduisais chez Taaric afin que les instincts ne partent pas dans tous les sens. Mais la forme que tu possédais était imposante malgré tout, effrayante car criblé de cicatrices et suffisamment puissante pour annoncer, sans mot ni bruit, qu’elle était capable de tuer en deux trois mouvements. Toutefois, tu ne le faisais pas, tu laissais même les villageois caresser ton poil en ronronnant très légèrement, offrant un ronron de fond à cette marche presque funèbre et traditionnelle qui était menée par le druide. Cependant, quand il demanda aux soldats de s’éloigner de lui, toi, tu restas dans un périmètre bien plus proche que les autres, surveillant les environs et ne cessant qu’à peine de bouger, ta queue fouettant le sol. Une idée venait de poindre, si jamais ça tournait au vinaigre, mais tu n’étais pas sûr de pouvoir l’assumer si jamais cela venait à se produire. Ton père adoptif fut un dragon doré, dont tu connaissais la forme, et tu aurais bien pu la prendre, si jamais cela venait à mal tourner, mais tu devais l’avouer : ça t’inquiétait et c’était pour ça qu’en plus de l’angoisse du mouvement, tu avais cette idée qui te trottait dans l’esprit et qui ne rendait bien évidemment rien simple. Dans tes pensées, tu sursautas quand le druide s’écria de paroles que tu ne comprenais pas et que tu enfonças tes griffes dans le sol, ton regard bicolore observant les environs pour y voir les brumelins dont tu avais tant entendu parler et qui venaient bien trop régulièrement durant ce genre de rituel. Babines retroussées, crocs aiguisés et dos arqué, tu restas autour du druide comme ultime barrière de protection pour le mage tandis que les villageois essayaient de les contenir à distance. Certains tombaient au combat, comme toujours, et bien vite, tu ne tardas pas à élargir ton champ de protection pour pouvoir protéger quelques villageois en t’attaquant directement aux brumelins. La force de cette forme te permettait d’être rapide et puissant en plus d’être agile, et tu profitais de tous ses points pour pouvoir attaquer et défendre, gardant toujours un œil sur le druide pour ne pas qu’un brumelin s’approche de trop. Le problème, toutefois, des brumelins, n’est autre que leur capacité à se planquer dans les brumes et que même toi, avec ton odorat, tu peines à les détecter. C’est à cause de cette capacité là que tu te retrouvas avec une griffure qui marquait une partie de ton flanc et qui handicapa sans mal tes mouvements quand bien même tu continuais à bouger et mordre de façon à ce que les brumelins s’en aillent, se meurent dans leur brume. Tu ne savais nullement quand le rituel allait se terminer, mais tu pouvais déjà sentir quelques gouttes d’eau tombées sur ton poil tandis que le vent se faisait de moins en moins fort. L’odeur de l’orage apparaissait à tes narines et bientôt, tu sentais que les brumelins ne tarderaient plus, c’est pour ça que tu redoublas d’effort, malgré la douleur qui lançait en ton flanc. Ce n’était pas grave, tu devais protéger le druide et c’est pour ça que tu t’élanças dans sa direction quand un des nécrophages ne tarda pas à se rapprocher de lui. Toutes griffes dehors, tu sautas sur le dos de la créature, tes crocs s’enfonçant dans la chair putride tandis que tes pattes arrières repoussaient la bête pour qu’elle tombe au sol et que tu la maintiennes en place le plus possible. La seule pensée qui était présente dans ton crâne n’était autre que celle de protéger Taaric, c’était tout ce qui important, la seule et unique chose qui avait de l’importance maintenant. Le reste était secondaire.
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Mar 31 Mar - 15:05

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En état de transe, les vagues azurées de la pupille de Taaric roulaient inlassablement sur sa rétine, sans un moment de répit, ses yeux ne clignant plus. Il restait figé, statue de marbre face aux éclairs crépitant dans le ciel. Autour de lui, les beaux diables valsaient dans leur robe d’une pâleur macabre progressivement entachée de pourpre. Les crocs et les griffes se mélangeaient et se cachaient dans la peau de ses victimes, priées d’expirer leur dernier souffle. Seulement la bataille semblait perdue d’avance, si l’on considérait l’objectif comme étant la survie de leur petit groupe et le réconfort des familles. Nuage avait beau défendre le druide, il ne pouvait défendre les autres habitants qui se perdaient dans la peur environnante et la brume impénétrable qui les enveloppait. Les pauvres se faisaient désarmer, déchiqueter, éviscérer par les griffes crochues des impitoyables brumelins. Seuls les sorceleurs expérimentés pouvaient espérer s’en tirer sans mortelle blessure, mais personne n’en avait la compétence ici. Bientôt ils n’allaient être que 6. 6 fous à lier, un vieux sorcier focalisé sur son incantation, un puma et quatre fermiers, le début d’une mauvaise blague qui allait bien vite tourner court.

Les éclairs s’abattirent sur le champ de bataille comme des projectiles de trébuchet. Taaric avait repris ses esprits et bien que concentré sur la finalité de son sort, il pouvait diriger ses attaques sur les assaillants. Bien que son esprit avait transcendé son enveloppe charnelle, elle restait sa faiblesse. Fragile et friable, s’il était amoché ne serait-ce qu’une fois, sa concentration s’envolerait et sonnerait, il était probable, le glas de la joyeuse compagnie. Le sort était bien installé, Taaric devait maintenant s’occuper de le faire durer, ce qui pouvait se faire en parallèle d’une aide bienvenue. Sans oublier de réciter sa formule magique, il dirigea son regard éblouissant vers les brumelins et, d’un seul bras accusateur, en montra du doigt un, celui qui semblait être le plus ancien. Soudainement, un éclair foudroya sur place le brumelin, puis un second, et un troisième. Le vacarme que fit l’attaque brisa les tympans du faucheur de blé à proximité de la cible, l’assourdissant au second degré tandis que le ciel tomba sur la tête de la créature devant lui. Il eut à peine le temps de se couvrir les yeux pour ne pas être aveuglé que la pluie d’éclairs le fit tomber à la renverse. Tous les survivants détournèrent le regard pendant que Taaric poursuivait son travail funeste et assaillait le brumelin sans discontinuer. Ce n’est que lorsqu’il ne fut que poussière sombre au sol qu’il daigna s’arrêter et tourner de nouveau ses yeux vers le ciel. Le vent balaya les réminiscences de la créature tandis que les combattants, ragaillardis par le spectacle auquel ils venaient s’assister, prirent leur arme à deux mains et partirent à l’assaut du dernier brumelin. Le druide, quant à lui épuisé des efforts considérables qu’il avait déployé, posa les mains à terre afin de renforcer sa connexion avec la nature et reprendre des forces. Ce fut avec la satisfaction d’avoir pu sauver quelques personnes qu’il laissa transparaître un léger sourire sur son visage. Il espérait que ses compagnons allaient pouvoir s’occuper du dernier brumelin car lui n’en avait plus la force.
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Taaric Vilkas
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Mar 31 Mar - 16:12
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JANVIER 1275 - BRUNWICH ET SES ENVIRONS
Taaric Vilkas & Nuage de Spalla
Tu n’étais pas un combattant, tu ne l’avait jamais été, et tu ne le serais probablement jamais, tout simplement parce que tu n’aimais pas faire du mal aux gens. On t’avait appris à te servir d’une épée, ton père adoptif veillant à ce que tu saches te battre et te défendre par le passé, mais tu te refusais à utiliser ce genre d’outils, les trouvant bien trop dangereux, surtout si une maladresse venait à être faite et tu avais essentiellement peur de ce genre de choses. Tu étais maladroit, tu n’étais pas bon avec quelque chose qui pouvait être dangereux entre les mains et il valait mieux, pour tout le monde, qu’on ne t’en donne pas. Non seulement tu pourrais être dangereux pour les autres, mais pour toi-même, avec ce genre de choses, et si te blesser toi ne te dérangeait pas tant que ça sur le fondement de la chose, blesser quelqu’un était clairement hors de propos. C’est pour ça que dans le combat contre les brumelins, tu optas pour une forme animale qui savait déjà, dans ses réflexes, se battre, ne te demandant alors que peu de réflexion sur les mouvements à faire. Tout était, tout simplement, instinctif. Les coups de pattes partaient seuls contre les assaillants que tu avais désignés, les crocs s’enfonçaient naturellement sans que tu aies à choisir là où tu devrais les planter pour que ça éloigne le plus possible les créatures. Tu savais qu’il y avait peu de chances que vous réussissiez à les vaincre tous. Après tout, vous n’étiez guère plus que des citoyens et un mage, et il n’y avait entre vous aucun sorceleur dont les lames seraient suffisamment efficaces pour les faire disparaître à jamais. Tu savais que tes coups de pattes n’étaient rien de plus que des piqûres de moucheron pour éloigner les bêtes, mais c’était tout ce que tu étais capable de faire, et tu te retrouvais impuissant, devant l’expiation des quelques villageois qui vous avaient suivis. C’était terrible, tu le savais, mais tu ne pouvais rien faire de plus. Ton objectif était de protéger le mage, coûte que coûte et c’était ce que tu faisais, malgré que ton cœur était déchiré par l’envie d’aider tout le monde. Mais tu ne pouvais pas le faire, tu n’en avais pas la force ni le courage pour pouvoir te permettre des actions risquées. Tu aimerais tellement être capable de plus, de pouvoir aider le mage et ce village bien plus que tu ne le faisait maintenant mais tu te savais incapable de le faire. Tes poings étaient liés et il n’y avait rien dans ce bas monde qui pouvait donner le change, à moins qu’un sorceleur ne fasse miraculeusement son apparition. Mais tu étais peut-être innocent, mais pas au moins de croire qu’un pourrait aussi bien débouler de nulle part pour vous aider sans en avoir été convenu auparavant. Non, il n’y aurait pas d’apparition miracle de sorceleur pour vous sortir du pétrin, non. Il n’y aurait que vos petites mimines pour essayer de faire du mieux d’une situation qui était bien plus compliquée qu’elle n’en avait pourtant l’air.

Et tu commençais à fatiguer alors que les éclairs tombaient sur le sol et que tu étais forcé, d’une certaine manière, de jouer de l’agilité de ce corps pour te permettre de les esquiver sans trop de mal. C’était difficile, d’autant que ton souffle était désormais court, mais en voyant le druide abattre ce qui semblait être le dernier brumelin, tu pouvais peut-être, enfin, contempler le début d’un répit qui ne serait pas démérité. Tu pensais qu’il s’agissait le dernier, mais tu te retournas au son d’un autre qui semblait être finalement le dernier, et si ton regard était porté sur le druide par inquiétude pour celui-ci, tu te décidas néanmoins à prêter main forte aux villageois pour abattre le dernier afin qu’il ne reste de lui rien de plus que de la fine poussière qui parsemait le sol. Le vent était encore fort et rendait ton équilibre plus précaire, mais tu faisais avec pour revenir auprès du druide qui semblait récupérer un peu de ses forces. Tu ne savais guère que faire, d’autant que tu ne pouvais décemment pas te retransformer en humanoïde maintenant, pas quand les villageois étaient encore autour alors tu t’approchas quand même de lui, frottant ton crâne contre son épaule en échappant un ronronnement avant de t’asseoir à ses côtés, surveillant de prêt si un brumelin n’allait pas sauter sur l’occasion pour poindre le bout de son nez. Mais l’air était calme, chargé de cette même quiétude qui avait précédé votre arrivée et le début de cette incantation. Toutefois, ton regard se porta sur un des villageois qui se rapprocha, fourche à la main, les jambes tremblantes et le regard quelque peu curieux et inquiet. « M’sieur l’druide, est-ce-donc finit ? d’autr’ bêtes vont nous tomber d’ssus ou vous avez fini ? » Tu pouvais aisément voir l’inquiétude et la peur qui se lisait dans son discours, mais tu ne pouvais pas lui répondre pour le rassurer, alors tu tournas simplement ton regard dissonant de couleurs sur le druide qui aurait, lui, la réponse à sa question et à ses interrogations justifiées.

Nuage P. de Spalla
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